Le CRAN : un essaim d´opportunistes et de parvenus ?
Réaction sur l´article sur grioo :
« Le Cran ou les nouveaux servants »
« Pour certaines âmes perdues et errantes, il est plus facile de se livrer à la soumission du maître, que de se battre et défendre la liberté ; parce qu´en vérité ils n´ont aucune idée de ce à quoi elle peut servir. » MK
Stupéfiant, ce que l´aliénation peut produire en divagations désordonnées, insensées et incultes. Absolument aberrant ; c´est à croire que cet article a été dicté par Sarkozy ou quelques ténébreuses associations racistes et désireuse de rappeler aux nègres français, qu´ils étaient d´abord français avant d´être noir. Sarkozy y a réussi, en Martinique et ailleurs dans les Dom Tom à faire comprendre aux nègres résidants sur ses territoires d´Outre Mer qu´ils devaient se distancer des nouveaux émigrants ou du sort honteusement réservé à l´Afrique par la francafrique. « Vous, vous êtes français ! » entendait-on dire ; et cela sonnait comme les américains blancs s´adressant à leurs anciens esclaves noirs pour les dissocier de l´Afrique pour éviter tout retour vers le continent noir ou la révolte couvant sous le souvenir de toutes les cruautés que les noirs avaient endurés 500 ans durant et endurent encore aujourd´hui sus le faux et sournois christianisme qui leur avait inculqué de tendre la seconde joue, car Dieu est blanc. Ou encore était-ce ces maîtres d´ouvrages ou de travaux haïtiens qui houspillaient leurs compatriotes haïtiens et les traitaient de moins que rien au Canada, pour mériter la reconnaissance et les louanges du maître canadien blanc, oubliant que celui-ci avait sciemment fait en sorte que leur pays Haïti souffrit de misère et de sous développement chronique afin que ses enfants puissent émigrer en désespoir de cause au Canada et devenir les esclaves industriel d´une société blanche qui avaient massacré les indiens pour leur voler leur territoire, et se trouvait, pour son développement, en mal de main d´œuvre. Oui, ce comportement de capo juif servant le nazi et trahissant sa cause et ses frères est bien connu. Rappelons que Laval et Pétain furent condamnés à mort, mais qu´aujourd´hui français et allemands se serraient la main. Les perdants, ce sont ceux qui avaient vilement été livrés aux fours crématoires allemands.
Et si ce Tony Mardaye (!), en méconnaissance flagrante de l´histoire de l´esclavage et celle de la colonisation prétendait que ce sont les noirs qui ont aidé les occidentaux à accomplir leurs ignobles et douteux ministères, on sentait derrière ce nègre des paillassons la voix du maître tant est, comme le disait La Rochefoucauld : « La reconnaissance est le secret désir de recevoir d´autres bienfaits ». Et dans ce cas, qu´on le fouette donc de nouveau, ou qu´on le soumette encore au Code noir de 1685 qui a été édicté, comme on le sait, par leurs maîtres blancs. Une telle aliénation, une telle bassesse mentale et morale n´est plus de l´ordre du désespoir ou du déracinement ; c´est tout simplement de la pire des négations individuelles. Mais ce n´est pas nouveau, de la part du CRAN, qui regroupe les individus les plus douteux, mais aussi les plus ambigus de France : de ceux qui confondent tout, et se vendent au plus offrant : le propre de l´esclave déraciné, désorienté, sans identité et sans idéal. Et pour combler son désespoir, il se livre pieds et poings liés au maître d´hier, car il ne sait rien faire de sa liberté. Pour lui, c´est un vain mot ; il a été habitué à recevoir des ordres, à obéir, à servir et non à réfléchir ou à se demander ce qu´il est ou ce qu´il peut. C´est le maître qui est tout pour lui, car sans lui, il n´est rien. Triste errance. Ces gens du Cran, on les entend dire qu´ils sont juifs, or il ne s´agit ni de religion, ni même de racisme, mais de liberté. Mais comment savoir ce que c´est s´ils n´ont pas appris ni à la connaître, ni à l´aimer ? Oui, comment chanter les louanges de cette maîtresse de l´existence s´ils ne savaient même pas s´ils avaient une âme : le maître blanc leur avait dit qu´ils n´en avaient pas. Des tonneaux vides, en somme ; des échos de répétition, pas plus. Et ce bonheur d´être esclave, n´est-ce pas merveilleux !?! Un de ceux qui vont certainement dire que Michel Debré, en volant les enfants réunionnais avec la phrase : « il faut des esclaves aux hommes libres », il était innocent. Mon Dieu ; quand un noir déraille, c´est à en vomir !
