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21 septembre 2006

Montée remarquée du Nazisme en Allemagne des municipales

L´ironie sociale d´un mal gênant, accusateur, défiant, primitif

Un mal qui répand la terreur, mal que le ciel en sa fureur…

«Tous les gens querelleurs, jusqu´aux simples mâtins,

Au dire de chacun, étaient des petits sains » 

La Fontaine : les animaux malades de la peste.

C´est tout de même curieux, en occident, qu´au plus on faisait des lois contre le racisme, contre la discrimination ; au plus les sociétés occidentales essayaient avec empressement d´étouffer cette honteuse maladie du mépris des autres qui les rongeait depuis des siècles, et plus il revenait au galop. Chassez le naturel…Et au gré de crises sociales, économiques, ces courants injurieux et intolérants qui avaient connu avec Hitler et son national socialisme leur apogée scandaleuse et inhumaine, ce chancre haineux, en rage exultante remontait aux gorges de la jeunesse, des fonctionnaires, des soldats, de politiciens douteux…Et tel un cancer invincible et sournoisement latent, il s´étalait lentement dans le corps social avec ses arguments tordus, illogiques et faussement suffisants. A quand la prochaine flambée ? Personne ne le savait. Mais ce qui était sûr, c´est qu´en nuées disparates et têtues, la vermine se propageait et s´entretenait, se refusant autant à la destruction qu´à entendre raison. Et lentement, pour les occidentaux qui aimaient à se dire démocrate, à effacer le plus discrètement que possible les traces passées de leurs crimes et massacres de par le monde, la situation devenait des plus embarrassante. Surtout pour l´Allemagne qui fut le dernier bastion du racisme, de l´antisémitisme, et de l´idéologie résolue de la domination de la race blanche sur toutes les autres races humaines. Bien entendu sous l´excellence de la race arienne allemande.

Encore une fois, ce dimanche 17 septembre 2006, l´Allemagne devait assister à des votes qui proclamèrent d´une part une sensible érosion des grands partis politiques établis (Parti Socialiste, Chrétiens Démocrates), tandis qu´elle annonçait l´entrée remarquée du NPD au parlement du Mecklembourg Vorpommern avec 5,7% des voix. A l´Est disent certains, les montres marchent autrement. Et pourtant, cela n´a pas été sans réveiller la méfiance du gouvernement fédéral d´Angela Merkel qui décida aussitôt de mettre, au delà des 19 millions d´€ mis à la disposition pour combattre le radicalisme nazi, un nouveau budget de 100 millions à la disposition du combat contre le nazisme en Allemagne. En temps de crise et de restrictions budgétaires, on se demande ce que valait ce genre d´annonces post électorales. Par ailleurs, comment s´expliquait-on que malgré tous les efforts éducatifs, politiques, financiers, et malgré 60 ans de culture démocratique affirmée, le sac aux puces vicieuses ne tarissait pas ?

En France, en Union soviétique, en Autriche, en Suède, en Suisse, et même en Pologne, pays qui avait été parmi les premiers violenté par le national socialisme et où plusieurs camps de concentrations, d´extermination de juifs allemands et européens furent érigés, on fêtait, imprimait et vendait ouvertement toutes les reliques et les insignes de cette hideuse époque. Tandis que tous les groupements nazis européens s´y approvisionnaient en armes et en publications, vidéos et musiques de propagande. A croire que toute l´histoire criminelle et inhumaine du troisième Reich ainsi que son idéologie totalitaire n´avaient jamais eu lieu !

L´élection du Cardial Ratzinger comme pape Bénédicte ou Benoît XVI a curieusement redoré le blason nazi, surtout lorsque son enrôlement à 17 ans en 1944 dans l´armée du Führer fut connu. On se souviendra que l´église catholique se mit sournoisement aux côtés d´Hitler pendant que celui-ci massacrait devant les yeux du Vatican les juifs. Par ailleurs, après la guerre, Rome aida secrètement les criminels nazis recherchés à quitter l´Europe pour l´Amérique latine en Argentine, au Chili, au Brésil.

