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13 avril 2006

Le mensonge du métissage culturel

Ou la foire aux escrocs, aux incapables, aux illuminés

Le métissage trompeur et aliénant

« L´Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. »                        Patrice Emery Lumumba

Le mot qui court la campagne renfrognée des salons multiculturels de la crise actuelle : le métissage culturel. Sans trop se demander ce que cette nouvelle trouvaille d´esprits acculés et plutôt restreints peut signifier réellement, ou comment ce nouveau gadget d´esprit ennuyés, en mal de véritable objectivité intellectuelle pouvant déboucher sur une réelle culture humaine universel, on lançait un concept en l´air pour s´éviter le détail critique de l´analyse sociohistorique et de ses conséquences qu´on s´épargnait de tirer pour se cacher derrière un enfant hybride, dont la race indéfinie pouvait tout autant cacher les vices que les défauts de nos temps, pourvu qu´on ne soit pas obligé de débattre de ce qui est valable ou pas, de ce qui est bien ou mauvais, du totalitarisme économique et financier occidental face à son mensonge journalier de liberté et de démocratie. Voilà, on pouvait se rencogner dans son siège et déguster ce ballon inconsistant qui, comme une grosse bulle de savon s´envolait dans la pièce. Les convives, autant noirs que blancs, satisfaits de trouver un nouveau lieu d´égarement pour leurs cervelles embuées, las et sans étincelle s´empressaient tous de se rabattre autour du nouveau projet de l´oisiveté. Et tous se mirent, libérés de leur étroitesse intellectuelle, à remplir cette frêle illusion d´enthousiasme et de vertus qu´elle pourrait apporter à la race humaine, oui à l´humanité toute entière. Quelle chance pour l´avenir. Et boum, le ballon éclata, ne laissant en sa place qu´un vide sans consistance. Nous y voilà. Ce n´était qu´une mauvaise illusion, qu´un repère prétexte pour se défouler, cacher l´échec occidental évident d´un monde paisible et solidaire. Et pendant qu´avec un empressement aveugle et désordonné les convives se jetaient sur ce nouvel objet de distraction, personne ne fit cas du poignant vide causé par l´éclatement du ballon qui ne laissa derrière lui qu´un rien insignifiant et sans valeur. Et je me suis demandé, ces gens se rendaient-ils compte de leur propre fausseté ?

Mais, amis lecteurs ; essayons vous et moi, peut-être plus objectivement que ces faussaires et illuminés, de défaire les nœuds de cette trompeuse illusion. Parce qu´à mon avis c´est est une.

Pourquoi ai-je toujours l´impression qu´on ne parle de métissage que lorsqu´il s´agit de blanc et noirs ? Pourquoi pas entre les blancs et les jaunes, par exemple ? Qu´est-ce que l´histoire nous apprend sur le « métissage » des européens et des peaux rouges qu´ils rencontrèrent aux Amériques ? Exterminés, pillés, dépossédés de leurs terres. Quant à l´Afrique, le fameux métissage commença par l´esclavage, la déportation et la soumission ; sont-ce là les conditions principales du métissage ? Certainement pas, n´est-ce pas !

Et au demeurant, lorsque des blancs tendancieux ou des noirs aliénés parlent de métissage, que faut-il comprendre par là ? Depuis 600 ans, l´occident avait eu la chance, l´occasion de faire métissage, qu´en a-t-elle fait ; ne semblait-il pas que cette race s´était trempé dans l´esclavage, le massacre et l´abus pour atteindre ses buts économiques, financiers, sociohistoriques ? Il semblait donc que pendant que l´occidental, lui métissait à la soumission et à la domination, l´aliéné, lui rêverait de la bonté et de la reconnaissance du maître blanc, et s´abandonnerait à son sort ingrat…De quoi pouvait-on parler, alors ; de liberté, de démocratie ou ne fallait-il pas conclure que ce métissage imposait le déni de liberté et de réalisation des noirs pour avaliser ou entériner la domination occidentale et ses corollaires abusifs et absolutistes ?

Lorsqu´on parle de métissage, en vérité, de quoi parle-t-on ? Est-ce de mariages mixtes, d´échanges culturels, d´intégration sociohistorique, d´inter culturalité du pouvoir, des moyens de production, des biens et des buts sociaux ou envisage-t-on une philosophie allant au-delà de la couleur de la peau, des cultures, des us et usages ?

Et afin de lever tout équivoque, demandons-nous alors, pourquoi doit-il y avoir métissage ; qu´est-ce qui rend cette nouvelle hybridation d´actualité, et pourquoi ?

En répondant franchement à toutes ces questions, on arrive à la conclusion, chers amis de la liberté, qu´il ne faut pas confondre mariages interraciaux avec les échanges culturels sociohistoriques de réalisations. Ce sont deux choses tout à fait différentes : une culture, une société, un peuple est lié à sa réalisation culturelle et historique propre, et ne peut volontairement s´abandonner, se soumettre à une autre. Celui qui l´exige ou l´impose est un criminel des plus dangereux, parce qu´il renie l´identité et la personnalité culturelle à celui qui ne peut vivre, s´exprimer et se réaliser que dans ses propres rêves, dans sa propre langue, dans son propre symbolisme culturel. Quiconque soumet son prochain à une telle négation est l´ennemi évident de la liberté et de la démocratie.

Quand on se marie avec un étranger, une étrangère ; on fait preuve d´émancipation, certes, mais on ne fait pas acte de culture. L´être humain est objet et sujet de culture, mais il n´en est pas le possesseur ou le maître ; la culture est un bien sociohistorique qui appartient autant aux ancêtres, aux vivants qu´aux générations futures. Nul ne peut ni en disposer, ni l´aliéner, et encore moins l´échanger. C´est tellement vrai que les indiens d´Amérique exterminés ne voient pas leur culture entretenue par leurs assassins de jadis. Chacun soigne et entretient sa propre culture, ses propres rêves, ses propres attentes ; personne ne vit dans la peau d´un autre pour le réaliser ou assouvir ses désirs. Celui qui le prétend est un sacré menteur. Et à propos, épouser femme ou homme, cela ne veut en aucun cas dire que l´un est soumis à l´autre ou doit devenir son esclave, son souffre douleur ou abandonner ses ambitions pour réaliser celles de son partenaire ; cette vision du mariage est dépassée et primitive.

Conclusion ? Le métissage : encore un canular d´aliénés incapables et de racistes acculés par la crise économique et la fin prochaine de l´hégémonie occidentale qui cherchent à trouver un nouveau terrain d´abus pour camoufler l´échec de leurs vices et celui de leurs étroites et cupides intentions. Il n´y a, pour vaincre le racisme et la discrimination qu´un chemin clair et conscient : celui qui éduque, instruit et incite au recpect que tout être humain est l´égal d´un autre, à tout point de vue ; sinon, toutes ces élucubrations ne sont rien d´autre que prétextes et exutoires à la fausseté.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu ; Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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http://www.scielo.br/scielo.php?pid=S0104-59702008000400013&script=sci_arttext
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