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1 juin 2006

Les conclusions de la commission Lutundula

Un exemple congolais typique de surdité ou d´incompétence ?

Mettre fin au bradage illégal des richesses minières congolaises

« Si le Congo meurt, c´est toute l´Afrique qui bascule dans la nuit de la défaite et de la recolonisation » 

Patrice Emery Lumumba, surnommé Osungu Odimba

En juin 2005, la Commission Lutundula, une commission spéciale de l’Assemblée Nationale, dirigée par le député Christophe Lutundula, a remis un rapport relatif aux enquêtes effectuées sur les contrats miniers et les autres contrats d’affaires signés par les rebelles et les autorités gouvernementales entre 1996 et 2003, lorsque la guerre faisait rage au Congo. Le rapport a constaté que des douzaines de contrats étaient soit illégaux, soit d’une valeur douteuse pour le développement du pays. Le rapport recommanda leur abrogation ou leur renégociation. Il recommanda également une action judiciaire contre un certain nombre d’acteurs de haut rang appartenant au monde politique ou à celui des affaires, impliqués dans ces opérations.

Avec un curieux retard de huit mois après sa remise au parlement, le bureau de l’Assemblée Nationale dirigé par Olivier Kamitatu, décida de diffuser le rapport à tous les députés bien qu’aucune décision n’ait été prise sur la date de son examen officiel par la chambre. Des sources locales rapportèrent que le retard de mise au rôle parlementaire était dû aux pressions exercées par des politiciens de haut rang cités dans le rapport et par des représentants des partis politiques principaux, qui souhaitaient l’enterrer avant les élections prévues en mai. La discussion concernant ce rapport fut repoussée par deux fois par l’Assemblée Nationale et risque d’être repoussée ultérieurement à cause d’un programme parlementaire chargé.

Q´est-ce qui fut plus important que l´examen des conclusions de cette commission, car, ne soyons pas aveugle, toutes les causes de la guerre civile congolaise, des querelles armées et sanglantes de petits, moyens ou prétentieux rapaces seigneurs de guerre ; c´était justement ces contrats illégaux d´exploitations minières illégitimement contractées au détriment de l´intérêt du peuple congolais et de son développement. Les sociétés étrangères qui s´abaissèrent à ce bas et sournois marché sont aussi celles qui fournirent les armes avec lesquelles leurs marionnettes, pour justifier ou assurer leurs fallacieuses intentions, créèrent le désordre dans lequel il serait plus aisé d´asseoir, pensaient-ils, leurs opulentes traîtrises. « Pendant des années,  déclara la coalition d’organisations non-gouvernementales, de douteux hommes politiques au Congo ont conclu des contrats qui les enrichissaient mais n’apportaient aucun bénéfice au peuple congolais. Les profits tirés de tels contrats ont souvent été obtenus au prix de souffrances et de pertes humaines énormes. Le parlement doit examiner à la loupe les conclusions de la Commission Lutundula et tenir les acteurs politiques pour responsables de leurs actions avant l’arrivée des élections. »

Lors de cette enquête, certains membres de la commission ont été menacés et ils se sont heurtés à des hommes politiques, des responsables et des décideurs dans les entreprises qui refusaient de répondre à leurs questions. Malgré le soutien apporté par la Banque mondiale au travail de la commission, un certain nombre de pays et d’organisations internationales ont également refusé d’apporter leur assistance à la commission. Des responsables des Nations unies et du sénat belge, deux instances qui ont enquêté sur l’extraction des ressources naturelles au Congo entre 2000 et 2003, ont refusé de communiquer des informations importantes sur certains des contrats illégaux, sous prétexte de confidentialité.

Etablie par les accords de paix de 2003, la Commission Lutundula comprenait des représentants de toutes les principales parties au conflit. La commission a évalué la légalité des contrats initiés par les anciens belligérants et leurs effets possibles pour la nation. Dans son premier rapport, la commission recommanda que 16 contrats soient abrogés ou renégociés et que 28 compagnies congolaises et internationales fassent l’objet d’une enquête pour violations du droit congolais. La commission recommanda également que 17 personnes soient traduites en justice pour fraude, vols et autres chefs d’inculpation. Un second rapport détaillant les coûts financiers de la guerre devrait bientôt être soumis plus tard par la commission. 

