L´Afrique et ses actuels conflits armés issus de la faim, du manque et du désespoir économique

Tous ces conflits armés, religieux ou politiques actuellement en Afrique sont des brasiers allumés par la pauvreté et le désespoir économique.

Pour cela, je suis un adepte de Malcolm X: si quelqu´un t´agresse, défends-toi avec les meilleures armes que tu as et empêches-le de te nuire à l´avenir. Mais voilà: depuis les indépendance de 1960 et au lieu de relever leurs économies, de battre le fer, polir leurs facteurs de développement et lever des cheminées de production, l´Afrique ne fait qu´importer et jeter ainsi ses accumulations par la fenêtre. A la fin non seulement cette Afrique est dépendante économiquement, elle achète aussi ses armes de l´étranger ! Chez ses anciens ennemis d´hier...Maintenant dites-moi comment cette Afrique va se défendre efficacement si ces armes sont à qui saura payer ?

Dernièrement, et en place d´acheter des tracteurs pour relancer son agriculture et son élevage actuellement incapables de nourrir ses femmes et ses enfants, les africains, ces pauvres pays sans le sou, ont acheté pour 20 milliards $ d´armes issues des entrepôts du Pacte de Varsovie qui n´en avait plus besoin après la chute du mur de Berlin et l´écroulement de l´URSS. Si ce n´est pas curieux ? On se plaint qu´on est pauvre...mais on achète pour des milliards d´armes improductifs et sans réelle valeurs économique ! Se défendre aujourd´hui, qu´est-ce que cela signifie quand on est pauvre ? Acheter les armes de l´étranger ne fait qu´appauvrir davantage. Alors ? Le meilleur moyen de se défendre valablement à l´avenir, c´est de relever son économie et la rendre performante car ainsi on a les moyens de s´acheter des armes si on ne sait pas les produire soi-même.

La vraie guerre du 21e siècle, c´est la guerre économique, pas les luttes primitives et barbares issues de la faim et de la frustration dus à des économies stagnantes ou irréfléchies qui n´arrivaient pas à sortir de la stagnation et donner un meilleur avenir aux peuples et aux individus. En fait les africains ont voulu prendre un raccourci en important et en se donnant de faux aspects d´arrivistes économiques, or en économie - et on le voit bien avec la crise en Europe et l´écroulement économique et financiers de la Grèce, pour ne parler que de celle-là - qu´on ne peut vivre indéfiniment de dettes ou de mendicité internationale en prétendant se développer. Il faut donc produire, améliorer ses sources de revenus et les diversifier, développer et épanouir le savoir-faire et les qualités créatives et innovatrices de ses enfants. C´est là que vient la vraie sécurité, le vrai progrès et le développement, pas d´ailleurs.

Aujourd´hui toute l´Afrique doit se rendre à l´évidence qu´on doit reposer les bases et les fondements d´un bon développement...or on a jeté l´argent par la fenêtre et on a oublié d´épargner. Et maintenant les filets sociaux craquent de partout et rendent les gens nerveux et désespérés...et on ne sait ni investir faute d´argent et d´épargnes, ni créer l´emploi et le revenu pour les jeunes. On est bien pris au piège...Il faut malgré tout en sortir autrement qu´en se tuant bêtement ou en croyant que les changements politiques sont la vraie raison du mal. Eh non, il manque de l´argent, des idées, des gens créatifs, des investissements...Eh oui, il manque bien un vrai contexte promoteur de développement...mais à qui la faute sinon aux africains eux-mêmes parce qu´ils ont voulu vivre comme des pachas ou qu´ils se sont laissés voler leurs accumulations en important bêtement et aveuglement ? On aurait dû, dès l´indépendance, faire diligence et abattre le travail à faire au lieu de vouloir jouir de fruits qu´on n´avait pas encore semés ! Le dur réveil...

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

Forum Réalisance

Comments

[Musengeshi Kat]

Mon cher St-Ralph, le contexte dans lequel nous vivons n´est pas toujours celui que nous nous souhaitons...et pourtant, il faut y vivre et s´y accomplir. Lorsque les africians n´avaient qu´eux-mêmes devant eux, ils ont tergiversé ou se sont laissé emporter par le beau temps...maintenant que les autres cultures rapaces et mieux développées ont envahi notre existence, il faut savoir en tirer parti et se défendre. Nous n´avons pas d´autre choix. Se plaindre ne sert absolument à rien.



je suis heureux que tu parles de démocratie...il ne faut pas non plus croire qu´elle nous tombera sur les genoux pendant que nous négligerions d´en acquérir la maturité et les conditions économiques et politiques. J´avoue que je suis tout à fait d´accord avec vous sur votre constat. mais alors si on sait que les choses sont ou seront difficiles, on veille sur le grain au lieu de croire que tout va bien ou sera facile comme on l´entend souvent crier quelques illuminés prétendant qu´il suffisait d´aller dans le passé pour trouver une vérité quelconque, ou encore importer les institutions ou les biens étrangers de consommation pour se sentir arrivé. Rien de tout cela n´est bien sérieux, intelligent ou sérieux.



