Madame la secrétaire d´Etat Hillary sort de sa réserve face à un étudiant congolais
Commentaire sur l´article du
figaro :
Quand Hillary
Clinton sort de ses gonds
Un fait divers quelconque ayant soulevé une réaction légitime et cependant
révélatrice d´un état d´âme…en ébullition face à la situation que traversait
actuellement les Etats-Unis ?
Interrogée lundi par un étudiant congolais qui lui demandait ce que son
mari pensait de la présence chinoise en Afrique et des interférences de la
Banque mondiale sur ce continent, Hillary Clinton a répondu : «Vous voulez que je vous dise ce que pense
mon mari ? Mon mari n'est pas secrétaire d'Etat, moi oui», a-t-elle lancé. «Si vous me demandez mon avis, je vous le
donnerai. Je ne vais pas parler pour lui», a-t-elle ajouté, apparemment
irritée.
Beaucoup
de bruit pour rien
D´abord j´approuve la réaction de Hillary Clinton: c´était son avis qui
comptait, pas celui de son mari. L´étudiant s´est-il excusé à tort ou à raison
après l´interview que la chose devient cocasse. Pourquoi ne pas ramper tant
qu´on y est ; depuis quand s´excuse-t-on pour une question quelconque ? C´est
un étudiant...errare humanum est.
Et Hillary Clinton, malgré tout, a craqué face à la question qui lui
rappelait en fait que l´Amérique avait laissé faire certaines choses par les
chinois et la Banque Mondiale...depuis trop longtemps. On se demandait alors ce
qu´elle prêchait en Afrique les mains vides, sans plan, sans assurance. Ah oui,
l´économie américaine était au plus mal...on comprend bien de choses: il s´agit
tout simplement d´une tournée visant à se redonner du moral face aux pauvres
africains...et face à un monde qui se faisait déjà des idées (voir BRIC) sur la
relève du dollar comme monnaie internationale. Ce serait, si cela arrivait, la
banqueroute ouverte pour une Amérique surendettée et jouant actuellement à la planche
à billet pour se tenir à flot.
La question de l´étudiant, pour peu révélatrice qu´elle fut du véritable
état d´humeur de madame la secrétaire d´Etat Hillary Clinton, n´en est pas
bien...naïve et symptomatique du subconscient africain mal assuré, parce qu´on
peut se demander, comme le fait Hillary Clinton: que font donc les africains
eux-mêmes pour se garder de l´invasion chinoise en Afrique ? Après tout, c´est
leur continent; ce sont les africains qui sont concernés, pas les américains!
On entend souvent: l´Afrique aux africains...mais l´avis ou ce que font les
autres serait plus important pour les africains ? Quand les africain prendront-ils
leurs responsabilités en main et agiront au lieu d´attendre que les autres
aient un avis ou une réaction quelconque sur ce qui se passait chez eux et qui
impliquait l´avenir des femmes et enfants africains ?
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance