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1 mars 2013

En guise de lettre ouverte aux combattants congolais

Notre combat est plus profond et nécessite plus d´engagement et d´intelligence

A la fin, ami Berry Muekatone, je me demande si le peuple congolais, comme tel, à tous les niveaux: parlement, urnes, rues, ouvriers, paysans, diaspora...ne doit pas se faire violence et parler la même langue de révolte et de contestation ? Pour cela il ne faut pas seulement manifester à l´étranger, il faut aussi, quand les élections surviennent, prendre ses responsabilités et exprimer clairement ses choix et aspirations.

Beaucoup de maux dont nous voyons aujourd´hui les déplorables conséquences économiques ont été engendrés hier et avant hier...ou ils se font devant nos yeux aujourd´hui. Il faut donc savoir, tout au moins, de quoi on parle et proposer des solutions valables et crédibles à ceux qu´on reproche de dilettantisme et de dépravation de la chose et de la promotion de l´intérêt public. Mais si on ne sait pas comment ceci et cela s´emboîte, ainsi que les dessous des cartes de certains douteux agissements, comment peut-on mener à bien ce poignant et légitime combat qui est le nôtre ?

Je vais donner l´exemple du Senégal qu´on cite aujourd´hui en exemple démocratique mais dont l´endettement extérieur a explosé depuis 2001 à aujourd´hui de...300 % ! Qui ne se souvient pas de l´histoire, sous Wade, des 500.000 $ de corruption refusés par un agent du FMI ? Je peux déjà assurer les senégalais que leur niveau de vie va dégringoler et que cela va faire mal, trés mal demain parce que les paiements des intérêts de ces endettements vont empêcher les investissements sociaux et rendre le crédit privé aux jeunes entrepreneurs bien difficile sinon impossible. Et ceci va peser sur la création d´emploi...les impôts vont augmenter, les redevances de l´eau, de l´électricité et du gaz aussi. Demain quand les senégalais vont aller sur la rue que peuvent-ils changer ? Rien. C´est quand ce genre d´erreurs se font qu´il faut arrêter ces abus et escroqueries économiques et pas quand ils ont déjà été consommés. Ceci ne ressemble-t-il pas aux méfaits causés par les endettements mal rentabilisés de Mobutu ? C´est pourtant le même schéma.

Notre combat, si on l´a bien compris, se déroule autant en aval qu´en amont de la gestion et la promotion de nos pays. Se contenter, quand le voleur a déjà commis ses méfaits, de protester ou de manifester n´est pas bien efficace parce que le préjudice a déjà été commis et le voleur lui-même en fuite. Celui qui nous prive d´écoles pour nos enfants aujourd´hui, d´universités de qualité, d´écoles supérieures valables, d´investissement dans les infrastrutures nous permettant de bien produire et donner l´emploi et le revenu demain à nos enfants, celui-là nous assassine trois fois: aujourd´hui avec le manque et la pauvreté, demain dans nos enfants, après demain dans la vieillesse. Et ce n´est qu´en comprenant cela et en y mettant énergiquement fin que nous rendons réellement justice à notre combat légitime de droits et libertés à bien vivre et nous développer. Mais alors il faut être diligent et se doter d´élites averties et responsables...afin d´éviter demain de se battre contre des moulins à vent quand on nous a déjà volé l´eau, la poule et les oeufs de nos omelettes.

Musengeshi Katata

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17 janvier 2013

la crise économique a-t-elle créé un vide dialectique en occident ?

Ce vide dialectique existe-t-il vraiment ?

Un discours politique et existentiel vide, je ne le vois pas ce vide...disons simplement que le monde occidental est drôlement surpris, pour la première fois de son histoire, de devoir reconnaître le droit des autres à se réaliser. Et surtout que c´est dans son intérêt. Voilà ce qui met tout sur la tête: au lieu de piller et d´appauvrir les gens avec ses exportations et son inféodation économique et culturelle, l´occident n´ayant plus de clients pour ses exportations doit reconnaître qu´il est devenu dépendant de la croissance des autres nations et cultures.

La Chine, en se développant, a ouvert une énorme brêche imposant ses droits au bien-être...et ce faisant aussi les droits des autres peuples et cultures du monde. L´occident va devoir réapprendre, que´elle le veuille ou pas, à payer elle-même ses propres factures au lieu de les faire payer par les autres comme cette culture l´a fait avec l´esclavage et la colonisation qui ont tous deux servi à accumuler et gonfler ses économies.

Si en 1960 on n´avait pas transformé en faux les indépendances africaines en pratiquant un partenariat économique inéquitable, le choc d´aujourd´hui aurait été résorbé et ne ferait pas tant de mal. D´un côté comme de l´autre: des africains autant que des occidentaux, on a bien failli et faussé ses obligations et ses devoirs envers l´indépendance et la liberté commune. En Afrique comme en Occident on a voulu s´endetter, truquer la logique des choses au lieu de libérer et cultiver des forces positives. Pour se donner des allures d´infallibilité alors que tout allait de travers...? Aujourd´hui on est bien contraint à revenir sur terre avec des politiques d´austérité. Comme quoi le faux ne rend jamais heureux...

De tout ce désastre ce sont les africains qui en souffriront le plus parce qu´ils sont en retard de développement et au lieu de cultiver et épanouir leurs moyens et instruments de réalisation, ils ont bêtement souscrit au mensonge des importations et de l´aide financière occidentale, et maintenant que cet occident se trouve au plus mal et se retire pour soigner ses blessures, on est de plus en plus dans l´embarras comme on le voit avec les révoltes et les guerres qui s´enflamment en Afrique. Et cela n´est que le début...

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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31 décembre 2012

Meilleurs voeux pour l´an 2013 à tous nos amis et lecteurs

A l´occasion du Nouvel An 2013

Nous souhaitons à tous nos amis et lecteurs nos voeux les meilleurs pour l´année 2013. Nous espérons que cette année va vous apporter encore plus de joie, de lucidité, de chance et de bienfaits. Avec toute notre sympathie et reconnaissance,

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2 août 2012

L´Afrique et ses actuels conflits armés issus de la faim, du manque et du désespoir économique

 

Tous ces conflits armés, religieux ou politiques actuellement en Afrique sont des brasiers allumés par la pauvreté et le désespoir économique.

 

Pour cela, je suis un adepte de Malcolm X: si quelqu´un t´agresse, défends-toi avec les meilleures armes que tu as et empêches-le de te nuire à l´avenir. Mais voilà: depuis les indépendance de 1960 et au lieu de relever leurs économies, de battre le fer, polir leurs facteurs de développement et lever des cheminées de production, l´Afrique ne fait qu´importer et jeter ainsi ses accumulations par la fenêtre. A la fin non seulement cette Afrique est dépendante économiquement, elle achète aussi ses armes de l´étranger ! Chez ses anciens ennemis d´hier...Maintenant dites-moi comment cette Afrique va se défendre efficacement si ces armes sont à qui saura payer ?

Dernièrement, et en place d´acheter des tracteurs pour relancer son agriculture et son élevage actuellement incapables de nourrir ses femmes et ses enfants, les africains, ces pauvres pays sans le sou, ont acheté pour 20 milliards $ d´armes issues des entrepôts du Pacte de Varsovie qui n´en avait plus besoin après la chute du mur de Berlin et l´écroulement de l´URSS. Si ce n´est pas curieux ? On se plaint qu´on est pauvre...mais on achète pour des milliards d´armes improductifs et sans réelle valeurs économique ! Se défendre aujourd´hui, qu´est-ce que cela signifie quand on est pauvre ? Acheter les armes de l´étranger ne fait qu´appauvrir davantage. Alors ? Le meilleur moyen de se défendre valablement à l´avenir, c´est de relever son économie et la rendre performante car ainsi on a les moyens de s´acheter des armes si on ne sait pas les produire soi-même.

La vraie guerre du 21e siècle, c´est la guerre économique, pas les luttes primitives et barbares issues de la faim et de la frustration dus à des économies stagnantes ou irréfléchies qui n´arrivaient pas à sortir de la stagnation et donner un meilleur avenir aux peuples et aux individus. En fait les africains ont voulu prendre un raccourci en important et en se donnant de faux aspects d´arrivistes économiques, or en économie - et on le voit bien avec la crise en Europe et l´écroulement économique et financiers de la Grèce, pour ne parler que de celle-là - qu´on ne peut vivre indéfiniment de dettes ou de mendicité internationale en prétendant se développer. Il faut donc produire, améliorer ses sources de revenus et les diversifier, développer et épanouir le savoir-faire et les qualités créatives et innovatrices de ses enfants. C´est là que vient la vraie sécurité, le vrai progrès et le développement, pas d´ailleurs.

Aujourd´hui toute l´Afrique doit se rendre à l´évidence qu´on doit reposer les bases et les fondements d´un bon développement...or on a jeté l´argent par la fenêtre et on a oublié d´épargner. Et maintenant les filets sociaux craquent de partout et rendent les gens nerveux et désespérés...et on ne sait ni investir faute d´argent et d´épargnes, ni créer l´emploi et le revenu pour les jeunes. On est bien pris au piège...Il faut malgré tout en sortir autrement qu´en se tuant bêtement ou en croyant que les changements politiques sont la vraie raison du mal. Eh non, il manque de l´argent, des idées, des gens créatifs, des investissements...Eh oui, il manque bien un vrai contexte promoteur de développement...mais à qui la faute sinon aux africains eux-mêmes parce qu´ils ont voulu vivre comme des pachas ou qu´ils se sont laissés voler leurs accumulations en important bêtement et aveuglement ? On aurait dû, dès l´indépendance, faire diligence et abattre le travail à faire au lieu de vouloir jouir de fruits qu´on n´avait pas encore semés ! Le dur réveil...

