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7 juin 2006

Les noirs français n´exagèrent-ils pas le génie de Sarkozy ?

Ou serait-il le grand magicien tant attendu de la crise ?

France : la foire aux arrivistes et aux opportunistes illusionnés ?

"Une société s´autoproduit sans cesse parce qu´elle s´autodétruit sans cesse"  Edgar Morin

La France n´échappe pas au marasme de la crise qui frappe tout l´empire occidental acculé par son aveugle rapacité et ses déséquilibres socioéconomiques volontaires à une profonde crise de valeurs et de croissance désécurisant son avenir. A force de faire fi des droits des autres, et particulièrement des africains ; à force de castrer tout ceux qui étaient faibles ou d´autres races plutôt que de les adjoindre à une renommée humaine large et universelle d´intérêt, elle, comme tous les occidentaux, ont monopolisé, massacré, étouffé, méprisé leurs futurs partenaires commerciaux. Et maintenant qu´on est arrivé à saturation économique, cette culture occidentale se rend compte qu´à force de dominer et de se projeter en norme absolue, elle a non seulement pêché sur la liberté qu´elle ne voyait qu´avec son étroitesse toute intéressée et raciale, mais elle avait aussi élevé et soutenu une culture qui, au lieu d´encourager et de produire des hommes libres, elle a engendré plus de suivistes heureux ou récalcitrants que des hommes réellement libres, capables de défendre, mais surtout de procréer une liberté à la fois commune, individuelle et universelle.

Et dans un univers égocentrique où tout ce qui était communautaire était péjoratif et négativement contraignant, plus personne n´est plus à mesure de cultiver ou de procréer d´autres valeurs que celles étriquées et égoïstes qui ne répondent qu´à ses besoins immédiats. Et à force de brasser et d´arpenter l´impasse monovisionnaire et utilitaire de la réalité sociale, l´occidental ne se trouve plus en mesure de sortir de sa cage de contradictions emprisonnantes ; il les reproduit sans cesse comme un vieux disque apprécié jadis, mais devenu monotone et sciant. C´est l´histoire du naufragé qui essaie de s´accrocher à l´eau pour ne pas se noyer. Sortir de l´eau en nageant serait une bonne chose ; mais qu´en est-il si on ne sait pas nager ? Critiquer le capitaine inconscient ou incapable qui a conduit au naufrage ne sert à rien ; il faut se sauver d´abord. Autant poser la question aujourd´hui par-dessus les critiques, les haros, le mécontentement des chômeurs, des insatisfaits, des faux connaisseurs illuminés ou tout simplement en mal d´essayisme intellectuel : ces sociétés de polarisation de capitalisme individualistes ont-elles, parallèlement à leur richesses matérielles, élevé ou cultivé des solutions alternatives humanistes permettant de sortir de la crise autrement qu´en bombardant et en pillant les autres comme par le passé, ou du moins, de juger objectivement la situation plutôt que de se répéter constamment par des logiques de monopolistes et jusqu´auboutistes menant à la danse en rond bien connue du miroir égocentrique délirant qui était justement à la base de la crise ? Si oui, il serait temps de les sortir des tiroirs, et si non ; il serait temps de rompre le cercle vicieux de la cécité pour accéder à des vérités plus généreuses, plus réalisantes. Car en période de crise et de réformes sociofinancières obligées, ce sont des solutions qu´on attend, pas de faux fuyant s´attaquant à des fantômes responsabilisés comme le fait Sarkozy ou faut-il dire le gouvernement De villepin ?

Et tous les critiques de cet agitatisme politique qui n´a que pour but de s´ouvrir la prochaine présidence française ne devait pas oublier une chose importante : ce n´est pas le gouvernement ou le pouvoir qui est le maître de l´emploi, mais bien les capitaines et magnats de l´industrie poussés par la rentabilité et le profit. Et si notre bien aimé Sarkozy laisse croire qu´il peut activement changer les choses, c´est tout simplement qu´il se surestime et sombre par égocentrisme débordant, plus intéressé qu´efficace…dans un dangereux delirium d´amour exagéré du pouvoir. Car en ce qui concerne la crise économique qui frappe tout l´occident, le lièvre court ailleurs, et a un tout autre pelage. Ou il le sait, ou il est bien piètre candidat aux présidentielles, parce qu´il n´a rien compris ni de l´économie, ni des raisons et composantes de cette crise internationale. Certes, certes, son devoir actuel est de veiller et de protéger l´ordre et la paix sur le territoire français ; et les irréguliers et les fauteurs de troubles sont de son ressort. Il a donc le devoir de les expulser généreusement, surtout si cette attitude répond à l´opinion public qui, sous la crise, son chômage et ses restrictions sociales dues au lourd endettement public français l´acclame. Mais croire que cet aspect des choses a résolu tous les problèmes de la crise économique, ce qui ferait de Sarkozy un génie compétent, croire cela, c´est être bien borné. Ou tout bonnement simpliste. Il y a du pain sur la planche, et la vérité se trouve bien ailleurs et elle est bien plus complexe ; et les français seraient bien étonnés que les africains qu´ils chassent comme des chiens de chez eux, en détiennent quelques précieux facteurs. Et il faudrait mieux la trouver, cette vérité de croissance et d´harmonie sociale, avant que l´armada industriel chinois et indien n´envahisse l´occident irrémédiablement. Sarkozy ou pas, c´est ce danger qui sera le plus destructeur.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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