L´équilibre économique de l´Union Européenne est-elle menacée par la gangrène financière de ses pays du sud ?
La Grèce, pays mère de la
démocratie, faisait eau de partout : sa dette écroulait sa crédibilité et
son équilibre financier, et c´est presque cruel et ironique qu´on l´avait
surprise à fausser ses chiffres statistiques économiques…pour cacher la honte
de sa détresse á ses pairs européens. Symbolique ? Qui sait, toujours
est-il qu´à force de dépenser plus qu´on a…ou d´emprunter aveuglement sans
sortir énergiquement de la stagnation…on se mettait bien la corde au cou, à sa
balance des paiements, à l´emploi, aux salaires, aux pensions et à l´avenir de
sa jeunesse. A ces maux, hélas s´inscrivait en Europe du Sud plusieurs pays
candidat à la banqueroute économique dont l´Espagne, le Portugal, l´Irlande, l´Italie ! L´Union Européenne était-elle en danger économique
quelconque ?
Le dangereux jeu de l´endettement…
D´après les statuts de l´Union Européenne, chacun doit assumer ses propres
bévues économiques. Cela ne tranquillise personne quand on sait qu´on est assis
dans le même bateau monétaire, et quand l´un attrape le choléra, les autres
vont en être contaminés…si cette maladie n´est pas rapidement soignée et
surtout que les malades ne soient pas isolées de contacts dangereux pouvant dégénérer
en épidémie. Dieu merci en économie et
en matière de dettes, ce danger de contagion n´est pas donné. Mais avec cette
crise économique les autres Etats Européens se sont aussi endettés plus que de
bon sens. Si à la fin on devait malgré tout aider ces naufragés de la noyade,
cela ne mettrait-il pas à mal l´équilibre monétaire et la stabilité économique
de l´Union ? Sûrement pas, mais il y aurait des remous, les prix et le coût
de vie grimperaient, les salaires diminueraient, le chômage augmenterait…et le
crédit se ferait encore plus réticent, cela va de soi. Renverser ce cercle
vicieux quand on est couvert de dettes est assez difficile…la traversée du désert
risque d´être bien sèche et solitaire.
Voilà pourquoi l´Union Européenne a lancé un sévère plan de contrôle budgétaire
envers la Grèce et enjoint celle-ci à réduire en deux ans de 13 à 3 % son déficit
comme l´a instauré le Traité de Maastricht. Ce qui est énorme, réduire 10% de
son budget en deux ans. Il va y avoir des larmes et des grincements de dents.
Le gel et la réduction des rémunérations des fonctionnaires ont déjà été décrétés
en Grèce. Le gouvernement socialiste au pouvoir actuellement a bien difficile à
faire avaler aux gens l´amère pilule, mais y a-t-il d´autres perspective ?
Pas du tout. L´Union Européenne s´est annoncée en Mars et en Mai pour l´appréciation
des résultats des mesures d´assainissement, puis elle veut tous les trois mois
une révision des dépenses grecques. La Grèce est bien prise dans une prison économique
pour avoir par elle-même nuit à ses propres intérêts. On ne lui fait plus
confiance d´autant qu´elle a, honteusement pour le pays mère de la démocratie,
l´habitude de tromper sciemment ses partenaires en leur livrant de faux
chiffres statistiques. Personne des autres pays de l´Union gérant
parcimonieusement leurs finances publiques ne veut être conduit à la lumière et
devoir payer, alors que lui se restreignait, les dettes de quelques « démocraties »
vivant au dessus de leurs moyens !
Toute cette histoire doit prouver à tous les africains restreints ou rêveurs
que l´économie est plus importante que la démocratie tout court, et que cette
dernière reflète la santé et les valeurs entretenues par l´économie. Si, comme
en Afrique actuellement on se donne des vides institutions prétendument démocratiques
empruntées ou conseillées par les occidentaux pour mieux normer l´Afrique à
subir encore plus durement leur hégémonie en dépensant les accumulations de
leurs pays pauvres pour des fonctionnaires improductifs et sans imagination, on
va à la banqueroute certaine comme on le voit en Europe du Sud. En Afrique le
FMI et la banque Mondiale ou les pays donataire d´aides imposent alors aux
africains la privatisation de l´éducation alors qu´ils n´oseraient pas faire la
même demande à un pays occidental…ou encore se retirer de transferts sociaux finançant
d´importants travaux urbanistes ou de construction de logements sociaux. Cela avait
une conséquence incroyablement délaissant de la population et freinait irrémédiablement
son développement social et la création d´emploi. Il n´y a que des africains
illuminés pour croire que la démocratie s´acquiert comme la laque d´automobile.
Erreur. Quand à l´automobile elle-même, à force de l´importer on jette l´argent
par la fenêtre ; il faudra bien un jour, pour créer l´emploi chez soi et
consolider son économie, la construire soi-même. Comme on le fait en Chine et
ailleurs. Même la Grèce, pays mère de la démocratie, est tenue de respecter les
lois économiques !…Sinon, adieu le bien-être et l´illusion démocratique. Ceci
menace tous les pays qui vivent au dessus de leurs moyens et des générations
avenirs.
Musengeshi Katata
« Muntu wa Bantu, Bantu wa
Muntu »
Forum Réalisance