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4 novembre 2009

A propos de l´appel de l´église à une réunion en France sur la crise économique et politique de la RDCongo

Commentaire sur Facebook

 

L´appel d´une église aliénée au passé douteux et assujetti à l´occident…

 

"Apprenez-leur à croire, pas à raisonner…" Léopold II, Roi des belges dans son allocution aux missionnaires en partance pour le Congo belge.

 

Théologie de la libération ? Il faut voir comment on assassina Englebert Mveng. Depuis quand une église libère-t-elle un pays et de qui ? Mais, revenons, Jean, si tu le veux, à ton premier commentaire. L´église en occident chapeaute l´église africaine, or cette première avait été en occident partie active de son intellectualisation. Au 12e siècle ce fut elle qui créa les universités après s´être appropriée illicitement des résultats de scientistes islamiques qui étaient en avance incroyable sur les occidentaux. Cette église s´est battue aux côtés des intérêts royaux médiévaux dans les croisades, elle a recommandé l´esclavage des noirs par Nicolas V en 1554 après avoir accompagné les espagnoles et les portugais dans les massacres et les dépossessions des amérindiens lors des épopées conquistadoriennes aux Amériques et elle a aidé l´occident à coloniser et assujettir l´Afrique. L´église chez nous, au contraire, n´est qu´un bête instrument d´asservissement spirituel, culturel et économique à l´occident ! Si en occident les prêtres firent la bière dont la recette venait, soit dit en passant de l´Afrique, chez nous les prêtres battent et violent les filles et ne produisent rien du tout. Ni livre, ni recherches scientifiques, ni compilations de connaissances ou d´information. Et pour éviter tout amalgame, je rappelle ici que l´église catholique s´opposa à la pomme de terre en Espagne lorsqu´elle fut importée au 16e siècles du Pérou; on parla de la plante du crachat du diable...quant au vélo, lorsqu´il apparut dans la société, l´église prétendit que l´être humain était incapable d´aller plus vite que 35 km à l´heure, parce sinon sa peau allait se détacher de lui...!

Tout ceci pour vous dire, cher Jean, que même dans notre désespoir, il faut laisser l´église au village; en Afrique cette église n´est rien d´autre qu´un ramassis de parasites économiques et culturels car elle ne s´est jamais battue pour protéger nos droits ou nos libertés piétinés par l´esclavage ou la colonisation. Et ni lorsque l´administration coloniale belge condamna illégalement et non moins injustement Simon Kimbangu à la prison à vie ou lorsque Patrice Lumumba fut assassiné, cette église ne leva la main ou la voix pour s´opposer à ces crimes. Et vous croyez après tout cela qu´un ecclésiaste est aujourd´hui habileté à nous réunir ou à discuter avec nous de notre avenir ? J´en doute. J´en doute absolument. Et mes doutes sont plus que fondés.

Notre pays, nous le savons, se trouve dans le désarroi et la désorientation; mais cela ne fait pas de nous des aveugles ! Loin de là, cela doit nous obliger, aujourd´hui plus que jamais, à juger et analyser les erreurs qui ont été faites par nos parents et arrières parents, à redéfinir notre liberté contemporaine le plus sincèrement et le plus fidèlement que possible face à notre culture à restaurer rapidement, face aux structures culturelles, intellectuelles qui nous font défaut pour relever le niveau rationnel de nos sociétés, et face aux pressions extérieures négatives qui nous dévorent nos accumulations, corrompent et assassinent nos leaders fidèles et nous acculent irréversiblement à la mendicité internationale. Nous devons aussi faire face à l´impérieux devoir que nous avons de créer et produire le plus rapidement que possible les instruments et les moyens de notre propre développement. Si nous arrivons à comprendre tout cela et à le réaliser, nous aurons fait un énorme pas vers notre réhabilitation sociohistorique, économique, culturelle et politique. C´est après tout cela, la liberté. Pas les manquements d´hier ou l´assujettissement à qui que ce soit....