Ce fut la même chose pour les aveux tardifs de l´écrivain et prix Nobel de littérature allemande Günter Grass, auteur de « Der Blechtrommel ». Tous ces faits, aussi anodins soient-ils, créaient involontairement des liens de reconnaissance réelle à une idéologie criminelle décriée. Et si on ajoutait l´échec éclatant de la justice allemande en 2003 de se débarrasser définitivement des néonazis en les faisant condamner par la haute Cour Constitutionnelle, tentative qui n´avorta que parce que le témoin à charge s´avéra n´être autre qu´un V Mann (investigateur secret de la BND), ce qui juridiquement rendit ses informations et ses témoignages partiaux et inutilisables en Droit. Cette nouvelle montée du radicalisme nazi avait des curiosité qui attiraient l´attention de tout observateur : par exemple, un condamné pour propos racistes, un chirurgien purgeant sa peine de 9 mois d´enfermement est élu dans une grande municipalité du Niedersachsen, à Verden. Tout cela un preux hasard ?

La crise économique, expliquaient certains cette montée inquiétante du nazisme en allemagne. A ce compte là l´Afrique devait être pleine de radicaux de droite, de racistes et d´antisémitistes ; ce n´était pas le cas, n´est-ce pas ? Nous concédons cependant une responsabilité pesante à la réunification bâclée, et cependant, qui l´avait donc bâclée ? Certainement pas les étrangers, ni les africains. Ce furent les allemands eux-mêmes. Un brillant économiste allemand : Hans-Werner Sinn auteur du best seller allemand : « Peut-on encore sauver l´Allemagne ? » s´était écrié scandalisé : « Il a été surprenant de constater qu´avant la réunification, l´Allemagne accusait 27 millions de salariés ; après la réunification, et bien qu´ayant fait gain d´un surplus de population de l´ex DDR de 25% de sa population antérieure, la BRD n´accusa alors que 26 millions de salariés ! » Que s´était-il donc passé ? Sournoisement, et contre toute les lois économiques d´intégration, l´industrie allemande avait procédé, en vitesse éclair, à la rationalisation la plus effrontée de toute son histoire sociale. Résultat ? 30 à 40% de chômage à l´est, immigrations des jeunes, criminalité liés au chômage et à la paupérisation, désuétude des liens sociaux, endettement des communes et de villes désertées. Et rien de tout cela ne pouvait être reproché aux étrangers ; bien au contraire : ils avaient participé avec leurs impôts et la fameuse « taxe de solidarité de 5,5% » à la modernisation de l´infrastructure de la maraude ex DDR. Par ailleurs, en vendant les matières premières à l´Allemagne et en achetant ses produits finis, les étrangers, quels qu´ils soient participaient au bien être de tous les habitants de l´Allemagne autant qu´ils aidaient au paiement de dettes dont ils n´avaient profité ni des intérêts, ni du principal. Alors, pourquoi cette haine raciste gratuite ? Si les étrangers n´achetaient plus allemand, de quoi vivraient donc ce peuple dont les nazis prônaient la haine des étrangers ?

On le voit, ceux qui firent l´esclavage, la colonisation, massacrèrent et pillèrent de par le monde et continuaient à vivre des matières premières et des ventes de leurs surplus industriels à l´étrangers, eux qui aimaient à donner des leçons d´économie, de politique ou de culture aux africains, se trouvaient chez eux en face d´une éducation sociale, culturelle défaillante. Pire : l´analyse économique et sociale des suites du talent économique et intellectuel avec lequel la réunification allemande avait été entreprise et organisée prouvait que les architectes ne s´étaient pas couverts d´éloges. Et malheureusement, comme toujours en économie capitaliste aveuglée, plus prétentieuse que responsable ; ce sont les pauvres, les enfants et les vieillards qui paieront les frais de ces erreurs. Et pas seulement demain et après demain, mais plusieurs décennies encore. Le mot de Franz Müntefering alors président de la SPD : « Nous devons humaniser le capitalisme !» arriva bien tard : les « Heuschrecken » comme ils les qualifiait, ces sauterelles voraces avaient déjà fait les siennes et dévoré toute la moisson, et les victimes éduquées au faux et à « l´enfer, c´est les autres » s´en prenaient déjà aux innocents. Le désespoir aveugle et ignorant.

