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13 juillet 2006

Bush invité en Allemagne par Angela Merkel

En partance pour le G 8 à Saint Petersbourg

Le bushisme : une idéologie bien occidentale de guerres, d´oppression et d´injustice sociale ?

A l´occasion de son voyage vers le G 8 qui se tiendra en Union Russe, à Saint Petersbourg, le président américain Georges Bush a répondu à l´invitation de la chancelière allemande Angela Merkel à lui faire l´honneur de visiter sa circonscription électorale à l´est de l´Allemagne : Mecklenburg Vorpommern. Reçu dans une ambiance détendue et plutôt amicale à Stralsund, l´hôte américain au grand hôtel Kempisky. Lequel a été complètement isolé du reste du pays. Et comme toujours, les mesures de sécurité exceptionnelle prises lors de la visite du président le plus en danger du monde ont fait jurer et ruminer plus d´un habitant de la région. Les bouches d´égouts soudés et scellés, des contrôles de polices à toutes les entrées de la ville, la place commerciale de Stralsund fermée, des barbelés et des policiers partout ; tout cela n´a pas plu aux habitants qui devaient, à chacun de leurs déplacements, montrer patte blanche. Les commerçants privés pour 36 heures de chiffres d´affaires n´étaient pas de bonne humeur. Et c´est vrai qu´on se demandait si cet homme qui leur rendait visite représentait bien la liberté et la démocratie, si pour visiter les autres, il devait les empêcher, durant tout le temps de sa visite, d´être libre.

L´occasion, pour Angela Merkel qui avait profité du brouhaha du Mundial pour faire passer des lois sur la sécurité sociale qui augmenteraient les cotisations de 0,5% à partir de 2007 au lieu de les diminuer comme elle l´avait promis lors de sa campagne électorale pour baisser le coût alarmant du travail, et ainsi inciter à la réduction du chômage. Lorsque le nationalisme allemand retrouva son quotidien, il fut surpris d´être lié à de douloureuses surprises : celle de l´augmentation prochaine des impôts sur la consommation de 3% ! L´année 2007 serait, en Amérique comme en Allemagne, une année qui risquait d´ouvrir sur une descente en enfer pavée de restrictions sociales, d´augmentation d´impôts, et depuis que l´Allemagne avait pris le commandement des forces étrangères au Congo RDC, d´une géopolitique d´interventionnisme musclé de par le monde où le capitalisme pillant et corrompant avait soulevé des brasiers de révolte en feux de brousse. On ne pouvait que dire : ceux qui se ressemblent s´assemblent.

Toutes les démonstrations protestant contre le bushisme dont on craignait qu´il ne transforme les rapports internationaux en bombardements et excursions militaires meurtrières en vies humaines et destructives d´installations civiles comme c´est le cas présentement entre Israël, les palestiniens et le Liban avaient été éloignés de la vue de l´hôte. Et la télévision allemande, pour la bonne propaganda, émit des reportages sur la philosophie de l´homme le plus puissant du monde dans lesquelles ce texan se reconnaissait passionnément de la liberté et de son christianisme. On se demandait pourtant : s´il croyait à la liberté et la reconnaissait à tous indistinctement, pourquoi s´associait-il aux européens pour empêcher l´Iran, par exemple à exercer sa liberté nucléaire ? Lorsque le pétrole que les occidentaux buvaient á gorge déployée aurait disparu, de quoi donc se chaufferaient les ménages et les industries iraniennes ? Les occidentaux, dans cette affaire, découvraient leurs véritables visages et leur conception autoritaire et unilatérale de la liberté et du droit des gens. Ils pressaient Téhéran à accepter leurs conditions au risque de faire appel à leurs instrument dévoué : le Conseil de Sécurité. Et n´eut été le refus de la Chine et de l´union russe à entériner des sanctions occidentales, ce pays serait déjà sous embargo occidental. Si cela peut s´appeler démocratie ou liberté, il faut être aveugle ou borné pour le croire. On se trouvait plutôt devant des définitions purement occidentales.

Quant au christianisme passionné dont se réclamaient tous les occidentaux, et particulièrement Georges Bush, on se demandait pourquoi, en 2000 ans de pratique, celui-ci n´avait pas empêché ni l´esclavage, ni la colonisation, ni la francafrique, ni le Vietnam, ou l´invasion de l´Irak qui, comme tout le monde le sait, n´avait pour but que de mettre en mains occidentales les réserves de pétrole de ce pays ? Quand on lisait les statistiques de viols domestiques, de violences, de meurtres en occident, on était surpris d´apprendre que ceux qui se réclamaient de Jésus Christ étaient bien loin de la perfection : ils violaient leurs propres enfants et les tuaient au besoin ; mais alors, pourquoi se croyaient-ils tous investis d´aller faire morale ou remontrance aux autres races ou leur apprendre la parole de Dieu ; s´il ne l´avait eux-mêmes pas comprise ?

Quand on lit par exemple le livre de George Jackson des Black Panthers: "Devant mes yeux la mort..." Collection Témoins/Gallimard (1972).  Il parle de la condition des afro-américains et notamment des prisonniers.  Il a dit que les Noirs font 30 à 40% du travail national pour 1% du revenu aux États-Unis!!!  La trop joyeuse culpabilisation des noirs n´avait pour effet que de mettre légalement des esclaves travaillant pour environ 80 cents par jour pour une société qui tout en se réclamant de la liberté et de la démocratie, entretenait une honteuse politique raciale.  Une forme scandaleuse d'esclavage!!!  Et si cet ouvrage était trop ancien, celui de Michael Moore de 2004,  « Stupid White Men », à son chapitre 4 disait la même chose en relatant : « Selon une étude des chercheurs Richard Vedder, Lowell Gallaway et David C. Clingaman, le revenu moyen des noirs américains est de 61% plus bas que celui des blancs. C´est la même différence de pourcentage qu´en 1880 ! » Et il ajoutait : « Rien, mais rien n´avait changé en 120 ans. »

Evidemment, pour illustrer ces interviews propagandistes, on s´est assuré de visages tels que Colin Powell, Condoleeza Rice, et pour clore le tout, un prédicateur noir qui chantait les louanges du christianisme pathétiquement, en oubliant que c´est grâce à l´immoralité et à la criminalité de cette même religion que ses ancêtres furent cruellement condamnés à l´esclavage.

La plupart des gens ferment les yeux devant un décor trompeur, qu´il soit institutionnel, idéologique, religieux ou même politique ; et trop souvent, beaucoup de mauvaise foi, d´intentions criminelles, injustes ou même immorales se cachent derrière la religion, de belles déclarations d´intentions ou des idéologies qui se réclamaient de l´humanité la plus parfaite. C´est le cas du christianisme par exemple pour l´esclavage, la colonisation, la francafrique ou les destructions systématiques de la personnalité historique, culturelle, économique et financière de la race noire. Quant au communisme, rappelons-nous de ses crimes et de ses atteintes aux libertés qui en fin de compte, conduisirent à son vomissement. Angela Merkel et l´Est de l´Allemagne en sont des exemples de premier ordre : la DDR, disait-on, avait plus d´espions et d´informateurs traquant, recrutant et culpabilisant leurs propres amis, leurs époux, les faisant condamner à de lourds années de prison pour avoir pensé autrement ou avoir réagi autrement que ne le recommandait l´autorité communiste illuminée. La liberté, disait pourtant Rosa Luxembourg, est toujours celle de celui qui pense autrement.

Ce qui dérange, en matière de liberté ; ce n´est pas seulement que nous employions toujours des symboles, des intentions ou des institutions aux contenus dépassés et primitifs, ce qui permet à biens de criminels invétérés de tromper les autres en s´y cachant ou en y camouflant leurs bas desseins, leurs immoralités ; mais bien que trop souvent, et aujourd´hui bien mieux qu´hier, beaucoup croient que le progrès ne doit se faire que dans la machine, l´organisation ou l´emploi d´objets matériels. Il doit se faire aussi dans les pensées, et dans les intentions individuelles, collectives des êtres humains ; parce qu´en réalité, c´est de lui, de sa société et de ses intentions dont il est question. Il doit donc, lui aussi, cesser de mentir, d´intriguer, de corrompre pour valoir la pureté de la liberté, de la foi à laquelle il aspire. Autrement il n´est rien d´autre qu´un pauvre ère, un passager sans vertu de l´existence. Un mécréant.

Musengeshi katata

Muntu wa Bantu, bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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