« Lorsque les accords de paix ont été signés, déclara la coalition d’ONG internationales toutes les parties sont tombées d’accord pour enquêter sur ces contrats. Maintenant que la commission a mis en évidence des preuves de corruption et d’abus, les responsables congolais doivent s’attaquer franchement au problème,  « Le parlement doit rapidement inscrire le rapport de la commission à l’ordre du jour de ses activités et agir sur la base des recommandations formulées avant la fin de la période de transition. »

Rien n´en fut, bien au contraire silence et obstruction complète sur cette affaire. En désespoir de cause, Christophe Lutundula, deuxième vice président le l´assemblée nationale, tenta lors de son voyage au Bénin, d´essayer, de l´extérieur d´attirer l´attention sur la surdité volontaire et le blocage constitutionnel fait autour de cet éminent rapport. Peine perdue : il fut empêché de voyager le mercredi 16 février 2000 par les agents de la Direction Générale des Migrations (DGM)/aéroport de Kinshasa – Ndjili au moment où il voulait se rendre à bord d’un régulier de CAMAIR à destination de Cotonou/Bénin. Son passeport et son billet d’avion furent confisqués. Voulant en savoir plus face, il lui sera répondu que ses documents ont été envoyés pour décision auprès de M. Djuma Hadisi, directeur général de la DGM.

Toute cette affaire ne prouve qu´une chose : la corruption et la haute complicité du gouvernement et des institutions étatiques sous Joseph Kabila Alias Kanembé Kasemberembe dans le pillage et la déstabilisation institutionnelle du Congo. Et tous ceux qui ont participé ou laisser faire cet état des choses, se sont rendus coupables de traîtrise envers leur peuple et envers les 3,5 millions de morts innocents qu´a causé toute cette période de troubles et de criminels desseins.

Maintenant, je crois, tout le monde comprend mes appréhensions et mes réserves envers les hommes politiques congolais dont beaucoup, à quelques jours des élections, veulent se faire passer pour des lumières politiques ou des intellectuels conscients et avertis de leurs devoirs. Quand on ne sait même pas saisir le principal, comme je l´ai toujours dit et le régler au plus urgent, on cafouille, tout simplement dans le subsidiaire et les apparences. Et tous ceux qui s´évertuent aujourd´hui à paraître talentueux et pleins de bonnes intentions ne sont rien d´autre que de grands menteurs et d´incapables notoires, parce qu´à aucun moment ils n´ont saisi la teneur et la portée de leurs devoirs envers le peuple dont ils se réclament tous aujourd´hui avec une fausse passion.

A l´aube de ces élections que tout le monde occidental qualifie d´exemple directif pour l´avenir non seulement du Congo mais de l´Afrique entière, et malgré toutes les erreurs, les manipulations et les faussetés qui ont été faites autant à l´intérêt qu´à l´avenir du peuple congolais, je voudrai ici lui demander de garder la tête froide et de se choisir des représentants dignes de confiance et capables de réaliser ses attentes. Personne ne peut empêcher un peuple de se suicider en produisant, à la longue, dans notre monde complexe, rapide et cupide actuel, des bourdes inconscientes qui minent son avenir et détruisent les espoirs les plus impatients de ses enfants. Personne. Car le peuple est souverain et sensé être diligent envers lui-même. C´est pourquoi je ne peux qu´en appeler à son bon sens et à son amour pour lui-même.

