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27 juin 2010

Le G20 de Toronto…la politique et son évidente impuissance face à la crise ?

Cette crise, beaucoup le savent maintenant, est certainement la plus douloureuse et la plus large que le monde économique ait jamais connu…Ceux qui la sous estimèrent s´en trouvent aujourd´hui à leurs frais. A Toronto le G20 et le G8 tentent d´entrevoir les meilleurs moyens d´en sortir…le plus rapidement, mais aussi le moins douloureusement que possible. Mais est-ce possible face à l´ampleur quasi gigantesque  de cette crise économique mondiale ; et au préalable, l´a-t-on réellement comprise pour mieux la combattre ?

 

Une puissante crise qui semble insolemment changer complètement notre avenir…mais vers où allons-nous; quelqu´un le sait-il ?

 

Quand on initie le changement, qu´on s´y prépare, on a plus face à le digérer que lorsque celui-ci, comme un diable sorti d´une méchante boîte à surprises et contrariétés, nous impose ses impératifs. Officiellement, depuis l´écroulent de la Lehman Brothers en mi-septembre 2009, une puissante crise économique secoue le monde entier et selon les cas, entraîne des pays entiers dans les étreintes broyeuses de ses multiples tentacules. Après le branle-bas le combat des premiers mois qui vit le sauvetage effrayé des banques en détresse dans les pays industrialisés, on a assisté en Europe de l´Union à la soutenance de sa monnaie au bord de l´éclatement avec les endettements publics…insoutenables sans d´énergiques mesures d´austérité.

Le G20 de Toronto tente, encore une fois, de répondre rapidement aux fâcheux déséquilibres créés par la crise et ses indésirables suites de chômage, de crispation du crédit financier, d´augmentation disproportionnée de dettes publiques employées pour adoucir les effets négatifs de la crise sur la société et secourir les banques et institutions financières. A Toronto on s´est fixé deux problèmes principaux :

1.- Comment sortir au mieux de la crise en coordonnant, dans tous les pays du G20, les politiques d´investissement public de relance économique et en orientant adéquatement dans ce sens les politiques fiscales.

2.- Réformer le système bancaire international afin de l´obliger à ne pas céder à la tentation de risques accrus avec des garanties financières individuelles, la mise sur pied de systèmes de contrôle et d´appréciation des produits dérivés financiers émis par ces banques. Puis venait la question : autant pour se préserver de telles expériences à l´avenir que pour responsabiliser les banques face aux conséquences de la crise, devait-on imposer une taxe sur les transactions bancaires, ou devait-on imposer les institutions bancaires individuellement ?

Ces questions soulèvent déjà de grandes différences de point de vue entre les USA d´une part et de l´autre les membres de l´Union Européennes. L´Union Européenne ayant eu à contrer une violente attaque financière sur l´€ estime dans son ensemble qu´il est temps d´entamer un assainissement des finances publiques dans toute l´Union afin de permettre aux pays les plus endettés tels que la Grèce, l´Italie, L´Irlande, La Portugal, L´Espagne…de mieux s´acquitter de leurs pressantes tâches de recouvrement budgétaire.

L´Amérique d´Obama (Voir
John Maynard Keynes) par contre, soutient qu´il faut continuer à soutenir la croissance actuellement affaiblie par des investissements et des projets publics. Qui a raison ? Peut-on créer artificiellement une offre qui se butait actuellement à une demande saturée…dans une constellation de perte d´emplois et de baisse de revenu quitte à s´endetter royalement et mettre ainsi en danger autant l´avenir de la jeunesse, les assurances sociales que les pensions des retraités ? Qu´est-ce qui garantit actuellement que la reprise (sûre, constante et solide par elle-même) sera ainsi engendrée…et si elle sera assez forte pour renflouer les caisses publiques afin que celles-ci réduisent rapidement leurs emprunts ? Ne risquait-on pas d´aller à catastrophe, à la déflation ? Combattre la noyade en haute mer avec encore plus d´eau comme on l´a fait avec les banques, est-ce raisonnable ? En tout cas cela ne devait pas devenir monnaie courante sinon ce la pourrait bien entraîner la banqueroute pour l´Etat !

