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6 août 2006

Je suis dur et souvent blessant ?

En réponse à Azali

Celui qui t´aime te dit la vérité ; celui qui te ment te méprise

Cher Azali,

Si je suis dur et parfois blessant ? Je le sais, chercher des détours, tout le monde l´a fait jusqu´aujourd´hui ; où en sommes-nous ? Cela me rappelle Bruxelles où pour ne pas m´ennuyer je faisait des travaux pour des amis et connaissances. L´un d´eux faisait l´Ishec, l´Institut supérieur de hautes études commerciales. Il m´apporta un travail sur la zaïrianisation qui battait son plein à l´époque et me demanda à l´aider à la rédiger. Je fis la conclusion en argumentant que cette zaïrianisation était vouée à l´échec. Il se refusa à accepter ma conclusion et la changea en affirmant que cette politique aurait grand succès parce qu´elle répondait au grand vœu du peuple zaïrois (à l´époque). Il était de l´équateur, je n´y attachai aucune importance ; après tout c´était son travail. L´ami qui l´accompagnait et qui faisait les mêmes études que lui, venait du Kasaï. Il reprit et accepta mes conclusions. Quelques jours plus tard, je demandais la note qu´ils avaient reçue chacun. Seul l´otetela (Kasaï) exulta : il avait reçu 18 points sur 20, son ami ngbandi (Equateur), lui ne reçut que 12 points. Il prétexta que le professeur belge avait été partial. Nous en discutèrent et pour la première fois j ai eu devant moi un spécimen d´aliénation mentale fondée sur l´appartenance ethnique ou régionale. La discussion, malgré les arguments évidents, tourna à la dispute ; nous nous sommes séparés plutôt froidement. Quelques 8 mois plus tard, on frappa un jour à ma porte : c´était mon mobutiste aveuglé. Il s´excusa et reconnu que j´avais eu raison : la zaïrianisation venait d´être reconnue officiellement comme un fiasco. Ce qui me fit plaisir, ce ne fut pas que j´ai eu raison ; ce qui me fit plaisir, c´est qu´il eut le courage de venir me dire qu´il avait eu tort. Mobutu, pour peu dictateur et menant son peuple, comme il le disait lui-même à Paris : « Mon peuple, je le mène par le bout du doigt), fut le prototype même d´un manque total de réalisme économique. Son sens d´organisation s´arrêtait à la possession du pouvoir et à son exercice tapageur et superficiel. Or, le contenu du pouvoir en Afrique, au Congo, exigeait qu´après l´indépendance vide et pro format, celui-ci soit pris en main et rempli de la créativité et de la production de moyens immédiats de confortement et d´assurance de la réalisation à court et à long terme. Sans écoles techniques supérieures de haute efficience, sans techniciens affirmés dans le fer, la métallurgie, la chimie, la biologie, la mécanique appliquée, le bois ; sans la moindre infrastructure organisée de production de biens de production, cet illuminé avait crû faire le développement. N´était-ce pas du grigrisme pur ? Ceci pour te dire, Azali, que l´appréciation d´un problème est souvent différent d´un individu à un autre ; mais lorsqu´on est en face d´un projet, d´une décision qui touche plus d´une personne, il vaut mieux savoir de quoi on parle, ou du moins d´évaluer profondément la décision avant de la prendre. Mon expérience personne m´a conduit au jugement que les africains, par trop souvent, par complexe de vouloir à tout prix faire des miracles ou faire partie du pouvoir, versent trop rapidement dans l´irréalisme illuminant. Or, nous nous trouvons devant un problème écumeux d´une ampleur incroyablement pesante : ce ne sont pas seulement nos facteurs intérieurs (analphabétisme, manque d´instruction approprié à nos besoins et nos problèmes, absence de technicité et de tradition industrielle et scientifique, sous développement de la critique, de la production rationnelle (autant matérielle qu´immatérielle), et de ce fait, un défaut d´organisation de structures objectivées. Avec ces pieds d´argiles, nous nous trouvons devant la culture la plus organisée et la plus efficace que l´histoire de ces 600 dernières années n´aie mis au point : la civilisation ou culture occidentale. Et son utilitarisme ne connaît que l´entretien et le foisonnement de ses intérêts dominants. Celui qui se met alors à bricoler ou à prendre ses étroites idées pour des trait de génie, ne nous renvoie que très sûrement dans le passé, parce que nous dépensons nos maigres moyens pour des absurdités qui ne nous mènent nulle part, sinon devant le gouffre ouvert de la misère, de la pauvreté, de la mendicité internationale. N´est-ce pas le moment de cesser de mentir et de voir les choses objectivement comme elles sont, plutôt que vouloir à tout prix croire ou écouter des sornettes ou des fables mensongère pour ne pas accepter la réalité, et dormir en paix pendant que tout autour de nous se détériorait ? Comment peut-on changer l´histoire, aspirer à changer les choses, si on n´est pas capable de supporter la vérité et devenir objectif ? Je sais, les africains aiment qu´on les trompe ; c´est dans la nature de tout être humain qui perd les pieds sur son propre destin, et voit que les autres sont toujours meilleurs que lui. Je sais, ça déprime et le mensonge ou la rêverie illusionnant vient à propos pour guérir la fierté individuelle ou collective écornée. Et cependant, on doit se demander : voulons-nous changer les choses ou voulons-nous nous nourrir indéfiniment de rêves qui trompent plutôt qu´ils ne nourrissent et garantissent notre avenir ? Faut savoir ce qu´on veut. L´Afrique devrait-elle continuer à faire des enfants sans leur offrir avenir et réalisation ? Et croire que cela tombe du ciel, n´est-ce pas un peu trop facile ? Les noirs sont devenus les plus grands ennemis de la race noire, dis-tu ? Je ne le pense pas, du moins, si cela arrive par trop régulièrement ces derniers temps, cela n´est principalement dû qu´à la détérioration de la confiance en soi chez des jeunes désespérés qui savent que s´ils ne font rien, leur vieillesse sera pitoyable. Par ailleurs, l´échec actuel du pouvoir en Afrique ne redonne pas à la population l´espoir que les choses iront un jour mieux. Si la situation devient chaque jour de mal en pire, et que la pauvreté louvoie à chaque coin de rue. Ce chacun pour soi, Dieu pour tous est un cri déchirant de détresse…il n´y a que changer les choses, mettre chacun à la place qui lui revient, et où il a le sentiment que le train avance, et que lui aussi y participe. Autrement c´est la grande marée vers l´occident ; la rage d´évasion d´une prison sans issue.