Méfiance, méfiance et encore méfiance ; telle est mon conseil. Ces occidentaux qui arrivent et veulent chacun défendre leurs intérêts à user et abuser de nos matières premières ou s´activer à garder la mainmise sur notre marché national de consommation ne poursuivent que leurs besoins et leurs visions étroites et rapace de l´Afrique et particulièrement du Congo. Tout ce qu´ils nous proposeront ou nous apporteront, ne vaut pas ce que nous nous souhaitons nous-mêmes. Il suffit d´aller dans l´histoire pour en apprécier de leur amour envers nous. Seul notre détermination, l´organisation ambitieuse de notre propre devenir peut ouvrir notre avenir à sa véritable vérité. Et si certains ne savent pas de quoi il s´agit réellement ou hésitent devant un rendez-vous aussi important, qu´ils ferment les yeux et repassent en silence tout le scénario des évènements qui se sont produit depuis le départ de Mobutu ; et se demande : comment puis-je m´engager sans me ruiner, aliéner mon avenir et celui des miens ? Et dans ce moment je souhaite vivement que l´amour que chacun a de lui-même, de la paix, des siens et de la libre et souveraine réalisation de cet immense et beau pays lui vienne en aide et l´aide à trancher. Librement, mais consciemment. En toute souveraineté. Pour aujourd´hui, demain, et pour un avenir sans guerre, sans misères ; pour une vie de liberté, de travail et d´espérance vécues et réalisées. Car mieux vaut faire la liberté, la démocratie, et jouir de leurs fruits délicieux et tendres que de les subir passivement ou se les entendre conseiller à longueur de décennies pendant que nos femmes et nos enfants mourraient de faim et d´apathie, et que nos intellectuels et techniciens quitteraient amers notre pays pour l´occident.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

   

     

