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15 novembre 2006

RDC, la déception est immense

Le peuple Congolais retrouvera-t-il sa paix ?

La RDC : dirigée et gouvernée par un étranger ?

« Le peuple est une putain qui préfère le mâle le plus fort » Benito Mussolini

Ca y est, les résultats officiels sont rendus publics, et comme nous l´annoncions dans notre article du http://realisance.afrikblog.com/archives/2006/11/09/3125829.html, Kanambé alisas Kabila est vainqueur aux élections en RDCongo. Et déjà la déception se traduit chez certains de nos lecteurs par des mails incessants, et surtout par la question : comment et pourquoi savions-nous à l´avance les résultats qui étaient secrets à l´avance ? L´art d´analyser les informations, tout simplement. Et croyez-moi, certains congolais brillants y ont activement participé. En cette place, je leur porte un grand remerciement pour toutes les analyses qu´ils m´ont fait parvenir.

Au-delà de l´issue de ces élections, on peut maintenant se demander : et maintenant, tout va-t-il changer ? Le marasme congolais va-t-il enfin prendre fin et se transformer rapidement en actes et options sociales permettant à l´Etat congolais de retrouver sa paix et des conditions positives de fructueuses évolution vers son épanouissement et sa réalisation ? Franchement, il est peut-être trop tôt pour juger, faire des hypothèses, ou spéculer. Et au point où nous en sommes, où ce pays nécessite le solide et le consistant, jouer aux entremetteurs ou aux pyromane n´arrange rien du tout. Voyons voir ce que ces prétentieux nous réservent.

Beaucoup nous ont écrit pour nous dire : si ces Kabila et, ou Kanambé avaient ruiné le pays en l´entraînant dans des guerres civiles cruelles, en détruisant ses finances publiques et ses efforts de production…comment avec un tel amateurisme délirant ont-ils diable reçu la confiance du peuple ? Ce peuple, n´est-il pas abruti ? Ne se suicidait-il pas dans la misère et le désordre ? Ces intellectuels qui couraient les rues, ces « Je le connais », comme les injuriait le petit peuple devant leurs arrogances vides et incapables, quand se rendraient-ils compte de leurs erreurs ? Quand seront-ils à la hauteur de leur tâche ? N´avait-on pas encore compris que Louis Michel et ses acolytes ne cherchaient qu´à nous garder petit et pauvre, quitte à nous piller à loisir et à satiété ? Bien de questions, oui ; y répondre aujourd´hui n´aurait aucun sens. Peut-être demain, lorsque le peuple aura tiré ses conclusions ? après tout, c´est lui qui vote et souffre, et c´est de son avenir dont il est question ! Ces nantis et aristocrates de la faim, eux, leurs enfants ne mourraient ni de faim, ni du manque de soins médicaux. Et faisaient leurs études en occident, aux frais et aux dépends du peuple pillé et avili. Peut-être que les choses allient changer, oui…espérons-le.

Sinon, aux prochaines élections, qu´on ne vienne pas raconter des histoires, et que le bilan social soit clair et net, afin que le peuple approuve clairement et sans ambiguïté. Et j´ai cependant peur qu´après avoir vécu à 57% sous la dette étrangère, ces messieurs ne soient plus capables d´autre chose que de se vendre au plus offrant, or, ce genre d´économie ne résout aucun problème, loin de là. Et combien de temps cette gestion d´incapables et d´illuminés devrait-elle durer ? Ou se laissait-on dorloter par la perspective que tout viendrait de Belgique ? La Belgique est cependant endettée à 95% ! Et le chômage y bat son plein ; ce pays est plus aux abois qu´on ne le pense. Ce n´est pas parce que Louis Michel est commissaire à l´Union Européenne qu´il est devenu un magicien de l´économie et des finances ; sinon pourquoi se trouvait-il impliqué dans affaires louches sentant la corruption, le détournement et l´escroquerie à s´y méprendre ?

Ceci dit, ce débâcle n´en est peut-être pas un. Un président ne fait pas une nation. Et le corps d´une société est beaucoup plus complexe que celui du caractère ou de la volonté d´un seul homme, Mobutu l´a appris à ses dépends ; et lui a été aimé et acclamé par le peuple congolais pendant 33 ans ! Aujourd´hui, cependant, quand on cite le nom de ce dictateur ; c´est à peine si on ne crachait pas sur toute la période de gouvernance. Et pourtant, à cette époque les congolais n´étaient pas aussi pauvre qu´aujourd´hui. Allez savoir ce qui se passe dans la mémoire historique d´un peuple ! C´est peut-être l´heure de ceux qui voient les choses autrement de mûrir en silence ; et au peuple de faire sa leçon démocratique, même si elle est amère. Demain, espérons que nous serons tous devenus sages. Sinon…les combats sociaux deviennent de jour en jour plus cruciaux, à défaut de trouver un équilibre qui tranquillise et réalise…Il faudra de nouveau aller aux barricades, peut-être ; mais surtout savoir de quoi on parle, le fond du problème. Parce que là est la vérité, pas ailleurs. Et nous en avons marre, à en vomir, de servir de cobaye, de paillasson aux occidentaux, nous nos femmes et nos enfants. C´est pourtant simple à comprendre ou pas ?

