La vieille dame de l´Alliance atlantique a fêté ses 60 ans

L´organisation du traité de l´Atlantique Nord a fêté ses 60 ans cette année avec un regain de fierté : elle a survécu la menace du communisme qu´elle a conduit pratiquement à l´enterrement et elle a donné à l´Europe une période de prospérité et de stabilité fructueuse en bien-être et innovation. Le retour de la France après 43 ans d´égarement dans ses structures de commandement est un compliment pour les charmes généreuses de cette belle courtisane d´acier et de feu…et cependant, cette crise économique qui secoue l´occident dans ses structures les plus vives la pousse à se reposer des questions sur l´avenir…

OTAN : s´étendre, s´étendre à défaut de connaître ses limites ?

« Vous avez cherchez le débat, j´étais prêt à me débattre ; maintenant que vous préférez la déroute, je vous la laisse » Charles de Gaule, chef d´Etat de France.

L´OTAN continuera-t-elle à s´étendre aux anciens membres de la Comecon dans le Nord-Est jusqu´à ce qu´excédé l´Union Russe se mette de nouveau sur les pieds de guerre ? Si tout le monde voulait faire partie de l´Otan, et surtout les anciens pays membres de l´Empire Soviétique éclaté et refoulé ; qu´y pouvait donc l´OTAN ? Le monde entier pouvait-il faire partie de l´OTAN ? Ou l´OTAN n´était-elle qu´une force régionale occidentale qui pouvait se donner le luxe d´intégrer la Turquie dans sa stratégie militaire de défense ou, du moins, lui faire des promesses d´entrée dans l´Union Européenne ; ce qui était, vu l´islamisme généralisé de l´Etat turque, déjà un défi au caractère occidental chrétien de l´OTAN. Ou l´OTAN avait-elle l´intention d´étendre son influence jusqu´aux portes de la Chine, en Afrique du nord… ? Comme à l´époque des croisades, de l´esclavage ou de la colonisation ? L´ennemi de l´OTAN, qui était-il réellement, si l´Union Soviétique issue de la dictature hitlérienne de 1933-1945 avait disparu ?

Oui s´agissait-il seulement de se sécuriser ou même d´entretenir, sous le manteau d´un capitalisme frondeur, un impérialisme territorial et militaire dévorant tout l´espace européen jusqu´à remettre de facto en cause la sécurité de l´Union Russe aujourd´hui inquiète de la boulimie de l´OTAN. S´agissait-il de liberté et de démocratie, ou s´agissait-il d´un agrandissement apparemment anodin, mais qui avait bien les allures d´espace militaire impérial ? Des questions, des questions. Depuis la réaction soviétique énergique en Géorgie, et secoués par leur fragilité économique et militaire face aux russes, les anciens pays de la sphère communistes se pressaient aux portes de l´Otan. Et si cela pouvait paraître être un compliment pour cette organisation, cela déséquilibrait, malgré tout, l´équilibre européen. L´Otan ne peut être prise pour responsable de la tremblote que les anciens pays de la Comecon cultivait à l´endroit de leur ancien puissant maître russe ; et pourtant, selon toute évidence, il s´agissait plus de faiblesses économiques de la part de ces Etats que de véritable danger quelconque d´annexion. L´Union russe ne tient plus, comme par le passé, à agrandir son territoire en s´alourdissant de nouveaux problèmes et de nouvelles misères de pays n´ayant aucunes véritables ressources stratégiques ou économiques.

Sans les Etats-Unis, l´OTAN, comme on le sait, n´est qu´une force militaire régionale tout court. Avec les Etats-Unis, par contre, elle devient la première organisation militaire du monde. Le poids des américains dans cette alliance est prépondérant ; et si, comme c´est le cas aujourd´hui, l´Amérique est, comme le monde entier en fait, visitée par une crise économique la secouant dans toutes ses structures actives, ce pays change de politique économique et militaire, cela influe sur l´alliance. Cela va de soi. Car toute force militaire quelle qu´elle soit, est déterminée par la qualité de ses armes autant que par son niveau économique lequel permet autant d´investir dans de nouveaux systèmes ingénieux de défense, que de se donner les moyens financiers d´entretenir une force militaire après tout bien coûteuse.  

