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17 septembre 2006

16 septembre 2006: Réalisance a 1 an!

L´Afrique à la recherche d´elle-même, de son meilleur visage.

En garde !

Chers et honorés lecteurs, aujourd´hui il y a un an, nous décidions de monter au front pour vous faire part de notre vérité, mais aussi pour partager avec vous une dimension de la liberté, une vision des choses, de l´existence que nos observations et nos réflexions nous avaient laissé entrevoir. Parce que nous estimions qu´au train où allaient les choses, la liberté, la réalisation de l´homme noir était en danger. Et cela non seulement par les faits historiques, leurs influences sur son historicité, sa culture, sa philosophie existentielle, mais aussi par les actes positifs ou négatifs qui articulaient ou désarticulaient son monde.

Un but ambitieux, direz-vous ; c´est vrai, mais sans le moindre gêne ou complexe. Après tout, il ne s´agissait que de nous, de nos enfants, de notre avenir. De celui des africains, de ceux que biens de peuples, de cultures du monde considéraient, à tord, comme une culture, une race, un continent de premier choix lorsqu´il s´agissait de lui faire porter le poids et le prix d´entreprise économiques, financières et même culturelles qui n´étaient ni dans son intérêt, ni les siennes. Le comprendre, et surtout dénoncer ces crimes sournois aujourd´hui astucieux et subtils tout en gardant leurs ignobles primitivités d´hier ; divulguer toutes ces atrocités qui étouffaient et assassinaient les nôtres, c´est mettre entre les mains des gens de bonne foi (africains ou étrangers), des arguments leur permettant de mieux orienter et défendre adéquatement leurs intentions.

Et du coup on comprend pourquoi la question : « Mais pourquoi les africains se laissaient-ils donc faire ou chosifier à ce point ; n´était-ce pas inconscient et irrespectueux de soi-même ? » prenait une dimension, une importance toute particulière. Oui, pourquoi au fait ? Qu´est-ce qui les empêchait de s´organiser et de s´opposer à ces actes répétés, à ces ignominies ? Et c´est la réponse à ces questions qui nous a affermis et convaincu dans nos intentions. Et pas à pas, en dévoilant et découvrant les dessous des cartes d´une part et de l´autre la belle et puissante foi d´un Simon Kimbangu, par exemple, ou le martyr d´un Um Nyobe, d´un Patrice Lumumba, Malcolm X, Steve Bantou Biko, d´un Amilcar Cabral, de Martin Luther King, de Marcus Mosiah Garvey…et de tant d´autres qui atteignirent, et peut-être comme nous aujourd´hui, un point de l´amour qui vous prend dans ses bras avec une passion toute chaleureuse et tendre. Car au-delà de nos larmes et de nos souffrances, nous avons découvert une force inouïe, un seuil d´une rare beauté à exister. Et c´est avec et sur elle que désormais notre discours s´appuiera. Sur sa source dialectique la plus irréversible. L´amour n´est pas aussi facile qu´on le pense ; c´est un sentiment certes puissant, déroutant parfois, et mêmes quelques fois douloureux. Mais ce nectar de l´existence humaine, outre sa beauté et son délice, il est épris de détail, d´assiduité, de patience afin de boire à une coupe dont il exigeait qu´elle étancha toute sa soif, et mieux : qu´elle fit étinceler toutes les facettes résolues de ses ambitieux désirs.

Parler de liberté ou la défendre, cher et honoré lecteur, réveille toujours de curieux comportements : beaucoup croient qu´ils savent ou qu´ils ont toujours pratiqué la liberté. Les arabes et les occidentaux qui nous vendirent à l´esclavage, pillèrent, violèrent et violentèrent nos terres, nos âmes, nos cœurs, le prétendent encore aujourd´hui. Mais peut-on dire que cette liberté est la vraie ? Celle qui brûlait aussi dans les cœurs, dans les attentes de leurs victimes ? Je ne le pense pas ; et lorsqu´on entend la France, l´Amérique, l´Allemagne, le Portugal, l´Espagne, la Belgique…tous ces pays au passé flibustiers et criminels de droit commun parler de liberté ou de démocratie, on se demande d´où leur vient ce sens méticuleux du respect des droits des autres. Dans leur histoire peut-être ? Il suffisait de la connaître en détail pour en douter ; ces indélicats et aveugles d´hier auraient-ils par hasard évolués ? Si c´est le cas, en quoi ? Ou tout ce théâtre humain n´était qu´astuces, mensonges, tromperies qui, au-delà d´un décor élogieux, avaient gardé leurs vieux vices au travers d´institutions, d´intentions occultes.

A quoi sert donc la liberté ; ne peut-on pas vivre sans elle, sans ce tourment dérangeant et bien affligeant qui nous gâche bien souvent la spontanéité, le simple plaisir innocent ? Pour tous ceux qui se prétendaient la pratiquer, l´avoir, ou même la garantir aux autres ; on les entendait dire défendre leurs définitions, leurs actes intentionnels ou leurs projets d´intentions. Ceux qui à qui la liberté a toujours été refusée, ou auxquels on avait des vétilles pour des lanternes, cependant, réclament justice et aspirent à retrouver leur bien légitime illégalement faussé ou abusé. Et parce que les uns comme les autres croient avoir raison, le dévoilement détaillé et précis de la valeur et du contenu véritable de cette fameuse liberté permet aux uns et aux autres de se rapprocher les uns des autres en se défaisant de leurs illusions, de leurs faussetés, de conceptions tronquées ou élaguées pour, dans un monde de sociétés plus harmonieuses et paisibles de commune réalisation, trouver un consensus social qui rend justice à la réalisation d´un chacun.

Pourquoi la liberté, la démocratie, la réalisation existentielle est-elle importante à la culture, à la société, à l´être humain ? Mais parce qu´elles témoignent du niveau social, culturel et idéel de toute communauté humaine. Et c´est dans les multiples facettes de ces hautes valeurs sociohistoriques, que la réalisation temporelle et spatiale des êtres humains, des sociétés trouvent l´opportunité de réalisation existentielle la plus riche, la plus pleine. C´est donc dans son tourment à permettre à chacun de ses membres à se réaliser, à assagir ses ambitions ou ses besoins, que toute société, idéologie humaine, politique ou philosophie se laissent juger ou critiquer. Et l´Afrique a atteint un tel niveau de détresse qu´elle cherche, autant dans son passé que dans son présent, à retrouver des moyens idéels, fonctionnels ou matériels qui lui rendent son équilibre positif rompu.

Thucydide a dit : « Il faut choisir : se reposer ou être libre » ; c´est dire que ceux qui ont choisi d´être libre, doivent faire autre chose que se reposer ou s´endormir. Ils doivent produire les moyens propices à épanouir, organiser et défendre leur liberté.

Et nous espérons que notre voix, nos réflexions, nos remarques permettront à tous les camps, groupes et individus à percevoir, à comprendre et peut-être ainsi à mieux aimer et entretenir une valeur dont le contenu autant que l´organisation et la signification sont capitales pour tout être humain, pour toute société humaine ambitieuse et respectueuse de la vie et de sa pleine et légitime jouissance.

Nous avons grandi pendant ces douze mois, nous avons beaucoup appris et nous continuons à apprendre. Mais notre conviction de vous servir est restée la même : intègre, décidée, inépuisable. Et c´est dans ce sens que nous vous remercions d´être de jour en jour nombreux à partager notre chemin. C´est un chemin ardu, certes, mais devant le joyau dont elle veut faire acquisition de l´éclat, quelques tourments critiques en valent bien la peine. Avec tous les dévouements de Forum Réalisance,

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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