Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
14 décembre 2006

L´homme noir a hérité d´un combat noble et grand...

Un combat de valeurs éthiques et morales, de justice et d´équité sociale incessibles à l´existence humaine.

Un horizon qui en vaut la peine et la conquête

« …parce qu´à chacun de nos pas en avant, à chacune de nos victoires ; c´est toute l´humanité que nous libérons des fers de la primitivité humaine »

Commentaire sur Afrikara (14 Décembre 2006 12H17)

...En sera-t-il à la hauteur ? J´ai lu et relu cet article dans toutes ses coutures, et je dois reconnaître qu´il m´a plu parce qu´il résume un état de faits, un comportement historique et socioculturel d´un antagonisme persistant de la race blanche envers la noire. Beaucoup croient que nous sommes des pleureurs ou d´éternels persécutés en mal de reconnaissance humaine et socioculturelle indépendante ; tout cela a été vrai dans le passé, mais aujourd´hui, lorsque nous analysons toutes les vicissitudes auxquelles nous avons été soumis, loin de croiser les bras, de pleurer bêtement à la reconnaissance ou de nous allonger passivement sur le lit occidental de la soumission, nous avons acquis une certitude puissante et réelle : nous sommes la race la plus solide de la terre. « Ce qui ne me tue pas, disait Friedrich Nietzsche, ne me rend que plus fort ». Et c´est vrai à tous les points de vue.

Et pour ne pas sombrer dans un optimisme béat comme le fait un commentateur de cet article, je convierai à la pensée incisive de Thomas Stearns Eliot : « celui qui n´est pas assez fort pour imposer à l´existence ses conditions, doit accepter celles qu´elle lui réserve ». Nous savons bien ce que l´occident nous a réservé, ce n´était pas du gâteau de crème et de miel. Et autant dire que l´homme noir ne doit pas seulement se contenter de réclamer la justice, la liberté à des gens qui étaient incapables de saisir ce que c´est que la liberté ou la justice humaine ; ou d´attendre qu´on lui offre des conditions d´existence quelles que soient-elles, parce qu´il risque, comme par le passé à recevoir des cadeaux empoisonnés, plus aliénants et destructeurs que réalisant. Ce stade-là nous l´avons connu dans toute sa vilénie et sa grasse ignominie ; non, il est grand temps que nous réagissions, que nous prenions notre avenir entre nos propres mains, parce qu´en vérité, et malgré toute la bonne volonté de certains occidentaux de bonne foi, nul ne peut réaliser un autre pleinement, adéquatement, dans le plus précieux des attentes et des désirs sans l´engagement, la participation consciente et entière de toute personne humaine concernée. Celui qui prétend le contraire est un charlatan, et notre histoire passée le prouve amplement.

Ce combat qui nous oppose aux ingratitudes des autres et à leur chosification sournoise, loin de nous détruire, nous a ennobli en exigeant de nous, du plus profond de notre sens humain, de nos valeurs éthiques et morales, un cri de soutien dont la ferveur et la révolte déchire l´univers par sa violence et sa passion. C´est le moment de prouver qu´au fond de notre âme noire, dans les racines millénaires d´une Afrique immuable et intègre, non seulement un cœur vaillant courageux a survécu tous les obstacles des temps, mais qu´une fière volonté de défense et de procréation du bien, du changement des choses en sont sortis revivifiés. Et qu´il ne dépend que de nous de prouver qu´il y a une autre bien meilleure et équitable manière de voir les choses, de savoir aimer et exercer les prérogatives de la vie.

Certes nous n´oublierons jamais le passé parce qu´il nous a marqué et bien fait souffrir, mais croire que celui-ci nous a détruit ou ravalé à la nullité est une bien grossière erreur car nous sommes bien là, et bien plus forts et avertis qu´hier. Et nos rêves, nos désirs et nos attentes sont devenus encore plus brûlants et impérieux, ainsi que le témoigne notre souverain et légitime droit à la liberté. Celui qui ne l´a pas encore compris, eh bien ; c´est le plus grand primitif de la race humaine. Et nous, nous voulons vivre l´existence et l´exercer dans sa beauté et sa pureté la plus enrichissante pour nos âmes et pour nos corps avides d´harmonie et d´équilibre. Les autres ? Tant pis pour eux, qu´ils aillent vivre leur abrutissante médiocrité ailleurs, chez eux. Là où ils ne peuvent éclabousser ou nuire à personne.

Musengeshi Katata.

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.

www.realisance.afrikblog.com

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité