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29 mars 2008

La France à ses subalternes africain : endettez-vous !

La France incite les pays de la zone CFA (Colonie Française d’Afrique) au ré endettement. Mais ces pays ont-ils au préalable fait leurs devoirs socioéconomiques à domicile ? Ou serait-ce s´endetter afin que la France puisse mieux imposer ses intérêts et son dictat politique aux pays ainsi soumis au portefeuille du bailleur de fonds ?

Se ré endetter pour mieux se suicider ?

Il s’est tenu, le 16 octobre 2007 dernier, à Paris (France), une réunion regroupant les Ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et les présidents des institutions régionales de la zone CFA (Colonie Française d’Afrique)  sous la direction de Christine Lagarde, Ministre française de l’économie, des finances et de l’emploi en présence de Jean Marie Bockel, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie.

Cette réunion, qui avait regroupé la France et les dirigeants de ses instruments de domination, avait porté entre autres sur la politique de ré endettement des pays de la zone franc (Colonie Française d’Afrique)  ayant rempli toutes les conditionnalités des institutions de Bretton Woods pour arriver aux fameux effacements de l’Initiative PPTE.

Au cours de cette réunion, le Directeur Général du Trésor Français et de la politique économique, Xavier Musca, avait fortement conseillé aux pays qui avaient déjà atteint le point d’achèvement, l’étape qui leur permet de bénéficier d’une réduction de dette, de recourir encore à l’endettement.

Il les avait exhorté en ces termes : « Les pays de la zone franc (Colonie Française d’Afrique) doivent continuer à s’endetter mais avec mesure ».

Cet appel d’un bourreau à ses victimes prouve à suffisance que la France, comme tout autre pays riche, a vraiment intérêt à endetter les pays pauvres pour imposer son hégémonie afin de les maintenir toujours dans la dépendance car « il est normal, comme l'affirmait Thomas Sankara, que celui qui vous donne à manger vous dicte sa volonté ».

L’endettement des pays de la zone CFA (Colonie Française d’Afrique) donne une marge de manœuvre à la France pour obtenir tout ce qu’elle veut de ses débiteurs (ressources naturelles à vil prix, contrats de marchés, main d’œuvre compétente par la politique de l’immigration choisie…).

En cette période où les banques et le Trésor Français sont alimentés par les pétro-euros, la politique d’endettement des pays du Tiers Monde constitue un moyen de faire des placements rentables avec leurs propres devises (réserves de change).

Pour éviter que les placements ne soient bloqués par l’impossibilité de payer, le Directeur Général évoque la mesure de prudence. Si un pays est trop endetté, son créancier est perdant.

Un des buts de la fameuse initiative PPTE n’est d’ailleurs pas d’annuler totalement les dettes des pays pauvres mais plutôt d’éviter des crises mettant les pays endettés dans l’impossibilité de rembourser.

Maintenant que certains pays de la zone CFA (Colonie Française d’Afrique)  ont atteint le point d’achèvement, ils peuvent donc se ré endetter sans risque. Les pays de la zone franc sont donc dans le cercle infernal de la France, les populations vivent éternellement dans la précarité, accentuée par les mesures prises par les créanciers qui sont de véritables prédateurs des droits fondamentaux.

Cessons d'avoir Peur de défendre notre propre avenir !

Les dictateurs et les incapables doivent partir !

Pour une démocratie du progrès et de la liberté en Afrique !

Savoir c'est bien, Comprendre c'est mieux

"Chaque génération à le choix entre trahir ou accomplir sa mission"

Patrick Eric Mampouya

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Commentaires
S
A la fin, on ne peut pas bâtir le progrès sur l´ignorance, la fainéantise, le délaissement ou la corruption ; mais cela serait-il différent pour l´Afrique ? Pas du tout. Mais alors, pourquoi ces propositions immorales ? Ou ne s´agissait-il que d´un moyen pour enchaîner, à l´avenir l´Afrique noyée par des dettes, aux dictats des économies européennes ?<br /> D´un côté on armait et on supportait des dictateurs appauvrissant et pillant leurs peuples à loisir, et de l´autre on prétendait aider ces peuples en les endettant honteusement tout en sachant que la corruption et la malversation financière que pratiquent les adeptes de la francafrique ne permettent ou n´autorisent aucun résultat économique louable pour l´avenir. Alors ? On se demande bien si toutes ces propositions d´endettement n´allaient pas tous dans le sens d´imposer, par l´entrée de service, les conditions liantes et étranglantes des APE largement refoulés par les africains (qui, soit dit en passant, cette fois-ci, ont fait montre d´un étonnant sens économique en déjouant les véritables intentions occidentales). <br /> Si l´Europe tient à lier l´Afrique à son devenir, elle doit lui offrir plus que son paillasson; c´est certain. Tout le monde sait que pour les européens, le temps presse. Le petit détour d´investissements qu´ils se sont offerts en Europe de l´Est, en Chine ou ailleurs ne va pas tarder à leur revenir en un boomerang douloureux qui repousserait leurs volumes commerciaux sur la scène internationale. Alors, que restait-il ? Mais l´Afrique, évidemment ! L´Afrique qu´on a toujours pillé et dont on a toujours abusé de la bonne foi. Mais l´Afrique a aussi appris, entre temps, que courber l´échine ou croire aux bonnes intentions des occidentaux, c´est se mettre à coup sûr la corde au cou. A l´avenir, les africains vont y regarder à deux fois avant de serrer la main d´un occidental. Et c´est bien ainsi, car ces gens, et malgré les crimes évidents qu´ils se sont permis dans l´histoire, prétendaient encore aujourd´hui être de saints enfants du bon Dieu ! Les africains, cependant, se demandaient si la démocratie n´était pas un prétexte pour commettre tous les crimes les plus bas envers les autres. Serait-ce le cas ? La démocratie était-elle une carte blanche à l´escroquerie, au crime et aux abus en tous genres ou était-elle, comme toute valeur sociale, soumise au droit et au respect des libertés ? <br /> Ils allèrent investir en Chine, en Europe de l´est, partout ailleurs plus qu´ils n´avaient investi depuis des siècles en Afrique ! Et lorsque ces investissements menaçaient de les noyer et de leur faire plus de mal que de bien, ils pensaient enfin... à l´Afrique, leur éternel souffre douleur !<br /> Devons-nous vraiment croire qu´ils peuvent être, à l´égard de ce continent, sincères et de bonne foi ?<br /> Il ne faut pas rêver. Et s´il vous plait, qu´on ne nous traite pas d´antidémocrates ou de terroriste. Nous ne sommes que des africains aimant leur continent des siècles et des siècles voués au terrorisme socioculturel et économique du pire des mépris de la part des occidentaux. Et cela nous a rendu amers...et méfiants. Car nous savons que bientôt l´occident sera de nouveau, et cela dû à son injuste système économique, contraint de battre les sentiers pour arriver à payer les coûts explosifs de ses caisses de pensions, ceux grandissants de son heureux vieillissement, ceux de son endettement public...etc. Oh, non, nos amis; chacun doit apprendre à payer ses propres dettes, ainsi que supporter les douleurs de ses propres erreurs. L´Afrique a assez payé de son sang et de ses larmes pour que l´occident s´industrialise et s´enrichisse à vil prix. Maintenant il est grand temps qu´elle s´occupe d´elle-même. Vous avez dit endettement ? Non, merci. Vous avez dit APE ? Non, merci. <br /> Shaka Bantu, J´ai dit !
M
On a vu, avec les hypothèques américaines, ce que prêter à des clients de faible solvabilité peut occasionner : une catastrophe aux lourdes conséquences. Si l´Afrique avait fait son devoir à domicile et cela veut dire qu´elle avait élevé son niveau technique, soigné l´efficacité de ses ingénieurs et de ses ouvriers qualifiés, et si par surcroît son élite était diligente et honnête; on pourrait croire que des résultats satisfaisants pourraient, avec un endettement investi dans l´industrialisation des machines et outils de production, avoir des résultats positifs et fructueux. Or, ce n´est le cas le cas nulle part en Afrique noire. Ni dans l agriculture, l´élevage ou la petite et moyenne industrie. La notion même d´industrie est encore considérée comme réservée à l´extraction de matières premières ou comme un corps étranger qu´on doit importer de l´étranger. Ne soyons ni aveugles ni faussement prétentieux: pour que dans un milieux s´installe à long terme une rationnalité aussi exigente comme celle du génie industriel, cela prend du temps et beaucoup d´efforts soutenus. Les africains par contre, et cela principalement parce qu´ils sont pauvres, superficiels ou corrompus, ont tendance à distribuer ou à dépenser leurs endettements en capital dans des projets ou des coûts personnels improductifs ! Cette mentalité détruit le capital à la longue au lieu de le florir. Là est le mal. Sinon, l´Afrique pourrait s´endetter comme tout autre pays. Seulement, si on doit payer les revenus de la dette ou rembourser le principal des dettes en vendant des cacahuettes ou son dernier service de table...l´appauvrissement, la mendicité et la misère étaient garantis. En Afrique actuellement les élites au pouvoir ne me semblent pas conscients de ce problème ou ils utilisent l´endettement pour cacher leurs manques conceptuels de véritables économies sociales assises sur la réalisation des leurs. Dans ces conditions s´endetter ne sert absolument à rien, sinon à se livrer entre les mains de créanciers qui pourraient s´en servir pour déverser leurs excédents meurtriers en Afrique, ou faire main basse sur leur véritable convoitise: les matières premières. MK
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