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
S
Cela touche autant notre passé réduit en puzzle décousu, que notre présent désarticulé par nos faiblesses actuelles et nos erreurs de réalisme et d´à propos face aux exigences toujours plus complexes de la modernité, ou encore s´agit-il de notre avenir…mal assuré en ce moment. Et tu admettras avec moi, Katata, que la proximité ou l´emprise de la culture occidentale, pour émancipatrice qu´elle soit, ne nous relève pas du devoir de nous développer ou celui de nous affirmer par nous-mêmes face á nos cultures propres autant que face à la puissante pression exercée par les cultures industrielles avancées ou en passe de le devenir.<br /> <br /> C´est vrai que nous avons à nous débattre à tous les fourneaux de nos valeurs sociales : éducation, économie, critique intellectuelle, énergie, sciences et techniques appliquées, idéologie sociale, structures imaginaires et réelles de la politique et de la philosophie existentielle, santé, etc. Il nous faut des gens intelligents à large vue que notre propre culture n´a pas pris la peine de préparer ou instruire à leur tâche ! Aujourd´hui beaucoup d´africains croient qu´il s´agit d´exceller dans le maniement de la langue du maître…sans plus, or cela ne suffit plus. Le développement culturel sectaire, compartimenté et spécialisé que nous offre l´occident ou sa société de consommation transformant l´individu en un bête consommateur soumis à l´idéal de la toute puissance de l´industrie…ne nous sert pas du tout à régler nos dilemmes ou les guérir. Et depuis la fin officielle de la colonisation, beaucoup de pays ont choisi bon gré mal gré de suivre le modèle occidental qui leur était imposé. Par facilité ou tout simplement par naïve méconnaissance des problèmes d´identification et de réalisation effectivement et logiquement posés par le développement de nos cultures et de nos sociétés.<br /> <br /> Aujourd´hui et malgré notre émancipation issue du contact avec les cultures étrangères, nous sommes cependant revenus à la case de départ : nous devons faire notre devoir á domicile et activer nos paramètres culturels de développement en les fructifiant et en les orientant vers le progrès. Ceci prouve entre autre qu´on ne peut pas tromper ni la culture, ni l´histoire, encore moins la réalisation sensible. Nous devons nous y mettre si nous voulons aller de l´avant parce que selon toute vraisemblance, sans mettre en valeur l´intelligence et la créativité culturelle de nos sociétés, nous n´avançons pas. On peut importer, jouer les apparences ou même suivre et imiter comme nous l´avons toujours faits depuis la fin de la colonisation, mais cela, comme on le voit bien aujourd´hui, ne mène nulle part sinon à une impasse frustrante et appauvrissante. Rien à faire, le travail de fond doit être fait. Aucun oiseau, aussi bête soit-il, ne vole pas avec les ailes d´un autre ! Il est grand temps de le comprendre et de s´y mettre au lieu de croire qu´avec des apports hâtifs de-ci de-là nous arriverons à boucher les lacunes qui nous obstruent de notre équilibre positif. Le travail de fond ; celui d´identification culturelle autant que celui de l´orientation face á nos besoins et notre responsabilité envers nous-mêmes, lui, semble bien incessible dans son importance et sa nécessité. Là est la clé du problème, et hélas aussi son noeud gordien. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
...je crois plutôt qu´ils ne se donnent pas la peine de se débarrasser rapidement de leurs contradictions mentales et sociales; cela les empêche de cultiver une vue réaliste et plus objective des choses. On se met alors à s´agripper aux logiques et structures cognitives et interprétatives occidentales dès lors que malgré tout ceux-ci ne reconstruisent pas l´univers africain morcelé ou mis à mal par l´esclavage, l´ignorance et l´assujettissement dont l´Afrique a été pendant longtemps la victime.<br /> <br /> J´avoue sincèrement que j´ai été déçu sur Facebook sur les commentaires qui ont suivi mon intervention parce qu´ils sont restés, malgré tout, symptomatique du mal de jugement dont tous les africains souffrent actuellement: on se trouve devant la vérité exprimée d´une manière ou d´une autre, et on se perd quand même dans les nuages de considérations éloignées du fond du problème. D´un point de vue purement logique, je considère que quand on n´a pas de longue tradition critique intellectuelle, scientifique ou technologique comme c´est indubitablement le fait de l´Afrique, on doit veiller rapidement à guérir ce manquement parce qu´il est fondamentalement important pour le réalisme social et la conscience politique, économique, sociohistorique et même intellectuelle d´un pays ou d´une culture.