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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21 juillet 2012

Jacob Zuma ferait mieux de ne pas louer trop tôt les chinois...

Réaction à l´article : http://www.grioo.com/ar,jacob_zuma_les_intentions_de_la_chine_sont_differentes_de_celle_de_l_europe_,22763.html

 

Toutes les puissances économiques sont envahissantes et dominatrices quand il s´agit de défendre leurs intérêts et leurs sources d´approvisionnement en matières premières.

 

« Un grand pays n´a pas d´amis, il n´a que des intérêts » Henry Kissinger

L´Afrique s´est-elle enfin réveillée ? Espérons-le...en tout cas son réveil dévoile, au cas où ses élites seraient objectives, bien de maux de tête. Depuis l´indépendance on n´a fait que se mettre soi-même les bâtons dans les roues, s´enferrer de plus en plus dans la dépendance en voulant consommer occidental au lieu de produire et faire ses devoirs de promotion envers ses moyens et ses instruments de réalisation qui étaient, disons-le franchement, bien attardés. Et après pratiquement 50 ans de débauche on se rend compte de ses erreurs...Et maintenant qu´on est appauvri et que l´occident qui n´avait fait rien fait d´autre que piller et chosifier l´Afrique se retire suite à la violente crise économique qui l´a empoigné, l´Afrique, dans sa débandade économique, politique et technique, voit enfin arriver dans la Chine l´occasion de se trouver un nouveau partenaire lui permettant de cacher les déboires de ses élites incapables et vivre cahin-caha sous la générosité des nouveaux pays émergents ?

Une petite parenthèse qui met du piment à la discussion: si les boers n´avaient pas imposé leur sens de l´histoire, leur discipline de travail et de production en Afrique du Sud, ce pays serait-il aussi avancé qu´il est aujourd´hui ? Certainement pas et Jacob Zuma doit bien le savoir ! Les intentions chinoises, aussi...vertueuses soient-elles, sont bien chinoises, n´est-ce pas ? L´Afrique a bien ses intentions propres...lesquelles seraient plutôt tournées vers la réalisation légitime de ses enfants, de leur indépendance et leur liberté. Au lieu d´ouvrir la porte grande ouverte à tous les voyageurs du monde nous ferions bien de guérir nos sociétés et nos élites de leurs tares et leurs incapacités parce que là est le mal profond africain: vouloir manger le fromage sans prendre la peine, au préalable, d´élever les vaches et les traire pour fermenter le lait et faire du fromage. Ceci n´est qu´une image mais elle illustre tout le débâcle africain qui consiste à mettre la charrue devant les boeufs et croire que le progrès se ferait bien seul, par les étrangers ou que sans effort intellectuel et créatif, sans produire, on acquiert et on entretient son indépendance et sa liberté. Or c´est bien faux.

Le pire des défauts, cependant, semble bien le manque de réalisme socioéconomique car ne pas éduquer bien ses enfants et les instruire le mieux que possible, c´est se couper de tout avenir. On voit bien qu´importer sauvagement comme les africains s´y sont adonnés, que cela n´a été qu´une grosse erreur car on s´est appauvri plus que de raison. Il ne va de même que négliger ses facteurs de développement dont les plus importants sont: l´agriculture, l´élevage, l´apprentissage technique et la promotion d´une sévère culture de cohérente faisabilité en société...et l´entretien d´un sain réalisme d´appréciation et de jugement de choses et de situations. Quand les résultats positifs attendus se font attendre ou ne sont pas au rendez-vous de ses attentes et de ses espoirs, n´importe quel individu, n´importe quel peuple s´interroge sur les erreurs antérieurs et essaie, en les réparant, de remettre les choses en bonne voie pour obtenir enfin les résultats escomptés. En Afrique néanmoins naissent des courants autant abrutissants qu´illuminants...au lieu de faire un sévère procès objectif de ce qui a été et ce qui devrait être afin de réduire les erreurs et corriger les perversions, une élite douteuse avait envahi le pouvoir et tout vivant pompeusement aux frais des pauvres, en pillant et en détroussant le peuple aux côtés des étrangers, cette élite crapule et incapable prétendait sortir l´Afrique de sa pauvreté et de sa stagnation politique, technique et économique...tout en négligeant de mettre à jour les précieux facteurs de développement du peuple, en achetant des armes en place de tracteurs, en délaissant les petites et moyennes entreprises, l´instruction et la formation professionnelle. Pire encore: cette élite n´investissait plus du tout dans la création d´emploi parce que tout est mieux importé pour pouvoir gagner des provisions.

C´est dans ce décor que s´inscrit à mon avis le discours de Jacob Zuma, un discours de circonstance, en fait, parce qu´il s´agit plus de louer un nouveau passager clandestin dans notre histoire qu´est la Chine, que de mettre les africains devant leurs obligations et leurs devoirs inaltérés et inchangés de la défense et la promotion de leurs libertés et indépendance. La Chine aurait de meilleures intentions que l´occident ? Bien lui en fasse, après tout, c´est dans son intérêt parce que c´est elle qui a besoin de nos matières premières pour s´industrialiser, ainsi que de nos marchés pour vendre ses services et écouler ses produits. Elle ne fait rien gratuitement ! Cette Chine nous impose d´acheter jusqu´au papier de toilette produit en Chine...ô douloureuse évidence de nos faiblesses économiques ! Celui qui a réellement compris les choses et ne se laisse pas tromper par des discours d´élites incapables et dépassées, celui-là sait que seul nos femmes et nos enfants comptent pour nous et notre développement, et qu´il est grand temps qu´on cesse de se couvrir de ridicule à louer les étrangers quelles que soient leurs louables ou crapules intentions. Ceci veut aussi dire qu´il faut se mettre à l´ouvrage et cesser de se faire d´illusions. Ces temps-là sont révolus, bien révolus. Dans l´intérêt et l´amour que nous avons envers nos enfants et leur légitime et urgent bien-être d´accomplissement.

Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

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19 juillet 2012

L´Afrique et particulièrement la RDCongo, se développent-ils lucidement ?

Commentaire sur facebook du 19.07.12

 

Sur la vitesse, le talent, le contexte et les conditions objectives de développement

 

"Sire, le Congo est dans le chaos, dans la nuit du chaos..." Kapenda Moise Tshombé, ancien céssessionniste du Katanga et premier ministre du Congo indépendant.

Cher ami O. N, ne sous estimez surtout pas le scepticisme fondé de notre ami G. W. que je partage entièrement. Notre pays comme vous le dites, progresse, certes, mais avouons-le sincèrement et objectivement, il ne sait présentement ni donner l´emploi à ses enfants, ni les protéger valablement, encore moins les promouvoir adéquatement. Ceci est-il une appréciation subjective ? Non, pas du tout, il suffit de voir combien de jeunes (7millions de congolais) ont quitté le pays pour l´étranger afin de se réaliser autrement qu´avec le chômage et la pauvreté pour se dire qu´il y a bien quelque chose qui ne marche pas ! Dire ici que notre pays progresse est un euphémisme qui se doit de beaucoup de retenue. Oui, le pays progresse, certes, mais une progression de 7% de 3 milliards de PIB est toujours moindre qu´une progression de 3% de 300 milliard de PIB; il ne faut pas confondre la vitesse d´un mulet de celle d´un cheval de course...Soyons sur ce point assez lucides pour ne pas verser dans la polémique d´illuminés fermant les yeux sur la douloureuse réalité contemporaine de notre pays.

Je ne m´élargirai pas sur votre avance de " jeune démocratie", et pour cause: je considère qu´elle est fortuite et pour moi un pays qui ne sais ni donner la sécurité alimentaire, sanitaire, qui ne sait pas investir dans l´avenir de ses enfants ou même les préserver des incuries de l´exploitation barbare étrangère et de la corruption de ses élites, qu´un tel pays, même s´il aspire à la démocratie, en est tout de même bien loin d´autant qu´il importe sauvagement et que ses élites se prostituent aux intérêts étrangers au lieu de défendre les valeurs réellement "démocratiques" de leur culture et sociétés. A titre simplement documentaire et pour rappeler une évidence sur laquelle on peut juger des criantes erreurs faites par les élites congolaises, je citerai Henry Morton Stanley, bras droit de Léopold II, qui disait en son temps à propos du Congo: "Sans un chemin de fer ce pays ne vaut pas un Penny". Or ce train, jusqu´aujourd´hui 50 ans après l´indépendance, n´a pas été construit ou pris en considération ! On peut se bombarder d´optimisme, cher ami O., mais pas au point de manquer d´esprit critique et d´objectivité, tout de même parce qu´alors on ne voit plus bien ce qu´on doit faire ou améliorer en soi.

Voyez-vous, si nous n´avions aucune ambition existentielle de bien-être, nous accepterions vraisemblablement tout et serions même contents de ce que nous avons aujourd´hui. Hélas nous vivons au 21e siècle et non seulement nous voulons tous mieux vivre, nous déplacer, communiquer, consommer, nous réaliser et donner à nos enfants un avenir meilleur; nous vivons aussi dans un monde qui nous propose le progrès sous une certaine forme attrayante et moderne tout en dévorant nos matières premières à la vitesse grand V pour revenir étouffer notre développement et nous appauvrir en nous envahissant avec les exportations ravageuses des pays industrialisés...à l´aide de nos matières premières. C´est dans ce contexte que nous sommes tenus de nous développer malgré tout...et apparemment les choses vont trop lentement puisque nous n´arrivons pas à accumuler assez pour nous sortir du gouffre de la pauvreté qui nous engloutit de plus en plus. Voyez-vous, mon ami, ce ne sont ni les hauts immeubles, ni le nombre de voitures étrangères circulant dans un pays qui oriente le jugement de développement d´un pays. Voyez actuellement en ces temps de crise économique du côté de la Grèce, de l´Espagne, de l´Italie et de l´Irlande et vous comprendrez ce dont je parle...largement.