A ce qu´il semble, encore une fois, on en restera à des généralités parce que chaque pays a ses particularités économiques. Les USA, certes, veulent réglementer leurs banques, mais pas nécessairement aussi strictement que le veulent les européens. Les Européens pensent à imposer aux banques plus de capitaux individuels, une participation à une caisse préventive de crise…les américains voient les choses beaucoup moins étroitement. Il faudra beaucoup de temps encore pour que tout ce beau monde se mette d´accord sur des mesures communes. La crise, on le sait, a différents visages d´un continent à un autre, d´un pays à un autre. Cette crise est aggravée notamment par la restriction, vu des pays occidentaux, de leur marché commercial international. Cette restriction qui est, vu des chinois, des indiens, des brésiliens…de tous les pays émergents, un élargissement de leurs capacités et de leur développement économique et industriel, va causer, de par les meilleurs prix et le dynamisme commercial remarquable de leurs marchés intérieurs, des problèmes à l´occident parce que celui-ci va perdre des parts de marché…Le chômage va augmenter, le manque à exporter va réduire le niveau de vie. A court ou long terme l´occident sera bien obligé de résoudre ce problème…autrement qu´en surproduisant. Il lui faut de nouveaux clients, une véritable et durable reprise…sans investir dans l´avenir, tomberont-ils du ciel ? 

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
S
Obama a vite revu son intention de conseiller aux gouvernements des pays riches du G20 de s´endetter pour relancer la reprise. Les européens et Angela Merkel étant d´avis qu´il est temps de générer une saine reprise sans endettement. Obama s´en accommada, mais mit aussitôt le doigt dans la plaie du grand pays exportateur allemand en affirmant que l´Amérique n´est plus prête à s´endetter pour importer...Par contre il affirma que le gouvernement américain recevrait l´ordre d´augmenter ses exportations ! N´est-ce pas une contradiction ? Ne pas importer les produits des autres et cependant soi-même envahir ces derniers avec ses excédents industriels ? C´est tout le dilemme actuellement...les pays industrialisés occidentaux sont scandaleusement endettés, ce qui, dans cette crise, pose de sérieux problèmes de croissance économique puisque la reprise ne peut réellement se faire qu´avec de nouveaux investissements...que cette crise dévorait chaque jour. Ou serait-ce possible autrement qu´en s´endettant ? Comment...<br /> <br /> Le grand problème n´est pas de produire; le grand problème est celui des clients et des marchés...qui ont été appauvris comme en Afrique avec des politiques économiques d´étouffement ou d´exclusion aux investissements. Si les revenus des pauvres n´augmentent pas, qui achètera donc, qui supportera donc la croissance de la reprise ? Les pays riches et industrialisés ? Ils produisaient eux-mêmes et ils étaient arrivés soit à saturation, soit la concurrence des pays émergents les mettait à mal avec ses prix imbattables. Alors, cette croissance, comment diable la fera-t-on ? Les chinois avaient été enjoints à augmenter la cotation du Yuan fort sous évaluée. Cela permettrait aux industries américaines de devenir plus concurrentielles sur le marché chinois...La Chine y a concèdé bon gré mal gré, mais non sans rester vigilante sur son contrôle monétaire; on voit déjà que ce n´est pas cela qui va décanter ni les problèmes économiques et commerciaux des américains, ni ceux des européens. Ni même réduire les avantages économiques des chinois sur les marchés commerciaux internationaux. Le train chinois semble rouler à toute allure vers son but...pourvu que les chinois ne succombent pas aux tentations ou aux pièges de bulles...<br /> <br /> L´occident semble bien lentement se laisser enfermer, avec ses indésirables endettements publics faits à l´époque des grandes euphories, avec ses hauts revenus et ses hauts prix de production, dans un mat perpétuel qui risquait de l´abattre autant intérieurement que face à la Chine et aux indiens qui eux avaient de grandes marges d´action sur les prix, les coûts sociaux...et même avec le temps la qualité dans la production. Cela va aller mal. Comment sortir de ce mat perpétuel ? L´occident ne peut tout de même pas continuellement écraser les coûts et revenus de ses ouvriers ainsi que ceux de ses biens et services, ce qui aurait une incidence négative sur les systèmes sociaux et l´accroissement indésirable de la pauvreté sociale. Les prix de l´énergie, ceux du prix courant de la vie, eux, ne vont pas baisser pour autant...puis, avec de bas salaires, comment garantirait-on les pensions; ne repoussait-on pas seulement la pauvreté dans le proche avenir ? Les transferts publics aux caisses de pensions devraient augmenter avec le chômage et la pauvreté...Comment y pourvoirait-on si l´Etat est surendetté ou continuellement dans le rouge ? L´impasse. Le vrai cul de jatte. Même sur la réglémentation du système bancaire international on n´est pas arrivé à se mettre d´accord à Toronto suite au véto des canadiens et australiens...on s´est ajourné en Automne à Séoul...peut-être le temps d´y voir plus clair...avec le temps, cependant, les problèmes ne deviennent pas par eux-mêmes faciles à résoudre; leur complexité ne devient que plus dense. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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