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21 octobre 2009

Dans cette crise, l´occident se laisserait-elle enfermer à l´impasse de la mort lente ?

Oui, l´occident arriverait-elle à maîtriser cette crise, à faire les réformes nécessaires et générer les changements de structures, de technologie, d´énergie et de démocratisation économique et financière qu´exigera une reprise valable et durable…à la fin de la crise ? Bien sûr cette réflexion est-elle, en ce moment, prématurée car la crise venait à peine ce commencer de sa carrière qui, espérons-le, ne sera pas longue. Mais pour n´avoir pas vu venir la crise, les économies industrielles, les plus touchées ne feraient-elles pas bien de commencer dès aujourd´hui à chercher les moyens de mieux gérer la crise d´une part, et de l´autre de se préparer activement à sortir de ses bras étouffants ? Ou peut-on attendre, assis sur les anciennes structures économiques, en commettant les mêmes erreurs qu´hier ou en protégeant des structures ou des modes de production désuètes, que tout irait bien d´une façon ou d´une autre ?

 

 

Enfermés sans retour à l´impasse du recul ?

 

Tous les gouvernements du monde industriel, ceux des pays émergents et même ceux du tiers monde pauvres et sous développés cherchent, bien entendu et dans la mesure de leurs moyens à maîtriser la crise et bien entendu à chercher les voies et moyens pour stabiliser leurs économies et remettre les choses on track. Mais le problème est aussi : comment, cette crise est non seulement un phénomène d´accumulations d´erreurs longtemps ignorés, il est aussi, avec l´arrivée de nouveaux pays au firmament industriel, un problème de rétrécissement de marché…malgré une production accrue, et bien sûr le manque de nouveaux consommateurs. Crise globale, Oui. Mais les conséquences de cette crise ainsi par ailleurs que les mesures de lutte contre ses effets néfastes…étaient, elles, individuelles et pas du tout globales. On avait bien créé rapidement le G 20 pour mieux se concerter et élargir le consensus de lutte et de timing de mesures pour lutter contre les dangers évidents de cette crise, mais toute économie avait sa particularité, ses impératifs, ses caractéristiques sociaux et industriels…ce qui rendait les choses bien plus compliquées que lors de la crise 1929-1933, par exemple.

Le monde avait évolué dans l´appréciation de ce genre de phénomène ainsi que dans les instruments avec lesquels il fallait le combattre ? J´en doute, cette crise n´était pas celle de jadis ; elle est plus violente et bien plus cruelle à plus d´un point. Et si on se réfère à la productivité et à la complexité industrielle qui a été élevée depuis, de l´évolution des sciences économique ou même de l´enrichissement financier des pays riches ce qui leurs permettait de mieux résister à la crise en s´endettant ou en créant de nouveaux produits…et cependant, il se posera malgré tout le problème de l´appauvrissement du tiers monde, celui de l´écologie mise à mal, celui de la fin prochaine du pétrole, de la raréfaction des matières premières : un véritable défi d´une dimension assez importante se trouve devant nous. Aussi n´est-on pas surpris que les banquiers américains s´offrent cette année des bonifications de 140 milliards $, soit 10 milliards de plus que l´année passée ! On croit tomber des nues. Sommes-nous en crise ou les choses, pour les banquiers seraient déjà, après les prêts généreux des contribuables qui les ont sauvé de la banqueroute, revenu à sa rapacité habituelle et sa frondeuse arrogance ?

Apparemment certaines personnes n´avaient pas encore saisi les dangers auxquels cette crise nous expose. C´est le moins qu´on puisse dire. L´endettement public des pays industrialisés prenaient dans cette crise des allures inquiétantes pour la stabilité monétaire internationale et bien sûr pour la reprise demain. Le chômage augmentait inlassablement malgré toutes les mesures financières prises pour protéger l´emploi. Tout ceci, ajouté à la crise du crédit, va repousser les économies industrialisées à l´étroit et les obligera à appauvrir leurs salaires moyens pour la reprise, or, cela va affaiblir les économies nationales d´une part et de l´autre déstabiliser les structures sociales en augmentant la pauvreté des ouvriers. Les producteurs nationaux vont en pâtir et licencier. Le cercle vicieux de la crise risque bien de reprendre et durer plus longtemps qu´on ne le souhaite à son pire ennemi.

La clé de cette crise, á mon avis, se trouve dans la démocratisation économique et financière du système économique actuel afin que les pays pauvres relèvent leurs niveaux de vie et de subsistance et prennent rapidement le chemin de l´industrialisation. Seulement, dans cette crise, il se crée un phénomène encore plus égoïste qu´hier de centralisme économique et financier des pays industrialisés envers les pays pauvres. Qui veut donc investir en Afrique où les infrastructures manquent et où tout est à faire ; et á propos, que faisaient donc les africains eux-mêmes ? Les investisseurs sont plutôt pressés à sauver leurs profits au centre brûlant du capital et le placent à la joyeuse bourse pour des intérêts immédiats que d´aller investir à long terme dans des économies instables ou corrompues par l´ignorance, le manque de constance, les faiblesses d´organisation et les structures techniques et informatives bancales ou inexistantes. Les pays africains doivent donc faire, dans cette crise, ce qu´ils avaient négligé toutes les décennies avant son éclatement. Et le faire mieux et avec une ambition particulière. Est-ce possible sans investissements étrangers, sans maîtrise technologique et sans infrastructures scientifiques, médicales, éducatives, informatives normées et progressives ? L´impasse. Or, il n´y a pas d´autre issue ; actuellement tous les pays riches se battent à tous les fronts pour combattre la crise, la concurrence des pays émergents et pour sortir de leurs technologies polluantes et pour ce faire, ils ont eux-mêmes un grand besoin de capitaux libres pour parer aux mauvaises éventualités.

Tout cela va ouvrir, dans les jours prochains, une concurrence effrénée sur les marchés de biens industriels et commerciaux nationaux et internationaux. On le voit avec l´agriculture européenne qui est pratiquement en banqueroute suite à des prix chutant continuellement sous la pression d´une guerre de prix à la baisse sans merci. Ce phénomène va bientôt gagner l´industrie automobile et s´élargir sur toutes les industries de production. Vouloir arrêter cette guerre commerciale revient à vouloir vider le lit d´un fleuve avec ses mains. Le marché se restructure, tout simplement : les faibles sont irrémédiablement éliminés. Et lorsque cette guerre aura gagné la scène commerciale internationale, les dégâts seront considérables pour l´emploi, les banqueroutes et les capitaux perdus. Tout cela reviendra renflouer la facture de la crise…en attendant que le déluge se calme.

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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Commentaires
S
Je suis surpris que les africains en soient si peu intéressés...l´enfer qui a commencé va pourtant sévir cruellement en Afrique . Puis viendra les conséquences écologiques néfastes de la destruction de l´environnement mondial par les industries polluantes occidentales...Toujours pas informés ? Mais cela se comprend quand on sait que les cultures africaines n´ont réellement pas de penseur géopolitique culturel ou stratégique. Ils sont entrain de cafouiller depuis si longtemps qu´on ne peut pas s´offrir le luxe du long terme, tant on est submergé et dévoré par le sous développement et son court terme immédiat et abrutissant. Et même dans celui-ci on ne brille pas du tout, sinon on verrait pousser les écoles comme des champignons en Afrique afin de fructifier l´imaginaire des enfants africains et on verrait l´agriculture et l´élevage connaître un essor particulièrement soigné et suivi. On produirait de livres et on chercherait à instruire les femmes et les qualifier sévèrement. Dans tous les pays africains tous ces facteurs sont encore en friche ou lapidairement entretenus.<br /> <br /> Les africains de la diaspora sont-ils à la hauteur de faire ce que leurs compatriotes restés en Afrique ne sont pas capables ? J´en doute, certes, il y a un autre esprit plus large dans leurs préoccupations et leurs vitesses de réalisation des situations, mais cela ne suffit pas à les projeter au diapason de l´intelligentsia africaine. La preuve ? La plupart des élites au pouvoir en Afrique actuellement ont fait leurs études en Europe ! Et pardon, on ne peut pas mieux gaffer qu´eux et piller encore plus royalement les leurs ! Ils sont devenus, avec l´ignorance, la corruption et les traditions primitives, la plus importante source négative appauvrissant leurs pays respectifs. Parfois il faut aller dans les chats et chambres de discussion sur Internet pour être choqué par la naiiveté et l´infantilisme des africains. Croire qu´ils comprennent ce qui se passe actuellement et se font des idées pour savoir employer ce moment important dans l´histoire économique et sociale du monde pour en tirer profit pour eux et pour leur avenir...rien de tout cela n´est ni audible, ni même esquissé ! <br /> <br /> Eh oui, l´aliénation, pourrait-on dire, elle rend aveugle et bien enchaîné à la prison mentale du maître. Or, le maître, pour la premiére fois de son histoire depuis des siècles, crache du sang en se battant contre un ennemi autant invisible qu´insaisissable. Ses erreurs et sa cécité passées vont lui coûter cher. Pour les africains cela va être de nouveau le qui vive car avec la détérioration du chômage en occident et son repli économique, leur situation ne va pas s´améliorer, loin de là. <br /> <br /> En fait si hier il fallait encourager l´africain qui s´aliénait, demain tout l´occident se souhaiterait l´africain qui produisait par lui-même et relevait en Afrique son niveau de vie pour devenir un partenaire commercial fiable et crédible pour l´occident. Comme l´histoire peut changer, n´est-ce pas ! Eh, oui...de nouveau contraint à changer de position et de manière de voir les choses... A la fin, peut-être arriverait-on à la sage conclusion qu´il faut résolument se donner en Afrique un havre politique et économique conséquent et à jour qui réalise les rêves et les attentes de ses enfants tout en empêchant que ceux-ci soient ballotés d´un courant historique économique à un autre comme des toupilles sans identité et sans domicile fixe.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
...les économies occidentales ensablées par la crise et mises le dos au mur avec des facteurs détériorés. La tendance du capital à aller investir ailleurs en Chine ou en Inde s´accroîtrait avec des conséquences désastreuses pour le bien-être et les économies occidentales elles-mêmes par le chômage que cela allait engendrer. L´Amérique ? Si seulement ce pays savait dans quel bourbier il s´enfonce actuellement avec son insolent endettement ! La reprise, aux Etats-Unis va bien prendre du temps. Or, avec une économie américaine malade d´elle-même et clouée au sol par ses dettes, les économies occidentales vont continuer à boiter horriblement. Non, je ne suis pas optimiste en ce qui concerne cette crise. Je crois même qu´elle va durer plus longtemps qu´on ne veuille se l´avouer ouvertement, car elle est de taille et son spectre recouvre pratiquement tous les facteurs économiques de la vie civile et industrielle occidentale. Depuis l´instruction, la créativité, la démographie, les finances...le commerce, l´énergie, les coûts de productions trop élevés, l´endettement public en grande envolée et les banqueroutes des assurances maladies et des caisses de pension. <br /> <br /> Et ce débâcle africain qui a été entretenu en croyant qu´on saurait ainsi mieux profiter des matières premières des pauvres...aujourd´hui il ne s´agit pas seulement de produire, il faut aussi vendre ! Et si les prix à la production ne sont plus consurrentiels...c´est la catastrophe. Appauvrir ses habitants, c´est aussi affaiblir son économie nationale...L´impasse, tout simplement.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