Pour ma part je reste convaincu que tout développement, que toute démocratie commence par bien nourrir ses femmes et enfants, leur donner l´emploi et le revenu et des moyens et instruments efficaces leurs permettant de défendre leurs libertés et leur indépendance économique et politique...parce qu´après tout ce sont ses enfants qui doivent profiter du développement et en jouir ! Or même sur ce point de vue nos pays sont bien loin d´avoir accompli les préalables. Aussi, je reste modeste, plutôt réservé qu´euphorique car quand je vois les erreurs et les mauvais choix continuellement faits depuis l´indépendance, je me dis qu´il y a encore bien de choses à faire...résolument, inévitablement. Et peut-être nous rendrions-nous un grand service à voir les choses comme elles le sont au lieu de croire que tout va bien quand tout est importé chez nous et que notre pays n´a ni réseau ferré valable, ni ne sait profiter de ses matières premières pour ses industries faute d´ingénieurs appropriés et d´investissements financiers requis.

Il est assez choquant pour moi de voir que des occidentales, que partout dans le monde les riches se parent de nos joyaux et de nos richesses souterraines alors que nos belles femmes, nos beaux enfants n´en profitent pas et meurent de faim et de désespoir tantôt sous la sécheresse, tantôt sous le chômage ou les maladies en tout genre du sous développement...si c´est cela qui fait l´optimisme de certains congolais, moi je dis qu´ils ont les yeux fermés ou qu´ils n´aiment ni leur avenir, ni leur culture ou même leurs propres femmes et enfants. Dans ces conditions je me demande à qui on a affaire ?

Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

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12 juillet 2012

La crise économique et ses curieux aspects d´arrogance

 Une crise qui en dévoilait d´autres plus gênantes

Quelques fois je pense que nous sommes victimes, en début de ce siècle, d´un indécent accès d´arrogance de la part de bien de gens et d´institutions qui étaient pourtant sensées résoudre nos problèmes ou veiller au mieux sur nos intérêts et notre avenir. C´est le cas des banques, par exemple, dont les titrisations sont devenues hautement nocives pour le bon équilibre financier des économies occidentales...et mondiales. Ou encore s´agit-il de ces mêmes économies occidentales qui, dans leurs déploiements économiques et leurs surproductions, dévoraient les accumulations des pays pauvres et leurs matières premières...sans pour autant y investir en retour. Bien au contraire on corrompait les élites africaines afin de les inféoder et mieux s´emparer des accumulations des pauvres, et on allait plus loin en exportant dans les pays pauvres ses excédents agricoles à des prix de dumping pour écrouler l´élevage et l´agriculture des pays sous développés africains !

Ou alors ces endettements publics outrageux qu´on a sciemment entretenu pour fausser la réalité économique dont on souffrait depuis 30 ans. Aujourd´hui, ô perversion, on entendait quelques gouvernements sud européens demander aux pays plus riches et gérés plus lucidement de bien vouloir payer solidairement avec eux leurs factures étalée d´emprunts. On voulait que les profits soient privatisés, mais que les dettes soient solidarisées ; si ce n´est pas une forme d´arrogance…stupéfiante pour le moins ?

De même ces pays africains gouvernés par de curieuses élites qui, en place de créer l´emploi pour les leurs, d´investir leurs recettes dans la promotion des facteurs urgents de développement économiques de leur pays, jetaient à bras le corps les recettes et les accumulations des leurs par la fenêtre dans la gorge des étrangers en important  aveuglement et contre tout bon sens économique, pour aller le lendemain quêter aide et assistance devant les institutions internationales de crédit. On se demandait, si ces élites étaient responsables et aspiraient de bonne foi au développement; avec quoi diable ils comptaient-ils le faire, ce développement ? Avec la pauvreté, l´ignorance, l´improductivité et la mendicité ? Depuis quand le développement se ferait-il avec des facteurs négatifs ? Arrogance, frondeuse, injurieuse, arrogance choquante que cela...surtout lorsque la Grèce veut nous faire croire qu´on peut faire démocratie en vivant d´emprunts aux dépends des autres. Oh là là...

Si nous ne retrouvons pas rapidement la raison et cessons de croire qu´on ne peut faire la croissance qu´en s´endettant encore plus, nous allons ouvrir sous nos pieds un gouffre dont on ne sort plus. Or, dette dilenda est…tôt ou tard le réveil sera douloureux. Si ces fausses orientations continuent, nul doute que la nature et le contenu de nos aspirations démocratiques vont...changer résolument parce qu´apparemment plus personne ne veut assumer ses responsabilités envers lui-même et les ambitions de ses enfants, mais préfère les faire assumer par les autres. Quel monde, n´est-ce pas ?

Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

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15 avril 2012

L´Afrique, ses responsabilités et son développement

Les cultures nègres et la liberté de réalisation

 

Il n´existe pas d´existence libre et d´accomplissement sans idéal socioculturel de réalisation éprouvé.

Ce qui a toujours manqué à la culture noire: une orientation socioculturelle et économique positive et dynamique par les faits, les idées, les contenus de valeurs culturelles et les perspectives d´avenir. Ceci explique, entre autre, la large faiblesse qui a valu au continent africain l´esclavage, la colonisation et la francafrique. Pour changer les choses il ne suffit pas seulement d´invoquer ses ancêtres défaitistes ou incapables d´hier, de réclamer aux autres des réparations illusoires, pleurer des larmes de victimaire ou de se cacher derrière les symboles étrangers en croyant ainsi y découvrir son identité ou sa personnalité historique perdue. L´Afrique, hélas, ne se pourra pas toujours se défiler de ses responsabilités ou de sa propre vérité; elle sera tenue de produire pour satisfaire aux besoins grandissants de ses sociétés ainsi que de promouvoir, de défendre ses enfants et ses cultures en développant ses propres moyens et instruments appropriés à un exercice responsable de cet incessible devoir.

Eh, oui...la liberté a son prix et à ce propos on pourrait, sans se tromper de beaucoup, dire que la vraie liberté se moque de la liberté de l´aliéné ou de l´incapable. On voit actuellement, depuis l´indépendance, de nombreuses générations ...se briser aux pieds du haut mur des fausses illusions héritées ou générées par l´esclavage et la colonisation...certaines enfermant les uns dans la pauvreté et l´indigence, les autres condamnant leurs peuples et leurs propres enfants à l´aliénation ou au déni d´origine et de responsabilité culturelle. Peut-on se réaliser en dehors de soi; hors de ses valeurs et de la découverte de ses profondes qualités créatives, intellectuelles, imaginaires…immédiatement et étroitement liées à sa réalisation sensible ? Ou suffit-il, en animal existentiel, seulement de boire, manger, dormir n´importe comment, sous n´importe quel ciel culturel ? Cette question recevra-t-elle une réponse satisfaisante un jour de la race noire ? Qui le sait...

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"


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11 avril 2012

Culture, développement et idéal de réalisation

Ce qui manque cruellement à l´Afrique á mon avis:


Un idéal de réalisation réfléchi, pensé, conséquent et déterminé. 

 

Tant que l´Afrique ne se dotera pas d´un idéal social et culturel déterminé d´excellence, ce qui suppose qu´on doive mieux produire, mieux instruire et mieux former ses ingénieurs et techniciens afin que tout ce beau monde vienne rentabiliser au mieux les investissements privés et publics, inventer et améliorer les choses; l´Afrique restera à la traîne et fera toujours manquement à son propre développement et aux rêves et attentes de ses propres enfants.

On aura beau crier, réclamer, critiquer ou se plaindre à gorges déployées...tout cela ne servira pas à grand chose si on ne commence pas par se donner les moyens et les instruments incessibles à un véritable développement digne de ce nom. 

Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

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22 mars 2012

L´Afrique et le crucial problème de la corruption

L´Afrique et le crucial problème de la corruption

Un mal qu´on ne peut vaincre qu´avec la confiance et un système socioéconomique remplissant son rôle, ses responsabilités et ses devoirs.

Que l´africain soit analphabète, instruit, intelligent ou pas, il se laisse actuellement malgré sa bonne foi entraîner dans le sillon de l´ordre ou des produits qui lui promettent le plus de bien-être, la satisfaction la plus utile de ses besoins immédiats même si ceux-ci contrefont ou détruisent en retour ses intérêts fondamentaux de développement. Un tien vaut mieux que deux tu l´auras, c´est bien connu. Cela est d´autant vrai quand le pays ne produit pas ce dont on a urgemment besoin ; attendre dans ces conditions ne sert absolument à rien. C´est un peu cela notre grande faiblesse par rapport aux pays développés, industrialisés et riches: ils peuvent, avec la promesse d´une voiture, de voyages, de produits de consommation de qualité, d´un bon paquet d´€uro ou de dollars, retourner tout homme de bon sens et le transformer en consommateur aveuglé par le désir de satisfaire ses besoins somme toute...humains.

N´importe qui se trouvera entre le choix d´attendre que l´Afrique se développe (ce qu´elle ne fait qu´avec une lenteur choquante) pour lui offrir ce qu´il ne verra peut-être pas de son vivant...et le prêt à consommer, le prêt à encaisser occidental, celui-là n´aura pratiquement pas le choix. Recommander aux gens d´être honnête quand soi-même on roule dans des limousines étrangères, qu´on se fait soigner à l´étranger quand on est malade alors qu´il y a des médecins en Afrique...croit-on que tout cela est de nature à renforcer la confiance du petit peuple ? Pire encore est quand on apprend comment les banques et sociétés étrangères ont soudoyé la classe dirigeante pour arriver rapidement à leurs fins...Eh oui, l´honnêteté ne peut pas uniquement être réclamée des autres, il faut savoir aussi l´exercer soi-même ! Cela, toute l´Afrique bien pensante l´a déjà compris...Pour nous guérir de la corruption actuelle nous devons tous prendre le même bateau...Cela est possible quand les uns manquent d´emploi et crèvent de faim pendant que d´autres débordaient des comptes anonymes en Suisse, roulaient en carrosse et jetaient l´argent du peuple par les fenêtres au lieu d´investir dans son avenir et défendre ses intérêts ?