Aussi, l´OTAN se cherche-t-elle, 10 ans après l´écroulement du danger communiste, et vu les changements survenus dans le monde, une meilleure adaptation aux défis des temps. L´Amérique, quant à elle avec Obama, a aussi entamé un changement vers une meilleure compréhension et une meilleure intégration de la politique américaine face aux exigences et aux attentes concertées du monde. Le plus important, cependant, semble la conséquence du déplacement, depuis 20 ans, du centre économique vers l´Asie de la Chine, de l´Inde…vers une nouvelle considération des rapports Nord-Sud. Si l´économie imposait une longue période de crise et de retenue financière ; qu´en sera-t-il de cette bonne vieille dame de l´Otan, va-t-elle se contenter de vieux chiffons en hiver au risque de prendre froid ou de ne plus attirer les désirs des pays de l´Est européen ?

Quelle sera l´avenir de l´OTAN ? Il ne faut pas perdre de vue que cette organisation, en s´agrandissant à l´emporte pièce, devenait lourde, peu malléable, coûteuse. Or en période de crise économique les contribuables européens se souhaiteraient plus d´agilité et d´efficacité que la lourdeur d´un dinosaure s´agrandissant sans cesse vers des horizons hasardeux et devenant de plus en plus pesant pour les portefeuilles publics…tout en attendant un ennemi qui ne viendrait ou n´existait que dans les angoisses et les complexes de ses technocrates ! Jouer le policier de par le monde ou en Europe ? Il fallait au préalable avoir des valeurs solides sur lesquelles on pouvait se fonder pour jouer un tel rôle. Et puis, après tout, il y avait tout de même l´ONU…Un tien, dit-on, vaut mieux que deux tu l´auras. Si tu veux la paix, prépare la guerre. Et si l´ennemi ne vient pas, qui paie la facture de tes armes ? L´économie et l´évolution économique du monde de demain va, cela va sans dire, influer sur la sécurité dans le monde, et ce faisant, aussi sur l´avenir de l´Otan. Le président Obama parlait déjà d´un monde sans armes atomiques…les choses changeraient-elles aussi rapidement ?

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

Forum Réalisance

Comments

[Musengeshi Kat]

Mais une chose est faire une révolution pour changer les choses, autre chose est casser, brûler par simple goût de vagabondage destructif. Ceci dit, les changements sont tout aussi importants pour tout développement ou évolution humaine. le grand malheur en ce moment est que les forces conservatives primitives sont trop puissantes qu´elle arrivent à empêcher le progrès ou l´avancée des forces progressives: il s´ensuit alors de faux compromis par lesquels on accepte les idées du changement sans pour autant les appliquer !

Ce phénomène menace Obama s´il n´arrive pas à initier rapidement les institutions et les mécanismes du changement en les mettant en scène énergiquement. Actuellement la crise joue pour lui: il a donc le loisir de prendre des décisions dans un sens ou dans l´autre. Mais s´il fait trop de compromis, il risque de se retrouver seul à brasser le changement. L´être humain, par nature, est conservateur; il est plus facile de suivre ce qu´on a déjà connu que de changer fondamentalement de direction ou de sens des choses.

Actuellement les gens ne se rendent même pas compte que leurs épargnes, leurs pensions, l´avenir de leurs enfants sont irréversiblement érodés par la crise. Parce que ce phénomène est invisible...et parce que tout le monde croit que, comme par le passé ce système veillera sur leurs intérêts par simple réflexe sytématique conservatoire. Ils seront surpris d´apprendre que les digues ont sauté...et que rien ne tient plus. Ce sera un réveil douloureux à la Lehman Brothers pour tout le monde.

Musengeshi Katata
FR

[Shaka Bantou]

Se taire, jouer le sage, comprendre ou supporter sagement les injustices qu´on nous fait avaler la vie durant sans qu´aucunes de nos protestations ne soit entendues...et quoi, faut-il que cela continue comme cela aujourd´hui comme pendant 450 ans d´esclavage ou comme aujourd´hui avec cette méchante crise où les banquiers nous détruisent l´emploi, le bien-être, les épargnes ? Oui, faut-il que ceux qui, sciemment et avec toute la rapacité et la mauvaise foi de leurs cupidités, continuent à réclamer de nous de les entretenir ou supporter leurs bassesses; que ces criminels économiques assassins de plusieurs rêves et attentes...qu´ils continuent à nous tenir à la gorge ? Hem, je ne sais pas; mais moi j´ai déjà la rage plein la gorge.

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[Musengeshi Kat]

On peut comprendre, expliquer la violence; cela ne la rend pour autant ni légitime, ni tolérable en tant que moyen d´expression ou de communication. Et quand bien même cette société de la consommation qu´on veut faire avaler au monde entier procréerait des idiots et des simples d´esprit à la pelle; ce n´est pas une raison pour s´abaisser à user d´arguments primitifs et bas comme instrument et moyens d´expression. Loin de là; plus que jamais cette dépravation rationnelle dans laquelle on a voulu enfermer bien de jeunes et de gens sains d´esprit et d´intelligence exige, pour prouver qu´ils ne se sont pas laissés formater à la débauche mentale, de faire preuve d´intelligence pour combattre les maux et les inconvenances que ce système bancal et immoral veut imposer.

Jamais l´esprit et l´intelligence, le bon sens, la logique intrinsèque et éprouvée n´ont été aussi nécessaires et demandés qu´aujourd´hui. la violence, dans la complexité et les nombreuses exigences d´aujourd´hui, ne conduirait qu´à agrandir les extrêmes et à procurer une impasse de basse satisfaction, pas à produire des solutions et des compromis intelligents. Or ce sont ces derniers qui sont attendus, pas le gourdin ou le joyeux hurleur et casseur aveugle et enragé. S´agit-il de vouloir changer les choses ou s´agit-il simplement de brûler, détruire, laisser libre cours à son infantilisme pyromane ? Il faut savoir ce qu´on veut; après tout, cette société, ce monde, c´est le nôtre, n´est-ce pas. Et demain, voulons-nous y vivre en paix et sans violence et injustice ou voulons-nous y instaurer la barbarie et la jungle ? Faut savoir ce qu´on veut.

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
FR

[Shaka Bantou]

Ce qui m´a effrayé, et vraisemblablement tout le monde, c´est cette disposition à la brutalité des manifestants. Je ne dirai pas que ce phénomène est bien caractéristique à la France, mais il saute aux yeux que chaque manifestation en France se termine par quelque violence ou une prise d´otage de patron d´usine. Et je pense qu´il ne faut pas négliger ce phénomène, ni dans sa signification, ni dans le contenu et le caractère de révolte qu´il exprime.

En France, me semble-t-il, la jeunesse est excédée par tous les mensonges et les 400 coups politiques avec lesquels on leur vole autant leurs idéaux que leur avenir. Si ce sentiment persiste, cela va dégénérer. Et pour que personne ne se trompe, j´estime que la colère des banlieue, celle des étudiants et enseignants, celle des ouvriers tentant de protéger leurs emplois...tous ces gens ont absolument raison. Mais faut-il que cela dégénère toujours vers la violence ? Pas du tout à mon avis. Il faut mieux s´organiser et siéger le pouvoir pour le pousser à voir les choses de l´autre côté de la barricade de l´illusion.

je ne dirai pas qu´il faut prendre l´exemple des africains qui, tout en ayant été domestiqués et malmenés comme des animaux pendant 450 ans d´esclavage, maltraités, pillé et violenté pendant 80 ans de colonisation, et maintenant trompé et avili par la francafrique depuis 49 ans...et qui se taisaient toujours et se laissaient faire !!! Quelle horreur, n´est-ce pas de supporter un tel deni de droits et de libertés ! Et le grand humour noir voulait que parmi ceux qui se permirent ces crimes...brillèrent bien de francais !

Aussi, on comprend d´autant mieux la révolte qui couve dans la jeunesse de France: il lui suffit d´aller dans sa propre histoire pour se rendre compte que les injustices sociales pouvaient durer indéfiniment, des siècles cruels durant...et être couverts de preux mensonges qui les rendaient autant possibles que faisables !