L´Allemagne, décidément, est en ébullition sociale. Dans la société la plus sévère et la plus fière de ses normes industrielles d´organisation et de compétence, on découvraient des centaines de tonnes de viandes avariées dans ses chambres froides, certaines vieilles de 7 ans ! Les statistiques sociales relevaient 2,5 millions d´enfants vivant à la pauvreté de l´aide sociale (deux fois plus qu´en 2003). Et tandis que sa dette publique galopait, que ses assurances maladies invalidités étaient au bord de la banqueroute, la différence sociale entre les riches et les pauvres devenait de jour en jour plus grande. Un chômage impénitent, comme une méchante et interminable pluie battait la chaussée des villes, des villages, mettant à mal l´économie nationale, et l´humeur de plus d´un citoyen atteint par la « crève ». Et à l´horizon pas de croissance formidable, mais bien, dès janvier 2007 l´augmentation de 3% de la taxe sur la valeur ajoutée. Mais gardons les pieds sur terre, ce ne sont pas les étrangers qui en sont responsables. Et contrairement à ce que certains allemands aiment propager, ce n´est pas le monde qui a un besoin urgent de l´Allemagne, mais bien l´Allemagne qui a un besoin urgent de tous ses amis pour survivre. Aujourd´hui encore plus qu´hier.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
C
The great pleasure in life is doing what people say you can not do
A
Open Doraemon Nobita's dinosaur to the movie theater first~
C
Dites adieu à l'année dernière, la nouvelle année, Fubo Zhu principale heureux tous les jours.
C
Merry Christmas and Best Wishes for a Happy New Year! ! !
M
Sur l´Allemagne il y a beaucoup de choses intéressantes à dire et à observer. Et parce que ce pays, de par son historicité (deux guerres mondiales perdues notamment), sa créativité intellectuelle et industrielle (après tout la voiture, l´ordinateur, la relativité sont allemands) ; son microcosme social situé au grand milieu influent de l´histoire occidentale des derniers siècles, les conséquences positives, mais aussi négatives de la réunification (à mon avis bien cruellement bâclée et donc plus négative que positive), et enfin le fait que ce soit le pays le plus industrialisé d´Europe. Tout cela fait de ce pays, au moment où le capitalisme hégémonique occidental se trouve confronté avec ses plus criantes erreurs et contradictions, et au moment où la Chine et l´Inde montent au firmament de l´industrialisation, créant ainsi ou mettant en cause un totalitarisme occidental vieux de 600 ans, une société intéressante à observer. Réagira-t-elle comme dans sa propre réunification (politique de la primitive massue dotée de chômage, de pauvreté, d´endettement galopant, le tout arrosé d´infrastructures modernes) dans son changement social actuel ou saura-t-elle, comme une des nations la plus rationnelle du monde occidental, trouver un meilleur équilibre moderne d´harmonie sociale. Ce qu´on peut entendre par là. Je dois avouer que cette histoire de réunification conduite à la hussarde et négligeant ou repoussant tous les niveaux de connaissances économiques, sociales connues, m´a choqué. Et profondément déçu car je pense en toute humilité qu´elle aurait été une occasion unique de prouver que science et conscience sociohistoriques avaient motivé le capitalisme à une meilleure conception du profit. Ce ne fut pas le cas, hélas. Mais il est toujours facile de critiquer et de philosopher quand on n´est pas impliqué par ses propres intérêts…on connaît la chanson. <br /> Ceci m´amène à parfaire mon spot de la société allemande actuelle : la mise au froid d´Idoméo, cet opéra de Mozart à Berlin par l´intendante est très discutée, parce qu´on lui reproche de céder à la pression islamique actuelle soulevée notamment par les citations historiques de Benoît ou Bénédicte XVI. Pour ceux qui ne connaissent pas cette opéra, la scène qui lui a valu la mise en quarantaine est celle où Jésus et Mahomet sont décapités, les têtes posées sur deux sièges face au public. Et beaucoup d´allemands estiment que le refus de produire cette pièce culturelle est une preuve de faiblesse, si pas de crainte de l´islam. Et pas d´un se demandent si 3,5 millions de musulmans immigrés, à la longue, ne dictaient pas la vie de 80 millions de chrétiens et autres allemands vivants chez eux. Cette histoire tombait dans la soupe de l´invitation du ministre de l´intérieur Schäuble aux représentants d´organisations et de congrégations islamiques en Allemagne afin d´établir un dialogue de meilleure convivialité, et d´intégration sociale. Au-delà de ces bonnes intentions, on sentait bien le désir de désarmer de futures enflammées terroristes quelconques, et inciter les islamistes à mieux s´intégrer parce que notamment leurs enfants seraient, dans un avenir très prochain, grandement désirés. <br /> Les allemands avaient beau repousser la faute aux autres, les chiffres sociaux ne trompaient pas : non seulement les allemands ne faisaient que très peu d´enfants, mais en plus ceux-ci n´étaient plus à la hauteur intellectuelle de leurs tâches (étude de Pisée). Toute l´Europe, et particulièrement l´Allemagne était jalouse et admiratrice des résultats éducatifs de la petite Finlande. Et cependant, en Allemagne, qui donc paierait les dettes si joyeusement faites ? Qui assurerait le niveau technologique de la société si ceux qui faisaient le plus d´enfants (entendez les étrangers) ne s´intégraient pas ou avaient tendance, comme on le savait pour les filles musulmanes, d´interrompre leurs études et d´être mariées contre leur gré en dehors de l´Allemagne en Turquie, au Liban, en Iran ou en Egypte, Pakistan… etc. un épineux problème. <br /> Mais il y avait aussi l´autre côté criant de la médaille : seulement 5% des enfants d´ouvriers accédaient en Allemagne aux études supérieures : un affront pour ceux qui, du matin au soir parlaient chaudement d´intégration. Par ailleurs, les étrangers n´étaient pas les plus riches, ni ceux auxquels on accordait facilement des postes clés de la société malgré leur qualification ; bien au contraire, on leur préférait toujours les allemands de souche. Partout en Europe, c´était la même chose. Alors, quoi ; partager les dettes, les ambitions et le poids démographique de l´avenir, et ne recevoir que le bas du pavé ? <br /> Puis venait ce sentiment que le paysage allemand était parsemé de mosquées criardes et curieusement envahissantes. Un sentiment qui débouchait sur des déductions telles que : à force de jouer à la démocratie et à la tolérance qui n´a jamais été son fort ni dans sa religion, ni dans ses idéaux socioéconomiques, l´occident se retrouve enfermé à son propre piège en ayant invité dans son poulailler un concurrent religieux tout aussi rapace et irréductible que lui. Le jeu de la tolérance ne semblait qu´un faux jeu, qu´une tentation qui tenait aussi longtemps que l´un avait besoin de l´autre. Sinon chacun poursuivait ses buts avec la même sournoiserie que son voisin : l´un la domination économique et financière, l´autre la grandeur absolue d´Allah. Personne ne voyait pas qu´à la longue la confrontation était programmée ?<br /> L´islam profitait de la tolérance et de la démocratie occidentale pour s´établir et s´étaler en occident ; mais était-elle, elle aussi capable de rendre à l´occident ce même vœu ? Arriverait-on en occident à cultiver un islamisme de convivialité partagée et responsable ? Des questions auxquelles l´avenir répondra peut-être positivement, ou pas…cela dépend toujours des acteurs concernés, et de la qualité et du contenu du dialogue. La question est toujours : les acteurs en présence sont-ils francs ou ne s´agissait-il que d´un théâtre social qui pourrait tout autant déboucher, comme un cheval de Troie, en traîtrises et sournoiseries ? L´un cultiverait secrètement son nazisme, l´autre son fondamentalisme islamique terroriste Musengeshi Katata
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