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21 juin 2007

Ces contradictions primitives et destructrices !

Utilisées depuis des siècles ou des décennies, ces valeurs devenues désuètes se perpétuaient inlassablement à travers le temps, la pensée et les agissements humains. S´en débarrasser aujourd´hui devient un véritable tour de force...

Et pourtant, nous devons nous en débarrasser pour grandir !

« La liberté sans amour de soi, sans culture propre, sans le sel émancipant de la sueur du travail bien fait et sans le sourire d´une tendre et douce femme qui vous aime, n´est qu´un méchant et honteux piège à rats. » MK

Avant propos.

Joubert disait que « l´existence précède l´essence », et ce n´est vrai qu´en partie, parce que la mémoire de la conscience sociale autant que la morale de l´éthique et de la convivialité humaine, en appelait à abandonner les faux préceptes et les complexes du passé. Au nom de quoi ? Au nom de la liberté et de l´humanisme qu´au fil des temps nous avons acquis grâce à une meilleure ouverture d´esprit dû autant à la connaissance qu´à la justice et au droit qui grandissait ou mûrissait en nous. Culture, civilisation, peut-on appeler ce phénomène sociohistorique. Cependant que, de la nuit des temps reculée, par un curieux biais conservateur ; ce qu´on appelle traditionalisme ou respect des traditions, poussait les gens, les sociétés à s´accrocher à des valeurs dépassées. Et cela était d´autant vrai que ces valeurs aujourd´hui désuètes ou contredites par l´évolution de la pensée et des mœurs sociaux avaient prodigué à leurs maîtres, et cela une longue époque durant, quelques résultats appréciés ou utiles. Ces refuges ou repères de valeurs sociales on en se débarrassait bien difficilement, beaucoup trop lentement parce qu´instinctivement on avait pris l´habitude de s´y abandonner. Changer, ce n´est pas seulement renier une norme de valeurs ; c´est aussi accepter de s´en donner une autre qui convenait mieux ou satisfaisait mieux à l´exercice et à la jouissance de nos libertés, de notre existence. Tout semble facile, quand on le décrit ainsi. Et pourtant, la réalité est tout autre : malgré science, culture, éducation et même évolution de la pensée et de l´organisation des sociétés, ce changement ne se fait ni unanimement, ni simultanément. Ni dans les individus, ni dans les sociétés, encore moins dans le tissu des rapports sociaux qui eux conservent longtemps les réflexes appris ou pratiqués antérieurement.

De l´acte primitif instinctif à l´acte civilisé, conscient et raisonné.

Nous venons, en tant que race humaine, tous de loin : de ces temps rauques et brutaux qui, plus avoisinant de l´animalité que de notre statut social et individuel moderne d´aujourd´hui. Et notre évolution sociale, culturelle, individuelle n´est pas à sa fin, espérons-le, parce que les disparités et les différences qu´on peut observer dans diverses sociétés, et même dans de nombreux comportement individuels (et de rapports sociaux) sont encore à déplorer. Et si ce n´était tout, de nouveaux acteurs institutionnels sociaux, internationaux ou géopolitiques convoyaient des intérêts et des valeurs tendant à conserver et à perdurer les acquis de leurs abus passés…et à en perpétrer d´autres ne tenant compte ni des droits des autres, ni de leurs liberté, encore moins d´une pensée éthique d´équité.

