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10 mars 2006

Sur le film : Réussir ou mourir

A propos du film :

Réussir ou mourir, avec 50 Cent

Commentaire

Le désespoir sans culture est bien douloureux!

Pour bien comprendre ce film, il faut connaître et prendre en compte toute l´histoire afroaméricaine aux USA, entrer dans le psychisme violenté de cet homme sans grande ouverture d´esprit, et aboutir à ses plates conclusions. L´argent ou la mort; c´est un choix culturel et existentiel tellement pauvre qu´il dégoûte, parce que trop simpliste. Et c´est cela qui étouffe et abrutit les afroaméricains, car ils négligent souvent de dire: "je veux prouver ce dont je suis capable, et pour ce faire je dois avoir accès à une bonne préparation qui me donne les moyens de cultiver le meilleur de moi-même et de l´offrir à la societé. Et si la société, qui est avide de perfection, me découvre; je ferai mon chemin." C´est ainsi que je voudrai que mon enfant s´exprime devant ses ambitions et son avenir. Mais comme on le sait, l´histoire afroaméricaine a élevé dans sa cruauté des monstres de simplisme plus à plaindre qu´à prendre en exemple ; la place et la valeur que cette société blanche réservait aux noirs n´était pas des plus enviable. Ce qui me révolte, c´est qu´on continue, malgré la soi disante intégration à afficher sournoisement ce faux stéréotype dépassé en grande place publique pour, en réalité détruire à mon sens les noirs, parce que l´image de cette façon grossière de voir les choses est la plus banale et la moins raisonnée qui soit: le résultat du racisme, de la discrimination.

Ce qui compte dans la vie c´est la réalisation sensible, l´argent n´est que le reflet secondaire du succès, pas le principal; sinon un braqueur de banque impénitent serait tout aussi riche; est-il pour cela un bon exemple? Non, n´est-ce pas. C´est, avec ce film, vouloir suggérer aux noirs qu´ils n´ont pas besoin d´instruction, de culture; de se battre pour s´épanouir intellectuellement, parce que le blanc est lui le maître de la culture et veut le rester. Et tous ceux qui suivent cette voie seront surpris de voir qu´en fin de parcours, c´est le blanc qui s´est enrichi de leurs efforts ignorants et incultes. Comme aux Etats-Unis où les noirs font musique, dansent; mais curieusement leur situation sociale ne s´améliore pas: ils sont toujours au plus bas de l´échelle sociale. Même les chinois ou les portoricains qui eux n´ont ni souffert de l´esclavage, ni été aussi maltraités que les noirs les ont surpassés. Devinez pourquoi, à votre avis? Parce que le noir néglige l´esprit, quitte l´école, ne lit pas, et se laisse par trop programmer par l´homme blanc qui l´a depuis longtemps transformé en bête de somme qui court, crie, danse, joue pendant que lui s´enrichit et fait culture. Ce minimalisme de suggestion méprisante ne s´adresse curieusement qu´aux noirs : américains, français, anglais ou africains ; peu importe, aux noirs particulièrement. Ce qui dénote un terrible complexe de la part de la civilisation occidentale à l´égard des noirs. N´a-t-on pas entendu parler d´organes sexuels démesurés des noirs ? Ou de la force animale physique des noirs ? Est-ce pour cela que les blancs, passant devant leur propre race, se rabattirent sur la race noire pour se doter d´esclaves résistants et travailleurs, plutôt que d´utiliser des phénomènes fainéant et maladifs ?

Se demande-t-on pourquoi Napoléon fit briser le nez négroïde des pyramides ou encore avec quel mal désespérément sournois et faux, l´occident tentais à s´approprier ou se rallier à la civilisation égyptienne pour en jouir ou en bénéficier de la splendeur ?

Le bâton d´Ishango, pourtant, leur a coupé l´herbe sous les pieds parce que lui venait du cœur de l´Afrique : du Congo. Pour rationnelle que se déclare leur culture et leur civilisation, ce fut un coup qui remettait bien de choses en place : 22.000 ans avant l´ère chrétienne, et bien avant la grandeur de la culture des pyramides, le congolais inventa et utilisa les mathématiques. Incontestable. Et ceux qui étaient part dans le monde piller voler, violer avec leur Dieu chrétien et soi disant qu´ils étaient rationnels, se retrouvaient à cacher et à admirer à Bruxelles les preuves flagrantes que l´homme noir était de loin plus rationnel qu´eux. Il est vrai que quand on va faire des esclaves, piller, violer de par le monde en parlant de liberté, de démocratie, de progrès ou d´humanisme pendant 400 ans, et qu´on revient sur les lieux de ses crimes pour détruire les structures sociales, aliéner au nom de la civilisation…croire qu´on est de la race des génies, c´est renverser la logique et prendre des vétilles pour des lanternes.

Et c´est bien là que se trouve le mal de l´homme blanc actuellement : il est enfermé dans le tissu tendu de ses propres mensonges et contradictions. Et pour s´en sortir, ils s´invente une culture de « ce n´est pas moi, ce sont les autres ! ». Mais mon ami, le chômage, l´endettement galopant, la banqueroute des assurances sociales ; est-ce encore le noir qui les a provoqué ? Bientôt on les verra aller déverser leurs chômeurs en pays étrangers, si ce déploiement militaire impénitent et inutile à la périphérie soi disant pour lutter contre le terrorisme. Il faut bien en rire, parce que l´esclavage, la colonisation étaient des actes de terrorisme d´Etat, et qu´ils furent pratiqués à cœur joie par les occidentaux ; quand on les voit aujourd´hui courir après des fantômes, pendant que leurs économies et leurs sociétés cafouillent à l´impasse de la crise, on se demande si la raison, la bonne et sage raison existe seulement en occident. Car bombarder des innocents en Irak ou entretenir la francafrique, ce n´est pas nécessairement des preuves d´humanisme rationnel, mais bien de primitivité et de bassesse politique. Et le comble c´est que ces gens qui font ou entretiennent ces actes injurieux pour la race humaine et la coexistence pacifique, se font fêter comme des génies rationnels, des héros de la liberté et de la démocratie. A se rouler de rire sous les Champs Elisés, dans le Paris de France. Et quoiqu´ enrhumé en banlieue, ses gens d´esprit ne se laissaient pas mener au bout du nez.

C´est dire que l´homme noir ne doit pas se laisser abuser, comme le disait le grand Franz Fanon, par de grands discours qui, en réalité, ne cachent que le vice occidental irrésistible : soumettre et dominer. La vie, pour tous les enfants du monde ne doit pas se limiter à se nier ou à adopter des stéréotypes vides et banales ; ils doivent, et aujourd´hui plus activement qu´hier, s´instruire, se cultiver pour rendre justice à un monde technique et scientifique de décennie en décennie plus exigeant.