Après ou pendant le séjour de Bwana Sarkozy en Martinique, bien de choses avaient changé : même Aimé Césaire était devenu compréhensif, conciliant, Et Christiane Taubira avait changé de ton. Que s´était-il passé, que diable ? Aimé Césaire était-il devenu blanc, et Christiane Taubira aurait-elle changé de fusil d´épaule ? Magicien, ce Sarkozy, pourrait-on dire ; faiseur de miracle. Un vrai Bwana comme on le racontait dans les livres coloniaux. Et pourtant, ni Aimé Césaire, ni Christiane Taubira n´avaient changé de couleur de peau ; comment s´explique cette soudaine métamorphose ? Leur avait-on expliqué, avec conviction et arguments comme le grand Sarkozy savait si bien le faire (voir canailles qu´il faut souffler au Kärcher ou les noirs sont plus brutaux que les arabes ?) comment ils devaient servir la France en période de crise ; ou était-ce tout simplement : « pécunia nervus rerum », l´argent adoucit les moeurs ? Après tout, tous les deux en auraient bien besoin, surtout Taubira qui briguait la présidentielle, et Aimé Césaire, on le savait, avait eu son temps : les éditeurs d´aujourd´hui attendent patiemment sa mort pour faire recette. De ce côté-là rien n´avait changé : « quand un nègre a des idées, il vaut mieux le mettre le plus rapidement sous terre » ; ça calme l´homme blanc et le sécurise, et les morts peuvent s´enrichir autant qu´ils veulent, ils ne présentent aucun danger pour le capital ou qui que ce soit. Bien au contraire, ils enrichissent leurs éditeurs passivement. La bonne affaire.
Curieux tout de même ce revirement en Martinique et en Guadeloupe. Peut-être avaient-ils simplement retrouvé leurs racines gauloises…Dieu les protège, leurs course aveugle avait pris fin. Ceci dit, beaucoup de personnes mésestiment ou ignorent réellement, malgré leur intelligence et leur popularité ce dont il s´agit réellement : il s´agit tout simplement de la liberté. Ah non, pas de celle qui avait fait l´esclavage ou la colonisation, et entretenait la francafrique en pillant honteusement l´Afrique avec de gros slogans vides plus trompeurs et sournois que francs, sincères, honnêtes et équitables. Pour Sarkozy, fils d´immigré hongrois, il s´agit de défendre un patrimoine blanc qu´il a hérité sans se demander si celui-ci était juste ou équitable ; c´était le sien, ça suffit.
Mais pour les noirs français, de quoi s´agissait-il ? On se le demande. S´agissait-il de défendre l´ordre décrié du maître, ou de réclamer sa clémence ; tout en sachant que lorsque l´économie l´ordonne, l´homme blanc n´a ni morale, ni éthique ? En ce qui nous concerne, et nous espérons vivement que beaucoup ont vu la différence et la connaissent : il s´agit d´une liberté à laquelle a droit n´importe quel être sur cette terre ; quelle que soit la couleur de sa peau, sa confession, son lieu de naissance ou sa société. Une liberté qui respectait l´identité et la personnalité de tout être humain, ainsi que son droit à la souveraine et libre réalisation. Sans cela, à notre avis, il n´y a pas de démocratie. Car la démocratie, c´est justement la mise en pratique, l´organisation et la réalisation sociale de cette forme résolue de la liberté.
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu