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11 août 2009

De nouveau des émeutes chaudes en Banlieue parisienne

Emeutes à Bagnolet suite au décès d'un jeune motard

Des incidents ont éclaté entre jeunes et forces de l'ordre dans la nuit de dimanche à lundi à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) après la mort d'un jeune homme de 18 ans à moto, qui percuté un poteau alors qu'il fuyait la police, a-t-on appris de source policière. Des membres des forces de l'ordre "ont été visés par le tir d'un individu muni d'une arme de poing".

Alors que l'IGS, la police des polices, a été saisie d'une enquête administrative, le ministre assure par ailleurs que "toute la lumière sera faite sur les circonstances du décès de ce jeune homme, défavorablement connu des services de police".

Les faits se sont produits vers 21h lorsqu'une voiture de police a souhaité contrôler un jeune homme qui circulait sur une moto cross boulevard Raspail à Bagnolet. Le pilote s'est alors enfui dans des petites rues pour échapper aux policiers, précise-t-on de même source.

Négociant mal un virage, il aurait perdu l'équilibre et percuté un poteau en fer au niveau du thorax. Prise en charge rapidement par les secours, la victime, âgée de 18 ans, est morte lors de son transport à l'hôpital. "Il n'y a pas eu de course-poursuite, il n'y a pas eu de contact entre le véhicule de police et la moto", assurait-on de source policière.

D'après le communiqué de Brice Hortefeux, dimanche vers 20h, la présence d'un "individu effectuant un rodéo sur deux roues" avait été signalée aux policiers en patrouille dans la cité du Malassis. "Suivi par un véhicule de police sérigraphié, le conducteur a réussi à prendre la fuite, mais aurait alors perdu le contrôle de son engin et aurait heurté une barrière", ajoute le communiqué du ministre qui adresse ses condoléances à la famille de la victime.

Après la mort de ce jeune homme très connu dans sa cité, des jeunes du quartier se sont rassemblés et, munis de barres de fer et de morceaux de bois, ont cassé des abribus, mis le feu à des véhicules et caillassé les pompiers, ajoute-t-on de source policière. Le commissariat de Bagnolet a également été pris pour cible.

D'après la place Beauvau, "une quarantaine de jeunes voyous a incendié et saccagé" 29 véhicules, "quelques poubelles, et brisé la vitrine d'un commerce, des abribus et les vitres du lycée voisin". "Ils ont pris à partie les pompiers intervenants et jeté des projectiles, dont des cocktails molotov, sur les forces de l'ordre. Un individu a été interpellé pour ces faits", selon le ministère.

"Des unités de forces mobiles ont été immédiatement déployées pour renforcer les effectifs policiers départementaux. Le calme a été rétabli vers 2h du matin".

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Des jeunes de Bagnolet ont affronté les forces de l'ordre, pour une deuxième fois d'affilée, dans la nuit de lundi à mardi.

Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de véhicules, en plus d'incendier un autocar de touristes. Les agents antiémeutes dépêchés sur les lieux ont essuyé des tirs de pierres et d'autres objets. Quelques individus ont été appréhendés, a indiqué la police.

Source: http://www.theatrum-belli.com/

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Commentaires
S
La problématique socioéconomique de la Banlieue française et ses ressentiments ne sont pas des phénomènes particuliers à la France. Aux Etats-Unis ce sont les noirs et les latinos, en Allemagne ce sont les ouvriers arabes et autres immigrés et leurs enfants. En Grande Bretagne, au Canada, en Italie…partout dans ces pays industriels occidentaux, tout en prônant la liberté et la démocratie, on a cependant sciemment veillé à ce que le vrai pouvoir influant sur les moyens et instruments de production et donc de véritable gestation sociale ne soit accessible qu´à un establishment bien défini au préalable. On se souvient du sondage français qui déduisait, lors des présidentielle passée en France, que les français se souhaitaient un français blanc de souche comme président…ce qu´on entendrait par-là ?<br /> <br /> En Allemagne, ce pays a été réprimandé en début de cette année 2009 par l´OECDE : c´était le seul pays de tous les états industriels occidentaux OÙ LES NOTES D´ÉLÈVES ÉTAIENT DIRECTEMENT LIÉES AU STATUT SOCIAL DE LEURS PARENTS. Entendez on donnait de meilleures notes aux enfants de médecins, d´instituteurs, d´ingénieurs et de notes modestes aux autres enfants d´ouvriers et d´immigrés ! Si ce n´était pas une exclusion sociale et intellectuelle systématisée d´une certaine couche précise de la population ? Et l´Allemagne se plaignait aujourd´hui qu´il lui manquait des médecins, des ingénieurs et des ouvriers spécialisés ? N´avait-elle pas elle-même veillé à ce que les enfants doués des pauvres n´y aient pas accès ? Alors ces larmes de crocodile…de la fausseté, tout simplement. Et monter aujourd´hui une campagne d´intégration accrue…c´est bien tard pour réparer une éthique et une morales sociales sournoises, ségrégationniste et primitive. <br /> <br /> Aux Etats-Unis, tout le monde le sait, ce ségrégationnisme social a encore été entretenu plus ostentatoirement pendant des siècles envers les noirs…jusqu´à ce qu´on se rendit compte, depuis quelques années, que ce racisme et cette systématique exclusion d´une minorité au bien-être absolu de la société, que cela contredisait ouvertement à toute saine et objective prétention de démocratie ou de liberté quelconque. Et que c´était la société américaine comme telle qui y perdait. <br /> <br /> Mais revenons à notre France. On a fait avaler à cette périphérie sociale française des valeurs culturelles, morales, éthiques qui ne furent vraies que si on appartenait au centre de la société. On prétendait qu´ils étaient français, mais on leur privait néanmoins de travail, de formation professionnelle, de reconnaissance sociale ; ce qui aurait changé leur conditions de vie et aurait redoré le respect d´eux-mêmes. Et la société de consommation qu´on leur avait jeté aux pieds comme seul exercice et exutoire social de reconnaissance, cette perversion qui enrichissait les riches avait rendu les enfants de pauvres superficiels, amoureux des apparences et du m´as-tu vu. Or, sans réalisation professionnelle, sans emploi, respect de soi ou même éducation appropriée, tous ces portables, automobile, habillements griffés…n´étaient rien d´autre que valeurs sans contenus réels qui cachaient un état d´âme en banqueroute plutôt qu´ils ne sanctifiaient une vraie réalisation individuelle.<br /> <br /> Ces inégalités, encore une fois, ne sont pas l´apanage unique de la France. Mais pour parler de liberté et de réelle démocratie, il est grand temps que celles-ci disparaissent et que la société s´homogénéise rapidement au lieu au lieu de continuer à soutenir ou à entretenir une malfaçon mystifiante et sournoisement ségrégative…tout en prétendant faire la démocratie et la liberté. En tout cas cette crise économique montre que les choses doivent nécessairement changer. Cette maléfique projection a été cultivée autant dans les sociétés que dans le monde, autant dire que les problèmes ainsi que la systématique ont été exportés dans le tiers monde pour mieux le dominer et l´arrimer à l´hégémonisme occidental. Aujourd´hui les pauvres africains, par exemple, croyaient qu´ils étaient sur le bon chemin en répétant l´ordre et les erreurs du maîtres colonial d´antan, or, ils se noyaient de plus en plus chaque jour. Comme à la périphérie française où on se nourrissait de faux rêves…qui ne permettaient á personne de quitter la prison ouverte de la société française. Cette liberté et cette démocratie, n´est-ce pas ! En version occidentale écourtée et restrictive pour certains... <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Ce n´est pas seulement la frustration, la révolte ou le manque d´éducation ; c´est aussi l´exclusion, le mal de la mauvaise et trompeuse intégration, les blessures visibles et invisibles que la pauvreté et le chômage n´arrivait plus à résorber ou à cacher…un mélange à la fois accusateur qu´inquiétant par le potentiel destructeur et révolté qu´il déferlait sur la ville et les agents de l´ordre symbolisant un pouvoir qui ne semblait pas entendre les cris de détresse que ses enfants pauvres ou issus de l´immigration lançaient pour réclamer une place au sein chaleureux de la société d´où cependant on n´arrivait pas à les recevoir. Pourquoi, parce que l´orientation sociale ne le pouvait pas ou n´y arrivait pas ? Ou tout simplement liberté, égalité, fraternité avait fait des promesses qu´elle n´arrivait plus à honorer ?<br /> <br /> Il ne faut pas voir les choses d´un seul côté, cela rend retors, partial, peu objectif. Et cependant, la vérité, elle restait ce qu´elle était : la France connaissait le chômage le plus lancinant de sa jeunesse de tous les pays industrialisés : entre 26 à 34 % ! Sarkozy avait, certes, fait un effort dernièrement pour former et mettre à l´emploi une jeunesse trompée et abusée depuis plus de 20 ans. Et demain ? Lorsque la crise aura aggravé le chômage, ces jeunes allaient de nouveau se retrouver à la rue : ce sont les premiers dont on se débarrasse parce qu´ils sont jeunes et derniers arrivés…Peut-être serait-il grand temps de revoir le contrat social de génération et de comprendre que ces jeunes aujourd´hui voués au chômage et à la détresse financière et professionnelle, c´est tout de même elle qui, avec ses cotisations sociales, sa créativité et ses épargnes, va payer les pensions des vieux, les soigner, faire fonctionner la société, protéger ses valeurs et payer les dettes publiques dont elle n´avait pas toujours été la profiteuse. Alors, pourquoi l´exclure ou la mépriser, que diable ?<br /> <br /> Parce qu´elle n´était pas de souche, ou issue de modestes familles, comme on dit en France ? Nous doutons de cet argument. Nous croyons plutôt que le système social et économique français, comme tous les pays industriels occidentaux, était arrivé à ses limites d´équilibre : si hier encore on savait tromper les apparences et faire des promesses libres et plutôt vides, aujourd´hui on ne peut plus cacher qu´on avait du mal à soutenir ses propres allégations intégratives d´hier. Au centre du système et face à l´évidence de l´impasse, c´est déjà le sauve qui peut : moi et les miens d´abord, que les autres se débrouillent. Bientôt on ne pourra plus s´endetter pour cacher les inégalités sociales ou les apaiser avec des coups rapides de maquillage parce que le piège de l´endettement ouvrait lui aussi un gouffre insoluble et dangereux sous les finances publiques et l´avenir de la société. Alors, que fera-t-on ? N´était-il pas temps de revoir fondamentalement un système dépassé et passible de profondes réformes ? Ou attendait-on, dans la bonne tradition sociale de France…une nouvelle révolution française ?<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> FR
S
A ce qu´il semble ce fut un accident, mais la jeunesse ne la voit pas de cet oeil...A la longue, on se demande si l´Etat francais ne devrait pas trouver meilleurs instruments pour désamorcer la frustration profonde qui règne à sa Banlieue. Si chaque fois qu´il y a incident avec des forces légitimées de l´ordre public cela tourne à la violence et aux voies de fait...cela risque un jour de dégénérer ou d´entretenir un courant d´animosité qui ne mène pas nécessairement à la paix sociale.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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