L´esclavage, le colonialisme barbare, ainsi que les inquisitions criminelles ou les guerres rapaces et abusives nous ont donné, dans le passé, bien d´exemples illustrant ces attitudes primitives que nous combattons répugnons aujourd´hui. Et cependant, soyons francs, les choses ne sont pas vues de la même manière sur toute la terre : l´invasion de l´Irak par les américains, par exemple en est la preuve. Et ce n´est pas du tout un peuple analphabète ou retardé, loin de là. Dans le monde islamique conservateur ou fondamentaliste comme en Afghanistan, par exemple, la place ou la valeur d´une femme était encore des plus liée à celle que la religion et l´homme lui accordait, et c´est souvent dire celle d´un vil objet qu´on pouvait brûler ou tuer à loisir. Les chiffres de femmes brûlées ou assassinées par leurs époux dans ce pays le montre. Mais n´avons-nous pas oublié qu´en Chine d´hier et en Inde on tuait les filles dès leur naissance parce qu´elles n´étaient pas productives ? Par ailleurs, on craignait toujours le coût de la dot qu´on devait se défaire lors de son mariage.

En Afrique gangrenée par l´ignorance, l´analphabétisme, les traditions désuètes et le retard industriel, ne voyait-on pas des mères conduire leurs filles à l´excision ? Cette tradition criminelle islamique introduite en Afrique noire, pour peu qu´elle servit les hommes à asservir les femmes, n´a pas moins survécu les temps et le jugement social que parce que les mères jouèrent le jeu de ne pas la combattre. Par respect des traditions ! Aujourd´hui que beaucoup de femmes rejettent cette ignoble mutilation, cette tradition criminelle et injuste disparaissait à grands pas. Il est vrai que l´occident, l´ONU et les gouvernements africains concernés y étaient pour beaucoup.

Les racines de la volonté de changement

On le voit : souvent les traditions désuètes ou rétrogrades sont plus tenaces que le bon sens ou la raison. La violence ou le violentement, comme principes ou moyens sociaux d´exercice existentiel qui gèrent l´individu et sa société (l´un n´étant, la plupart des cas que le miroir de l´autre) ne peuvent être rompus que par l´accession à une pensée supérieure imposant le droit, la liberté et la justice comme fondement de l´existence autant individuelle que collective. En fait, tout peut changer au mieux au moment où on reconnaît que : tout en se baignant dans le bassin social inévitablement ambiant, on a le droit d´en sortir pour être au sec. Croire qu´on est sec tout en restant dans l´eau, est de la pure illusion. Il faut commettre les efforts éthiques, moraux, intellectuels permettant le changement des choses. Ce n´est ni en criant « au voleur ! » ou en faisant du voyeurisme de la pauvreté ou de la prostitution, du sensationnalisme ou de la comptabilité ouverte des iniquités qu´on change les choses, bien au contraire ; on doit avoir le courage non seulement de dénoncer les maux et les injustices, mais aussi de les combattre. Et là commence le grand problème du caractère humain : se battre et risquer de s´opposer à la famille, à la société, à des acteurs sociaux plus puissants ou influents n´est pas donné à tout le monde. Pire : puisqu´il ne s´agit pas seulement de se révolter ouvertement mais de défendre dialectiquement et valablement ses droits lésés, il faut aussi être capable, au besoin, d´en supporter les conséquences…

Tout le monde n´est pas né martyr comme Patrice Lumumba, Simon Kimbangu, Ruben Um Niobé, Steve Bantou Biko, Malcolm X ou Martin Luther King. Or, la liberté est un fait, une vocation active ; il faut la produire et la défendre. Elle ne tombe pas du ciel. Beaucoup l´oublient par trop souvent, ou attendent sournoisement que des martyrs volontaires viennent les libérer en mourant pour des gens qui, à bien y regarder, n´étaient rien d´autre que de vils peureux !

Voilà en fait pourquoi les peureux, les corrompus aux morales basses et douteuses, les incapables et les illuminés partageaient toujours le lit de l´injustice et celui des abus sociaux qu´ils présentaient tous comme étant le sens normal des choses. Et tous les faibles, les malades, les enfants et les femmes ; tous étaient enfermés dans un piège plein de puces et d´exactions. Pour avoir recommandé aux croyants l´excision des filles, Mohammed, en prophète incontesté de l´Islam se garda bien de prêter ses propres filles à cet ignoble et criminelle pratique ! Buvez l´eau, moi je prends le vin, pourrait-on dire dans cette situation. Et de par le monde, cet exemple était suivi à la lettre : ceux qui le pouvaient de par leur richesse, leurs privilèges sociaux ou le pouvoir qu´ils exerçaient dans la vie civile, se gardaient énergiquement de subir la loi commune infamante. Et tant que personne ne levait la main ou s´opposait à cet état des choses, rien ne changeai car il y avait toujours des privilégiés et des gens faussement satisfaits.

