A l´occasion du 100ième anniversaire de la naissance de Kwame Nkrumah Osagyefo
Commentaire sur Pambazuka News sur l´article : L’engagement des Nkrumahistes pour le
changement au Ghana de Kofi Mawuli Klu du 2009-09-20, Numéro 115 http://pambazuka.org/fr/category/features/58948
En
hommage à un grand maître à penser noir : le grand et inoubliable Kwame
Nkrumah Osagyefo
« La
vérité doit toujours être dite. C’est une preuve de force, et même la vérité la
plus dure a un aspect positif qui peut être utilisé » Kwame Nkrumah Osagyefo
Cet article est très idéologique, et cependant, intéressant à lire parce
qu´il révèle une intelligence supérieure et pragmatique. Personnellement je
dirai en conclusion et surtout en hommage réitéré à Kwame Nkrumah Osayiefo que
la véritable faiblesse des africains et ceci se traduit autant sur le point de
vue dialectique que sur le point de vue idéologique, c´est en fait de ne pas
placer ses intérêts au dessus de tout. Car telle est la valeur fondamentale
réelle de l´existence. Ni l´idéologie, ni la colonisation ne nourrit son homme
si ces deux l´emploient quid pour l´intérêt abstrait d´une pensée politique,
qui pour le compte de l´exploitation occidentale sans que celui qui les écoute
ou les pratique n´ait accès à l´eau pure, à une alimentation élaborée et riche,
à l´instruction et plus tard à l´exercice professionnel.
L´homme noir doit faire comme l´auteur de l´article l´a si bien reconnu:
rassembler ses facteurs existentiels économiques, culturels, sociaux,
intellectuels et créatifs autour de son meilleur intérêt immédiat et
indivisible. Tout cela ne peut réellement se faire qu´en armant toutes les
mentalités d´une société d´une rationalité à la fois créative et déterminée à
foisonner et protéger l´apport individuel et collectif au bien-être, à la liberté
et à l´indépendance d´une nation.
Et c´est bien dire que le combat se fait immédiatement et à tous les
niveaux à la fois. Croire que se prostituer ou se laisser formater par les
intérêts étrangers est un compromis sain et générateur de liberté est une
grosse erreur. Certes nous sommes partie prenante du monde et des forces qui y
influent; mais cela est tout aussi vrai que notre liberté, notre bien-être et
notre avenir dépend de nous, de notre créativité, de notre ouverture d´esprit,
mais aussi de l´invincible besoin de nous réaliser dans nos valeurs et notre
identité et non devenir les porte-drapeau d´une culture étrangère. Ceci, même
l´occident doit le comprendre, elle qui prétend défendre la liberté et la
démocratie de par le monde.
Ce n´est qu´en étant maître de nos pensées, de nos efforts et de leurs
fruits que nous sommes libres et indépendants, ne l´oublions pas; c´est donc
que la maîtrise de notre économie, la protection de nos cultures et de notre
avenir ont une priorité absolue dans la société. Comment on y arrive est
absolument de second plan, mais y parvenir le plus rapidement que possible est
d´une importance imminente. Car avec le temps le poids qui pèse sur les pays
africains augmente, ce qui les empêche de sortir de leurs difficultés. La quête
de l´unité ne doit pas nous faire oublier que chaque individu, chaque famille,
chaque Etat doit faire des efforts, prendre ses responsabilités et les assumer
pleinement. Et que parallèlement, toutes ces entités sont des parties prenantes
et résolues d´une unité respectant autant les différences que les identités
individuelles. En vérité seule la force nous rend fort, et c´est dire que seul
le développement et le progrès technique et scientifique nous rend encore plus
fort pour défendre valablement l´Union. Une union de pauvres et de malades, ce
n´est jamais une union heureuse et prospère car on y souffre plus qu´on y est
heureux et accompli.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa
Muntu"
Forum Réalisance