Comment la Grèce a maquillé ses déboires et excès de dépenses financières
Beaucoup de sont demandés : comment diable la Grèce est-elle parvenue à
tromper les contrôleurs financiers de l´UE et le FMI sur sa véritable situation
financière ? Est-ce vraiment possible qu´un Etat, au vu et au su de ses
pairs avertis, vive de dettes et se fasse passer pour sain pour jouir de la
crédibilité et de la sécurité d´une monnaie forte alors que cet état était des
plus maraude et roturier ?
Les
banques américaines ont aidé la Grèce et l´Italie à tromper les contrôles
financiers de l´Union Européenne et du FMI !
Incroyable, n´est-ce pas, on se croirait dans une république bananière et à
bakchichs City ! La Goldman Sachs Group Inc. (ISIN US38141G1040/ WKN
920332) et la JPMorgan Chase & Co.
(ISIN
US46625H1005/ WKN 850628), sur la demande de la Grèce mais aussi de l´Italie, ont
aidé ces deux pays à tromper les contrôles financiers de l´UE et truquer leurs
chiffres de dettes publiques pour faire partie de l´union monétaire et économique
européenne. Autrement il n´en remplissait pas les critères de Maastricht.
Comment cela s´est-il passé en fait ? Vivant honteusement depuis des
années de l´endettement sans entreprendre des efforts sérieux d´assainissement,
ces deux pays voyant le train du Euro en 2001 et ne voulant pas le rater (ce
qui aurait, entre autre, mis à jour leurs déficits), s´arrangèrent avec ces
deux banques américaines pour emprunter quitte à ce que ces banques déclarent
ces emprunts, avec l´aide de la Cross-Currency-Swap, comme des
revenus de change monétaire ! Des gains, en somme. La Goldman se fit payer
ce service avec 300 millions $.
Tout cela marcha bien jusqu´à la relève électorale de la droite par la
gauche au pouvoir…plus possible de cacher la vérité. En Novembre 2009, la
Goldman Sachs, pressentant, devant le nouveau gouvernement de gauche, l´occasion
de perpétuer une bonne affaire, envoya son chef de banque Gary Cohn pour proposer, dans
le grand art de boule de neige à la Madoff,
de remettre le coup en échangeant l´ancien crédit caché sous le nom
mythologique Aeolos (le Dieu du vent, si ce n´est pas de l´humour noir, ce
sarcasme et cette ironie) contre un nouveau dont l´échéance serait,
naturellement reculée. Hélas cette fois le nouveau gouvernement de gauche se
refusa à entretenir cette fausseté ; après tout, cela ne résolvait en rien
les problèmes économiques du pays.
Pourquoi la Grèce, championne dans le faux et l´usage de faux pour tromper
ses pairs européens serait-elle tout á coup en danger ; après tout, son
stratagème a bien mené des années les européens en bateau. Mais voilà :
une tranche de 52 milliards € vient à échéance cette année et la Grèce ne sait l´honorer…qu´en
faisant de nouvelles dettes ! Or, le retrait, cette année, de la Grèce a été
de 12,7 % du PIB. L´Union Européenne, sous le choc autant de la tromperie que
du désastre économique grecque est devenue méfiante. Elle exige, par le biais
de Trichet (BZE) une discipline et une rigueur budgétaire sans compromis réduisant
l´endettement grecque en deux ans jusqu´en 2012 à 3%. Le gouvernement grec a déjà
commencé á faire des réduction sensible dans le système social, les salaires et
á augmenter les impôts avec le but de réduire ce déficit au moins jusqu´à 4%.
Il est évident qu´à la rigueur, l´Union Européenne interviendra pour sauver
la Grèce, cependant, tout le monde est d´accord, et surtout les contribuables
des autres pays européens de l´union épargnant et vivant strictement à la
hauteur raisonnable de leurs budgets malgré cette crise économique virulente
que nous subissons, qu´on ne peut pas cautionner ou entretenir de telles
luxures. Grecs mythologistes, pays mère de la démocratie ou pas. Vivre sur grands
pied, tromper ses paires et venir leur demander d´en payer les factures…c´est
trop de fausseté et de mauvaise foi á la fois. Si on aide la Grèce, elle doit
au préalable s´aider elle-même…et devenir plus sincère et respectueuse de ses
devoirs économiques envers elle-même que celle de franchise et d´honnêteté
envers ses partenaires européens.
Quand à l´Italie…et même à bien d´autres pays européens du Sud qui ont joué
eux aussi à ce stratagème économique pour se donner les allures qu´ils n´avaient
pas, il est grand temps de revenir à de meilleures principes de gestion économique
et épurer ses dettes honnêtement sans vouloir vilement tromper ses amis en
vivant à leurs dépends. Ou en mettant en danger un stabilité économique qui
pourrait coûter l´emploi à plusieurs innocents européens. L´économie peut-être
bien cruelle, il ne faut pas l´oublier. Pas un seul instant, ou même la prendre
à la légère.
Musengeshi Katata
« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »
Forum Réalisance