Ceci me conduit à mon thème favori : le face à face occident - Afrique. Et celui-ci est tout aussi emprunt de cette phénoménologie de l´exploitation et du violentement qui détruisaient et étouffaient l´Afrique noire accablée tandis que l´occident n´arrivait pas ou ne voulait pas lâcher ses victimes séculaires. D´un côté comme de l´autre il y avait traîtrise et bonne foi, cependant que la logique implacable de l´impérialisme hégémonique occidental, lui, ne voulait lâcher la main. Pire : cet occident mettait tout en œuvre pour déjouer et retarder toutes les entreprises et les intentions motivées menant à la liberté et à l´indépendance réelle de ce continent. Et pour tromper l´esprit des temps contemporains et le droit que les africains avaient à jouir et entretenir leur réalisation qui était, somme toute le support évident de leur liberté ; que ce soit par la francafrique, par l´aide truquée et plutôt malfaisante qu´utile, par la corruption des élites africaines, par l´imposition, à l´aide de la Banque Mondiale et du FMI à obliger les pauvres à ouvrir leurs barrières douanières afin d´y voir déverser à des prix de dumping les excédents hautement subventionnés des pays industrialisés…qui abattaient l´agriculture africaine à la massue !

Afrique, Afrique…terre de nos ancêtres.

Des femmes et des enfants mouraient de faim et d´apathie, des sociétés entières étaient privées de moyens et de pouvoirs de s´épanouir par un pillage éhonté et scandaleux de leurs richesses et de leurs accumulations que leurs élites politiques, mises en demeure d´accepter cet état des choses au risque d´être ou renversé ou privé d´aide au développement, consentaient malgré eux, et peut-être en désespoir de cause, à laisser faire. Il suffisait en effet de rappeler le sort de Patrice Lumumba assassiné 6 mois après avoir été élu librement par son peuple, celui Simon Kimbangu emprisonné pendant 30 ans illégalement…et de bien d´autres victimes de la liberté africaine pour que les plus téméraires des africains redeviennent conciliant et affables. Le temps apporterait-il à ce cruel et inhumain antagonisme occident – Afrique des fruits réparateurs ? Comment ; à qui donc pouvons-nous nous fier ? Pour récolter, il faut bien avoir semé auparavant ! Et si l´occident se gardait jalousement d´autoriser les africains à exporter sur leurs territoires…comment diable s´épanouirait ce continent ; comment diable arriverait-il à accumuler si ses maigres accumulations prenaient régulièrement le chemin des banques occidentales ?

On peut dire ce qu´on veut, mais le mal est immense et grandement malséant. On le voit, par exemple, à la différence entre le prix du prix du café moulu et celui du café brut en provenance d´Afrique, car le café « travaillé » est frappé de taxes douanières répressives afin de pénaliser l´exportation du travail africain ! Un découragement clair et volontaire. Faut-il croire vraiment qu´un jour ceux qui se paraient des diamants, de l´or appartenant aux nôtres, à nos femmes et nos enfants ; ceux qui consommaient avec une vitesse rapace et irresponsable nos matières premières tout en ne nous offrant, depuis des siècles, à nous et aux nôtres que le bas de leur pavé,… que ces gens deviendraient un dimanche sages et respectueux de nos libertés et de notre avenir ? Quand, quelqu´un le sait-il ? En ce qui me concerne, et chaque fois que je vois les enfants mourir en Afrique, je n´y crois pas un seul instant. Et tous ces soi disant intellectuels africains en exil qui, par leur silence ou leur indifférence, s´associaient à cet immense et cruelle injustice, je leur dit : comment arriverez-vous un jour à vous faire aimer des vôtres, à vous faire respecter si vous les abandonnez, si vous les laissiez mourir et souffrir sans mot ? Ou être noir et africain voulait dire qu´on se désolidarisait des siens aussitôt qu´on était à l´étranger ? Certes, on voit même des blancs qui se battent pour les africains mieux que africains eux-mêmes, mais ces larmes…cette faim morbide et sourde…ces rêves douloureux parce qu´irréalisables…si vous ne savez pas voir ce qui se passe dans les yeux des vôtres…croyez-vous que vous sachiez ce que c´est que l´amour ? Ce sont les nôtres…notre sang et nos larmes qu´ils versent esseulés et désespérés tous les jours. Ah, frère… !