<br /> <br /> On a du n´importe quoi actuellement sur le Net et même dans les institutions d´information et de formation en Afrique: on se perd souvent à réclamer des droits et des libertés qu´il faut tout de même logiquement avoir au préalable produit et créé ! La liberté, sa générosité et ses jouissances ne se font pas avec des jeux de langues ou des réclamations envers les étrangers si soi-même on croise les bras et on se refuse à mettre la main à la pâte ! Et autre chose: ne pas comprendre la notion de pouvoir dans la société est assez regrettable parce que celui-ci s´exerce et se définit par les innovations, les recherches, les idées et le travail d´investissement d´investisseurs locaux créateur d´emplois et de revenus. Et si ceux-ci produisent de faux produits, s´ils ne savent pas écouler leurs produits pour cause de manque d´infrastructures ou de pouvoir d´achat faisant tourner les affaires...croire que ces gens vont investir pour perdre est une véritable illusion !<br /> <br /> Ceci pose la question de l´accumulation et celle de structures sociales et économique foisonnant et protégeant cette accumulation économique. Ceci touche bien le pouvoir au plus haut point de son exercice; cela va au-delà de la simple entreprise personnelle ou sociétaire ! Ceci pour dire à ceux qui prétendaient, bêtement dirai-je, qu´on peut faire quelque chose tout seul et changer les choses...ils ignorent ouvertement les manquements de structures et l´émancipation des mentalités fonctionnelles et créatives dont souffre cruellement l´Afrique ! Il nous faut des pouvoirs qui comprennent cela et y remédient le plus rapidement que possible. C´est en fait une question d´idéal social de réalisation: quand on a un but et qu´on se souhaite un genre de vie précis, on se donne les moyens de les réaliser.<br /> <br /> On n´attend pas que les autres viennent éduquer ou former nos enfants à notre place (il s´agit tout de même de nos valeurs culturelles, intellectuelles et sociales, ou pas ?) ou épargner chez eux pour venir investir chez nous pendant que nous, nous nous contenterions à danser, à réclamer oisivement des droits et des libertés sans vouloir produire ou organiser le volontaire contexte qui légitime et soutient ces droits et libertés. Ou tout simplement à attendre que les autres produisent pour que nous consommions leurs créativités ! A ce compte-là il ne faut pas non plus se demander pourquoi on reste pauvre et pourquoi ceux qui produisent et consomment nos matières premières à gorge déployée en nous polluant l´air et en détruisant l´équilibre de l´écologie mondiale, nous méprisent ou ne nous respectent pas. Comment peut-on respecter des gens qui affament leurs propres enfants, les ignorent ou assombrissent leur avenir en se refusant à remplir et soigner les conditions du progrès ? Il n´y a, disons-le encore, pas plus humain et social que le progrès et le développement car on est alors assez riche pour partager, protéger les faibles, donner une vie décente à tout le monde et investir dans l´avenir. Rien ne tombe du ciel...il faut bien produire et faire des efforts autant imaginaires que pratiques.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
S
Je ne le crois pas; je crois plutôt le manque d´instruction, de lecture et de critique approfondies n´aient produit trop de parvenus bancals en théorie, superficiels ou incapables en pratique. Peut-être les élites du pouvoir africain devraient-ils donner plus de soin à aiguiser l´idéal social qu´ils veulent entretenir et servir aux leurs ? Tout se trouve là. L´exercice du pouvoir en Afrique est par trop...fantaisite et dilettante actuellement parce qu´elle ne résout pas les problèmes réels et imaginaires touchant directement aux attentes et à un meilleur avenir des leurs. Bien au contraire: elle vent vent abusivement les richesses du peuple sans lui en rendre compte ou investir dans son avenir ! Ou alors elle s´allie avec les renégats du capitalisme barbare pour piller et dépouiller le peuple de ses droits et de ses biens avec la francafrique. Cette attitude est illoyale et irresponsable.<br /> <br /> Ce n´est pas le congolais qui est fautif ou malade; c´est plutôt son élite qui n´est pas à la hauteur de sa tâche parce que c´est le pouvoir qui est habileté à déterminer les normes et les choix d´orientation des forces économiques, éducatives, intellectuelles et les priorités afin que celles-ci répondent aux bon fonctionnement de la société ainsi qu´à la la promotion de son avenir. Or, dans toute l´Afrique actuellement, et particulièrement en RDCongo, les choses ne tournent pas du tout rond. Et je me demande s´il n´est pas temps de revoir chez nous la notion et le contenu du pouvoir afin qu´il ne reste aucun doute sur la fait que le pouvoir a le devoir de veiller effectivement à ce que les conditions les plus épanouissantes et les plus favorables soient mises à la disposition de leurs peuples.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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