Car celui qui reste idiot ou ne se cultive pas, il ne saura déguster pleinement les victoires délicates et précieuses de la connaissance, et pire : il ne saura pas se défendre ou épanouir sa sensibilité le plus harmonieusement et le plus ambitieusement que possible. Car il lui manquera de rendre justice à l´esprit des temps. Et celui-ci court et court encore, et ne s´associe qu´à celui qui en comprend la valeur et en chéri le désir irrésistible sur lequel la morale et l´éthique humaine élève un voile impérieux. Ainsi, mieux vaut savoir et devenir sage que pouvoir et rester, malgré le socle froid du progrès, amers et obtus.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
M
Je sais aussi que tu as raison dans ce sens que tu as percu exactement le noeud du problème; et celui-ci a une telle ampleur que beaucoup de gens ne s´y hasardent: trop compliqué, trop réfléchi. Et pourtant, il tient à la fois de l´ingeniering social, du cadre existentiel d´une nation, d´un peuple et même d´une civilisation entière. Autant qu´elle est le lit dans lequel nos valeurs et notre épanouissement s´effectuent. Même la conception de la liberté, de concevoir et d´organiser la société démocratique, l´art de vivre, de créer, de se réaliser, sont sous son influence. Comme on pourrait dire: l´homme crée et organise la société et la société l´éduque et le conditionne. La question la plus importante est toujours: cette influence; que vaut-elle ? Est-elle à même réellement de protéger la liberté, d´ensencer la créaticité et la réalisation d´un chacun ou s´est-elle refermée derrière une moyenne de valeurs qui tout en normant tout le monde, ne répond qu´aux désirs, aux attentes de certains. Et au lieu de chercher la liberté et la réalisation, les gens ont tendance à se conformer pour être reconnu ou appartenir à la norme toute puissante.<br /> Dans la société organisée, très peu de gens sont capables de réfléchir, parce qu´ils n´en ont pas les capacités: ce n´est pas tout le monde qui est penseur ou qui sait démèler rapidement la complexité de ce qu´est devenu notre vie courante ou analyser les informations et les comprendre. Et si les quelques cerveaux qui existent, au lieu de se mettre au service de la liberté, de critiquer le système afin de lui permettre de se régénérer, de prendre le droit chemin afin que ses citoyens, à la longue, ne deviennent pas névrosés, criminels ou ne meurent de faim et d´apathie, se mettent aussi à coucher; tu as ce que tu vois en Afrique où quelques bornés tournent en rond et se laissent déjouer par l´occident pendant que le peuple se meurt. En Europe et en occident tu as ce chômage insolent, cet endettement irréfléchi et illogique et cette criminalité qui consiste à piller à violer, à escroquer ou à massacrer à la périphérie africaine sous prétexte de servir ce moloch informe et sans vertus qu´est le capitalisme hégémonique occidental. Tu vois, la même maladie de deux côtés différents de l´industrialisation. Les lois de l´équilibre existentiel, de l´harmonie de la réalisance sont pourtant simple et immuables: suivre le bien, chercher la libre réalisation qui non seulement se respecte elle-même, mais respecte autant les autres et les lois évidentes de la plénitude. Ne te fais aucune illusion; bientôt on va s´en apercevoir en occident, lorsque le système sera au bord du collaps. Ceux qui l´entretiennent actuellement aveuglément comme Bush et tous ses amis occidentaux, ce sont en réalité de petites intelligences qui ne cherchent qu´à tuer le père pour gagner l´amour de la mère du système, ce ne sont pas des génies. Mais lorsque ce système sera au bord du précipice, ce seront les premiers à être pendu, parce que leur devoir était de protéger le système. N´est-ce pas antinomique? C´est cela, le peuple. Connais-tu le titre du travail de diplôme de Henry Kissinger? "Le sens de l´histoire"! Quand je pense que cet énergumène pouvait parler du sens de l´histoire mais tout de même donner l´ordre de bombarder Hanoi après le traité de paix avec les Etats-Unis et occasionner ainsi un million de morts innocents et inutiles, cela me mets en rage. Tu comprendras pourquoi les américains ne veulent en aucun cas reconnaître le tribunal international de Den haag: on voudrait bien y citer un Kissinger, et ma foi, le pendre au besoin si cette peine existait encore. C´est typique pour ces petits lèches-cus auxquels on a inculqué que seul Big Brother a raison et que tout ce qui se fait en son nom devient saint. As-tu vu les allemands avec les Juifs pendant la deuxième guerre mondiale? A la libération, plus personne n´était responsable, tous ne savaient plus rien, et pourtant tous y furent mêlés et en profitèrent pour piller, violer, maltraîter des gens avec lesquels ils avaient vécu pendant 700 ans! L´Eglise catholique qui avait pactisé avec Hitler ferma ses archives et devint la sainteté en personne. Un scandale. C´est cela ce que j´appelle le faux inculqué du système. Et je préfère faire preuve de réalisance: éviter toutes ces salopperies et chercher des solutions, une voie ou des voies qui ouvrent à tous le droit à la liberté, au travail, à la réalisation. Amicalement et combien sincérément, ton MK. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
L
Bonjour Musengeshi,<br /> Tu as raison et nous le savons tous les deux mais nos maux viennent de cette multitudes d'informations que l'on ne sait pas gérer.<br /> qui du mensonge, qui de la vérité, et ta vérité est-elle la mienne? La guerre pour enfin s'aimer ou s'aimer pour arrêter la guerre?<br /> L'argent ou l'échange? Hiérarchie ou égalité?<br /> Le savoir ou l'ignorance? ne dit-on pas heureux les simples d'esprit.<br /> Je sais que la réponse est en chacun de nous et pas dans les livres, que les livres ne sont qu'un outil de notre savoir et que le chemin c'est à nous de le trouver.<br /> soyons nombreux dans le même sens.<br /> <br /> Amitiés, Le Troll.