C´est pratiquement une guerre mondiale commerciale et économique que les gens voient venir sans vouloir l´accepter. L´occident, encouragé par ses atouts techniques, scientifiques et économiques, croit tenir le bon bout, or cette guerre est l´ouverture d´une nouvelle donne qui va remettre bien de choses en cause. Les gens s´étonnent de la bourse qui ne semble plus refléter le thermomètre de l´économie réelle ? Mais c´est depuis longtemps que les finances, la nouvelle marotte des économies occidentales, avait transformé cette bourse jadis conservative en un vaste casino pour spéculateurs aux moeurs douteuses. On y pariait sur tout, même sur l´écroulement garanti du dollar ! Et les gens gagnaient grâce aux efforts américains à ne pas prendre au sérieux les dangers qui menaçaient ce pays et redresser l´économie américaine avec les réformes nécessaires et urgentes. Mais peut-être voyons-nous les choses tous - à part les américains, bien entendu - autrement. Ils veulent rester ce qu´ils sont et vivre aux dépends des épargnes des autres, s´endetter á vil prix ou jouir abondamment de crédits au prix du pain ? Qui paierait demain leurs dettes joyeuses d´aujourd´hui ? Leurs enfants ? Alors autant leur dire qu´ils seraient enchaîné comme des esclaves aux banquiers capitalistes ! Et ceux-là, américains ou pas, ils aimaient leurs dividendes et leurs profits à tout prix. Cela va faire mal, bien plus mal qu´on ne se le souhaite aux Etats-Unis du Rêve américain. <br /> <br /> Nous nous trouvons dans un tourbillon financier qui, à force de vouloir tromper les apparences, va finir pas condamner au vertige celui qui croyait s´en sortir sans changer et sans faire des efforts de changement. Les américains veulent continuer à vivre sur le grand pied ? Bien. Mais alors ils doivent s´attendre á ce que leurs douleurs un jour soient incroyables. C´est comme avec la dent, on mange, on mange et on croit que cette dent tiendra toute une vie et même éternellement. Puis un jour ô douleurs, ô maux de tête; on doit aller chez le dentiste et celui-ci doit l´arracher et la remplacer par une fausse dent. Bien sûr que les fausses dents sont solides et on peut continuer à manger et casser les os...mais rien ne sera plus comme avant, c´est certain. <br /> <br /> Mais parlons des autres: chinois, indiens, brésiliens. Eux et particulièrement les chinois, ne vont pas rater leur chance. Bientôt ce sera la guerre des ventes et à force de se détruire et d´imposer des prix de plus en plus bas, les occidentaux vont se jeter eux-mêmes dans les bras des nouveaux arrivants qui en profiteront pour ronger les capacités industrielles occidentales et les importer chez soi. Nous comptons qu´ainsi au moins 30% des capacités occidentales en moyenne seront perdues...si cela pourrait être positif pour les économies occidentales ? cela dépend...si ces économies peuvent inventer rapidement de nouveaux produits...en tout cas le chômage ne va pas se dissoudre aussi rapidement en occident. Il est même possible qu´il reste incroyablement haut. Et cela veut dire aussi un nombre désagréable de troubles sociaux. En fait c´est le modèle social occidental qui sera ouvertement remis en cause ainsi que tout le contenu de ses valeurs de liberté, de démocratie, de politique familiale, de droit á l´instruction…car tout deviendra tellement cher et les salaires tellement bas que cette contradiction explosera au sein de la société en réclamant une nouvelle orientation sociale et politique. <br /> <br /> L´Afrique, ah oui, l´Afrique...cette crise va être incroyablement douloureuse pour les raisons qu´on sait: absence de production, agriculture primitive, ignorance, absence de technicité, de structures de rentabilité sociale et de structures de communication, de transport, de production. Elle devra faire l´effort incroyable de s´en sortir par elle-même ! Le peut-elle; que peut-elle au juste ? Peut-être devrait-elle le découvrir par elle-même...sinon ce sera la catastrophe pendant de longues et interminables années de pauvreté quasi inhumaine. Parce que la détérioration de l´écologie mondiale causée par les pays industrialisés la frappera de plein fouet et y causera encore plus de morts et de maladies dues à la malnutrition. L´ignorance et la passivité ou l´attentisme tuent et tuent absolument, comme on le sait.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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