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Commentaires
V
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M
Ce pays qui est des nôtre a été gâté par sa richesse naturelle et minière; ce qui lui a gâché le caractère de ses enfants, de ses politiciens, de ses intellectuels. Les congolais, si je me permettait de le dire, sont superficiels, peu profonds et analytiques et semblent toujours prendre des vessies pour des montagnes. Le défaut conceptuel et rationnel de projection et de mise en oeuvre est scandaleux d´insuffisance et de légèreté! Surtout parce que l´amour de la précision et de l´assiduité donne la priorité à la musique et aux amusements. Ce pays a été formaté de toute pièce par la colonisation belge et le monde occidental pour abrutir ses intellectuels et en faire un vaste champ d´animaux consommateurs et d´aliénés à l´existentialisme hégémonique occidental. Quand les intellectuels, ceux qui l´ont compris se mettront-ils à remettre les choses dans leur bon sens ? Ou allons-nous continuer à vendre nos matières premières au prix du pain pour qu´elles reviennent nous enchaîner encore plus étroitement à la misère et à la chosification du Pouvoir Blanc ? Quand se rendra-t-on donc compte que ces matières premières ne sont pas éternelles, et qu´il faut y veiller consciencieusement si on veut rester libre et responsable de son avenir ? C´est bien cela, cher ami qui nous sépare; moi je suis d´avis qu´il faut immédiatement s´atteler à former et organiser un nouveau Congo, et pas seulement changer d´appelation toutes les semaines, et rester tout aussi abrutis et incapables qu´hier. Croyez-vous qu´au Congo les gens, malgré leurs déboires et leurs misères l´ont compris ? Comment s´en sortiraient-ils alors, d´après vous ? En dansant, en priant au ciel, en quémendant en occident ? Mais toutes ces déviations se sont déjà avérées inefficaces ! N´est-il pas temps de mûrir politiquement, économiquement, socialement, historiquement ? De faire la preuve qu´on peut efficacement prendre sa destinée et son avenir entre ses mains et les assumer consciemment dans le temps et l´espace en réalisant et en protégeant les ambitions les plus légitimes du peuple ? Entre la liberté et l´esclavage, disait Patrice Lumumba, il n´y a pas de compromis. mais à ce qu´il semble, même la plus logique et simple des vérités, nous ne savons plus la voir...je ne comprends vraiment pas votre optimisme. Est-ce la légendaire naiveté africaine, ou êtes-vous réellement conscients de l´état et de la cruauté du marasme actuel ? Musengeshi Katata. Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.
T
LE SCANDALE CONGOLAIS<br /> <br /> <br /> Lorsqu’on se lance dans une gymnastique de description de notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo, on est certes vite tenté de la présenter comme tout le monde le ferait certainement : pays aux immenses richesses, pays au sol et au sous-sol immensément riche, pays où naissent et moisissent les minerais de tout genre, pays dont la terre ne demande qu’à être travaillée pour nourrir ses habitants sans compter leur nombre, ni leur générations ; pays au grand et majestueux fleuve où les poissons meurent de vieillesse, pays des okapis…<br /> <br /> Pour autant qu’il nous serait difficile, si non impossible de louer l’immensité des richesses de notre eldorado au risque d’y perdre notre latin, acceptons un moment, dans un élan de sophisme, d’utiliser ce concept, celui qui traduit le mieux le regard des autres sur lui : « scandale géologique ».<br /> <br /> Voilà ce qu’est le Congo aux yeux des autres et peut-être aussi à vos yeux ! Il y a donc là une formule sacramentale, une représentation profonde de l’esprit qui consacre la grandeur, la puissance, l’hégémonie du grand Congo sur ses paires.<br /> Ainsi donc, le Congo serait le centre des révolutions mais aussi de toute impulsion qui propulserait l’Afrique dans le panthéon des grands ; dans l’univers tant convoité de ceux dont la grandeur impose parfois un respect qui s’apparente fort bien à l’obséquiosité des faibles. <br /> <br /> Cependant, pour autant que la tentation puisse nous sembler grande, belle, plaisante et irrésistible, pour autant que ce rêve semble nous offrir un refuge éphémère des tourments récurrents qui nous pourchassent dans notre Congo, pour autant que le bonheur de cette épopée semble nous faire la cour aux pas de danse nonchalant et chancelant, refusons-nous de présenter ce pays aussi simplement que cela.<br /> Refusons-nous à cette construction d’idées, à cette gloire démesurée bâtie sur un mythe et reposant sur des contradictions qui, depuis des lustres, font de nous la risée du monde.<br /> <br /> Certes, le Congo est un scandale géologique mais n’est-il pas avant tout un scandale politique ? <br /> En effet, dans la première considération, celle de scandale géologique, le terme scandale est ici utilisé dans son sens dérivé dans la mesure où il ne lui est pas attaché, de prime à bord, une connotation négative ou péjorative. Le terme scandale marque la difficulté de quantification des richesses minéralogiques du Congo ; le scandale prend donc une image positive qui inspire l’admiration, le respect, le grandeur… et cela semble nous enchanter.