M
Vois-tu, Le Troll; certaines valeurs de la norme existentielle entendue ici comme étant l´ensemble de necessités nous permettant en tant qu´êtres humains à répondre à nos besoins existentiels primaires, secondaires et tertiaires, à réaliser nos désirs et nos attentes conduisant vers l´équilibre de l´harmonie, peuvent se transmettre oralement, certes, mais pour juger et contrôler de la précision ou de la justesse du passé, critiquer le présent, se départir des erreurs, il faut hélas des mediums de conservation. Je vois mal une table de logarithme dans la tête de chaque étudiant ou certaines formules satistiques, mathématiques, de statisme. Je comprends très bien ton soucis, et je le partage; et cependant, je viens d´une culture africaine millénaire qui a exactement réagi comme toi. Et un jour elle s´est retrouvée sans science exacte propagée, pratiquement stagnante. Le reste tu le connais. Mais tu ne sais pas ce que la subjectivité humaine peut avoir de tordu et de partial. On l´a vu en Afrique avec les fameux griots porteurs de connaissances: dès qu´ils avaient assez bu trop de vin de palme, ils se mettaient à interprêter le savoir et la connaissance selon leurs humeurs, la tête de leurs clients ou le charme de la femme qui leur tenait à coeur. Le résultat tu peux l´imaginer. Encore heureux que le bâton d´Ishango aie été en os, parce que la mémoire humaine, tu sais, elle accuse bien de faiblesses. Et en fin de compte, elle est éphémère. <br /> Et maintenant je pense que tu as aussi compris mon souci: celui de préserver à la société et à l´être humain le plus d´objectivité que possible pour lui permettre de s´exercer et d´affûter sa raison. Et se faisant, enrichir son intelligence et sa créativité. Le grand problème de la civilisation humaine, de toute culture n´est pas seulement celui de la norme, mais celui de son contenu, et les forces objectives ( souhaitons-le) qui veillent à ce que cette norme soit discutée, objectivée, réformée ou changée au besoin en connaissance de nouvelles idées, de nouvelles exactitudes, mais en aucun cas qu´elle ne tombe entre les mains d´une caste, d´un groupe d´individus qui se l´approprie ou se donne le droit de dire le droit tout en s´y extrayant, ou d´employer la connaissance à des buts criminels. Là se trouve la problématique de la société moderne. Un Berlusconi qui trompe son monde et corromp, un occident qui avec son système monétaire internationnal affame des milliers d´enfants noirs en catimini, ou ces pseudo savant qui vous trompe pendant des décennies soit disant que la race noire est inférieure et qu´on prend pour monnaie sonnante parce que l´aristocratie au pouvoir le veut. Dans l´Affaire Enron on a vu des universirtaires de la célèbre Harvard University aider les escrocs de cette société d´énergie à piller leurs actionnaires épargnants. Ou encore au nom d´une fallacieuse "démocratie", l´élite francaise entretient la francafrique, soudoie des élites africaines, corromp et fomente des troubles militaires; au nom de quelle liberté, de quelle démocratie de telles criminelles aberrations peuvent-elle être entreprises et entretenues ? Voilà ce qui nous occupe: le manque d´humanisme et le faussement de valeurs objectives de jugement. Or l´être humain a un besoin fondamental de valeurs sûres, vraies, nourrissantes et pures, pas d´interprétations gratuites ou de versions personnalisées. MK Muntu Wa Bantu, Bantu wa Muntu.
L
Bonsoir Musengeshi,<br /> <br /> <br /> <br /> À mon tour de te remercier pour me permettre de m’exprimer sur ton blog.<br /> <br /> Je pense aussi que l’on se rejoint dans cet esprit de justice et de réalisance, bien qu’en aucun cas je ne puis me mettre à ta place.<br /> <br /> Autant je pense que les bibliothèques sont de merveilleux outils, autant je me dis qu’il faut savoir s’en servir, comme tout outil.<br /> <br /> Il ne suffit pas de prendre un livre, de le lire pour le comprendre. Il faut lui redonner son contexte, le remettre à l’époque ou il fut écrit et connaître les idées qui émergeaient et la vie de l’auteur en corrélation avec tout cela.<br /> <br /> Si je sais que Céline était antisémite, je peux avoir une lecture tout autre de ses livres. Je pense que les bibliothèques sans cette démarche sont de véritables bombes à retardement. Le savoir qui y est enfermé n’est pas à l’échelle humaine. La multitude des informations, la disparités en toutes les sources d’informations, les traductions, amènent à la confusion et l’incompréhension.<br /> <br /> L’homme naît, vit et meurt. Que doit-il savoir ? comment marcher, se nourrir, se vêtir pour se protéger des intempéries, se loger pour se protéger des animaux et autres prédateurs et un peu de médecine au cas ou.<br /> <br /> A quoi lui sert-il de savoir que le supplice du pal se pratiquait dés l’antiquité, que l’on peut fabriquer une bombe si puissante, qu’elle réduirait en poussière la planète ?<br /> <br /> Voilà aussi pourquoi je dis que la transmission orale est la meilleure, car elle est à la dimension humaine.<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés, Le Troll.
L
Bonjour Musengeshi,<br /> <br /> Je loue ce que tu viens de dire, mais le sujet est encore à approfondir.<br /> <br /> Bonne journée, Le Troll.
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