Je suis toujours suffoqué lorsque ces occidentaux parler de démocratie et de liberté tout en les privant visiblement à leurs propres enfants...On se disait capitaliste mais le capital n´était pas accessible à tous, pourquoi donc ? Pourquoi l´Etat pouvait-il soutenir des banquiers escrocs et criminels et les renflouer quand bien même ils auraient ouvert eux-mêmes leurs tombes de banqueroute; accourt-on avec le même enthousiasme lorsque l´ouvrier ou l´ingénieur produit des pièces de rechange ou des articles industriels erronés ou faux ? Non, on le licencie, tout simplement. En tout cas on paie pas les frais occasionnés par sa faute. Maintenant si on le fait avec le banquier riche et arrogant...on se demande si l´Etat n´est pas partial et si ces banquiers ne sont rien d´autres que des copains alliés et complices à une vaste mystification sociale !

Oui, oui, je sais: on argumente que les banquiers sont nécessaires, qu´ils sont le pilier du système, qu´ils sont incessibles au système économique et à son équilibre...Si tous les banquiers et les hommes du pouvoir étaient désertés de leurs populations restantes; que vaudraient ces banquiers et ces politiciens ? Rien du tout; on pourrait les larguer dans le désert pour voir ce qu´ils valent réellement...question d´être sûr qu´ils continueront à se sentir important et incessibles...faut pas charrier. Des banques, on eut en créer de nouvelles plus regardantes de leur profession et des intérêts de ceux qu´ils représentent. Mais sans le peuple...sans tous ceux qui enrichissent ces beaux messieurs les banquiers pour qu´ils en viennent à jouer au monopoly avec l´argent qui ne les appartenait pas ou titriser à la canaille, que valent-ils ces prétentieux ? Rien. Faut donc pas mettre la charrue devant les boeufs !

Nous vivons une époque difficile qui va engendrer des changements autant radicaux qu´importants, et dans ce sens, je loue la jeunesse révoltée de France et tous ceux qui ont compris qu´il est plus que jamais important que ce système bancal et maraude soit revu dans un sens qui ne continue pas à perpétrer ses mensonges, ses inégalités et ses horreurs sous de faux prétextes de liberté, de démocratie. Il est temps d´en finir une bonne fois pour toute avec cette méchante mystification qui n´a que trop longtemps duré. Trop, c´est trop !
Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[Musengeshi Kat]

Et si tu dis, Shaka que la jeunesse ou bien de français ont l´impression d´être mené en bateau…Ce n´est pas seulement une impression ou comment expliques-tu le chômage le plus haut de OECDE parmi les jeunes en France ? Est-ce une bagatelle ? Je ne le pense pas. C´est plutôt la preuve criante qu´on nuit sciemment à cette jeunesse tout en chantant de la liberté et de la démocratie. Le capitalisme chevauchant la liberté et la démocratie semble bien tromper son monde si cette liberté et cette démocratie étaient, d´une façon ou d´une autre, refusés à certains systématiquement !

Les contradictions actuelles de l´occident étaient si blessantes ; elles procréaient tant et tant d´injustice sociale qu´on se demandait aujourd´hui, avec cette crise de banquiers et brokers avides et s´en mettant plein les poches au détriment de tout bon sens et de tout intérêt public, si cela devait continuer ainsi ? Mais tout cela n´est ni nouveau, ni originel : à l´époque de l´esclavage la France avait aussi prétendu qu´elle défendait les droits des hommes ! Aujourd´hui, tout en entretenant une francafrique écumante en Afrique, elle chantait encore de liberté – égalité – fraternité ! Maintenant revenir à l´OTAN, cela ne changeait rien à rien ; ou plutôt on revenait au bercail après avoir voulu tromper son monde. Tous les français ne sont pas idiots, même si on les fabrique, dans la société de consommation, à la pelle en ce moment.

