Une commune, et peut-être meilleure liberté

Bonjour,

Je vous ai adressé un message sur votre forum Réalisance hier. J'y ai découvert avec joie que des Africains sont pleinement conscients de l'ignominie des pouvoirs blancs et de leurs peuples occidentaux incapables de comprendre les horreurs que nous perpétuons depuis des siècles et des siècles contre vous.

J'ai lu avec plaisir que vous n'êtes pas enfermé dans la gangue intellectuelle dans laquelle nous voulons continuer d'emprisonner les noirs par nos stratagèmes de lâches et de couards : les armes et la corruption, qui conditionnent l'asservissement au pouvoir occidental dominateur et destructeur.

Ainsi que je l'écris dans votre forum, j'ai appris à connaître un peu l'Afrique depuis quelques années grâce à mon ami, congolais du Congo Kinshasa. Je me proposais de vous transmettre un texte dont on m'a dit qu'il a été diffusé sur Africa n° 1, où j'exprime en tant que blanche comment j'imagine que l'Afrique puisse sortir de nos griffes.

Je me permets de vous en adresser les termes :

"Bonjour, j'habite Paris, je suis blanche, française de souche.

"Je voudrais intervenir sur le thème de la discrimination positive. Tout d'abord, je reprends la définition du dictionnaire sur le mot Discrimination : Action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres.

"Discrimination positive : la différence existe toujours et devient la base du combat pour exister. Deux termes accolés qui ne résoudront rien pour les victimes.

"Si l'Africain veut exister - tout simplement -, exister comme tous les autres individus au milieu desquels il vit, être reconnu en tant que tel, et non pas seulement être l'immigré qui fuit la misère de son pays, qu'il conquière sa souveraineté avant tout sur son territoire, qu'il chasse les troupes d'occupation étrangères de son sol : ONU, bases militaires françaises, mercenaires de tout acabit.

"C'est le commencement incontournable de ce qui provoquera indubitablement la reconnaissance à égalité de la part de ceux chez qui il n'est à ce jour, hélas, qu'un malheureux qui vient de son pays de misère et qui se fait accueillir avec commisération sur les sols de ses tortionnaires historiques et actuels.

"Avant de lutter dans ces territoires hostiles d'immigration, de se couler dans le moule des trouvailles terminologiques de nos pires candidats à la présidentielle, que les Africains unissent leurs forces partout dans la diaspora, pour relayer leurs frères et soeurs restés au pays, pour les galvaniser avec leur expérience acquise sur nos sols, pour inverser la donne, puiser dans ce qu'ils ont appris chez nous, de nous, et l'utiliser comme un boomerang pour conquérir enfin leur souveraineté sur leur sol : c'est primordial.

"Qu'ils abolissent notre système déliquescent, qu'ils s'occupent d'eux-mêmes, qu'ils soient fiers de leur culture face à la nôtre et ne s'acharnent plus à nous imiter et à se plier à nos exigences.

"Qu'ils utilisent les subsides qu'ils réussissent péniblement à recueillir ici pour se coaliser, se rassembler dans la seule lutte qui leur donnera la reconnaissance et le respect de nos pays conquérants qui sont leurs tortionnaires.

"Que la fête pour eux soit l'organisation et la lutte pour être les dignes et légitimes occupants de leur sol, qu'ils chassent les forces militaires étrangères. Qu'ils se cotisent non plus pour des anniversaires et des fêtes, pour des églises qui les conditionnent dans leur vie d'immigrés ou dans leur misère au pays. Dieu dit : "Aide-toi et le ciel t'aidera."

"C'est des Africains eux-mêmes, sans nous, que viendra la délivrance. Tant qu'ils resteront sous notre coupe et dans l'imitation de notre système et de notre culture, nous ne les considèrerons que comme nos inférieurs. Ils ne deviendront nos égaux que lorsqu'ils seront les conquérants qui auront chassé l'occupant.

"Face à des super-puissances avides de vos richesses et qui vous pillent depuis des siècles, votre seul moyen est de vous unir pour les chasser et ensuite seulement vous pourrez en faire vos partenaires économiques.

"Les milliards transférés par les immigrés vers leurs familles restées au pays engraissent encore l'économie des pays prédateurs. L'Afrique est un continent immense qui porte en lui-même bien plus que les richesses dont ont besoin ses habitants pour vivre, sans que nous l'envahissions avec nos productions industrielles et dénaturées.

"Nos économies se nourrissent de votre misère ; tant que vous aurez pour référence nos modèles, vous n'existerez pas.

"Chassez l'envahisseur et nous vous regarderons autrement.

"La discrimination positive est une astuce méprisable qui vise à vous faire croire que vous allez mieux exister chez nous. Ne vous laissez pas duper! Existez chez vous avant tout ! J'aime l'Afrique et j'espère qu'elle sera sauvée !"

Je vous serais reconnaissante, si vous lisez mon message, de me faire part de vos observations.

Respectueusement,

Suzel POUCH

Avec l´autorisation de Suzel Pouch

Comments

[Shaka Bantou]

A Ngounou. Si l´africain sait que le monde est pavé du bien et du mal, et si par surcroît il reconnait que les faibles ont toujours été maltraités par les fort( notez en passant que cette attitude est primitive et plutôt animale que civilisée), pourquoi l´Afrique ne s´organise-t-elle pas pour se protéger d´un tel sort? Croire que Le Pen est un ami de l´Afrique, c´est injurier tout esprit d´humanisme et d´universalité culturelle. Et j´ai bien peur que notre ami Ngounou ne fait montre ni d´idéal moral élevé, ni d´éthique louable.
Pour ce qui est des africains à l´étranger, permettez, cher ami que je vous fasse une remarque: ce que l´Afrique ne semble pas avoir compris jusqu´à ce jour, c´est que nous sommes TOUS SOUMIS À UNE SÉLECTION CONTINUE DE LA MEILLEURE EXPRESSION EXISTENTIELLE; DU MEILLEUR RENDEMENT ET DE LA MEILLEURE JOUISSANCE. C´EST LA LOI PREMIÈRE ET FONDAMENTALE DE L´ÉVOLUTION DE LA RACE HUMAINE ET DE LA NATURE. Et si les africains vivant sur ce beau continent africain ne font pas l´effort pour épanouir leur plus belle forme d´existentialisme, et se contentent de pleurnicher ou d´attendre que les autres leur fabriquent des voitures, des avions, écrivent leurs livres, leur apprennent à lire, à écrire et à s´organiser, ils resteront, à mon grand regret, une chosification de qui voudra s´en servir. L´Afrique ne doit pas non plus croire qu´un Le Pen
va les récompenser pour leur médiocrité ou leurs incapacités; si ce raciste est logique avec lui-même, il balaiera d´abord les incapables de la politique africaine, afin qu ceux qu´il renvoie ne reviennent plus.
les africains vivants en Europe ou en occident tout court, ont vécu une transformation, un cycle socioculturel qui leur a donné d´autres désirs, d´autres attentes, et peut-être une autre facon de voir et de concevoir les choses. Certes ils peuvent revenir en Afrique, après tout, c´est leur continent d´origine. Mais croire qu´il se laisseront faire, qu´il devront subir la médiocrité qui y sévit par amour du soleil, c´est se mettre le doigt dans l´oeil. Ils ne se prêteront ni à l´attentisme, ni au manque criant qui y sévit. Ils voudront changer les choses, au mieux, mais soyez-en persuadé, sans ce potentat abatardi, sans vision et sans créativité qui s´accroche au pouvoir tout en obstruant l´avenir de millions d´innocents. Qu´on se le dise. Et au demeurant, la classe intellectuelle africaine actuelle qui ne lutte pas pour une meilleure Afrique attend-t-elle d´être remerciée pour son incapacité? Par Le Pen? Ou par les révoltés de la diaspora? Faut pas rêver, il y aura un véritable balayage! Et c´est mieux ainsi, trop de gens ont été privés de leur droit et de leur avenir. Shaka Bantou

[Musengeshi K]

Avant de vous répondre, je vous demanderai de bien vouloir lire mon commentaire sur la philosophie de la faim répondant au commentaire Nabali. Maintenant, permettez-moi de vous dire que vous avez raison quand aux résultats positifs
d´un Le Pen ramenant les africains chez eux, et cependant, permettez-moi de douter que les africains en Europe soient si doués et si important pour l´Afrique; la plupart du temps ce sont des aliénés sans s´en rendre compte, et leur créativité est plutôt normée sur l´occident que pour satisfaire aux véritables aspirations africaines. je ne doute pas que parmi eux plusieurs sont restés de fervents africains, mais mon espoir à moi se polarise en Afrique, dans le pur des purs, car c´est lui qui connaît et ressent la nature empirique du combat. D´un autre côté, si pendant 600 ans les européens ont fait de nous ce qu´ils voulaient, c´est en partie parce que nous n´étions pas assez informé sur l´état réel de la connaissance extérieure, et des dangers que "l´autre" pouvait devenir pour nous. Et je passe sur nos faiblesses et nos erreurs. Mais le fait que ces africains à l´étranger se soient émancipés, aient fait l´expérience d´autres valeurs, d´autres méthodes de production, de motivation sociale, d´autres structures rationnelles, pourrait être bénéfique pour l´Afrique, à plusieurs points. Mais tout cela n´est valable que si l´Afrique se donne la peine de vaincre ses handicaps et retrouver son équilibre positif. Et à ces buts il faudrait s´y mettre sans attendre qui que ce soit. Et rapidement. Et cesser de se suicider vulgairement en imitant ou en suivant la voix aliénante du maître blanc, car lui, il ne connaît que ses intérêts; nous ne le savons que trop bien. MK
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

[NGOUNOU]

Suzel, ton commentaire est exact mais le fait qu'il vienne d'une blanche, fusse t'elle amoureuse de l'afrique, a dut le rendre indigeste à bon nombre de mes compatriotes. Il ne faut point te mentir, nous noirs avons également nos racismes, comme l'enfant violé devient souvent violeur, l'homme bafoué deviens à son tour oppresseur si on lui donne le baton. alors moi africain je le leur redit dans mes mots (au risque de m'attirer les foudres de mes frères):

Ce que Suzel nous dit est totalement exact: la seule manière de devenir maitre de nos destinés est de reprendre le contrôle de nos pays c'est pour ça acquerir ce respect que la majorité des juifs sont prêt à mourrir aujourd'hui pour que l'état d'Israël existe. Tant que nous fuirons la misère pour venir vivre en occident nous ne serons que de misérables quémandeurs. L'occidental nous percevra comme tel, nous nous precevons comme tel, et ce malgré nos grands discours pour justifié notre présence ici. Oui, le blancs nous a exploité méprisé, massacré, violé, vendu et je ne sais quoi d'autres, mais qu'avons nous fait pour que ça cessent? pas grand chose.

Oui nous avons eu des grands hommes massacrés mais dans toutes les civilisations il y en a toujours eu et il y en aura toujours, mais généralement dans une vrai révolution quand un homme tombe il est remplacé par un autre (et parfois 10 autres) qui reprend le flambeau et continu le combat. mais en afrique quand un homme valable tombe il s'en suit 40 ans de deuil. somme nous a ce point en pénurie de combattants?

Je pourrais moi même donner 1000 explications sur le pourquoi l'afrique continue à misérer mais "in fine" ce qui compte c'est ce qu'on compte faire...
je n'ai pas de solution miracle, si ce n'est de dire à mes frères deux choses:

1- de cesser de blamer le blancs pour les abus historiques car même entre-eux les blancs ont étés sans pitiés. l'abus du plus faible par le plus fort existe de tout temps et ne cessera d'exister. rien ne dit ce qui serait arrivé aux blancs si c'est nous qui les auvions trouvé en position de faiblesse, et nous ne le saurons jamais, et c'est tant mieux.

2- de cesser de venir chez l'homme blanc lui dire ce qu'il doit faire mais plutôt d'aller chez lui faire construire ce rêve qu'il est venu ici poursuivre et dont on l'exclu, ou du moins de supporter ceux qui sont prêt à le faire, de préférence par la paix, mais au besoin par les armes. Mais évidemment celà ne peut-être qu'une tâche collective...

c'est pourkoi je dit que Le PEN est (bien malgré lui!) le meilleur ami des africains, car si il est élu il rappatriera les africains sans dicrimination de papiers et ces hommes habitué a la démocratie et l'odre serons acculé chez eux et n'aurons d'autres choix que de se battre pour que ce qu'ils sont allé chercher ailleurs, soit enfin disponible chez eux. La masse critique nécessaire a toute révolution sera enfin atteinte: Pour chaque homme qui tombera, on en trouvera 10 pour le remplacer...