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1 février 2006

Le Congo: berceau des mathématiques

Le Bâton d´Ishango

22 000 ans...
... 60 48 60 .....
... Jean de Heinzlin de Braucourt...
... Le plus vieil outil mathématique congolais
et pratiquement le v
ieil outil de mathématique de l'humanité"...Et ce n´est pas de l´exagération.
Ces indices vous disent quelque chose?
Non?... C'est pas grave, je vous l´explique :

Ceci est le plus vieil outil de mathématique de l'humanité"...On n'exagère pas?
A vous de juger voici deux exemples:

Les multiplications:


Sur le dessus du bâton, on trouve 3 traits gravés, puis 6.
Et 4 traits, puis 8 en dessous.
Donc des multiplications par deux.

La somme:


Et si on fait la somme des traits dans chaque "colonne"?
On trouve 60 puis 48, et encore 60. Tous des multiplicateurs de 12.
Difficile de croire au hasard....

Conclusion


Cette découverte est d´une valeur quasi inestimable autant pour le Congo, pour l´Afrique, que pour toute la race humaine. Car elle prouve non seulement que les congolais, il y de cela 22.000 ans, avaient la maîtrise des mathématiques bien avant d´autres peuples, mais que contrairement à toutes les allégations malveillantes, les peuples africains du Congo étaient bien détenteur de civilisation, de culture, de sciences Et que ce sont bien les égyptiens qui l´apprirent des congolais et pas l´inverse. Stupéfiant, n´est-ce pas ? 22.000 ans ! Vous réalisez-vous effectivement ce que cela signifie pour la pensée rationnelle africaine, de la généalogie de l´abstraction comme instrument de réalisation humaine, de l´homme noir ?

Un pas énorme, gigantesque dans la réhabilitation de l´intelligence, de la capacité rationnelle ou de l´usage de la quantification et spéculation abstraite, imaginaire de l´homme noir.

Cela prouve, encore une fois après la découverte des plus anciens fossiles humains sur le continent, des richesses de l´histoire égyptienne, que l´Afrique est non seulement le berceau de l´humanité, mais aussi celui de la science et de la rationalité. Toute allégation contraire est de mauvaise foi et peut-être considérée comme aberrante.


Où a-t-il été découvert ?


Le bâton doit son nom au site où on l'a découvert :Ishango au Congo (RDC).
Ishango se trouve à 15 Km de l'équateur, sur la rive de la côte Edouard. Ce grand lac d'Afrique centrale, une des sources du Nil, qui s'étend sur 77 km de long et 42 km de large.
La région est proche du Parc National de Virunga et de la frontière Congo – Ouganda, aux voisinages des neiges éternelles de Ruwenzori culminant à 5.109m.

Le découvreur:
Jean de Heinzlin de Braucourt, un géologue, un aventurier des temps modernes, trouva ce précieux instrument. Son principal champ d'action fût l'Afrique, mais il prit aussi part à différentes expéditions en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen-orient.
Attaché à l'institut roval des sciences naturelles de Belgique depuis 1946, il fut aussi professeur aux Université de Bruxelles et de Gand. La découverte du Bâton d'Ishango- lui vaut une renommée internationale.

Commentaire réalisance

Depuis la découverte de cette véritable preuve socioculturelle et historique du monde en 1950, seuls les belges à Bruxelles se délectent de cette précieuse trouvaille. A croire que ce serait leur propriété ; il n´en est cependant pas question. Nous revendiquons donc le retour de ce bien historique et culturel de valeur inestimable pour le Congo et pour l´Afrique. Ainsi que le partage de tous les gains obtenus par son exposition.

C´est typiquement occidental : traiter les gens d´incultes et de sauvages, les vendre en esclaves des siècles durant, les piller les violenter à loisir…mais leur voler leurs patrimoines historiques avec lesquels on s´en va se pavaner en métropole pour jouer le civilisé et le mécène de civilisation. Ce petit jeu mesquin et retors doit prendre un jour fin. Beaucoup trop d´objets d´art égyptiens, éthiopiens, guinéens, congolais…etc regorgent dans les musées allemands, français, belges, américains, anglais, italiens…de tous ces peuples soit disant civilisés qui s´empressaient de piller les autres pour mieux les déclarer incultes et passibles de leur coupables médiocrités. Civilisation ? Honnêteté ?

Respect de la culture et des droits de propriété d´autrui ? Allons donc, des pirates que tous ces voyous et détrousseurs de grand chemin. Nos bien, s´il vous plait ; et le plus tôt serait le mieux ! Incroyable qu´une race soit aussi bornée, aussi perverse et

Immorale. Aller faire le beau avec les biens culturels de ses victimes…on aura tout vu !

Cela rappelait un André Malraux qui vola deux statuettes tevoda au temple d´Angkor

et fut heureusement intercepté à l´aéroport par le conservateur français Marchal qui l´enjoignit de rendre sans délai ces objets volés. Et il fut plus tard ministre de …la culture de De Gaule ! Suavement, il aimait, en sa qualité d´écrivain, à susurrer sur la culture en disant « La culture, c´est ce qui reste quand on a tout oublié ». Bien facile de faire ce genre de réflexions aux autres, pour se cacher de sa propre malhonnêteté.

La belle Nzinga Taubira, elle, avait perçu le malus dans la culture occidentale : l´art de violer, de piller et d´avilir les africains ; elle ne réclame pas moins que la restitution des œuvres d´art béninois abondant les musées français. Belle et tendre enfant. Faut-il être issu de l´esclavage injuste et humiliant de la race blanche, être noir pour comprendre ce que c´est que la propriété privée, le respect de la culture des autres, de leur identité sociohistorique, de leur droit tout court à une existence libre et souveraine ? Mais que font tous ceux qui nous chantent à longueur de journée de civilisation, de démocratie, d´Etat de droit ? Ils mentent comme ils respirent, dirait ma mère. Des bandits de grands chemins. Et cette fausseté ! Cette perversité à croire que le monde entier leur appartenait…que l´homme noir était leur objet favori sur lequel ils pouvaient sans remord exercer leurs bas instincts. Ce doit être un vice chronique ou alors un énorme complexe d´infériorité. Comment l´expliquer autrement ? Comment expliquer que l´homme blanc d´où qu´il soit, qui qu´il soit, ne respecte ni l´identité, ni les biens, ni les intérêts légitimes d´un noir ? Est-ce normal ?

Les occidentaux fermaient les yeux sur l´armement atomique israélien, après les avoir brûlés, assassinés l´histoire humaine durant soi disant pour avoir crucifié Jésus Christ dont une cour de cassation italienne réclame aujourd´hui la preuve irréfragable de l´existence ; ils étaient prêts à reconnaître le droit à l´existence de l´Allemagne et à l´intégrer au sein du Pouvoir Blanc, malgré que celle-ci se soit rendue coupable, au 20ième siècle de deux guerres mondiales causant près de 100 millions de morts…et tant d´atrocités. Mais à l´homme noir qui les avait toujours assisté, jamais attaqué, ils n´étaient prêts ni à lui reconnaître ses droits naturels, ni ses intérêts, ni sa réalisation libre et souveraine. Que faut-il en penser ?

Pour les africains, et les congolais en particulier, ce Bâton d´Ishango, ce bout d´os encoché est d´une valeur symbolique  inestimable qui prouve, encore une fois, qu´ils ne doivent pas se laisser enfermer dans la Matrix  aliénante du maître, parce que celle-ci, tout en arborant de faux principes, de faux préceptes, n´a qu´un but : amoindrir, avilir, exploiter et soumettre à ses vils intérêts.

N´avons-nous pas connu 400 ans d´esclavage et cent années de colonisation amère et criminelles ? La bible à la main et l´âme pécheresse, ils vinrent au nom d´un Dieu blanc torturer, piller nos enfants et les emporter outre mer. De quel Dieu s´agissait-il donc qui permettait à ses adeptes de tels crimes ? Un Dieu de tous, pour tous ? Un Dieu de liberté ? Allons donc ! A qui va-t-on le faire avaler? Et déjà en baptistes, en jésuites, en capucins, ils parcouraient nos provinces...Dieu nous garde de ces incorrigibles.