<br /> Par contre dans la deuxième considération, celle de scandale politique, il est redonné au terme scandale son contenu initial, entendu comme une affaire retentissante où des personnalités connues sont vivement critiquées ou accusées. Dans ce sens, le scandale prend une connotation négative compte tenue de la notoriété des personnes en cause, le nombre de personnes impliquées et les conséquences sont difficiles à cerner pour diverses raisons : refus de dénoncer coût de l’enquête… Cette lecture semble le moins nous enchanter mais reflète malheureusement l’image de ce pays.<br /> En toute vraisemblance, cette question s’apparente à une pilule amère à avaler. Ce n’est certes pas la meilleure manière de présenter le Congo nous dirons les amis patriotes et nationalistes. Bien entendu, la pilule est certes amère mais elle peut nous épargner de la mort.<br /> <br /> Tenez, voilà déjà près de 46 ans de puis la débâcle de l’indépendance congolaise. La décolonisation, la guerre froide, le non alignement, la perestroïka et même le vent de la démocratie semblent être passés par là. Mais curieusement, le Congo est toujours en quête d’une autre politique, d’une nouvelle politique qui soit en mesure d’améliorer le sort du pauvre peuple congolais, peuple toujours pauvre. L’histoire ayant tendance à se répéter, les mêmes causes semblent produire les mêmes effets. En référence à l’histoire coloniale, la situation politique est des plus aléatoire et tout au Congo se passe encore comme en 1960. A vrai dire, la célèbre équation du Général Jansens demeure : « Après l’indépendance = avant l’indépendance ».<br /> <br /> Qu’a – t – il donc manqué au Congo au point d’accumuler tant de rendez-vous manqués avec l’histoire ? La réponse nous semble toute simple : le Congo a manqué d’hommes.<br /> Ainsi donc se résume le « scandale politique » du Congo « scandale géologique » : ses dirigeants, ses décideurs, ses animateurs… fort malheureusement, le Congo a connu pour la plupart, des hommes à la vision nébuleuse au lieu des hommes éclairés, des hommes qui ont fait du Congo une jungle au sens écologique et politique du terme où aucune feuille de route tracée en fonction de l’ondoiement de sa classe politique, n’est littéralement empruntable. Rappelons-nous, par devoir de mémoire, de ces quelques termes historique dont le mérite revient seule aux artisans du scandale politique congolais : conclave, conférence nationale souveraine, dialogue inter congolais, concertations politiques, ajouté à cela la célèbre équation « 1+4 » dont le peuple aurait dit qu’elle était égale à zéro… <br /> Le Congo, scandale géologique, a connu son scandale politique à travers des hommes qui jusqu’à présent, nous ont habitués à leurs fantasmes en jouant parfaitement leur rôle de clowns politique sous le regard médusé du reste de la population ; des hommes qui ne sont autres que des véritables sponsors des convulsions intermittentes de leur pays, responsables de la pathologie incurable du Congo, prédateurs impertinents, omniscients et omnipotents ; avides des postes inutilement budgétivores, pléthoriques, inefficaces. On dirait que même à l’épreuve du temps, certains d’entre eux qui auraient pourtant dus mériter des galons de sagesse et de vertu, se comportent encore en véritable amateurs qu’ils n’auront jamais droit au panthéon de la gloire.<br /> <br /> Ainsi donc, autant le Congo dit scandale géologique est victime de la convoitise de certains pays occidentaux, autant le Congo est malade de son scandale politique qui n’est rien d’autre que sa classe politique autour de laquelle gravitent des hommes interchangeables.<br /> <br /> A ce jour, de la même manière qu’un grain de maïs jeté en terre ne produira jamais des haricots, le Congo « scandale géologique » restera la risée du monde s’il décide de rester un vrai « scandale politique ». <br /> Le devoir appelle tout Congolais à contribuer à une meilleure gestion et au développement de ce patrimoine divin à travers une nouvelle élite où la jeunesse est appelée à jouer un rôle de premier plan. Que jeunesse prenne donc conscience de cela car en définitive, et Sartre le disait si bien, l’essentiel n’est pas ce que l’on a fait d’un homme, mais plutôt ce qu’il a fait de ce qu’on a fait de lui. Refusons-nous de croire, en tant que jeune, qu’il existe une jeunesse sacrifiée dont nous serions l’incarnation. Car au-delà de toutes ces considérations, une prise de conscience s’impose en vue de susciter une nouvelle élite au sein de la jeunesse qui soit à même de changer la destinée de ce pays.<br /> <br /> Donnons tous la chance au Congo ! <br /> <br /> <br /> liens: cercleaction.blogspot.com
M