Mais revenons au voyage d´Obama en Europe, à la conférence sur la crise économique et financière et à l´ OTAN…ce qui a changé le monde, ce n´est pas seulement cette crise, quoiqu´elle ne soit que l´expression de l´impasse dans lequel se trouve l´occident actuellement : pour la première fois de son histoire, cette culture a amassé des contradictions si lourdes et destructrices qu´elle n´arrive plus à se débarrasser de leur nocivité. Par ailleurs elle apprend à ses dépends, et contrairement au passé où on pouvait, avec l´esclavage ou la colonisation ou même quelques massacres outre mer, rejeter sur les autres le poids du coût de ses ambitions ou de sa capitalisation, qu´elle a besoin des autres ! Et ce qui était cocasse était qu´elle avait surtout besoin des marchés de consommation de ceux qu´elle avait pris la peine d´appauvrir et d´exclure du progrès ou du développement économique. Il manque tout simplement aujourd´hui de clients aux occidentaux surproducteurs !

Alors, dans cette condition, s´armer jusqu´aux dents pour quoi faire ? Obama l´avait déjà compris en adoptant une politique de réconciliation avec tous les potentiels clients futurs d´une Amérique en banqueroute commerciale et économique. Changer, cependant, c´est plus vite dit que cela n´est possible rapidement dans la société américaine habituée à vivre grassement et á bas prix sur le compte du monde entier. Ces incurables vont s´accrocher á leurs habitudes sans vouloir faire les efforts rationnels et créatifs douloureux qui seraient seuls capables de leur garantir leur niveau de vie élevé. A ce compte-là on risque d´assister à un Obama criant l´idéal et le changement par toutes ses cordes vocales…comme un bédouin priant fiévreusement á la pluie dans le désert. Ou encore comme un muezzin récitant passionnément les sourates du Coran du haut de beau minaret du changement. Sans que personne n´y croie vraiment. Tous allaient á l´église le dimanche mais tous, les autres jours de la semaine, faisaient exactement ce qu´ils ne devaient pas faire : pêcher à loisir. Ou ne voyons-nous pas les islamistes terroriser notre monde tout en prétendant croire en un Dieu de paix et d´amour ?

Le monde a toujours plus rapidement évolué par des actes concrets qu´elle ne suivit la raison ou le bon sens tout court. Aussi, combattre les contradictions, rendre les idéaux ou les principes d´une société réels et palpables, cela aide plus à avancer que faire des compromis avec des gens mal intentionnés ou souscrire à un opportunisme banal d´intérêt. Et ici je comprend très bien la colère de Sarkozy devant le soutien américain réitéré par Obama á la Turquie pour sa prochaine entrée à l´Union Européenne…On ne joue pas avec le feu, même si on veut flatter ou assurer les capitaux arabes à soutenir l´occident face á l´érosion qui l´emporte. Il y a une différence fondamentale entre une culture islamique et une culture occidentale ouverte. 70 millions de turques en Europe, c´est trop d´irréductibles et d´intolérants à la fois dans le jardin occidental. On ne joue pas avec le feu, même si on doit se réchauffer pour survivre. Cela pourrait être la fin programmée de la culture occidentale…du moins de son caractère pluraliste particulier.

Il y a des choses, des principes et des valeurs pour lesquelles faire des compromis revient à se détruire soi-même. Il n´existe pas de vierge un peu vierge ; ou elle l´est ou elle ne l´est pas. Pour la liberté, comme pour la démocratie, cela est tellement vrai qu´on a jusqu´à ce jour toujours menti pour tromper les gens. Avec cette crise, cependant, les choses ou les frontières entre l´illusion, la malfaçon ou le sournois mensonge vont devenir encore plus claires et définitifs. Même Obama va l´apprendre à ses dépends : sans maîtriser la crise, et surtout sans faire suivre ses discours de résultats réels satisfaisants…on parlera de lui comme le plus charmant charlatan de la politique américaine. Et le fait qu´il soit afro-américain ne lui sera alors qu´une raison de plus de lui jeter toutes les injures possibles et imaginables. Nous le savons tous. Aussi, lui recommandons-nous de passer aux actes. Assez de discours, seul compte le résultat. Cette crise a trop de venin en elle pour la sous estimer ou continuer à jouer aux faux compromis habituels qui ont justement été à la base de son déclenchement.

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
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