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
L
Bonjour à tous deux,<br /> <br /> Je vous entends bien et je lis un peu partout qu'aujourd'hui le peuples d'Afrique sont responsable de leurs destins, ou qu'ils ont les moyens de le changer. <br /> Hors à chaque fois que de élections se passent dans différents pays ce sont des hommes de pailles ou des personnes plus préoccupé de leurs portes monnaies que de leurs peuples qui sont élus.<br /> Comment, quels sont celon vous les critères ou les faits qui feraient qu'un réel boulversement ait lieu. Comment faire pour que vos élites restent sur leurs sols et oeuvrent avec les leurs?<br /> <br /> J'aurais bien d'autres questions mais restons en là pour aujourd'hui.<br /> Je vais me faire plus présent pendant quelques temps.<br /> <br /> Amitiés, Le Troll.
S
Salut Letroll ; on te croyait perdu dans la tourmente. Mais diable, c´est autant que j´apprécie mieux ton intervention d´aujourd´hui. Et pourtant, s´il s´agit seulement de boire et de manger aujourd´hui ; pour boire ou pour manger, il faut avoir tiré et filtré l´eau, cultivé, préparé ce qu´on veut manger. En fait produire. Et C´est là que commence tout, parce que dans le processus de production se retrouvent toutes les questions répondant à l´acquisition et à l´obtention des résultats. Et produire, c´est se réaliser et faire montre, développer une définition de liberté. Comme tu vois, on peut partir des faits accomplis, mais on en revient toujours aux prémisses. Et même au niveau des enfants, c´est la même chose : personne ne fait des enfants pour les vouer à l´esclavage ou à la pauvreté sciemment ! L´immédiateté de la jouissance existe certes, mais même dans cette immédiateté il y a un long terme, un passé, l´art bien humain de protéger ses efforts et ses acquis. Et la grande question est : celui qui ne voit que le résultat et s´en nourrit, ne pense-t-il pas à demain, au droit des autres ? Quel genre d´être humain cela peut bien être, celui-là ?<br /> <br /> A Katata. J´ai lu le rectificatif de « Sisco » qui était juste, cependant que ce qu´il a déversé après m´a vraiment déçu. Faut croire que monsieur Sisco, en infantile africain confond encore ses petites intentions d´une objective publique opinion. Comme bien d´africains aliénés vivant sous l´ombre trompeuse de la Tour Eifel, il attendait que Sarkozy vienne lui faire le développement ! Or celui-ci a été élu par les français pour veiller sur leurs intérêts, pas pour défendre les africains. S´il s´en est investi, cela ne témoigne que d´un intérêt paternaliste borné avec lequel chaque politicien français croit ou prétend « aimer » l´Afrique ! Or, autant en allant dans l´histoire qu´en jugeant de la francafrique des derniers 46 ans, on ne peut qu´arriver à la conclusion que celui qui s´abaisse à croire à ces gratuites allégations est non seulement idiot, mais il ne fait ni preuve réel d´intellectualité, ni de sain et objectif commun jugement politique. Sans conteste, tant que ces africains des fagots incapables et défaillants croiront que la France leur servira le progrès pendant qu´il ne leur suffirait, à eux d´encenser et de soutenir un quelconque Sarkozysme…cette illumination dangereuse et…primitive. Le moins qu´on puisse dire : c´est masque blanc, peau noire !