En fin de compte et quoiqu´on puisse dire, c´est le bon déclenchement, la bonne entreprise du développement qui rassure les gens en leur garantissant, avec l´emploi et les progrès faits dans les satisfactions de besoins et d´emploi, le changement positif social perceptible par ses investissements, qui calme les angoisses sociales et rend confiance en l´ordre social et économique du pays auparavant gangrené par la corruption. C´est donc ce complexe de mécanisme de développement qu´il faut mettre sur pied car lorsqu´ils sont efficaces et bien surveillés dans leurs résultats et dans le dénouement positif des angoisses de réalisation qui tourmentent le peuple, ce qui rendrait la société et l´individu social plus confiants de leurs propres efforts et de leurs valeurs. En principe il y a toujours un nombre plus élevé de gens honnêtes dans toute société, mais il faut bien qu´ils sachent se réaliser honnêtement aussi par leur travail et leurs efforts d´entreprise. Si cela n´est pas le cas, ils cherchent eux aussi à satisfaire à leurs besoins…par n´importe quels moyens. Et si le pays ne se donne pas la peine de gagner leur honnêteté, il ne faut pas leur reprocher de chercher ailleurs ce qui leur manque douloureusement à domicile !

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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1 mars 2012

l´Afrique face au savoir-faire de sa réelle liberté

Il est indéniable que l´Afrique soit aujourd´hui en quête de son meilleur souffle pour mieux se développer...donner à ses enfants une liberté digne de son nom permettant à leurs rêves et leurs attentes de se réaliser...enfin. La difficulté ? D´une part l´Afrique a du mal à se débarrasser de ses fantômes et diables du passé, et de l´autre elle ne se donne pas rapidement lers moyens et instruments exigés pour s´affirmer dans le monde moderne et contemporain industriel d´aujourd´hui.

Seulement une question d´émancipation et de savoir-faire ?

La liberté étant le plat le plus délicieux de l´existence humaine, celui qui se refuse à le préparer avec les meilleurs ingrédients et les meilleures épices, celui-là mangera mal ou primitivement sans grande exigence ou ambition. Ne pas prêter à nos rêves nos plus belles qualités, notre plus créative et intelligence innovatrice, c´est, somme toute, se ravaler à une vie de petite notoriété et valeur.

Bien de gens de nos jours ne comprennent pas cela: c´est le meilleur développement de nos qualités qui ennoblit notre bien-être et notre avenir, pas l´inverse. Avec la colonisation qui nous a emmené des rêves et des possibilités auxquelles nous avons encore difficile à répondre, nous devons cependant germer le meilleur de nous-mêmes pour en nourrir notre sensibilité et notre identité. C´est ce pas que l´homme noir n´arrive actuellement pas à réaliser parce qu´il ne s´en donne ni les moyens, ni les instruments, encore moins sait-il mettre à son profit les avantages de la mondialisation et ceux des autres cultures. C´est cela qui fait notre dilemme culturel actuel: nous sommes envahis par divers courants autant spontanés issus de notre passé, que nous devons répondre aux pressions dévoratrices de la convivialité mondiale. Seul une intelligence perspicace et un amour de soi affirmé sauront joindre les deux bouts de ce tunnel existentiel qui est le nôtre.

Le rêve de l´enfant africain ? Il existe bien, mais il ne faut pas oublier qu´il est, comme tout rêve humain, aussi fait d´efforts, d´excellence, de dons et qualités qui ont su éclore leurs fleurs sur la réalité, la quête à la beauté et le rêve humain d´accomplissement...pour avoir la fierté et le courage de dire à notre vie et au monde entier la belle prière ensoleillée et indélébile qui est nôtre. Il ne s´agit donc pas seulement de rêver, il s´agit aussi de se réaliser...librement et en toute conscience et responsabilité de l´avenir et du respect humain que nous avons pour nous-mêmes.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"


Forum Réalisance

6 décembre 2011

L´Afrique court-elle actuellement vers une catastrophe certaine ?

Un des aspects déterminant sur l´avenir de l´Afrique


Si dans leur développement et leur industrialisation les pays étrangers mieux développés que nous dévorent au passage toutes les matières premières disponibles et nous laissent une écologie détériorée, nos enfants demain vont manquer de souffle et de moyens pour parfaire ou accomplir leur propre développement.

Nous devons donc, pour éviter de tomber dans le piège aride qui nous menace à l´avenir, de former nos enfants dès aujpauvreté africaineourd´hui aux technologies d´avant garde et surtout et surtout d´accumuler les connaissances, d´étoffer les qualités et compétences créatives, de foisonner la capitalisation. Afin que, quand bien même la précarité des matières premières interviendrait, que nos enfants soient en mesure de se donner des alternatives efficaces et valables leur permettant d´arriver à leurs fins de développement.

C´est en tenant compte de ce constat que je qualifie personnellement le niveau actuel africain d´instruction, autant dans son orientation que sa créativité d´insuffisante parce qu´il semble suivre une orientation ne tenant pas compte des réels défis et des exigences que nous imposera bientôt l´avenir. Instruire et bien gouverner ne se fait pas uniquement pour gérer le présent ou sanctifier le passé, mais bien aussi pour mieux préparer et assurer l´avenir ! Courir dans une épreuve compétitive derrière un adversaire qui dévore tout dans son déploiement devant nous risque, lorsque nous aurons atteint sa hauteur, d´hériter des terres brûlées et arides.

Celui qui n´a pas compris l´aspect injuste et foncièrement prédateur de cette situation ne peut pas prétendre d´être un bon Pater familias ou un intellectuel car il court le danger de livrer ceux qu´il aime, et auquel il doit protection et assistance, à un ingrat et désespéré demain. Ce problème n´est pas seulement une question de justice humaine, de respect de la liberté et les droits culturels de l´Afrique ; c´est aussi u problème d´éthique, de morale culturelle et même de philosophie de civilisation.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

 

19 novembre 2011

La crise économique actuelle ne met-t-elle pas dangereusement la démocratie en danger ?

Mais oui. Avec les endettements publics exorbitants contractés par les pays industrialisés occidentaux depuis 20 ans, nous sommes aujourd´hui bien tombés dans le chantage néolibéral des banques et des financiers internationaux le plus difficilement négociable qui soit. Paie tes dettes ou meurs comme un chien de rue sans maître. Mais si tu veux de nouveaux emprunts ou du temps pour asseoir tes réformes, alors tu dois entreprendre les coupes sociales les plus impopulaires et les plus dures de ton histoire sociale. prophylaxie ou meurtre démocratique ?

 

Notre quête démocratique est-elle aujourd´hui prise au piège destructeur du néolibéralisme par le surendettement public ?

Tout cela aurait pu bien marcher pour les politiciens qui s´endettèrent depuis 20 ans en espérant que la croissance les guérirait de leurs maux…Hélas, la croissance ne fut pas si généreuse qu´on l´espérait et on prit l´habitude de s´endetter régulièrement sans pour autant comprendre le danger réel de ce qu´on faisait. Il faut dire que lorsqu´on s´endette, on le fait sur sa productivité économique, ses avoirs ou…l´avenir de ses enfants.

Peut-on dire que les fausses titrisations faites par Wall Street  sur les Subprimes et l´écroulement de la Lehmann Brothers avaient provoqué la crise économique que nous subissons aujourd´hui ? A mon sens non, ils déclenchèrent son décantement, cette crise ayant des origines bien antérieures : notamment le défaut de croissances réelles effectives d´une part compensées ou forcée avec l´appauvrissement scandaleux des africains, et de l´autre le rétrécissement progressif du marché mondial par l´entrée économique de nouveau pays dit « émergents ». La Chine, le Brésil, l´Inde et l´Afrique du Sud.

Et plus la situation se corsait sur la scène internationale réelle ou dans l´industrie des finances avec les pertes sèches d´environ 50.000 milliards engendrées par les Subprimes et la banqueroute de la Lehmann Brothers, et plus les croissances firent défaut et les dettes devinrent difficiles à payer.  Il ne resta qu´à les renouveler régulièrement, or les créanciers, craignant la perte de leurs créances, étaient devenus plus exigeants. Et la croissance tant attendue ne venait toujours pas.

Le grand danger que court actuellement les démocraties occidentales est cette situation de faiblesse politique que les Etats endettés cultivent malgré eux face au dictat des Milieux financiers employant l´instrument du renchérissement des placement d´adjudications publiques pour pousser les pays en difficultés à faire des coupes douloureuses dans leurs budgets et politiques sociales. On le voit en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie, en Belgique…au plus un pays est endetté, au plus il doit réduire ses dépenses en faisant des coupes sociales sans alternative aucune. Cela ne plait, bien sûr pas au peuple qui va sur la rue ; mais plus dangereux est la perte de crédibilité de la politique et ses institutions qui ont laissé pourrir la situation pour en arriver là.

La démocratie est bien en danger dans cette crise parce que ceux qui doivent l´exercer, les hommes politiques, sont en discrédit ; quant à ceux qui en sont propriétaires, et sous les dictats de plans d´assainissements financiers, n´ont d´autre alternative que de subir l´amère pilule. Si cette situation n´était que passagère, on fermerait la ceinture et on mordrait dans son citron, or nous nous dirigeons vers un néolibéralisme dont la gouverne pourrait durer bien longtemps !

Que devient alors la démocratie pendant la dictature du néolibéralisme des endettements publics ? Prendra-t-elle fin un jour ou assistons-nous impuissants à la perte de nos acquis et nos droits sociaux pour aboutir dans un monde encore moins démocratique et moins humain qu´hier ? Ceci est inquiétant, très inquiétant. Il est peut-être temps de se poser des questions aujourd´hui et surtout d´y répondre rapidement, au lieu de fermer les yeux et se réveiller demain en catastrophe.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

 

11 octobre 2011

Résoudre la crise des finances serait facile, selon les nouveaux Prix Nobel américains ?

Quand on entend cela de la part de frais prix Nobel, on se demande deux choses : avons-nous tous vécu sur la lune ou alors ces nouveaux messies de l´économie de crise facile ne sont pas autre chose que de grands rats de bibliothèque et d´études en vases clos ayant perdu le sens des réalités ?

 

La réalité de cette crise est hélas, une matriochka complexe en cercle vicieux !

 

Les nobles économistes fraîchement dotés n´auraient-ils pas compris que cette crise était complexe et que la comparer à la situation économique américaine de 1776 qui vit la banqueroute des 13 Etats cofondateurs de l´Union, qu´on jouait à l´historien analogique qu´à l´économiste réellement créatif et averti sur la complexité de cette crise ?

Quand quelqu´un vous dit que la situation dans laquelle il se trouve est facile à résoudre, on se demande 1) Pourquoi il s´est d´abord mis dans cette situation déplorable d´abord, 2) Pourquoi n´en sort-il pas lui-même si la situation était si aisée á résoudre ? Nous ne doutons pas de l´intelligence des prix Nobel américains, loin de là ; mais à force de s´octroyer à tour de bras des prix d´économie, et surtout à voir, depuis 600 ans les choses comme on veut qu´elle soient, je me demande sincèrement si l´objectivité occidentale n´a pas perdu son sens orientant de réalisme.

La crise des finances n´est rien d´autre qu´une crise d´endettement public abusif entretenu depuis plus de deux décennies de la part des pays riches ou pouvant facilement s´endetter pour cacher leurs déboires économiques. Or derrières ces déboires économiques il y avait, comme on le voit en Grèce, au Portugal et en Irlande, des défauts de structures, des investissements malheureux ou improductifs soutenus idéologiquement ou par une politique plus subjective que fondée sur des fondement économiques éprouvés. Si la Grèce est an banqueroute irréfutable, c´est bien parce qu´au lieu d´investir dans l´industrie, la production, créer l´emploi et le revenu chez elle autant que la diversification de sources de revenu à sa société et á ses citoyens, on a plutôt faussé ses chiffres pour pouvoir être admis dans la zone Euro. Si ce n´était que cela, passe encore, mais on a bien dormi et on a continué à croire à tort qu´à la table des grandes économies industrialisées de France, d´Allemagne, de Grande Bretagne, de Hollande, etc, le tourisme, le fromage de mouton et la réputation de vieilles pierres historique ferait le miracle économique, aveuglerait tout le monde ou l´éblouirait ? Mon Dieu…il faut être bien naïf pour avoir un seul instant crû cela !

Maintenant vouloir sauver ces « illuminés » ou hasardeux de l´économie ou continuer à entretenir des politiques budgétaires américaines bons enfants à vivre au dessus de leurs moyens, c´est aussi se mettre en danger, pourquoi ? Mais parce que ces dettes seraient endossées ou injustement imposées à des générations futures innocentes. Serait-il logique et rentable au sens économique de soutenir des parasites et d´heureux dépensiers improductifs tout en pénalisant l´avenir et la jeunesse comme on le voit actuellement aux USA, en Grèce, en Espagne, en France ? Celui qui croit qu´il se forge ainsi un meilleur avenir se trompe bien, grandement. Pour celui-là l´avenir va bien ouvrir un grand gouffre d´horreurs à ses pieds !

Le danger de contagion des banques ? Oui, ce danger existe et il peut causer des remous, mais on peut y remédier en se serrant les dents. Mais la décroissance de la rentabilité d´un espace économique et financier est bien plus dévoratrice de l´économie ! On a beau croire que sans solution rapide et immédiat au problème il suffisait de gagner du temps en continuant à s´endetter…on y perdait cependant parce qu´on se barrait logiquement toute flexibilité dans l´avenir. Jeter du lest, abandonner l´Etat providence et les transferts sociaux comme le voulait l´idéologie néolibérale ? C´est malgré tout affaiblir l´économie autant dans ses qualités (écoles, santé, habitat, pensions raisonnables) ; mais arrivera-t-on, en augmentant le chômage, á mieux produire et faire économie au moment où la Chine, l´Inde et le Brésil avaient des prix de production moins élevés ? J´en doute. Et j´ai bien peur que nos amis américains prix Nobel n´aient vu les choses trop simplement…par habitude. Rien n´est plus complexe et malheureux que cette crise qui surprend l´occident à un moment des moins favorables qui soit. Mais, l´occident est bien fautive : si elle avait reconnu les signaux avant coureurs depuis la fin de l´empire soviétique et avait paré au mieux, les choses n´en seraient pas là. On a plutôt, enivré la joie de l´écroulement communiste, fermé les yeux sur la réalité et crû qu´on était infaillible en s´endettant vilement. Aujourd´hui ces dettes sortent de leurs caches et font bien mal, terriblement mal d´autant qu´ils ne sont que les revers de nombreux refus de réalisme économique.

Peut-on vraiment croire que si la Dexia belgo françaises est nationalisée pour lui éviter la faillite alors qu´en juillet cette banque avait brillamment passé le test bancaire à la 16e place sur 91 banques, que tout allait bien et qu´on pouvait faire confiance aux instruments économiques officiels de contrôle et d´estimation des finances en Europe ? Hem, la moindre des choses est d´être sceptique, d´autant que 21 banques dont les grecques, les espagnoles, les françaises et irlandaises sont rétrogradées par les agences de rating. Après avoir réussi le fameux test de solidité bancaire. Etonnant, n´est-ce pas ? L´espoir viendra-elle du EFSF et de son successeur désigné dès 2013, le ESM ? Ici aussi je suis bien sceptique car une monnaie se défend par la productivité, par la rentabilité de son espace économique, par le volume des échanges avec l´étranger et le seul créatif et innovateur de son espace économique géniteur. Si à l´avenir il faut défendre la monnaie avec des fonds aussi réputés qu´ils soient, c´est qu´on se trompe d´adresse : il ne s´agit pas jouer les pompiers en économie, mais bien de produire, investir, innover, vendre. Si la croissance, pour une raison ou pour une autre, fait défaut, inutile d´aller assommer les gens avec un flux indu de monnaie, cela ne marche pas ; on s´appauvrit plutôt ainsi en créant l´inflation. Rien à faire, le système économique occidental qui a dominé le monde depuis toujours a perdu ses équilibres et doit être réformé. Le prochain système économique doit tenir compte des chinois, des africains, des indiens, des brésiliens…car eux aussi sont parties prenantes de l´économie mondiale, on l´avait à tort oublié...

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

    

31 août 2011

L’Occident face au problème de la crise des endettements publics

Il faut dire que l’endettement était aussi d’ordre privé… L’Etat, après le 15 septembre 2008, lors de l’écroulement de la Lehman Brothers, a renfloué les entreprises bancaires de fraîches liquidités pour empêcher l’effondrement du système économique et financier. Et depuis, la crise économique a ouvert les différentes blessures de son corps malade. Ces disparités ont été entretenues, comme nous le savons, depuis pratiquement 30 ans. Maintenant et face au recul des croissances et d’investissements provoqués par la montée des pays émergents, on n´a plus de moyens pour résorber l´endettement…

Ces dettes qui font si mal et rongent la rentabilité et l’avenir des pays endettés outre mesure

Dettes dilenda est. Mais comment diable se débarrasser de ces sacrées dettes quand on ne sait pas les rembourser à terme ? On en a fait tellement pour cacher certains déboires économiques ou… pour subventionner des entreprises clés ou des banques menacées d’écroulement, qu’on croule pratiquement sous les dettes publiques en occident actuellement alors qu´il était question de garder la sage limite de 60%. Suffit-il, comme on le fait en ce moment, de parquer des dettes dans des institutions factices pour que tout aille bien ? Les dettes, il faut bien payer leurs intérêts ! Eh oui… On commet actuellement l’erreur en Grèce, en Irlande, au Portugal et surtout en Espagne, de limiter les investissements et ainsi punir les jeunes, la croissance et l’emploi. Or c’est l’emploi et les investissements qui soutiennent le florissement et la croissance économique… On est bien enfermé dans un piège vicieux.

Joseph Stiglitz, Prix de l’économie, a dernièrement dit : "Nous ne pouvons plus continuer à faire les erreurs du passé : privatiser les gains et socialiser les pertes." Tout le mal néolibéral qui a inféodé le système économique occidental depuis 30 ans. Hélas Stiglitz recommande à l’union Européenne de rétablir l’argent à bas prix en abaissant son taux standard d’escompte. N’est-ce pas une erreur au moment où on se rend compte que l’argent facile n´a résolu aucun problème ? Combattre le feu avec plus de feu, n’est-ce pas dangereux ? Le dernier pas d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sur ce problème s’opposait aux Bons Européens… Arrivera ou arrivera pas, se demande-t-on ? On ferait mieux, comme Angela Merkel et Nicolas Sarkozy le voient, d´abord d’instaurer des barrières constitutionnelles de règle d’or dans les constitutions de l’union, de restreindre les dépenses publiques et faire tout pour réduire les disparités structurelles empêchant la croissance économique des pays concernés. Or, comment investir sans emprunter ? Et si l’emprunt devenait cher suite à la mauvaise cotation internationale… on s´ouvrait pratiquement le sol sous les pieds.

