Quand Sarkozy a raison, il a bien raison
A propos de ces sans papiers faussement secourus
Le respect de la légalité réalisante
« Combien de vertus apparentes cachent souvent des vices réels ! Le sage est sobre par tempérance, le fourbe l'est par fausseté. » Jean-Jacques Rousseau Extrait d'une Lettre à M. d'Alembert
Sur Grioo http://grioo.com/info7567.html mes lecteurs trouveront le sujet dans l´article : Nicolas Sarkozy critique les associations de défense des sans-papiers du 16/08/2006. Le ministre de l'intérieur français parle "d'irresponsabilité et de légèreté". Et une des rares fois où il a raison, cette fois monsieur Sarkozy a complètement raison. Ces associations, pour peu sociales, bénévoles et humanitaires soient-elles, elles perdent de vue qu´elles mettent dans l´angoisse et la précarité de l´illégalité des êtres humains qui ont un droit légitime à s´épanouir librement dans la société en exerçant leur métier, leur devoirs envers eux-mêmes et envers ceux avec lesquels ils partagent et assument la responsabilité sociale. J´espère que ces associations essaient de régulariser le plus rapidement ceux qu´ils défendent parce que sinon, à la longue, ils créent un préjudice irréparable à la société et aux illégaux eux-mêmes. Parce que sans papiers, ils sont tenus de vivre sur le qui vive, l´angoisse, sans emploi régulier, sans couverture médicale, isolé et sans réel libre affinités sociales. Cela fait d´eux des ombres humaines incertaines, irrésolues, défaites par la tension permanente qui pèse journellement sur eux d´être découvert et renvoyé dans leur pays. Précarité, isolement, dis socialisation.
Et quoique je comprenne le louable sentiment qui anime ces associations, entretenir ce malus est cependant socialement criminel. Que peuvent donc ces associations ? Donner de l´emploi à leurs irréguliers ? Ils ne sont pas entrepreneurs. Au demeurant, faire opposition à Sarkozy pour l´aveugle plaisir de contrer le ministre de l´intérieur, c´est du pur opportunisme oeudipien gratuit et déplacé qui s´exerce au détriment de tout véritable humanisme à long terme. Ce qu´on aurait attendu de ces fameuses associations aujourd´hui prises dans les mailles de leur incompétence jadis à comprendre que la francafrique qu´ils laissèrent la France dérouler en Afrique n´aurait d´autres résultats que ceux qu´ils essaient aujourd´hui faussement à réparer les conséquences douloureuses et inhumaines. Pour rappel, la France, après 400 ans de criminel et injurieux esclavage, a depuis 46 ans dévoyé les élites du pouvoir en Afrique ; quant elle ne les assassinait pas joyeusement. Elle a instauré sur ce continent et ses anciennes colonies, incité et commandité des coups d´Etats dont le but était de conserver et d´étaler la domination française en Afrique. Et ce faisant, d´avoir un accès illimité ou grandissant aux matières premières de ce continent, de placer ses armuriers et marchands de bibelots industriels afin de rapatrier les gains financiers au patrimoine public et privé français. Tout ce systématisme économique et financier se fit au détriment des peuples et de leurs développements respectifs. Les dictateurs furent animés à tromper et à piller leurs peuples avec la couverture et la protection de la France francafricaine complice et paternaliste. Et aujourd´hui, il s´agit de la part de ces associations de faire marche arrière en voulant se doter d´une innocence tardive et plutôt sournoise que franche et équitable, car ce qu´ils font aujourd´hui ne répare en rien le mal causé, il ne le laisse que courir, au lieu de le combattre. La meilleure médecine sociale, c´est encore et toujours la prophylaxie d´une maladie, plutôt que de faire preuve d´activisme déplacé qui colmate des brèches qui débordent de partout. Il vaudrait mieux, et ce n´est pas encore tard, de se mettre aux côtés des peuples africains afin de défendre un idéal culturel, économique et financier de respect et d´assistance mutuelle respectant la réalisation, la libre et souveraine responsabilité de développement, plutôt que de jouer aux pères Noël pour quelques expatriés économiques pour lesquels la France, en ces moments de crise économique, n´a ni emploi, ni logement, et encore moins les moyens de leur adjuger des frais sociaux qu´un endettement public galopant de près de 2500 milliards € ne laisse aucun espoir.
A la longue, ces associations donnent l´impression de ne pas être sorti de l´activisme aveugle et irraisonné : au lieu de combattre la source des maux, elles s´abîment dans le court terme superficiel et démonstratif qui tient plus du populisme que de l´efficacité. Ou de la vraie solidarité sociale. Est-il si difficile de dire comme bien de chercheurs sociaux, et de militants connus de la vraie liberté que la politique française envers l´Afrique était immorale et criminelle ? C´est pourtant là que se trouve la clé de la vraie liberté, égalité, fraternité !
Il est temps de cesser de jeter la poudre aux yeux des gens, d´entreprendre et de participer sincèrement à une lutte contre l´exploitation française scandaleuse en Afrique, contre les dictateurs francafricains pillant et assassinant leurs propres peuples avec l´aval soutenu de l´Elisée, et contre une politique d´endettement et d´aide au développement appauvrissante et aliénante alors que chacun doit participer et travailler à la production de moyens de réalisation de son avenir. Ce serait rendre justice aux chercheurs d´emplois déjoués par le travail en noir, couper l´herbe au racisme en diminuant la psychose de l´étouffement par l´irrégularité dont souffrent bien de français, et entreprendre une meilleure politique d´intégration sur des gens visibles et accessibles à un idéal commun.
Je sais, plus personne n´est plus à satisfaire facilement, de nos jours. Au plus les gens mentent, avilissent et méprisent tout en cachant leurs erreurs sous des apparences des plus honorables, et plus tard ceux-ci se transforment en conflits sociaux explosifs difficiles à résoudre. Peut-être devrions-nous cesser de tricher, de truquer, de fausser la vérité, car rien n´est non plus au prix du pain, aujourd´hui ; même pas la liberté. Mais alors, pourquoi tromper vilement les gens ? Quant à oncle Sarkozy, s´il dit qu´il faut aimer la France ou la quitter, nous lui affirmons que nous aimons la France passionnément ; mais le grand problème est que vraisemblablement notre France à nous est beaucoup plus belle, plus honnête et plus juste que la sienne. S´il en doute, il n´a qu´à nous prouver le contraire !
Musengeshi katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu