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30 août 2006

A propos des réparations esclavagistes

En les attendant, ne pas négliger de veiller nos intérêts

Un tien vaut toujours mieux que deux tu l´auras

Se battre pour l´injustice passée ne relève pas du devoir de veiller au présent et de préparer un avenir exempté de ces iniquités ; c´est aussi une aberration de se laisser corrompre ou se prostituer aujourd´hui en prétendant que l´avenir viendraient de prochaines réparations. MK

Au delà du manque à gagner, de l´empêchement ou de l´interdit à la libre évolution, des maux et sévices issus de crimes et mal traitements de l´esclavage et de la colonisation, il y a un aspect culturel et social qui dépasse, à mon avis, le seul paiement monétaire des vicissitudes. Ce sont pendant 500 ans un systématisme racial de la plus injurieuse et méprisante manière. Et pour mieux faire, il nous faudrait réparation sur les deux tableaux. Je pense ici notamment à 20 ans de levée de barrières douanières pour les pays concernés par l´esclavage et la colonisation sur le territoire des pays ayant pratiqué et profité de ces inhumanités. Beaucoup de gens passent à côté de cet aspect des choses qui est purement économique, et pourtant, l´esclavage ou la colonisation n´avaient qu´un but économique, lesquels furent assaisonnés de crimes et d´exactions en tout genre. L´argent ou la valeur monétaire d´échange ne représente que la valeur qualitative et quantitative de celui qui l´a émis ; on pourrait tout autant vous donner aujourd´hui des $ qui seraient demain, pour une raison ou pour une autre, sans valeur aucune ou désavoués de leur valeur initiale (Inflation ou dépréciation). L´esclave de jadis, cependant, qu´il plut ou qu´il neigea, il fut tenu de livrer pendant 18 heures par jour (voir Code noir français de 1685) sous la violence et la contrainte physique et morale la plus injuste, une plus value constante en quantité et en qualité. C´est dire que s´il faut réparer aujourd´hui ces méfaits, il faut mettre entre les mains des plaignants une contre valeur indestructible ni par l´espace, ni le temps, et encore moins n´importe quelle humeur économique ou sociale. Alors et alors seulement on peut parler d véritables réparations.

Quelques africains corrompus ou bornés (c´est selon), et beaucoup de novices de l´économie sous estiment ce deuxième aspect de l´injustice exercée à leur endroit, et seront tentés d´accepter quelques paiements ou investissements qui ne rempliraient qu´un formalisme symbolique. Ce serait une grave erreur, car leurs problèmes et leurs maux n´en seraient ainsi en aucun cas réparés. Bien au contraire, ils s´aggraveraient ; tant il est rare que ceux qui ont fait un tel faux compromis ne fassent la prochaine cochonnerie : notamment veiller à ce qu´avec des importations subventionnés, obligés et accrus, ils ne reviennent en possession des sommes de réparation auparavant accordées. Ce coup de boomerang marche si bien en Afrique que c´est à en pleurer de rage. Et pendant que les africains et leurs sournois occidentaux parlent de coopération, d´aide, de projet bilatéral d´investissement dont l´Afrique profiterait énormément, les seuls qui en tiraient bénéfice et qui gagnaient sur toute la ligne, c´étaient les occidentaux. Ce genre d´erreur et d´infantilisme doit prendre fin, cela va de soi ; c´est pourquoi j´incite les activisme acharnés à se servir de leurs entendement plutôt qu´à se laisser guider, et plutôt tromper par des apparences trompeuses de reconnaissance ou de droits rendus…et trop souvent vides. Qu´elles adviennent un jour ou pas, ces réparations; il ne faut cependant pas s´endormir ou négliger nos intérêts. Bien au contraire, cette histoire que nous traînons depuis des siècles derrière nous prouve, plus que jamais, que nous nous devons de surveiller avarement nos intérêts et ceux de l´avenir des nôtres.

Musengeshi Katata.

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

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