Ouvrir la porte toute grande aux Bons Européens que chacun pourrait tirer à loisir de chez lui en jouissant de taux préférentiels moyens pénalisant les pays les mieux gérés économiquement. Hem, cela n’emballait personne ; en tout cas pas, les Français ou les Allemands. À la longue, ces dettes devraient, que l’on le veuille ou pas, être payées ! Certains pays de l’union voudraient bien répartir les douleurs de leurs bévues économiques sur les autres membres de la communauté…or, ceci est bien une drôle de manière de définir la solidarité. Il ne faudrait pas, comme le disent clairement certains partis politiques allemands ou français, que les enfants allemands ou français soient à l’avenir pénalisés parce que des politiciens grecs ont jeté l’argent par les fenêtres au lieu d’investir judicieusement dans l’avenir de leurs propres enfants ! Nous y voilà. Un gouvernement économique commun à la communauté arrangerait-il l’affaire de tous ? Pour l’avenir, peut-être, mais pour les dettes déjà contractées… les pays concernés doivent les payer par eux-mêmes. Même s´ils reçoivent des emprunts à taux préférentiels de la BCE, personne ne peut faire la croissance ou réussir leurs investissements futurs à leur place !

La Banque centrale Européenne achetait, contre toute déclaration antérieure et contre le respect de son indépendance, les bons de trésors de pays mis à mal par leurs propres endettements ou leurs déboires économiques. Si les choses s´améliorent dans l’avenir, ces pays pourront racheter leurs obligations. Mais si les choses vont mal… Le problème de l’endettement restera ouvert et dangereux pour l’avenir pour la BCE aussi. Combattre le danger théorique de l’inflation, dit Stiglitz, n’est pas la priorité du moment. Mais bien sûr, ami Stiglitz ; L’argent bon marché, ce n’est pas cela qui fait remonter l’économie. On le voit bien aux Etats-Unis ou en Europe actuellement où on a injecté des sommes folles dans des programmes de relance mais si ceux-ci ont sauvé de la catastrophe, ils n´ont rien révolutionné du tout ! Faut-il continuer à taper dans l’eau en espérant que le poisson en jaillirait d’hébétude alors que le problème était ailleurs et pour bien dire dans la rentabilité détruite et les hauts coûts de production ? En tout cas face aux pays émergents les pays occidentaux restaient, malgré leurs grands moyens financiers mis en jeu, loin d’être concurrentiels. Or il s’agissait de vendre, de rentabiliser ses produits, ses coûts et ses services de nos jours; ce n’est pas en noyant le bateau d’eau qu´on le stabilise, tout au plus devient-il plus lourd et risque, eh oui, de couler…

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

25 août 2011

Les africains comprennent-ils ce que le développement exige d´eux ou pas ?

Commentaire de ce 24.08.2011 sur facebook

Le développement est une dure et exigeante entreprise...dont il faut payer le prix le plus sincère...si on veut aboutir.

Cher ami LA, le problème n’est pas d’être incapable de produire des voitures, des frigidaires, des moulinettes ou des avions - ce qui, entre nous, soit dit, n’est pas aussi compliqué que cela si les chinois et autres y arrivent - le problème commence quand on veut à tout prix consommer ces voitures et avions, etc en les important ! Là vient la fausseté et ce qui appauvrit les idiots parce qu´ils font tout pour consommer mais rien pour produire. Or consommer les produits des autres, c’est autant renier sa propre créativité que s´appauvrir à outrance. Hélas, cette arithmétique bien simple semble ne pas atteindre les sphères intellectuelles des sous-développés. Je n’ai rien contre les gens qui se considèrent d’emblée idiots et incapables...sauf quand ils se mettent à participer au pillage des leurs, à se laisser corrompre pour...jouir de ce qu’ils se refusent eux-mêmes de produire !Se gargariser dans la projection des besoins besoins et nécessités existentielles des autres...hem, si ce n´est pas une forme profonde autant de refus de soi-même que d´aliénation mentale...et économique ?

Un tel comportement prouve bien que l’on n’a rien compris ni au développement, ni à l’économie, encore moins à la crise actuelle parce que cette dernière dit notamment que l’occident ne sait plus aussi bien vendre qu´hier parce qu´elle est, avec l´arrivée des pays émergents et l´indécente paupérisation des africains (qui se refusent à produire pour hausser leur niveau de vie entre autre, comme ils se laissent chosifier et détrousser par les pays industrialisés) devenue trop chère. Alors, on s’endette pour cacher le recul économique ou on emploie l’endettement pour financer l´achat de ses propres excédents industriels. A la fin, et même au regard des acclamations de notre ami JB, je me demande une chose: l’Afrique veut-elle se développer ou pas ? Et si oui, est-ce en important et en jetant par les fenêtres ses accumulations, sans instruire, spécialiser ses enfants et produire ? Drôle de développement qui n´est, vu sous cet angle, qu´une bonne fausseté^ou tout au plus une grande bouffe !

Quant à nos amis libyens qui, comme les égyptiens, les tunisiens et autres actuellement, notez une chose mes amis: il ne s’agit pas seulement de blocage politique; tous ces pays possédaient d’énormes réserves d´or et de devises dans leurs banques nationales ! Leurs économies sont plutôt bloquées parce que ne sachant ni embaucher leur propre jeunesse, ni se doter d’un plan de développement économique organisé, efficace, fiable et, bien sûr rentable. Vendre son pétrole ou ses matières premières et amasser de l’or dans ses banques, cela ne donne pas encore de l’emploi aux jeunes ni un avenir créatif et productif digne de ce nom à la société ! Kadhafi a dormi ces dernières années en privant sa propre jeunesse de perspective et c´est elle qui tire sur lui ! On ne peut pas, pour survivre en politique, se cantonner sur de grands projets africains alors qu´on oublie les cris de la jeunesse qui est à vos pieds ! Eh oui, vendre son pétrole pour bien manger et importer, ce n´est pas tout...

Il faut produire, mais si on ne sait même pas quoi produire ou qu’on n´a pas les techniciens et le know-how nécessaires pour produire rentablement...qui investit donc pour perdre son argent ? Ceci pour dire que ces fameuses révolutions nord africaines, même si elles sont nécessaires pour se débarrasser de dictateurs dinosauriens et d´une classe d´élites parasites et incapables à ouvrir aux pays touchés leurs voies de salut et de réalisation, sans répondre aux causes effectives de la crise profonde de créativité et de réalisation de leur pays, ces soulèvement ne vont rien changer ni au malaise, ni à l´instabilité future de ces pays. On croit actuellement encore en Libye que seulement avec Allah, le pétrole et l’importation, on arrivera à bon port... J´en doute personnellement tant qu’on n´aura pas résolu les problèmes d´énergie, ceux de la technologie, ceux de la production et, bien sûr, ceux de l´emploi des jeunes. Ce problème de l´emploi se voit autant en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte. Comme de bien entendu en Afrique subsaharienne. Avec cette crise économique on verra bien que l´exportation des jeunes chômeurs africains en occident ne trouvera plus, de la part des pays hôtes, le même enthousiasme qu´hier. Et cela se comprend bien...Après tout les politiciens et gouvernements africians doivent eux aussi faire leur devoirs et ne pas rejeter leurs incapacités à résoudre aux occidentaux !

Au Congo les mêmes problèmes subsistent avec une plus grande acuité parce que ce pays étant immense et nécessitant de grands investissements structurels pour sa mise en valeur, la rentabilité du Congo va être ardue et bien...dure. Actuellement on essaie tout simplement de gagner du temps en faisant en dilettante ceci ou cela sans plan et sans solide emboîtement et fondement économique. Les trous seront tellement nombreux dans la coque du navire demain qu’il aura difficile à voguer...surtout si les élites ne voient pas les nécessités d’une solide fondation. On ne sait pas où on va...apparemment. Est-ce cela l´Africanité ? Pour exemple cela n´a mené Haïti nulle part...le prix du développement existe, et si nous aspirons fermement à celui-ci, nous devons en payer le prix autrement qu´en détruisant nos accumulations ou en nous refusant à promouvoir nos facteurs de développement économique. Aussi simple que cela...?

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

22 août 2011

De quoi sera fait l’avenir économique en Occident demain ; stagnation ou évolution positive ?

Au moment où le régime Kadhafi est à l’agonie de ses dernières heures de vie, on se demande si cette victoire va apaiser une Bourse jouant depuis trois semaines les dangereuses cabrioles. Hélas, non, ni la victoire en Côte d’ivoire, ni celle en Libye de Kadhafi ne saura détourner de la crise économique des endettements publics qui s´est rageusement emparée de l´Occident.

Une crise économique menaçante aux déséquilibres diversifiés et dangereux.

Eh oui, finie la belle époque où Sarkozy conseillait encore aux Africains pour régler leurs problèmes : "Endettez-vous !". Tout l’Occident avait, pour cacher le ralentissement économique dû à la paupérisation du tiers-monde africain et à la raréfaction des clients, depuis 20 ans au moins, misé sur l’endettement public qui servait aussi à subventionner les sociétés de production en perte du profit ou leur ouvrir, avec des emprunts de promotion aux acheteurs étrangers, le moyen de mieux placer leurs produits. Mais voilà : ce qui n’était qu’une solution de circonstance devint une raison d’être, une systématique qui devint l’heureuse, la providentielle industrie de l’endettement. On parka, on repoussa, on joua à cache-cache avec les dettes au lieu de les épurer ou les payer. Les États pouvant se le permettre y mirent leur zèle et firent des guerres sans moyens…jusqu´au jour où les taux d’intérêt se mirent à faire mal, très mal…voyant arriver l’assèchement de la vache providentielle, les banquiers de Wall Street inventèrent, avec les Subprimes et un volontaire abus d´emprunts hypothécaires, des titrisations leur permettant pratiquement de faire monnaie indûment en place publique, ce qui leur est pratiquement défendu et la souveraineté des banques nationales.

