Philosopher et mourir de faim
Sur tous ceux qui "philosophent" pendant que l´Afrique est mise à mal
L´esprit, c´est bien; mais la pratique et la défense du quotidien, c´est mieux.
( 22 Décembre 2005 19H45 )
Ventre affamé n´a point d´oreille. Cette philosophie africaine ou noire qu´on cherche depuis longtemps devient à la longue épuisante. Et pendant ce temps, nos belles femmes et nos beaux enfants meurent de faim et sont pillés honteusement chaque jour par l´occident et leurs fantoches. Il s´agit, de nos jours, de sortir de la MATRIX occidentale et de s´épanouir et de se réaliser librement, souverainement. Nous perdons trop de temps à suivre, à imiter, à nous conformer au monde occidental; et nous oublions par là qu´il nous faut vaincre nos cochons intérieurs: ceux des traditions primitives et désuètes, ceux de l´ignorance, de la naïveté, ceux de l´excision des femmes, ceux du grigrisme débordant de l´analphabète illuminé... Et devant nos faiblesses passées, celles qui nous ont valu 600 ans de sévices et de tortures en tous genres, l´esclavage et la colonisation du monde occidental chantant faussement des notes mensongères de liberté, de morale, d´éthique, de chrétienté...celles qui, auparavant nous avaient valu le joug arabe et musulman de plus de 1000 ans. Sortir de cette aliénation mentale qui nous ronge et nous entraîne dans des actes irréfléchis et désaccordés plutôt que conscients et résolus; ce n´est sûrement pas commencer à philosopher ou à compulser l´histoire à longueur de siècles pendant que des renégats au pouvoir en Afrique nous détruisaient l´avenir. Il est grand temps de revenir sur terre, d´adopter une stratégie qui nous permette de vaincre nos faiblesses intérieures, de repousser nos ennemis extérieurs et de mettre enfin notre belle sensibilité à notre propre service!
Ceux qui s´égosillaient au gospel pendant que les blancs nous repoussaient dans les ghettos, ou ceux qui n´arrêtaient pas de nommer ou de dénombrer les savants noirs qui travaillaient en occident, en oubliant que ceux-ci travaillaient en réalité contre nous, ce sont de pauvres inconscients, des aveugles en somme. Si nous sommes tous capitalistes, il n´y a pas de raison à ce que ce soient les mêmes qui capitalisent et s´enrichissent pendant que les autres, affamés et en lambeaux, portent en souriant le drapeau opprimant du preux capitalisme. L´homme noir a assez supporté de sévices et de malveillances dans toute son histoire; il est temps de dire: ASSEZ, CA SUFFIT! ET SI LES AUTRES APPRENAIENT AUSSI À SOUFFRIR, À SUPPORTER EUX-MÊMES LE PRIX DE LEURS VORACES EXISTENCES? C´est de bonne philosophie. MK
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.