Les pires des charlatans étaient ceux qui, fermant les yeux ou ignorant complètement qu´une culture se fait avec des facteurs économiques, financiers, intellectuels et créatifs, se lancaient dans des diatribes prétendant qu´il suffisait de mettre l´homme blanc au banc des accusés pour que tout redevienne en ordre. Or ils oubliaient que l´économie, la recherche, la technique et la science en société ne se font pas seulement avec le blabla ou les actes d´accusations des autres !



Musengeshi Katata

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[St-Ralph]

mon cher Musengeshi, comment avancer, comment privilégier les problèmes intérieurs de l'Afrique quand, à tout moment, il faut lever la tête pour détecter le danger pouvant venir de l'extérieur ? Cette omniprésence du danger extérieur vous oblige à penser immédiatement aux moyens de vous défendre afin d'assurer la sécurité intérieure avant même de penser aux besoins vitaux des populations qui sont dans votre giron.



Croyez-moi, la démocratie n'est pas une mince affaire. Je crois sincèrement qu'y parvenir est beaucoup plus difficile pour l'Afrique que l'avait vécue l'Europe. Les Européens n'avaient pas à lutter contre l'appétit de puissances étrangeères prêtes à semer la zizanie pour ramasser les profits. C'est ce que connaissent les Africains.

[Musengeshi Kat]

Vous avez absolument raison, St-Ralph, les gens doivent emprunter les moyens démocratiques pour asseoir leurs revendications ou les mettre en lumière...si tel est qu´on en fait cas. Mais le problème en Afrique n´est pas à mon avis ni les guerres (qui ne sont à mon avis que l´expression de la frustration et de la récolte), ou même les changement de tête politiques quand celles-ci ne savent pas mieux promouvoir et gérer la Nation.



Le problème en Afrique est bien celui d´une stagnation économique qui se fait sentir depuis plus de 50 ans. Les gens voient bien que de décennie en décennie leurs efforts ne semblent pas porter de fruits ! Le travail fait défaut, les écoles sont de qualité moyenne ou insuffisante, les cadres universitaires en sont pas employés et doivent en masse quitter le pays, on importe de plus en plus, etc, etc. La défection d´une certaine élite du pouvoir est flagrante, or cette élite a été longtemps soutenue autant par les nationaux que par les étrangers...s´en débarrasser devient ardu sinon difficile sans violence.



Voilà en vérité le problème. Et oui, c´est aussi un problème de maturité politique et économique des électeurs africains lesquels ont été gavé de religion, d´irréalisme et de fanatisme intentionnel...que de bon sens et de raison. Si tous les africains veulent progresser, se développer, très peu savent comment y arriver, même pas les élites apparemment. Et, de toute manière, on ne peut pas faire le progrès, mettre une économie valable sur pied...sans produire, sans capitaliser, sans investir et mettre au vert ses facteurs de développement ! Importer, c´est bien s´appauvrir...alors ? Vraisemblablement il manque en Afrique actuellement des hommes politiques éclairés, capables et intelligents ?



Musengeshi Katata

FR

[St-Ralph]

Ce ne sont pas les Etats africains les premiers acheteurs des armes : ce sont les rebelles ou fauteurs de troubles de tout horizon ! Ceux que l'Europe peut suciter et armer. Puis, ces mêmes vendeurs se tournent vers les Etats et leur disent : "Nous avons les moyens de vous aider à vous défendre". Voilà comment les armes entrent en Afrique et permet l'enrichissement de l'Europe.



Plus les populations sont incultes, plus elles sont manipulables par quelques chefs choisis et payés par les Européens. Condamnons nos gouvernants ; mais condamnons avant tout ceux qui n'ont jamais su mener une lutte de manière démocratique ! Il y a en Afrique, des leaders qui tentent des luttes contre les pouvoirs en place par les voies démocratiques. Ceux-là n'enrichissent pas les vendeurs d'armes. Sachons donc mener des combats démocratiques. Les résultats sont certes plus longs à se dessiner mais plus sûrs et moins couteux financièrement et en vies humaines.

[Shaka Bantou]

Cela a toujours été le problème africain: quand les autres consolidaient et développaient leurs instruments socioéconomiques, eux se laissèrent prendre en esclavage, puis quand à l´indépendance il s´agissait d´exercer ses responsabilités économiques et politiques, eux se mirent à importer et à se disputer des provincettes.



Aujourd´hui il s´agit de produire, d´inventer, d´innover, eux se mettent à se battre comme les pires des aveugles et des illuminés. On se demande quand la réalisme sociohistorique prendra enfin place dans le cerveqau des africains ? Peut-être qu´alors ils seront au rendez-vous de leur propre histoire...et de ses exigences qui grandissent à vue d´oeil. Inéluctablement.



Shaka Bantou, j´ai dit !

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