Et maintenant qu´à force de repousser les échéances, de se trouver de plus en plus de palliatifs pour ne pas faire les choses comme il le faut…pour continuer à vivre au-dessus de ses moyens ; comment va-t-on, au moment où plus rien ne semble donner de marges de gains ou de caches pour repousser les échéances, on se rend compte que l’on a, dans un enthousiasme aveugle et irresponsable, consommé une grande partie de l’avenir de ses propres enfants sans équitable contrepartie. Pire est si on ne leur offrait ni emploi, ni bonne formation avec les budgets en baisse ! Et maintenant ? Comment va se présenter le choc de l´avenir ? Mal, apparemment. Il s’agit maintenant de subir, face à cette crise, le moindre mal tout en s´offrant le plus de rentabilité et de confort social. Est-ce possible ? Hélas, non, ce n’est pas possible. C’est bien pour cela que les dettes ne disparaissent pas aussi rapidement parce qu'on aura bien difficile à s´en débarrasser. Sans croissance assidue et solide, cela va sans dire… Eh oui, les Chinois, eux, de l’autre côté du monde, marchaient inlassablement vers leurs buts. Eux n´avaient pratiquement pas de problèmes de dettes et leur balance de paiement était d´année en année excédentaire. Il faudra bien cesser de faire de nouvelles dettes aujourd’hui et commencer à payer les anciennes…sinon on ne s’en sortira plus tant on sera abattu par les taux d’intérêt des dettes antérieures et consécutives à payer…de nouvelles dettes.

S’enfermer dans un tel cercle vicieux est bien mauvais stratège économique et financier, car on n’en sort qu’avec des larmes de sang effectivement. On ne peut pas tromper indéfiniment la réalité ou s´en cacher. Celui qui croit que les vandalismes de voitures brûlées en Allemagne, près de 140 voitures depuis janvier 2011, ou celui en Angleterre dernièrement avec des blocs entier de maison brûlées, n´étaient que des exceptions…celui-là n´a pas encore compris ce qui se passe. Demain quand la jeunesse saura qu'on l´a volontairement emmurée et désavantagée…personne ne saura comme elle réagira. Il vaut mieux lui donner encore l’espoir qu’il existe des solutions possibles à lui préserver ses droits et son espoir en un meilleur avenir…

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

18 août 2011

Jacques Attali a dressé un tableau alarmant de l´Afrique dans son livre

Dans son livre : "Une brève histoire de l’avenir" paru aux éditions Fayard, 2006, ISBN 9782213631301, Jacques Attali, président de « Planetfinance », une organisation non gourvernementale de troisième type spécialisée dans la « micro finance », les « microcrédits » comme moyens de lutte contre la pauvreté de masse (le sous-développement), l´ancien conseiller spécial de François Mitterrand, fondateur de la « banque européenne de reconstruction et développement (BERD) » des pays de l’Europe de l’Est, fait un brillant essai sur l´Etat actuel de notre monde.

Un diagnostic objectif accablant à propos de l’Afrique

Caracolant les siècles, chevauchant les continents, interpellant la civilisation humaine, il énonce  : A la différence des autres continents, l’Afrique ne réussira vraisemblablement pas à faire surgir une vaste classe moyenne, même si elle est en mesure de connaître une très forte croissance économique, largement compensée par une croissance démographique plus forte encore. Tel est premier constat pour les prochaines décennies. Ainsi, ajoute Jacques Attali : En 2025, le continent comptera plus de 1,5 milliards d’habitants. Le Nigeria, le Congo et l’Ethiopie seront parmi les dix nations les plus peuplées du monde. Même si le sol africain renferme 80% du platine, 40% des diamants, plus d’un cinquième de l’or et du cobalt du monde, même si les forêts africaines regorgent de ressources et de richesses touristiques inexplorées, même si la Chine, l’Inde et d’autres puissances, venant y quérir leurs matières premières, aideront à y aménager des infrastructures à bas coûts, le continent africain ne sera toujours pas un acteur économique d’importance mondiale. Tel est le deuxième constat. Les idéologues des matières premières et autres chantres du scandale géologique que serait l’Afrique, sont fixés sur le destin du Continent. L’avenir ne s’écrit pas dans les richesses du sous-sol, mais dans les têtes. Bref, la libération des énergies passe par une « révolution de l’Intelligence » c’est à dire la formation et l’éducation. Et non la contemplation du monde et des ressources dites naturelles. Dans le monde des cinquante prochaines années, dans le monde de demain, pour ne pas dire tout à l’heure, la seule vraie richesse sera la Matière grise. Avis aux sourds et aux aveugles d’Etats…

L'ABSENCE D'UNE « CLASSE CRÉATIVE »

Et Jacques Attali de pronostiquer : En 2025, le continent aura un « PIB » par habitant inférieur au quart de la moyenne mondiale ; la moitié des Africains continuera de tenter de survivre avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté… Seuls réussiront à s’en sortir quelques pays comme l’Afrique du sud (avec un « PIB » par tête qui dépassera celui de la Russie), l’Egypte, le Botswana et peut-être le Ghana. Les autres pays seront menacés d’éclatement ; divisés, ils risquent de devenir des non-Etats. Face à cette Catastrophe, les élites africaines continueront à émigrer comme par le passé. Les nouveaux immigrés financeront de plus en plus leurs pays d’origine. Les causes de ce chaos, selon l’auteur, sont : le poids de l’Histoire (la ponction humaine à grande échelle qu’a été la traite négrière), les pandémies notamment le sida, les mutations climatiques à venir… Mais il est une cause majeure que Jacques Attali énonce en filigrane c’est l’absence d’une « classe créative ». Concept qui est au cœur de son livre. Classe créative c’est à dire financiers, artistes, entrepreneurs, inventeurs, porteurs d’innovations technologiques, institutionnels et esthétiques qui sont les créateurs de l’"Ordre Marchand" depuis l’apparition du "capitalisme" à Bruges entre (1200-1350), Venise entre (1350-1500), Anvers entre (1500-1560), Gênes entre (1560-1620), Amsterdam entre (1620-1678), Londres entre (1788-1890), Boston entre (1890-1929), New York entre (1929-1980). Et Demain, Los Angeles…

L'ÉMERGENCE D'UN "MONDE POLYCENTRIQUE"

Paradoxalement, dans les prochaines décennies, on assistera à la fin de l’« empire américain », annonce l’auteur. Vers 2050 naîtra un monde inquiétant à plus d’un titre : l’« hyperempire » qui déconstruira les services publics, les Etats et les nations. Et c’est la première vague de l’avenir. Le marché unifié et planétaire l’emportera sur la démocratie. Et un "ordre polycentrique" émergera… La société d’autosurveillance ou chacun sera son propre gardien de prison risque de s’imposer. Quelle place pour le Continent africain dans cet "Ordre cannibale" ?

Jacques Attali écrit, notamment : "Tandis que l’Afrique s’évertuera en vain à se construire, le reste du monde commencera à se déconstruire sous le coup de la « globalisation". "L’Afrique de demain ne ressemblera donc pas à l’Occident d’aujourd’hui ; c’est bien plutôt l’Occident demain qui ressemblera à l’Afrique d’aujourd’hui". Dès la fin de l’"Empire américain", on assistera à un développement des « microcrédits ». En 2025, ces derniers toucheront plus de 500 millions de chefs de famille contre aujourd’hui plus de 100 millions des entrepreneurs les plus démunis de la planète. Durant l’"hyperempire", les réseaux de « microcrédits » deviendront plus importants que le système bancaire traditionnel. La victoire du "marché" sur la « démocratie » ouvrira le temps de l’"hyperconflit" : le temps des pirates et des corsaires, et autres sociétés des mercenaires comme il en existe déjà en Afrique. Kofi Annan, le secrétaire général de l’« ONU » parlait de privatisation de la guerre. La troisième vague qui submergera l’avenir dans les cinquante prochaines années est l’" hyperdémocratie". Avec l’apparition d’une nouvelle classe créative porteuse d’une nouvelle éthique faite de gratuité et d’altruisme, d’« innovations » technologiques, artistiques, politiques.

On peut même parler d’un immense bouleversement institutionnel avec l’apparition d’« entreprises relationnelles » liées au commerce équitable, aux microcrédits et aux fondations crées par des milliardaires de la trempe de Bill Gates, le créateur de « Microsoft » et de sa fondation contre le Sida en Afrique, Warren Buffet contre la prolifération nucléaire… L’"hyperdémocratie" sera l’ère de la gratuité. Ce sera aussi le temps d’une nouvelle classe créative composée de ce que Jacques Atalli appelle les transhumains. Un temps nouveau : les femmes seront plus aisément transhumains que les hommes : trouver son plaisir à faire plaisir est le propre de la maternité rappelle l’auteur.


Forum Réalisance présentation

21 juillet 2011

A propos de l´échec de la politique de l´aide au développement.

Au moment où l´Afrique australe se voit de nouveau plongée dans une douloureuse détresse due à une sécheresse sans précédent, le livre de l´économiste William Easterly : Le fardeau de l´homme blanc. ISBN 978-2-940427-02-4, dit ceci en substance : "Dans le dernier demi-siècle, les pays riches ont versé 2300 milliards $ d´aide au développement sans réussir á éradiquer la pauvreté. Que s´est-il donc passé ? L´auteur arrive à la conclusion que les mythes de l´aide au développement, et leurs échecs sont dus notamment à l´illusion de l´homme blanc de pouvoir planifier le progrès dans les pays pauvres."

L´aide au développement, la grande bouffe ou les conséquences d´une mauvaise approche des choses...de part et d´autre ?