Cher ami et frère congolais, j´espère que le peuple a compris et retiendra le lecon, car sinon, il est voué à souffrir, et demain encore plus amèrement qu´aujourd´hui. Est-il possible que le congolais soit à ce point masochiste ? Sur ce site, et à plusieures occasions, j´ai éveillé l´attention de mes lecteurs sur la fausseté, les manquements du discours politique congolais qui, avec plus de conscience et de responsabilité, aurait un tout autre contenu que celui de rester vide et trompeur. Mais si le peuple veut souffrir ou se laisser tromper...il n´y a décidément rien à faire. On ne peut que lui dire: bonne chance, et courage dans la faim et la misère, car tu l´auras voulu. Mieux que dire la vérité, mieux que donner conseil et éveiller la vigilance et l´ambition, personne ne peut le faire. Surtout si le malade se refuse à entendre raison, et choisit de se suicider plutôt que de guérir. Il ne s´agit pourtant que de l´amour de soi, des siens, de son propre avenir...C´est pénible de voir et d´assister à cette perdition collective. Espérons vivement qu´il se rendra rapidement compte de la vérité, et saura agir en conséquence. Sinon, je vois noir. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu
T
LE PEUPLE SE SOUVIENDRA<br /> <br /> Certainement que la date du 30 juillet 2006 restera profondément gravée dans les souvenirs des congolais. Il était permis de rêver en ce jour mémorable que le matin avait enfin triomphé des nuits sombres et interminables qui ont caractérisées pendant près de 40 ans la vie du peuple congolais. L’on pouvait alors affirmer tout haut : « Quelque soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra ». <br /> <br /> Mais hélas, mille fois hélas, les dates du 20, 21 et 22 août 2006 elles aussi, resteront gravées dans la mémoire collective du peuple congolais non pas en terme d’affranchissement, de délivrance ou de victoire mais en terme de désillusion, d’imposture effroyable, de gangstérisme au sommet de l’Etat, bref, de désespoir. <br /> <br /> Qui aurait en effet cru qu’aux angéliques discours propagandistes des candidats à la présidentielle relevant tous l’intérêt supérieur du peuple congolais, l’attachement à la patrie, la sauvegarde des acquis de l’indépendance, auraient succédés le crépitement nourri des armes, la relégation au second plan des conditions déjà misérables de la population en vue de faire place à une bataille sans merci pour la conquête avide du pouvoir, n’épargnant ni vie humaine, ni infrastructure trouvée sur le chemin ? <br /> <br /> Quelle spectacle à la fois regrettable et désolant ! Quelle ingratitude à l’endroit du peuple congolais ! Non, disons mieux, quelle insulte à cette population déjà meurtrie par les affres de la guerre, martyrisée par un conflit ayant coûté la vie à près de 4.000.000 de ses dignes filles et fils ! Nous avions dans un article précédent affirmé qu’il était important que les acteurs politiques engagés dans ce processus fassent preuve de retenue en faisant passer l’intérêt supérieur de la nation au delà des ambitions personnelles et égoïstes. <br /> <br /> Il y a de quoi se poser la question de savoir à quoi servent les élections en Afrique ? En effet, à quoi servent-elles si au final on doit replonger dans des actes de barbaries et d’anarchie ? Pourquoi avoir dépensé autant d’argent alors qu’on n’est pas d’assez bonne foi pour reconnaître les résultats ? Les élections à notre sens doivent être considérées comme une compétition. Elles sont une compétition mais avec ses règles propres que tous les acteurs politiques partie prenante se doivent de respecter. A ce titre, la loi électorale fixe toutes les modalités liées à l’organisation des élections mais elle règle aussi les éventuelles contestations ou les recours qui peuvent en résulter. La culture de la démocratie n’impose –t-elle pas le respect strict des textes et de la procédure reconnue ? Pourquoi donc faire parler la voix des armes ? Pourquoi faire couler inutilement le sang des congolais ? <br /> <br /> Loin d’avoir accomplis un exploit, ils ont démontrés à la face du monde mais surtout à la population congolaise que les discours, aussi enchanteurs soient-ils, n’ont parfois rien à voir avec la réalité. Comme qui dirait : « Chasser le naturel, il revient au galop ». <br /> <br /> Aujourd’hui le peuple congolais sait, le peuple congolais a vu, le peuple congolais a entendu et se souviendra. Le peuple se souviendra de ses souffrances, de ses pleurs, de ses filles, femmes et mères violées, de ses jeunes tués. Bien plus, il se souviendra de ceux qui ont commis ces actes et tranchera un jour. Le peuple tranchera parce qu’il est et demeure quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse et quoi qu’il en soit le souverain primaire. <br /> <br /> Qu’on se souvienne que les valeurs telles que la justice et la vérité ont toujours fini par triompher. De même, le verdict des urnes, un jour, triomphera. <br /> <br /> Aujourd’hui le peuple congolais sait, le peuple congolais a vu, le peuple congolais a entendu et s’en souviendra le 29 octobre 2006 lors du deuxième tour. Wait and see !!!
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