Du Port au Prince au Kivu Congolais : les méfaits de la médiocrité d´élites bornées et irresponsables.
Certains diront : qu´est ce qu´Haïti a de commun avec le RDCongo ?
Beaucoup. Ces deux pays sont sous développés, leurs populations sont pauvres,
et actuellement ils sont la victime de tragédies mortelles coûtant la vie à
leurs populations innocentes. Dans ces deux pays l´ONU et les organisations d´aide
tiennent veille ou interviennent rapidement, hélas, sans pourvoir changer le
cours des choses. Qui est responsable de
ces cruelles tragédies sociales ; comment peut-on, diable, y mettre fin ?
Quand l´élite n´est à la hauteur ni du pouvoir, ni de
sa tâche sociale
Haïti, Port au Prince. L´école « La Promesse » s´écroule pendant l´heure des cours. 93 enfants morts et plus de 150 blessés. Le président Préval accouru sur les lieux prétend que l´école avait été construite illégalement, sans ciment (ou très peu) et sans traverses de soutien en fer. Pauvre pays, pourrait-on dire : hier c´était les Gonaïves et les suites d´ouragans dévastateurs, et aujourd´hui cette pauvre école dans le quartier surpeuplé et délabré de Pétion-ville… Le propriétaire de l´école, le pasteur Augustin Fortain a été cité à comparaître. Il est fort probable qu´il soit inculpé.
En dehors des condoléances affectée que nus adressons aux familles éprouvées,
et des vœux de convalescence à les tous enfants qui ont survécu, à cette
monstrueuse tragédie, nous remercions ici vivement les équipes de secours de
l'ONU, de la Croix rouge, de Médecins sans Frontière, de la police haïtienne,
ainsi que des secouristes venus de France, des Etats-Unis et du Canada qui ont
travaillé jusqu´à l´épuisement pour tenter de retrouver des survivants. Quatre
enfants ont pu ainsi être retirés vivants dans la nuit de vendredi à samedi et
dans la journée de samedi en vie des décombres de l'école.
Et malgré tout, et peut-être même pour cela, nous estimons que ce genre de catastrophes
auraient pu être évitées si les autorités avaient, comme partout dans le monde,
obligé tout constructeur d´immobilier à se soumettre à des normes précises de
construction. Surtout en ce qui concerne les bâtiments scolaires. Ce défaut, on
le voit partout en pays sous développé où le pouvoir est impotent et peu
regardant selon un laissé faire plutôt désintéressé que responsable, et où l´analphabétisme
gangrène et terrasse son homme.
Le pasteur Augustin Fortain a voulu faire un acte de prise de conscience
sociale en érigeant cette école pour donner, dans ce milieu pauvre et désolé,
une chance aux enfants qui y vivent. Seulement, il n´est ni architecte, ni
urbaniste, ni même un génie de la statique. Et si on connaît la corruption et
la gabegie qui règne en Haïti, on se demande si ce pasteur ne s´est pas épargné
les frais et les tracas d´une démarche classique d´autorisation de bâtir. Malsaine
cupidité ; dangereuse naïveté ? Qui le sait ; en tout cas les résultats
de tous ces manquements sont aujourd´hui effroyables pour beaucoup de familles
qui ont perdu jusqu´à quatre enfants dans cette catastrophe.
A notre avis, autant le président Préval que Mme la première ministre Michèle
Pierre-Louis, tous deux ainsi que toute l´élite haïtienne du pouvoir doit
prendre place au banc des accusés aux côtés d´Augustin Fortain. Parce que c´est
de leur faute si la misère, malgré 200 ans d´indépendance, gangrène encore ce
pays : la preuve évidente que cette classe politique noire est de la plus
grande incapacité. Le pouvoir ne sert pas seulement à sabler champagne, à
rouler en voitures étrangères ou à s´enrichir royalement à bas prix ; il
se doit de répondre aux exigences croissantes des impératifs d´épanouissement, de
contrôle et de régulation des normes sociales de production et de créativité. Dans
l´intérêt social d´un meilleur avenir.
Personne n´est aveugle que les haïtiens, pour mieux vivre ou exercer tout
simplement leurs ambitions intellectuelles, scientifiques ou techniques,
quittent depuis les année ´60 leurs pays pour le canada, les Etats-Unis, la France…etc.
Cela doit-il continuer ainsi ? Après deux cents ans d´indépendance
durement acquise, est-ce bien là un résultat dont ion peut se vanter : la
misère, l´analphabétisme, la corruption et les constructions barbares à vue d´œil ?
Si aujourd´hui Toussaint Louverture revenait parmi nous, que dirait-il :
bravo, c´est du beau travail; c´est exactement pour ce genre de résultat que j´ai offert ma vie ? Les élites du pouvoir haïtien ne
voyaient-ils pas combien, de génération en génération, ils étaient la risée du
monde sous la pauvreté criante de leur pays ? 200 ans d´indépendance et
toujours pauvre et nécessiteux ; a quoi donc sert l´indépendance, que
diable ? A frimer, à philosopher dans le vide ou à mourir de faim sur les
sentiers ténébreux de l´histoire humaine ? Elite du pouvoir ? Hem…élite
incapable et bornée, oui. Toussaint Louverture, nous en sommes persuadés, se révolterait de nouveau, et
cette fois, ce sont des noirs prétentieux et incapables qui iraient aux fers cuver leur incompétence au pain sec et à l´eau.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa
Muntu"
Forum Réalisance