Débâcle des socialistes aux élections allemandes, la droite l´emporte
Aux élections législatives allemande de ce 27 septembre 2009, les
socialistes du SPD partenaires de la droite CDU dans la grande coalition on
perdu 11,1 % de leurs voix et se retrouvent à 23, 1 %, tandis que la droite,
malgré une perte de 1,7 %, se retrouve à 33,5 % et peut donc comme prévu avec
les libéraux de Guido Westerwelle qui ont engrangé 14,7% des voix et gagné 5%,
former une solide coalition de droite libérale.
Des
socialistes indésirables au pouvoir renvoyés dans l´opposition
Angela Merkel a gagné les élections allemandes sans le moindre doute et va,
avec les libéraux de Guido Westerwelle, former un gouvernement de droite. Les
socialistes on été durement renvoyé sans l´opposition avec une perte sèche de
11 % de leurs électeurs. La Linke,
la nouvelle gauche de la gauche fait un prodigieux résultat de 11,9 %, la Grune
10,5 %.
Ces résultats, malgré les déclaration tapageuses de Frank Walter Steinmeier
de la SPD de créer, jusqu´en 2020 4 millions de nouveaux emplois – ce qui a,
comme on le pense, fait rire beaucoup d´allemands et lui a attiré bien de
moqueries – ont été attendus. Pas tellement à cause de la crise que la SPD,
avec son influence au gouvernement, avait contenu avec des programmes de grands
travaux financés par la main publique et par le travail partiel qui garda en
suspend 1,5 millions de chômeurs au travail alors que sans ces programmes de
financement aux entreprises en mal de ventes, ces ouvriers seraient déjà au chômage.
Non, ce que les électeurs de la SPD reprochent à leur parti était plutôt des
les avoir vendus au capital sous Gerhard Schröder avec sa Hartz IV, la fameuse
loi instaurant, après un an de chômage, un régime draconien mettant à
contribution tous les acquis de la vie active jusque là et la chute libre à un
revenu social de 375 €.
Les mesures prises jadis par Gerhard Schröder en 2003 permirent non seulement
d´adopter le système américain de dumping du travail avec des emplois à 1 €,
elles créèrent aussi un secteur grandissant de 6 millions d´employés sous payés
avec des bas salaires de 2,85 € par heure, par exemple. Le reste était, bien
entendu payé par l´aide sociale, mais ceci n´augmenta pas la fierté et de
respect du travail de gens qui, malgré leurs 8 heures de bon et consciencieux travail
par jour allaient malgré tout quémander l´aide publique pour survivre à la fin
de chaque mois.
Ces élections ont mis les deux camps en position de soigner ou entretenir
leur majorité future : les uns au pouvoir (Droite et Libéraux) et les autres
dans l´opposition : SPD, Grüne, Linke. Et si les gens, à mon avis, croient
que tout est joué, ils se trompent bien car maintenant les chômeurs cachés dans
le système vont être lâchés parce qu´on ne peut pas éternellement supporter
leurs coûts au travail partiel. Autant investir dans des projets générateurs d´avenir
et de nouveaux emplois que d´entretenir, comme avec la prime à la casse, des
productions inutiles ou dépassées. Ceci veut dire que la droite va devoir
supporter ouvertement tous les dégâts de cette crise, pendant que la gauche
pourrait se régénérer et jouir dans 4 ans d´un meilleur départ.
A force de vouloir se maintenir au pouvoir, la SPD, le parti socialiste
allemand, s´était en fait beaucoup prostitué en jetant les ouvriers, sa clientèle
majoritaire, en pâture au grand capital en espérant que cela allait changer les
choses. Si au moins cela avait engendré de nouveaux emplois et un nouveau départ
économique du pays, or, ce ne fut pas le cas : le patronat en profita pour
licencier les ouvriers trop chers et les reprendre plus tard au prix du pain et
d´un complément d´aide sociale. Cela fit naître la Linke : la gauche à
gauche du parti socialiste. Cette nouvelle formation politique conduite par un
brillant ancien président déchu du parti socialiste a, en deux ans, réussi la
prouesse de s´établir au parlement fédéral et dans 11 des 16 parlements régionaux.
Dans deux pays allemands elle participait au gouvernement, et cela ne faisait
que commencer : dans deux autres elle était sur le point, avec ou sans la
SPD d´assumer la direction du pouvoir. Ce qui prévoit, pendant cette crise et à
sa fin présumée dans quatre ans, un changement radical dans l´architecture
politique allemande. Car au plus la crise sera dure et la reprise pleine de
sacrifices imposés par des bas salaires aux petites gens, au plus la Linke
gagnerait du terrain. On se demande déjà si ce n´est pas la fin de la SPD, un
parti vieux de plus de 157 ans.
Musengeshi Katata
« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »
Forum Réalisance