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6 septembre 2006

Etonnante visite de Putin en Afrique du Sud ce 05.09.06

Mbéki et la tentation de l´uranium enrichi par soi-même

Home, sweet atome

Le grand Putin s´est déplacé démonstrativement jusqu´en Afrique du Sud pour écouter les ambitions de son homologue Sud africain Mbéki qui, lui, et malgré le tamtam occidental contre l´enrichissement d´uranium des iraniens, compte bien entreprendre la sienne. Légitime, a laissé entendre le chef du centre de recherches nucléaires centrafricain, car non seulement nous épargnerons en enrichissant nous-mêmes notre uranium, mais nous apprenons aussi à maîtriser une technologie énergétique dont l´importance est capitale pour l´avenir. Et Cela sécurise ceux à qui nous vendons notre uranium, car ils savent que nous apprécions à sa juste valeur les dangers et les inconvénients de cette source énergétique. Par ailleurs, l´Afrique du Sud est membre de l´A.I.E.A : l´agence Internationale de l´Energie Nucléaire, et par conséquent, soumise au respect d´usage pacifique de cette énergie.

Putin, lui s´est déplacé à plus d´une raison : d´une part s´assurer les amitiés d´un grand pays producteur de la denrée qui fait les grands et puissants, et d´autre part, montrer démonstrativement à la coalition proaméricaine dans le conflit de l´enrichissement des iraniens, qu´il se trouvait bien du côté des iranien et considérait leur ambitions comme légitimes. Il dira à ce propos ostensiblement : « La quête de l´énergie nucléaire est légitime à tout pays, nul n´a le droit de s´y opposer ». Un message clair et précis qui rejoint toutes nos conclusions antérieures sur ce sujet.

L´occident a beau jouer le bras de fer, vouloir s´imposer gratuitement et, pour le moins abusivement sur la détention de la maîtrise de l´énergie nucléaire par les autres ; elle en oublie, par exemple, qu´elle boit à gorge déployée toutes les sources classiques d´énergie de fossiles connus jusqu´à ce jour. Et à ce train, elle mettait en danger l´industrialisation et le développement futur de ceux qui n´avaient pas encore atteint cette étape. Et en faisant un et un font deux, on aboutissait à la conclusion que beaucoup de pays africains se refusaient à accepter : on les empêchait sciemment à se développer afin que les sources du pétrole, du gaz et autres sources énergétique ne servent qu´aux occidentaux. Ce qui a une autre conséquence qu´on voyait organisée avec le toupet le plus criminel et étouffant qu´il soit : l´envahissement de l´Afrique avec les produits industriels occidentaux. Il s´agissait ici stratégiquement de noyer définitivement son chien en lui volant les moyens financiers et structurels qui lui permettrait d´accumuler et de déboucher sur l´industrialisation. Simple et criminel à loisir. Et beaucoup d´intellectuels africains se demandaient : comment en sortir ? Et déjà ils tremblaient tous devant la perspective du vélo plutôt que celle de la limousine occidentale ou du confortable 4 x 4 climatisé.

Il y avait pourtant moyen de conserver quelques unes de ces petites aises, à condition qu´elles soient incessibles à la mobilité et au déplacement, mais aussi aux exigences économiques de l´Etat. Mais croire que l´aide occidentale assermentée d´importations criminelles étouffant l´agriculture et les industries locales, menant ainsi le pays à l´insolvabilité permanente ; que cet économisme dévoyé et suicidaire du travail et de la créativité des nationaux devait rester en vigueur, c´est de la plus grande inconscience qui soit. A la longue, cette élite criminelle et irresponsable risquait un jour de se voir balayée, menée au gibet pour conspiration avec l´ennemi et complot entretenu contre les intérêts du peuple dont ils étaient sensés organiser, promouvoir et défendre l´éclosion.

Ceci dit : bravo pour monsieur Mbéki qui a dans cette affaire, compris que l´avenir est un libre chemin, pas un sentier surveillé. Espérons vivement que les autres pays d´Afrique suivront ce pas, en arrêtant, par exemple de s´offrir à la prostitution de l´aide au développement occidental. Qu´est-ce qui les empêche donc de frapper eux-mêmes monnaie, comme le Zimbabwe ? L´inflation, l´inconvertibilité ? C´est passager, tout cela, il suffit seulement de croire en soi-même, et de travailler nuit et jour à la réalisation de ses propres moyens et institutions de développement. Employer toutes les intelligences, toute la créativité de la nation ; plutôt que de la laisser immigrer à l´étranger pour avoir le loisir de rouler en limousine étrangères, pendant que dans l´arrière pays, les occidentaux étouffaient toutes les jeunes initiatives d´entreprises nationales et assassinaient à la pelle le travail et l´espoir existentiel de nations entières. L´Afrique ne peut pas toujours, comme une prostituée sans amour et sans âme, faire des enfants aux étrangers pendant que ceux-ci la méprisaient et l´humiliaient l´histoire durant, s´ils ne l´assassinaient pas sournoisement à petit feu. La liberté, il ne faut pas seulement l´aimer, s´en vanter plein la bouche pendant qu´on nous la volait devant notre nez ; mais il faut aussi la renchérir aux parfums et aux larmes de nos joie, et savoir la défendre farouchement. Car elle en vaut la peine.

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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