Si parfois mon lecteur est surpris par mon ton rude et incisif, c´est d´abord parce tous les maux de l´esclavage, ceux de la colonisation; tous les sévices et discriminations perpétrés à l´endroit de l´homme noir et de sa culture, portent leurs fruits amers loin dans le temps et l´espace, en traînée ensanglantée au delà des mers, des mémoires, des consciences. Et on a l´impression d´être poursuivi par une malédiction uniquement parce qu´on est noir. Ce n´est pas la grande joie d´y penser.

Rien que l´image d´un patrice Lumumba découpé en morceaux, brûlé, assassiné comme une bête me met en rage, notamment parce que je l´ai connu, que j´ai mangé avec lui à table. Et qu´à travers son discours passionné, j´ai entendu les cris des frères, ceux de mes ancêtres, ceux de tous les miens. Ou l´image du grand Simoni Kimbangu arpentant son étroite cellule envahie d´eau salée pour l´empêcher de dormir... Pendant 30 ans. Quelle amour peut avoir un être humain des siens, quelle conviction inébranlable le conduit à réitérer son amour pour sa foi, pour les siens?

Ces deux témoins de l´histoire qui m´est chère n´ont cessé de croire à ceux qu´ils aimaient, dans la douleur, devant la mort, sans la moindre hésitation ; ils m´ont fait aimer cette race qui est la mienne et que je l´admire, parce que malgré tout ce que les hordes arabes et occidentales ont exercé sur elle, elle n´a pas perdu de sa superbe : elle crée, elle invente, elle chante et elle danse sa joie de vivre avec un art, une passion sublime et un invincible voeu à la liberté.

C´est pourquoi il faut la protéger et l´armer contre les sans cœur, les sans âme, les bandits et les voyous de ses biens et de sa réalisation. Afin que les générations à venir puissent vivre pleinement leur liberté, et s´épanouir souverainement dans leur créativité, et la réalisation de leurs rêves et leurs attentes. Et dans ce sens, ce bâton d´Ishango leur rend leur génialité et leur intelligence en leur disant : surtout ne te laisse pas faire, ne te laisse pas contraindre à la médiocrité, tu est bien plus habile et ingénieux qu´on ne veuille te le faire croire ; lèves-toi et marches fièrement et sans crainte, l´histoire qui t´attend au coin de la prochaine rue est impatiente de beauté, de vertu, de valeurs saines et pures. Parce que trop longtemps on lui a servi des horreurs.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

    

    

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Commentaires
M
La liberté est un droit légitime à tout être humain, à toute vie; elle ne se confère ni se mérite, mais elle elle se concoit, s´organise, et se partage dans le respect des valeurs et de l´intégrité des être humains. Ne me dites pas que vous n´avez pas été aimés par la mère qui vous a donné le jour; je ne le pense pas, et vous non plus. Mais nous parlons certainement de l´amour existentiel. Et ce sentiment là se doit d´une plus grande organisation rationnelle. Depuis 600 ans l´occident a tenté de détruire en nous par son utilitarisme injurieux l´amour que nous avions de nous-mêmes, de notre sensibilité, de notre réalisation sensible. Et selon toute évidence, ce meurtre organisé de la conscience sensible a échoué. Il est temps maintenant de redonner à ce noble et grand sentiment qui habite nos coeurs la couleur brûlante de son sang. Il n´est jamais trop tard pour aimer, jamais trop tard pour chérir sa propre réalisation, de l´organiser et de la défendre efficacement. Vous êtes d´une race exceptionnelle, et je doute que vous ne compreniez pas ce dont je vous parle. C´est à vous de choisir: errer comme un mouton sans âme et sans port ou prouver que l´amour que vous avez recu de votre mère, de votre histoire et le respect que vous éprouvez personnellement de votre propre personne est de toute beauté, et qu´il vous légué la force et le courage de vous aimer vous mêmes et d´aimer la lumière que votre intelligence et votre nature revendique. Et à ce titre prendrez-vous la peine de vous défendre et de vous organiser afin que cet amour ne soit pas mis en danger. Cela ne dépend que de vous, et pas d´un autre que vous. Fraternellement, MK<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
G
"La liberté ne se confère pas aux faibles et aux timorés." <br /> C'est à dire la liberté se gagne en se battant et non en criant, c'est le plus grand problème des Africains que nous sommes. Nous n'y arriverons jamais si nous ne nous aimons pas. Je pense d'ailleurs que la discipline et l'amour de soi nous sont inconnus, hélàs.
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