Pourquoi je suis kimbanguiste, et comment je le suis devenu ? C´est une longue histoire, et je préfère que cela reste privé parce la foi, pour moi, est domaine individuel. Tout ce que je peux te dire c´est que moi-même je ne savais pas que j´étais kimbanguiste ! J´ai toujours été élevé comme un athée. Jusqu´au jour où mon père, avant sa mort, vint en Suisse et me fit de révélations incroyables. Depuis, je suis parti sur les trace du grand Simon, et j´ai découvert une pureté de foi incroyable. Ce que cet homme que mon père soigna en prison (30 ans !) a dit et pensé, c´est absolument en dehors du commun des mortels. Et je suis choqué et surpris que des africains, et particulièrement des congolais n´ont pas encore découvert la grandeur du grand Simon, parce que sa vie et ses prédictions sont les révélations les plus précieuses pour la race noire. Non, cela n´a rien à voir avec le christianisme ; car comme le dit lui-même Simon Kimbangu : « Dieu est noir et je suis son fils chéri ». A prendre ou à laisser, mais prier à un Dieu blanc, alors qu´on est noir, c´est de la pure hystérie aliénée. Dites donc à un blanc que Dieu est noir, vous le verrez s´indigner, et pourtant, en Espagne, au Mexique, au Paraguay, au Chili, et même au Brésil on croit et prie à la vierge Madonna noire ! Si le premier peuple ou être humain sur cette terre est noir, je vois mal comment Dieu serait blanc !

Oui, en Afrique on prie en ce moment à s´en fendre l´âme ! J´attribue cette tragique passion religieuse catholique à la fuite de la réalité rationnelle, au désespoir, en somme. Le Vatican et l´empire occidental mettent tout en œuvre pour endormir à jamais l´homme noir, pour l´abrutir à tout jamais. Surtout depuis qu´ils savent que le Kimbanguisme est la religion la plus profonde et la plus rationnelle des religions. Vraisemblablement les noirs ne sont pas encore mûr pour s´assumer eux-mêmes, s´ils passent devant leur propre foi, leur porte de salut pour se livrer à l´aliénation d´une religion chrétienne qui ne veut qu´une chose : les chosifier. A mon sens il faut être bien idiot pour croire et aller prier dans une église qui a vendu, torturé, violé et massacré vos ancêtres à l´esclavage ! Peut-on être plus borné ? Pourquoi l´homme noir n´arrive pas à comprendre depuis des siècles qu´on veut simplement lui voler son âme ? L´église catholique n´a-t-elle pas assez de blancs pour aller au paradis ? Lui faut-il aussi les noirs ? Si ce n´est pas de l´escroquerie mentale et économique ! Et on s´étonne que rien ne marche en Afrique…faudrait d´abord se libérer mentalement. Avec toute ma sympathie,

Musengeshi katata

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
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