<br /> <br /> Ceci pour ouvrir sur la contradiction que je considère comme importante : celle de faire croire, de par l´éducation ou la colonisation mentale et économique occidentale, que pour tout africain, c´est en s´aliénant, en se dénaturant de sa nature et culture africaine et de sa finalité en tant qu´élément social africain, qu´on acquiert la possibilité, la chance de se réaliser ! Aucun chinois, aucun indien n´est pourtant sarkozyste ou aliéné occidental ! A ces peuples on ne fait cette injonction ; on y investit à qui mieux, mieux. Et les efforts et les résultats de ces pays ne sont plus à nier ! Crier donc ou décrier une saine méfiance au sarkozysme en prétendant à une quelconque affinité pour les femmes blanches…hem, n´est-ce pas trop bas, cela ? C´est le meilleur moyens de se disqualifier en s´abaissant au plus bas, cela va de soi. Il n´y a que les nègres bornés et abrutis par leur propre mystification pour tenir de tels propos. De De Gaule à Giscard D´Estaing en passant par Mitterrand et Jacques Chirac, n´a-t-on pas vu à quel point ces grands amoureux de l´Afrique ont dévoyé et corrompu les élites de notre continent pour mieux le piller et l´asservir à leurs intérêts étroits ? La méfiance et la distance envers Sarkozy est légitime et même de bonne foi pour plusieurs raisons : parce qu´en réalité le développement de l´Afrique ne peut logiquement que se faire par les africains eux-mêmes ! Croire, comme le faisait trompeusement Jacques Chirac en disant : »Nous devons développer l´Afrique, sinon ils vont envahir le monde ! », est de la pure sournoiserie, parce que ni l´état français, ni ses institutions ne sont l´industrie ou le capital français. Oui, si cela voulait dire qu´on cessait de piller effrontément l´Afrique sans lui rendre sa part de revenu, de continuer à corrompre ses élites, à y vendre des armes et à y soulever des rébellions et des putschs nuisant à la liberté et la souveraineté de pays indépendants. Une question par laquelle on peut juger Sarkozy, dans l´avenir est : la France continuera-t-elle à empêcher les produits africains de hauts contenus de valeur travail l´entrée sur son territoire et celui de l´Union Européenne ? Si oui, pourquoi avait-elle le droit, elle et tous les membres de l´Union, à y déverser leurs excédents subventionnés au prix de dumping ? Eh, oui ; pourquoi l´Afrique devait leur vendre ses matières premières ?<br /> <br /> Personne en France ne voulait devenir ni pauvre ni céder de son niveau de vie ; or, la Chine et l´ Inde montant sur le marché des biens industriels internationaux, il y aura forcément du manque à gagner pour les français. S´attendait-on comme par le passé à ce que les africains en paient les factures ? Ah, non ! Ce méchant et criminel économisme doit cesser que diable ; trop, c´est décidément trop ! Par ailleurs, pour que l´Afrique se développe réellement, elle doit pouvoir non seulement protéger et engranger son accumulation, mais aussi protéger l´auto investissement dans ses sociétés. Puisque visiblement les occidentaux investissaient ailleurs, plutôt qu´en Afrique ! A ce casse tête nous jugerons Sarkozy, ni sur son mariage ou ses goûts de femmes, monsieur Sisco ; si vous n´êtes pas capable de comprendre ou d´assimiler le problème, faites comme tous les africains qui se taisent…mais ne venez pas raconter des absurdités qui ne prouvent qu´une chose : vous êtes un maigre esprit. Les africains avaient été contraints à avaler et à soutenir une notion et une définition de la liberté, de la réalisation socioculturelle occidentale à sens unique par laquelle seuls les colonialistes et leurs pairs se réalisaient. Au détriment des africains. Il serait grand temps que cette contradiction suicidaire soit promptement abandonnée. Pour le bien et l´avenir des africains qui eux aussi ont droit à la liberté. Pas seulement les occidentaux ou la France. Aussi simple que cela. Et ce n´est que sur ce plan que nous jugerons monsieur Sarkozy, pas autrement. Mais qu´il ne se fasse, lui et ses nègres de service, aucune illusion, car nous en avons assez de mensonges et de fausses promesses. Qu´on se le dise et pas de faux fuyants, s.v.p. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Salut à toi, ami Letroll ; oui, je me remets lentement. Je te remercie de vœux de santé. Ceci dit, cela me fait plaisir de savoir que tu n´as pas cessé de te faire des réflexions sur notre commun avenir. Parce qu´il est commun, comme tu le sais ; toute la différence actuelle réside dans le recul développement de l´Afrique d´une part, et de l´autre, du poids contraignant qu´exercent les pays occidentaux industrialisés depuis des siècles sur son libre avenir. Avec l´accroissement ou l´épanouissement en occident (et même de la Chine et de l´Inde), cette contrainte chosifiante se fait de jour en jour plus destructrice. A la limite, les occidentaux et mêmes toutes les autres nations en voie d´industrialisation devront reconnaître que c´est nous qui avons raison dans ce sens que le développement de l´Afrique profitera à tous et qu´il est légitime et hautement humain, surtout après tout ce qu´on s fait subir par le passé à ce continent. Actuellement la rapacité, le complexe de l´hégémonisme, et même un grand relent prédateur hérité de contradictions et de l´instinctif primitivité du passé, aveuglent encore les politiques et les rapports économiques envers l´Afrique. Changer les comportements et les façons de voir et de comprendre la coexistence humaine pose toujours des questions de voisinage et d´intérêt : les autres, suivront-ils ou continueront-ils à nous mettre les bâtons dans les roues ; quel intérêt avons-nous dans le changement ? Est-il seulement théorique ou est-il aussi substantiellement humain et pécuniairement réalisable ? Au demeurant, personne ne veut quitter ou mettre à disposition ses bienfaits ou ses acquis, même si ceux-ci ont été engrangés illégalement !<br /> La meilleure façon de vaincre ces dilemmes poignants, est de résoudre aussi sincèrement les sales et pénibles contradictions que le monde moderne colporte avec lui. T´en souviens-tu ? Hier encore on faisait l´esclavage des êtres humains, et particulièrement des africains pour produire le tabac, le sucre, l´alcool ; pour réaliser la richesse et l´industrialisation occidentale. Mais aujourd´hui, es peuples industrialisés se suffisaient-ils à eux-mêmes ? Non, pire : ils surproduisaient et étouffaient leurs victimes d´hier ! Le tabac n´est-il pas la source, ainsi que l´alcool de plus en plus de malades et de morts en occident ? Ne faisait-on pas campagne aujourd´hui pour les diaboliser ? Quant au sucre, le nombre de diabétique, d´obésité n´est-il pas devenu un danger aux Etats-Unis et en Allemagne principalement ? voilà ce que j´appelle aussi rejet ou abandon de contradictions dangereuses et pour le moins destructrices ! Que les occidentaux aient vendu l´opium en Chine comme médecine lors de leur conquête de la Chine, ne les empêche pas aujourd´hui à combattre et emprisonner tout ceux qui usaient ou vendaient la drogue !