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30 avril 2006

A l´occasion de la journée internationale du travail

Le travail, droit existentiel légitime et passible de plainte juridique ?

Le travail : un droit existentiel plein

Ce n´est pas seulement le sous développement qui donne aujourd´hui une image désolée de l´organisation du travail dans les sociétés humaines, mais aussi l´occident industrialisé. Dans l´Union Européenne, par exemple, 20 millions de chômeurs subissent honteusement l´exclusion déprimante causée par une conception dépassée de l´organisation et de la gestion du travail comme une fonction sociale légitime par laquelle tout être humain, par la plus value à laquelle il participe, crée les moyens matériels et immatériels aptes à entretenir et à épanouir sa réalisation. Pourquoi en est-il ainsi ? Oui, pourquoi, si l´Etat s´adjuge la souveraineté d´émettre monnaie et d´exercer le rôle souverain d´autorité sociale souveraine, de dicter les priorités du pouvoir, de contrôler et de régulariser les facteurs sociaux de réalisation, n´arrive-t- il pas à imposer un partage individuel équitable du travail ?

Pour répondre à cette question, il faudrait aller dans l´histoire sociale humaine dont nous utilisons aujourd´hui encore les antécédents, les préceptes, les bases de raisonnements théoriques et pratiques. Et rapidement nous nous rendrons compte que l´époque de l´esclavage, des travaux forcés par violence et privation de droits ont établis un droit de fait économique, financier qui, hélas, aujourd´hui encore, perdure dans sa mainmise sur notre conception socioculturelle de la réalisation collective, individuelle ; conditionnent la société moderne actuelle, et rend ardu ses devoirs à s´imposer comme un tout organisé et logiquement tenu à protéger, défendre et épanouir l´existence de ses membres.

Le fait que certains soient riches et d´autres pas, comme le pensent certains à tort, n´est pas la cause de ces disparités ; il faut bien que certains, et surtout ceux qui ont des idées, la connaissance et les moyens de les réaliser, créent l´emploi pour les autres, surtout ceux qui n´ont ni idées, ni moyens financiers, et encore moins le sens d´entreprise pour défendre ou imposer leurs inventions. Le problème se situe plutôt au niveau de l´utilisation et la répartition des moyens de production ; de leurs incidences ou orientations sur le développement, la protection et l´épanouissement de la société, de l´individu. Et bien sûr, sur l´idéologie sociale pratiquée comme un enjeu intentionnel de représentation et d´interaction des forces directrices sociales, à savoir : le syndicat, le patronat, les partis politiques, les chômeurs et ou les travailleurs.

De nos jours où 500 multinationales internationales contrôlent plus de la moitié du PIB mondial, où les intérêts géopolitiques raciaux, régionaux, religieux, au lieu de chercher l´équilibre et l´harmonie, s´exercent gaiement à l´hérésie du profit illimité et de l´exercice de sa puissance, on observe de plus en plus la prépondérance de la rationalisation mécanique pour obtenir un profit sans responsabilité sociale. Un danger qui risque de basculer le monde dans une horrible avalanche destructive. Une contradiction avec laquelle les pays industrialisés sont confrontés en ce moment, car bien de médiocres acteurs sociaux ont oublié que sans revenu et sans audience politique, l´acteur social individuel disparaît de la scène économique et perd sa valeur d´agent démocratique actif. Que devient la démocratie du chômage, de l´hégémonisme économique et financier ou celle de l´endettement galopant ? Un vide politique effrayant ou un déséquilibre dont les effets, à long terme, peuvent devenir nocifs pour la paix sociale et l´enjeu démocratique.

Pour l´Afrique cette évolution internationale, ainsi que la fulgurante ascension industrielle chinoise et indienne, posent d´incroyables pressions qui risquent, si ce continent ne se consacre pas rapidement à se débarrasser de la mainmise occidentale étouffante, ainsi qu´à échapper ou au besoin à profiter des nouveaux arrivants au firmament industriel pour capitaliser d´une part, et de l´autre former et motiver l´organisation, la gestion et la production de sa réalisation sociale, la plongera dans un gouffre encore plus profond que ne l´était le joug postcolonial occidental. Parce que la connaissance, les exigences techniques et industrielles vont connaître dans les prochaines années des poussées concurrentielles inaccessibles si on n´a pas atteint un niveau d´accumulation constant et rationalisé. Autant dire que les pauvres s´appauvriront tandis que les riches s´enrichiront effrontément. Et les pays qui n´auront pas saisi cette opportunité pour réduire leurs handicaps scientifique et technique n´auront que très peu de chance de vaincre la pauvreté et s´industrialiser, parce que leurs accumulations seront constamment dévorés par des devoirs délaissés plutôt que de servir à l´avenir. Et la création de l´emploi est, hélas de nos jours, dépendant du niveau technique et scientifique pratiqués d´un pays, d´une communauté dans la résolution de problèmes assurant l´avenir, pas le passé.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com     

              

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