De quoi sera fait l’avenir économique en Occident demain ; stagnation ou évolution positive ?
Au moment où le régime Kadhafi est à l’agonie de ses dernières heures de vie, on se demande si cette victoire va apaiser une Bourse jouant depuis trois semaines les dangereuses cabrioles. Hélas, non, ni la victoire en Côte d’ivoire, ni celle en Libye de Kadhafi ne saura détourner de la crise économique des endettements publics qui s´est rageusement emparée de l´Occident.
Une crise économique menaçante aux déséquilibres diversifiés et dangereux.
Eh oui, finie la belle époque où Sarkozy conseillait encore aux Africains pour régler leurs problèmes : "Endettez-vous !". Tout l’Occident avait, pour cacher le ralentissement économique dû à la paupérisation du tiers-monde africain et à la raréfaction des clients, depuis 20 ans au moins, misé sur l’endettement public qui servait aussi à subventionner les sociétés de production en perte du profit ou leur ouvrir, avec des emprunts de promotion aux acheteurs étrangers, le moyen de mieux placer leurs produits. Mais voilà : ce qui n’était qu’une solution de circonstance devint une raison d’être, une systématique qui devint l’heureuse, la providentielle industrie de l’endettement. On parka, on repoussa, on joua à cache-cache avec les dettes au lieu de les épurer ou les payer. Les États pouvant se le permettre y mirent leur zèle et firent des guerres sans moyens…jusqu´au jour où les taux d’intérêt se mirent à faire mal, très mal…voyant arriver l’assèchement de la vache providentielle, les banquiers de Wall Street inventèrent, avec les Subprimes et un volontaire abus d´emprunts hypothécaires, des titrisations leur permettant pratiquement de faire monnaie indûment en place publique, ce qui leur est pratiquement défendu et la souveraineté des banques nationales.
Et maintenant qu´à force de repousser les échéances, de se trouver de plus en plus de palliatifs pour ne pas faire les choses comme il le faut…pour continuer à vivre au-dessus de ses moyens ; comment va-t-on, au moment où plus rien ne semble donner de marges de gains ou de caches pour repousser les échéances, on se rend compte que l’on a, dans un enthousiasme aveugle et irresponsable, consommé une grande partie de l’avenir de ses propres enfants sans équitable contrepartie. Pire est si on ne leur offrait ni emploi, ni bonne formation avec les budgets en baisse ! Et maintenant ? Comment va se présenter le choc de l´avenir ? Mal, apparemment. Il s’agit maintenant de subir, face à cette crise, le moindre mal tout en s´offrant le plus de rentabilité et de confort social. Est-ce possible ? Hélas, non, ce n’est pas possible. C’est bien pour cela que les dettes ne disparaissent pas aussi rapidement parce qu'on aura bien difficile à s´en débarrasser. Sans croissance assidue et solide, cela va sans dire… Eh oui, les Chinois, eux, de l’autre côté du monde, marchaient inlassablement vers leurs buts. Eux n´avaient pratiquement pas de problèmes de dettes et leur balance de paiement était d´année en année excédentaire. Il faudra bien cesser de faire de nouvelles dettes aujourd’hui et commencer à payer les anciennes…sinon on ne s’en sortira plus tant on sera abattu par les taux d’intérêt des dettes antérieures et consécutives à payer…de nouvelles dettes.
S’enfermer dans un tel cercle vicieux est bien mauvais stratège économique et financier, car on n’en sort qu’avec des larmes de sang effectivement. On ne peut pas tromper indéfiniment la réalité ou s´en cacher. Celui qui croit que les vandalismes de voitures brûlées en Allemagne, près de 140 voitures depuis janvier 2011, ou celui en Angleterre dernièrement avec des blocs entier de maison brûlées, n´étaient que des exceptions…celui-là n´a pas encore compris ce qui se passe. Demain quand la jeunesse saura qu'on l´a volontairement emmurée et désavantagée…personne ne saura comme elle réagira. Il vaut mieux lui donner encore l’espoir qu’il existe des solutions possibles à lui préserver ses droits et son espoir en un meilleur avenir…
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance