Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
28 octobre 2006

L´Afrique, son élite et ses dictateurs incapables

Commentaire sur Afrikara de l´excellent article : http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1450 

Légitimité au changement, oui; mais raisonné et organisé.

« Ce n´est pas parce que tous nous avons faim que chacun de nous est devenu un génie de l´art culinaire ; comme le disait Boileau, « la critique est aisée, l´art est ardu ». En Afrique, malheureusement, ceux qui s´imposent ou même se font élire par des analphabètes, ne sont que des petites lumières de l´esprit et de la raison »   Musengeshi Katata

(28 Octobre 2006 21H20)

Le constat selon lequel les élites actuelles de l´Afrique la ruinent et la trahissent n´est pas nouveau; même pas la volonté de changement. Ce qui serait efficace et même attendu, ce serait une révolution organisée, pensée et exécutée avec la plus grande intelligence d´instauration du changement historique attendu pour remettre l´Afrique noire, ses peuples et ses facteurs sociohistoriques à la hauteur de leurs devoirs ardus dans une constellation mondiale qui, de jour en jour devient non seulement exigeante, mais aussi douloureuse pour tous ceux qui ne savent pas saisir les opportunités et les contraintes de la coexistence internationale. En clair, ceux qui crient si souvent au changement n´ont pas tort, encore qu´ils doivent être certains de savoir de quoi ils parlent. Changer ou parler révolution pour retomber dans la même morosité et la même médiocrité, cela tout idiot le peut. Et il y a beaucoup d´exemples qui le prouvent en Afrique: tous ces potentats africains qui s´accrochent aujourd´hui avec acharnement au pouvoir avaient tous promis monts et merveilles, aujourd´hui ils ne se sont révélés n´être que des incapables abrutis, sans vision ni imagination adéquate pour opérer le changement attendu permettant de remettre l´Afrique à flot.

Et c´est bien par là que l´africain consciencieux, diligent et conséquent doit commencer: d´abord savoir exactement de quoi il s´agit, de l´ampleur exacte de ses problèmes. Et croyez-moi, nous avons du pain sur la planche, car quand l´africain est abruti ou sous informé, outre que comme les tonneaux vides, il fait trop de bruit et ménage trop généreusement ses méninges, il est d´une primitivité écoeurante, et la plupart de ces caisses vides ne savent rien de l´accointance ou de la connexité des facteurs de réalisation, ni à l´intérieur, ni à l´extérieur de l´Afrique. Quant à la géopolitique internationale actuelle et ses axes de gestation, cela leur est absolument étranger. Crier, vouloir le changement; tout le monde peut le faire, mais l´intelligence et les qualités qu´il faut pour oeuvrer à la victoire, devenir gagnant, cela nécessite bien plus de volonté, de raisonnement, de culture et d´information. Ce sont ces hommes-là qui manquent en Afrique actuellement: des géopoliticiens pluridisciplinaires décidés et pragmatiques. En général les africains, et beaucoup de ceux qui crient bien fort ne sont que de grands peureux, des instinctifs ou des analphabètes de la vérité actuelle de l´Afrique. Ainsi on prend pour des cadres ou des intellectuels des instruits bornés et répétiteurs de cours et de notions dépassées pour des génies, alors que ceux dont on a besoin sont des innovateurs et des visionnaires. L´Afrique se surestime trop souvent quand aucunes raisons ni preuves ne le confirment, et elle se sous estime à tort quand elle est en fait capable de mieux.

Trouver le point positif qui fait bouger les choses dans le bon sens est le doigté de l´élite douée: celle qui vient pousser à la connaissance et à l´objectivité, ainsi qu´à l´exercice pratique efficace de l´épanouissement, de la promotion et de la défense d´un existentialisme fort, créatif, indépendant et souverain. Cela demande du temps, mais prendre le bon chemin, c´est avoir gagné bien de faux détours vains. Et à mon avis, c´est ce chemin ou cette préparation que les africains doivent se donner. Et croyez-moi ou pas, il est ardu et exigeant et n´accepte pas n´importe quelle grande gueule ou petite prétention. Et surtout ne pas prendre ses propres fantaisies, ses propres illuminations pour des réalités toutes faites, mais tout en restant inconsolable, rester progressiste et précis dans ses buts. Si vous avez pris ce chemin, faites-moi signe, vous remarquerez alors que bien d´autres comme vous se trouvent derrière et à côté de vous. Et ce ne sont ni des souffleurs, ni des amateurs superficiels, car eux ils savent de quoi ils parlent. Et où ils veulent en venir. Interdits aux blablateurs, aux écornifleurs et aux m´as-tu vu vides et vulgairement prétentieux. C´est un autre monde, celui d´une Afrique moderne et foncièrement pensante et décidée.

Musengeshi Katata.

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Bonsoir Musengeshi,<br /> <br /> Encore de bonnes paroles.<br /> <br /> Bonne soirée, Le Troll.
M
Salut à toi ami Le Troll, et merci pour ton raisonnement qui t´honore, parce que tu avais complètement raison. En effet, le progrès ou l´organisation rationnelle de la société profite le plus aux faibles et aux empêchés. Même si les intellectuels et les innovateurs se réalisent dans leurs projections et leurs aspirations, celles-ci cependant, tout en les honorant et les réalisant, rendent d´immenses services de facilité, de meilleures soins et approvisionnement aux différents partenaires de l´ordre social, et particulièrement les femmes, les enfants, les infirmes et malades, etc. Ceci explique en fait l´humanisme résolu du progrès et son caractère respectable et irréversible. Il doit donc non seulement appartenir à tous, mais être le plus rapidement divulgué, rendu accessible à tous. Tu n´as qu´à voir les pays sous développé et tu te rendras compte que les faibles ne sont pas toujours protégés par la collectivité, pas au sens efficace et solidaire civil. <br /> Lorsque je parlais d´idiot du village, je sous entendais les illuminés de l´incapacité, ceux qui tardaient à saisir l´opportunité des changements qui s´effectuaient autour d´eux, et qui avec leur obscurantisme borné cependant empêchaient, dans leur animale rapacité et leur étroitesse d´esprit, à la société d´évoluer vers le progrès et l´organisation rationnelle et solidaire. <br /> Comme tu le dis, l´échec actuel de l´hégémonisme occidental face à ses contradictions faussement résolues, et face à la montée de la Chine et de l´Inde au firmament industriel va prouver, entre autre, que Jean Paul Sartre était plus économiste que tous les économistes comme Keynes ou autres. Parce que lui il connaissait et respectait la valeur de l´absurde ; c´est à dire de ce point zéro positif que toute rationalité doit prendre en compte pour rester objective. Cet occident est allé apprendre aux noirs que Dieu était blanc et qu´ils en étaient les représentants tout en commettant les crimes et les abus les plus immondes contre la Bible, contre les dix commandements, et contre toute éthique et morale humaine universelle. Si alors les intellectuels africains se contentent de suivre la voix et les préceptes du maîtres, ils ne reproduisent que ces défauts dans le temps et l´espace. Or, une critique, et surtout une orientation plus objective de leur historicité les mèneraient à des résultats positifs, au respect et l´entretien de leurs propres identités, et même, au respect et l´admiration de leurs anciens fossoyeurs. Parce que, comme je l´ai déjà dit, l´occident a toujours eu le défaut de s´accaparer des biens des autres, de consommer et d´utiliser ce qu´il ne lui revenait pas. Au besoin par la violence, la tromperie et le mensonge. Cela ne pouvait indéfiniment continuer : ils consommaient les richesses minières, écologiques et joaillières du monde entier tout en assassinant leurs futurs clients ! Et depuis quelques temps, parce qu´acculée par son chômage et sa stagnation économique, elle se rend compte qu´elle a besoin d´une Afrique forte, intègre, fructueuse, afin d´entretenir avec elle des relations plus équitables que par le passé. C´est bientôt la fin absurde de la tyrannie occidentale envers l´Afrique. Le mur absurde de Sartre. <br /> Et pour en revenir à notre société, et même si quelques prétentieux écourtés d´intelligence le croient, celle-ci appartient autant aux pauvres, aux ouvriers, aux artistes, aux malades qu´aux intellectuels et entrepreneurs. Au même prix. Il s´agit sur l´existence de se réaliser, d´être heureux ; personne à sa mort n´emporte ses richesses avec lui. Seul ce que nous avons vécu, ce que nous avons défendu demeure à la mémoire de ceux qui nous ont aimé ou admiré. Le reste n´est que poussière au royaume de l´oubli. Mais il y en a toujours qui croient rageusement que la vie est une obligation à collectionner des futilités ou des objets dont ils devront de toute façon se dessaisir…<br /> Allez comprendre ces pauvres demeurés ! Mais peut-être faut-il attendre la Chine pour devenir sage. Quant aux africains incapables et délirant, as-tu vu comme ils se précipitent tous vers Pékin pour s´assurer de nouvelles sources de gratuité ? j´espère que les chinois leur rappelleront leur cher proverbe : « ne me donne pas du poisson ; apprends-moi plutôt à pêcher » Amitiés, Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
L
Bonjour à vous deux,<br /> <br /> Je crois que l'échec politique de l'Occident, des pays industrialisés n'est plus à démontrer et c'est pour cela que ces soit-disantes démocraties se transforment à coup de lois en dictatures.<br /> Tu parles de l'idoit du village qui deviendrait le génie historique, sans aller jusque là je pense qu'il devient la conscience politique; car déposèdé de tout il en garde la simplicité du jugement et aujourd'hui il me semble que c'est celui-ci qui pourra nous sortir de cette ornière qu'est le monde capitaliste fait pour des élites, et comme tu le dis, Shaka Bantou, des élites qui ne le sont plus puisqu'elle ne représentent qu'une minorité de gens, pour ne pas dire qu'elles même.<br /> L'idiot dirait "nous mourrons de faim mais beaucoup de terres ne sont pas cultivées"<br /> "nous industrialisons et le chômage augmente"<br /> "l'argent régit le monde mais très peu de gens en ont"<br /> "on parle d'humanité en terme général et nous excluons de plus en plus de gens de ce terme"<br /> etc.<br /> Alors l'idiot du village ne devient-il pas la conscience collective?<br /> <br /> Amitiés, Le Troll.
S
On la voir rouler dans des opulentes automobiles qui n´étaient pas les siennes, du moins elle n´en avait pas été le producteur ; on les voit se pavaner dans une luxure qui, pour ne pas avoir été conçue par cette élite, n´en étouffait pas moins la créativité de leurs peuples réciproques en leur enlevant les moyens d´investissement qui auraient dû développer leurs produits, pire : ils livraient les leurs à l´immonde, malfaisante et pilleuse francafrique pour marchander le pouvoir par les armes, par la corruption, par l´affabulation organisée, patronnée par l´occident que la situation enrichissait et encensait la domination. Cela durait déjà depuis 600 ans, cette cochonnerie á notre liberté et à notre libre et souveraine réalisation. Et cependant, malgré tout, on les voyait, on les entendait, on les acclamait, on les…Mais dites donc, depuis quand une élite est fêtée ou considérée comme respectable ou représentative si elle est toujours en échec ? Si les ennemis les plus fourbes et les plus criminels á leurs peuples respectifs les tournent en bourrique en déjouant et en torpillant toutes les pauvres velléités que leurs peuples, en désespoir de cause, érigent pour sortir du sort ingrat que les occidentaux les avaient enfermé ? <br /> Qu´est-ce qui se passe ? L´idiot du village serait-il devenu le génie historique incontesté ou l´échec serait devenue le critère politique d´excellence et de louange ?<br /> Ne jouons-nous pas un bien dangereux jeu que de croire à cette médiocre logique ?<br /> Et nos enfants, et nos femmes ; quand cesseront-ils de pleurer, de souffrir, de mourir de faim et d´apathie ?<br /> Il est grand temps que ça cesse. Il est grand temps que la logique qui gouverne le monde dans lequel nous vivons tous, occidentaux et africains, SOIT LA MÊME POUR TOUS ! ! ! Afin que nos femmes et nos enfant, eux aussi aient droit à épanouir leur créativité, à affirmer et réaliser leur propre conception de l´existence : celle dans laquelle ils veulent vivre et se réaliser en toute originalité. Ce petit jeu qui consiste à vendre leurs or, leurs diamants, leurs matières premières sans qu´ils n´en profitent légitiment, c´est salaud, bien salaud et criminel. Quand l´occident se saignerait-elle pour nous offrir les richesses de ses enfants ? Oui, quand ? Serions-nous par hasard la caisse d´épargne volontaire et intarissable de cet occident qui, aussitôt rassasié se mettait en devoir de nous traiter de sauvage, de fainéant, de nègres sales et repoussant ? Que cette fausse élite nous réponde et vite, de comment elle veut changer les choses …et rapidement, car notre patience est épuisée. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Ou n´est-il qu´un rêve épuisé face à un cauchemar historique de la plus cruelle privation de liberté ? <br /> Tu as bien raison, Le Troll, lorsque tu analyses l´enjeu qu´il peut y avoir entre le peuple et son élite. Et la plupart du temps, cette élite vient du peuple ; elle a été nourrie à ses valeurs. Ses larmes, ses privations et vient, au fait veiller à défendre la liberté et la réalisation de ceux dont ils porte la légitimité et les valeurs les plus chères. Là où les choses se corsent, c´est lorsque l´élite est formée, comme c´est le cas pour les africains, à la norme et dans la matrice du maître. Et c´est autant le cas en Afrique, que celui de ceux qui viennent faire leurs études en occident ou les parfaire. La différence est tout simplement actuelle, et du genre : lequel des deux a été le plus formaté ou aliéné ? C´est naturellement celui qui a fait ses études en occident. Mais au delà de cette maigre différence, car l´occident, soyons sincères, domine l´Afrique et l´a depuis 600 ans attelé à son existentialisme. Or quel est le devoir de l´intellectuel sinon défendre la liberté, l´épanouissement et la souveraine réalisation des siens ? Si cette élite ne se libérait pas de la castration grossière que lui imposait l´aliénation á la norme impérative et absolue du maître ; comment pouvait-il donc répondre à ses devoirs d´intellectuel ? S´il ne le faisait pas, il n´était rien d´autre qu´une chambre à résonance du maître, ou son chien de garde et de projection de son absurdité. <br /> L´occident, en 600 ans, a fait subir á l´Afrique 400 ans d´esclavage, 100 as de colonisation, et aujourd´hui encore 46 ans de francafrique. Cet occident qui parlait de liberté et de démocratie tout en ayant commis tous ces méfaits envers notre liberté, notre libre épanouissement socioculturel et économique était-il qualifié pour apprendre à ses anciennes victimes ou à leurs enfants comment ils devaient réfléchir ou agir pour :<br /> A. Pour se libérer de lui, lui qui met tout en oeuvre pour l´empêcher en allant jusqu´à assassiner toutes les élites qui luttèrent pour la liberté et l´autonomie de leurs peuples ? Notamment : Zumbi du Brésil, Toussaint Louverture d´Haïti, Ruben Um Niobé du Cameroun, Simon Kimbangu, Patrice Lumumba du Congo, Kwame Nkrumah du Ghana, Malcolm X des Etats-Unis, Amilcar Cabral, Steve Biko, Marcus Mosiah Garvey…et tant d´autres.<br /> B. Comment soigner et restaurer l´identité culturelle et politique qui détermine l´historicité, et donc des valeurs de l´élite de ses victimes dans leurs valeurs éthiques, morales, et de leur contenu philosophique ? Si pendant 600 ans il n a fait que détruire la culture et les valeurs socioculturelles des africains, afin de les contraindre à s´aliéner, et imposer ainsi la toute puissance de sa domination ? <br /> C. Celui qui ne sort donc pas de ce piège infâmant ; peut-il dire qu´il est intellectuel ? A mon sens pas du tout. Il a beau être instruit, parler la langue du maître ou exceller dans quelque discipline scientifique, il restera aliéné et sujet du maître. <br /> Tu comprends alors pourquoi les peuples africains sont apparemment illogiques dans leurs choix et leurs engagements politiques ; ils sont bien plus intelligents qu´on ne le pense ; en réalité, ils ont déjà compris qu´ils ne se trouvaient pas devant leur meilleure projection mais devant un faux surfait et vulgaire, parce que celui-ci tarde à se libérer de son aliénation et se reconnaître des valeurs pour lesquelles, logiquement sa condition et ses devoirs le légitime. En clair défendre les intérêts, l´épanouissement et le bonheur des siens. <br /> N´est-ce pas ce qu´on voir en Afrique ? Des dictateurs incapables et pillards appauvrissant leurs peuples, les divisant au lieu de les unir, s´ils ne les assassinaient pas par des guerres ridicules et gratuites les jetant en pâture à la misère et à la francafrique ?<br /> L´Occident a beau aujourd´hui tourner et retourner la dialectique comme elle le veut pour tromper son homme et se donner tous les privilèges, même les plus bas ; celle-ci reste cependant intacte et irascible quant à la liberté. Et bientôt cette culture se rendra compte que non seulement elle se rabaissait face à elle-même, mais qu´elle entretenait coupablement un tissu de mensonges et d´iniquités qui ne menaient qu´à la perte d´estime et de respect intellectuel, car la liberté, la vraie, n´est ni esclavage ni soumission. Et que si elle s´en reconnaît la jouissance, celle-ci ne pouvait pas s´exercer ou se bâtir sur le sang et les douleurs des autres. Nos enfants et la prochaine génération des nôtres qui nous liront n´en deviendront que plus fort, que plus déterminé à défendre ce qui leur revient de droit, et dont la légitimité est d´une évidence toute humaine. Et pour être passé devant cette évidence sans la reconnaître à qui de droit, quel est à ton avis le niveau intellectuel, moral, éthique de celui qui s´est rendu coupable de tels manquements ? Amitiés sincères, Musengeshi katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu
Publicité