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
M
Oui, tu n´as pas été le seul en colère ; mais la colère n´arrange rien du tout, nous devons plutôt nous atteler à informer et éduquer le peuple. Avec la masse des analphabètes et des ignorants instruits qu´il y a en Afrique, les risques d´illumination, de suicidaire sous information, et même d´abrutissement aliéné est tellement grand ! Cependant que l´organisation et la réalisation de la liberté africaine, elle, face à la complexité de son contexte psychologique, politique et économique exigeait, de jour en jour, une intelligence et une assiduité toute avertie. Quand on voit avec quelle amateurisme ou la gaucherie avec laquelle les fameux intellectuels de l´Afrique se font rouler et mettre en boîte par la francafrique parce qu´ils s´attachent à des principes, à une vision des choses qui souffraient continuellement du faux intentionnel contextuel que l´hégémonie occidentale leur imposait, c´était á pleurer de rage. Leurs agissements seraient logiques et plausibles Si le système économique et financier dans lequel nous vivons n´était pas à ce point centralisé et corrompant toute forme volontaire de libération. Mais ces messieurs dames pourraient aussi se poser la simple question : « Si les occidentaux n´arrivaient ou ne parvenaient pas à assurer á tous leurs enfants, aux leurs l´emploi et le bien être pour tous, croire qu´il le feraient pour nos enfants, nos populations qui leur sont étrangers, n´est-ce pas un mensonge éhonté ? Ils auraient leur réponse, et verraient les choses tout à fait d´un autre oeil. Par ailleurs, ce manque d´infrastructure, d´éducation professionnelle, d´instruction culturelle à l´objectivité rationnelle et sociohistorique créent d´immenses distorsions dans la saisie exacte de la réalité, des enjeux immédiats, et même des obligations ; ce qui perturbe et dérationalise l´avènement d´un idéal homogène et conséquent. Ajouté à cela une tradition cloîtrée sous la défensive irrationnelle parce que psychiquement les africains craignaient toujours le déracinement culturel dû notamment à des siècles d´invasions autant arabes que chrétiennes destructives. On arrivait à un tableau des plus stagnant. Il faut beaucoup de doigté et de conviction pour faire bouger les choses, même si les talents intellectuels et créatifs abondent. <br /> Ce coup électoral, si tu veux mon avis, c´est de la pire des cochonneries. Et cependant, nous en avons vu d´autres. Au plus les chinois gagneront du terrain, au plus les occidentaux perdront leur superbe et leurs privilèges. Et c´est d´autant plus cochon ils deviendront, parce qu´ils seront en lutte pour conserver leur niveau de vie, et naturellement les abus qui l´entretenaient. En désespoir de cause, et pour nous avoir appauvri injustement (et plutôt illogiquement), ils veulent aujourd´hui s´accaparer de nos matières premières pour sécuriser leurs industries et leurs productions. La vérité, cependant se trouve aujourd´hui dans la vente. On peut produire à tout rompre mais si on ne trouve pas d´acheteur ou d´acquéreur crédible, ou si on produit trop cher ; que fera-t-on donc des invendus ? <br /> Les temps, pour les dictateurs est périmés en Afrique, qu´on se le dise. C´est ce qu´il faut comprendre par les cris bruxellois : « Africa is back, Africa is back ! ». C´est le moment des efforts réels de développement, parce que ceux-ci, dès que l´agriculture européenne sera en banqueroute de subventionnement, auront besoin d´un niveau industriel de mécanisation pour servir le marché défunt. Nous devons seulement veiller à ce que, dans ce processus qui s´annoncera dans les prochaines années, nos enfants ne soient pas en train, comme l´occident veut l´organiser, à travailler comme esclave outre mer du maître occidental ! Ce petit jeu, ou ce danger a déjà été vu par les chinois qui construisent des routes, érigent des infrastructures plutôt que de financer des oligarchies paresseuses qui dépenseraient ces sommes en bibelots et luxures occidentales, au lieu de les investir dans les intérêts de l´avenir de leurs peuples. C´est te dire, Shaka, que les choses bougent de tous côtés, et que ce ne sont que les idiots qui ne le voient pas. Et contrairement à l´Europe, la Chine est directement intéressée par notre libération. La question est : les africains sont-ils à mesure de se désaliéner, de profiter de ce nouveau partenaire pour prendre un meilleur départ ? C´est à cela que nous devons penser, et travailler. Et ne nous faisons aucune illusion : personne jusqu´à aujourd´hui ne nous a offert la liberté, bien au contraire ; c´est donc à nous-mêmes de la concevoir, de l´organiser et de la défendre avec tout notre cœur, et notre amour inépuisable de l´existence et de sa valeur. Retournes-toi, et tu verras que nous venons de loin…personne ne peut donc nous endormir de nouveau ou nous raconter des fables ; le chemin que nous avons derrière nous est pavé de larmes, de cris de douleurs sourds et solitaires, de traînées infinies de rouge sang…Cette liberté, il nous la faut à tout prix, seule sa grandeur et sa beauté peut guérir nos blessures ouvertes, soulager nos attentes brûlantes, et ceux angoissés et inassouvis de nos femmes et de nos enfants. Nous aussi nous avons droit à notre part de justice et de bonheur. Nous l´aurons mille fois gagné. Toute l´histoire durant, et nous sommes prêts à y mettre de nouveau notre propre prix. Mais celui-là, qu´on ne s´y trompe, doit enrichir et protéger les nôtres ; ce n´est que légitime. A chacun le prix de sa propre liberté. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
S
J´avoue que lorsque tu as écrit que Kanambé avait gagné les élections, j´ai été suffoqué par ma propre colère. Je sais que tu es objectif ; et cependant, sur le moment même, j´ai vu rouge. Maintenant que c´est officiel, je me demande si ces élections et leurs résultats n´ont pas été manipulés. Ce Malu-Malu est de la pire coquinerie chrétienne, il est de ceux qui se vendent au plus offrant. Enfin, bon ; nous savons à quoi nous en tenir, c´est le principal. Si Louis Michel et sa bande d´esclavagistes croient qu´ils ont gagné la guerre, ils se trompent ; ils n´ont que gagné une manche. Nous ne sommes pas Haïti qu´on a traîné en rond pendant 200 ans sans que ses intellectuels ne se rendent compte qu´ils étaient menés sournoisement en bateau. Aujourd´hui ils fêtaient une indépendance vide et inaccomplie qui les poussaient à se réfugier quid au Canada, quid aux Etats-Unis, et comme les pires des prostituées économiques offrir leurs connaissances et leur travail à ceux qui les appauvrissaient chaque jour en profitant et en jouissant de leurs rendements. Incroyable, n´est-ce pas ? Après 200 ans d´indépendance, ce pays ressemblait au pire village du Pendjab ; sans infrastructures, sans développement soutenu, sans industrialisation ! Ce coup là, nous allons nous y opposer avec une violence intellectuelle systématique. Et autant dire qu´avec le RDCongo, les occidentaux néocolonialistes n´auront pas la tâche facile. Pas du tout !<br /> Nous allons mieux nous organiser, mieux nous atteler à nos obligations, aux devoirs que nous devons aux nôtres. Le pouvoir, il est toujours facile de s´en revêtir que de l´exercer valablement. Et le temps, en cette période de montée industrielle chinoise et indienne sur les marchés mondiaux, joue pour nous. Chaque cochonnerie, chaque coup bas que les occidentaux se permettent ne nous éloigne que de plus en plus d´eux en nous donnant de meilleurs arguments pour aspirer avec plus d´énergie et de conviction à notre liberté. Et comme nous savons qu´ils sont incapables de nous offrir la liberté ; que ce qui les fait trembler, c´est de perdre notre corvéable passivité, ils ont perdu d´avance, car l´avenir n´a qu´un nom : notre libre et réelle indépendance économique, financière, politique. S´ils croient qu´ils vont, comme par le passé nous transformer en esclaves, en cobayes ou en phagocytes consommant leurs surproductions et livrant leurs matières premières afin qu´on les transforme et qu´on vienne les déverser chez eux en étouffant leurs jeunes industries, ou servant à fabriquer des armes avec lesquels on revenait les assassiner à loisir ; ils se trompent bien. Et grandement. Personne ne les empêche de produire chez eux, et pour eux-mêmes ; mais s´ils croient que nous allons, que nous sommes une race qui leur servira éternellement d´essuie-pieds, ou de porteur d´eau eh bien, c´est la pire des bassesses. Et nous nous y opposerons énergiquement, et sans compromis. Chacun chez soi, Dieu pour tous. Les congolais, les africains doivent le savoir : l´Europe a commencé en Afrique sa deuxième colonisation. Il est grand temps, pour les intellectuels africains attardés, de se guérir de leur petite médiocrité. L´heure est grave. Patrice Lumumba, ce visionnaire, disait: « Si le Congo meurt, c´est toute l´Afrique qui bascule dans la nuit de la défaite et de la recolonisation ». Nous en sommes conscients, et si les autres dorment ; nous nous avons eus de grands leaders politiques et de grands maîtres penseurs. Nous saisissons et déjouerons plus facilement ces escroqueries existentielles que d´autres. C´est une question de temps. Que ceux qui l´ont compris se prépare, la guerre de liberté en Afrique vient de commencer. Shaka Bantou. J´ai dit !
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