Comment en serait-il autrement si ces aides viennent de l´extérieur et servent à écouler les services et les biens de production et de consommation étrangers sur le territoire sans rentabilité du recevant de l´aide ? C´est la même erreur que fit la Grèce hier et hélas que l´Union Européenne fait aujourd´hui envers les pays faillis du Portugal, de l´Irlande et de la Grèce si ces pays ne retrouvent pas rapidement leur rentabilité. Tant qu´un pays n´est pas rentable et consomme plus qu´il ne produit, lui prêter de l´argent ne change rien du tout à sa condition; pire: on ne fait qu´aggraver le mal notamment en mettant à mal le portefeuille, les pensions et les avenirs de la jeunesse des pays prêteurs.Le regard de la pire des détresse

Vers les années ´70 les congolais-zairois furent faussement éblouis par les effets des frais endettements faits par Mobutu; ce dernier apparut comme un magicien, un véritable sorcier africain de l´économie, or, plus tard lorsque ces dettes vinrent dans la fin des années 80-90 à terme, le paiement du principal creusa des trous énormes dans l´économie du pays et l´effondra pratiquement. Envolées furent les illusions de réussite sans produire ou la réputation de magicien économique. Certains idiots et irréductibles du bon sens économique continuaient encore à rêver aujourd´hui du grand léopard charlatan par nostalgie et par simple ignorance des dessous des cartes économiques. Si Mobutu n´avait pas succombé à la tentation d´escroc de la zaïrianisation qui vira à une véritable catastrophe, et s´il avait rentabilisé l´économie de son pays en créant l´emploi, modernisé l´agriculture et l´élevage, encouragé les petites et moyennes entreprises à mieux produire et s´il avait pressé la construction des chemins de fer et les infrastructures ferroviaire...nul doute qu´il aurait réussi à se faire admirer de tous parce que l´économie aurait enfin pris pied dans son pays.

Construire des routes quand on ne produit pas de voitures ou acheter des usines de prestige clés sur porte sans en produire ni les pièces de rechange, ni les encadrer en amont et en aval avec d´autres industries pour les consolider et assurer leur intégration dans un plus large impact économique...on ne faisait rien d´autre que du dilettantisme économique et la prétention d´aider n´était rien d´autre qu´une autre manière d´inféoder les gens mieux qu´hier en leur donnant des goûts nouveaux dévoyant ou en corrompant leurs opinions pour établir ou imposer des dictateurs incapables et roturiers. Planifier l´économie est une forme d´arrogance qui ne s´explique ni avant l´écroulement du communisme, ni après; on se demande alors pourquoi les occidentaux se crurent-ils capables de soutenir le contraire ? N´est-ce pas une forme de mépris que d´ignorer l´évidence, la complexité culturelle d´un pays, les désirs et les besoins de ces gens, pour leur imposer, de l´étranger, comment ils vont vivre, penser, aimer, produire demain ? Je le pense bien. Il serait plus sage d´améliorer et soutenir tous les efforts et formes de productions existantes, demander aux meilleurs fils formés d´un pays de les moderniser selon leur manière de voir les choses, pas comme on voudrait qu´ils soient de l´extérieur. Alors et alors seulement, si le peuple et la dynamique culturelle sociale s´épanouit et se développe autant dans sa créativité que dans ses articulations complexes matérielles et immatérielles, le succès peut-il avoir lieu car le développement est une forme d´affirmation de mûrissement d´une quête résolue à l´excellence de celui qui y aspire; ce n´est ni un dictat, ni un champ d´essayisme de théories sociales et politiques plus arrogantes que sérieuses.

Tout ceci n´a pas seulement été visible au Congo ou en Afrique noire en général; ceci est aussi d´actualité aujourd´hui en Ethiopie, Somalie et Ouganda d´une Afrique australe de nouveau visitée par une sécheresse qu´on aurait pu hier, d´un côté comme de l´autre entre aideurs et recevant de l´aide, contrôler les effets aujourd´hui si au lieu de s´acheter des armes et construire des projets plus prestigieux que nécessaires, on avait construit des canalisation, des pipe line pour l´eau et si on avait monté des usines de désalaison, et bien sûr reboisé la région. En Afrique australe on a une curiosité: on est entouré d´eau de l´océan indien...mais pas une goutte d´eau douce pour l´agriculture et à boire ou utiliser dans l´industrie.L´ échec des aides au développement, il faut aussi l´avouer, est aussi un échec des élites du pouvoir africaines parce que personne ne peut développer celui qui s´y refuse; en d´autres termes ces élites auraient dû être plus regardante et diligente face aux aides qu´on leur accordait...si bien sûr on leur en laissait la direction des priorités ou si l´aide corresponsait à un projet initié et conduit par eux.

Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

Forum Réalisance

24 juin 2011

Le malade économique grec est-il passible de véritable guérison ?

L´Union Européenne va-t-elle se transformer en Union de transferts européens ? On se le demande. A tout prendre ce n´est pas la petite Grèce qui va écrouler l´Union ; c´est plutôt la peste, l´effet de domino qu´on craint…trop de candidats sont en haute mer actuellement dans le monde industrialisé : l´Italie, l´Espagne, les USA, le Japon…

La Grèce est-elle déjà perdue et malgré ses efforts, condamnée aux calandres ?

Ou le patient grec était-il encore capable de se guérir par lui-même ? Apparemment les grecs n´ont pris, dans cette tourmente économique, qu´un embarquement…perclus de trous. Ils sont prix entre plusieurs feux : leurs dettes, leur retard d´infrastructures et de développement industriel, leur corruption et leur trop grand laisser-aller face au travail en noir, leur laisser-faire ruineux pour leurs caisses de pension, les salaires généreux et les avantages indus que se donnaient leurs bureaucrates. Un Etat de vices, d´abus et de corruption. Et maintenant ? La démocratie verbale, ce n´est pas tout…il faut lui garantir une crédibilité économique ; on ne peut tout de même pas vivre sur le compte des autres en leur chantant la démocratie, ou hypothéquer l´avenir de ses générations futures en condamnant ces dernières à la pire des pauvretés…pour prétendre faire démocratie au 21e siècle ? Démocratie à l´huile d´olive ? Une bonne façon de s´huiler…

Personnellement je ne crois pas du tout à la guérison de la Grèce, pourquoi ? Parce que ce pays est trop en retard d´investissement et de créativité industrielle par rapports à la grande moyenne des pays européens. Or, elle devra payer ses dettes d´une part et investir d´autre part pour refaire son retard, créer des emplois nouveaux pour ses jeunes et générer de nouvelles recettes pour son Etat. Actuellement la Grèce n´a que les moyens de payer les intérêts de ses dettes, et encore ! On a construit, avec l´argent facile emprunté, des routes, des hôtels, des aéroports, des immeubles coûteux et des villas avant-gardistes…pour bien vivre et se sentir bien européens, certes, mais tout cela ne produit pas assez pour survenir à sa vie sur grand pied « démocratique ». Les pensions et l´âge de pension étaient les plus généreux du continent, puis tout à coup fini la nouba…Papandréou levait la fin de la vie en rose. Mais comment faire maintenant pour rattraper les allemands, les français, les italiens, les hollandais, les belges et les britanniques qui eux étaient plus avancés dans la production industrielle ? Concurrencer des gens qui avaient l´expérience, la qualité et de meilleurs moyens financiers ? Si ce miracle est possible avec l´emprunt auprès de ces mêmes co-concurrents, l´Afrique serait déjà développée…or, ce n´est pas le cas, n´est-ce pas ?

L´Union promet, après l´emprunt passé de 110 milliards rapidement engloutis, un nouveau prêt de120 frais milliards € aux naufragés économiques grecs en 5 ans. Cela va-t-il suffire pour tenir à flot ce pays et l´assainir en tenant compte qu´il devra subir une très dure rationalisation d´environ 30% sur tout : salaires, pensions, frais administratifs, coûts des études et bien sûr une très sensible augmentation de l´imposition ? Ce sera dur, très dur et même avec une cession de dette considérable, les grecs vont devoir, pour en sortir, travailler á bas prix deux fois plutôt qu´une. Or, on observe déjà une fiévreuse fuite de capitaux grecs vers les autres pays européens et particulièrement vers l´Allemagne. Ce n´est pas cela qui va arranger les choses. Pas du tout, mais peut-être s´agit-il seulement d´un courant momentané d´incertitude ? C´est un peu tout cela qui ne rend sceptique ainsi par ailleurs que les lourdes dettes de l´Italie, de la Grande Bretagne, de la Belgique et même de la France ou de l´Allemagne. Le contexte européen des dettes était bien…étalé. En fin de compte je pense que les grecs ont tout intérêt à profiter de l´aide de leurs amis européens. Tout le monde n´a pas de tels amis. Mais j´ai bien peur qu´à la fin l´échec et la route des calandres ne soit le seul résultat qu´on tirera de cette affaire. Les grecs, après s´être assainis tant bien que mal et plutôt mal que bien avec les subventions et les emprunts européens, devront décrocher car pour eux l´€ sera trop pressant à l´épargne et à la productivité.

La Grèce quittera donc l´Union et si cette dernière souffre encore de ses endettements aigus, son entité, telle que nous la connaissons aujourd´hui, se verra diminuée par tous ceux qui seront piégés dans la maigre croissance et les taux dévastateurs de hauts emprunts. Eh oui, tout dépendra de la croissance et de la fin heureuse de la crise économique. Si elle dure et dure…et qu´elle met les USA dans l´embarras, rien ne pourra nous sauver de la grande catastrophe d´une incroyable correction financière dans le monde entier. Celui qui ne saura pas montrer patte blanche à ce moment là devra dévaluer et prendre les sentiers épineux et solitaires du failli. Ce sera fini de vivre bien et sur grand pied au crédit avec les épargnes des autres. Le crédit sera mort, la plus dangereuse phase de la crise économique aura commencé !

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

  Forum Réalisance

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