<br /> La violence en société héritée dans le passé comme légitime n´avait pas seulement envahi les rues des sociétés dites civilisées, elle a surgi aussi dans les écoles, les rapports sociaux, maritaux…internationaux. Et ceux qui croient que les jeux vidéos de violence et d´usage excessif de l´agressivité sont innocents se trompent bien ; ces jeux vidéos ont été créés par les américains lors de guerre du Vietnam…pour rendre les soldats plus agressifs ! Aujourd´hui, ce sont leurs propres enfants qui en devenaient criminels. Même par aveuglement pécuniaire ou par absolutisme de l´intérêt, il ne faut pas perdre de vue que l´excès et l´abus nuisent et dépravent absolument. Et que le vice, la violence ou l´immoralité, même s´ils procurent des résultats partiels et immédiats quelconques ; ils n´en restent pas moins pour autant des défauts à combattre et à bannir de toute société, de tout rapport humain de long et sain humanisme existentiel. Car au plus nous permettons aux erreurs et aux défauts de hanter nos idéaux, nos moyens et nos ambitions existentiels ; au plus nous devenons médiocres et bas, malgré les apparences que nous lègue le progrès technique et ses illusions. Et cela est tout aussi valable pour nos enfants, pour nos sociétés, que pour l´amour et la fierté que nous avons de la valeur et du contenu de notre propre existence. Amitié sincère, ami Letroll ; et bien de choses aux tiens. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
L
Bonjour Musengeshi,<br /> <br /> Vas-tu mieux ? au vu de tes paroles il me semblerait.<br /> <br /> Un humoriste disait "La misère du monde n'est pas à échelle humaine" c'est à dire que l'humain à accumulé tant de méfaits sur la planète qu'une vie d'homme ne suffit plus à les éradiquer, et c'est là le grand problème.<br /> Comment vas-tu motiver quelqu'un qui est né sans soucis, dans un pays où tout lui est donné, que vas-tu lui dire ? qu'il doit souffrir, se faire violence pour qu'un jour, peut-être, jour qu'il ne verra pas, d'autres personnes que lui en trouve le bénéfice ?<br /> Si en plus tu lui bourre le crâne depuis la naissance de fausses informations du genre 'il y a un peuple élu et un seul' 'que tout est génétique' comme le président français actuel le pense (je te signal au passage que c'est cette dernière pensée, le tout génétique, qui a cautionné l'esclavage et bien d'autres horreurs, qui continue de nos jours à les cautionner)si comme je le dis plus haut tu lui donne de fausses informations, il a perdu déjà la moitié de sa vie pour s'en rendre compte. Qu'elle pourrait donc être sa motivation pour aller au sacrifice ?<br /> Quand je vois que dans un petit village comme le mien, qui n'a que très rarement vu un étrangé, mais que les gens vote extrême droite a 30% quelle que soit l'élection, cette opinion ils n'ont pu se la faire qu'au travers de médias, ce qui veut dire qu'a l'information fausse matraqué depuis la jeunesse, il faut encore ajouté la matraquage chaque jour des médias à la solde des pouvoirs. Je ne parlerais pas des intellectuels qui comme tu le dis ne font pas grand chose, eux qui savent. Alors comment vas-tu motiver cette personne, qui a tout pour se rendre aveugle et continuer son train-train quotidien en bonne conscience.<br /> Je sais quelle sera ta réponse, l'Amour, oui celui que l'on fredonne, chante, écris, mais qui ne transcende pas toujours et cet amour c'est bien souvent celui que l'on veut pour soi et les siens, il n'est que très rarement universel.<br /> Malgré tout ce que je viens de te dire, ces questions que je retourne cent fois, mille fois, des milliards de fois dans ma tête a m'en faire exploser la cervelle sans jamais trouver de réponses concrètes, je sais que dans certains hommes, certaines femmes quelque chose les pousse à devenir des martyrs, et ils savent aussi que l'on ne peut pas jeter la pierre à un peuple au bord de l'agonie et qui n'a pas le temps pour se poser toutes ces questions, pour lui l'essentiel est de manger aujourd'hui car demain est tellement loin.<br /> <br /> Amitiés sincères, Le Troll.
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