La France à l´heure des restrictions des dépenses publiques
De tous les côtés c´est l´heures des restrictions budgétaires, et des épargnes au corps du système social français. Protestations vaines, manifestations et grognement ; la fin des illusions du laissez faire, ça ira bien d´une façon ou d´une autre ?
Epargner pour mieux être libre est bien dur…
…Surtout si on a pris la mauvaise habitude de vivre au dessus de ses moyens. Et si par surcroît, pour s´offrir ses petites illusions on s´est endetté royalement outre mesure à raison de 1200 milliards €. Ceux qui croyaient ou s´attendaient à ce que Sarkozy ouvre encore plus grande la boite aux largesses sont dépités. Les lunettes vont bientôt ne plus être remboursées…11.000 postes d´enseignants seront, à la rentrée prochaine, épargnés. Tandis que la SECU, elle, devait économiser 7 milliards €, le bac professionnel qui se faisait en 4 ans ne durera plus que 3 ans.
Les français ne devraient pas rechigner ou se plaindre si vite ; après tout, ce n´est que le début de la consolidation des finances publiques, il va y avoir des pleurs et des grincements de dents, c´est certain. Il suffisait, avec un peu de curiosité européenne, de voir l´amère pilule qu´avalaient les allemands en ce moment. Avec des résultats plutôt appauvrissants que gais. Les riches, eux, comme toujours, s´enrichissaient; quant aux pauvres...Et si on parlait d´user les vieux jusqu´à leur mort, cela venait du fait que la démographie française (mais à vrai dire c´est toute la démographie occidentale qui était touchée) périclitait dangereusement.
Toutes ces mesures arriveront-elles à assainir les finances publiques françaises ? J´en doute. On a trop joué à l´endettement dans tout l´occident. Il suffisait de voir les résultats mitigés de cette fameuse orgie de consolidation en Allemagne pour se rendre compte que si ces épargnes étaient nécessaires, leurs conséquences étaient douloureuses et appauvrissantes pour les petites gens, les malades, les sans emplois. On a beau avoir créé le RSA pour que les personnes (En Allemagne déjà 6 millions !) qu´on poussait à accepter des emplois moins bien payés ne vivent pas au niveau de l´aide sociale, leurs pensions, la pension de ces pauvres n´était pour autant pas dynamisée. A la vieillesse, ce sera l´heure de manger la craie.
Avec ces mesures de consolidation, au fait rien n´est réglé dans les maux et les inconvenances criantes des systèmes sociaux en banqueroute. On a beau offrir des cadeaux (allègement d´impositions) au patronat, celui-ci ne semblait plus capable de faire des miracles. Pire, comme on l´a vu en Allemagne avec Nokia, ces messieurs quittaient l´Ouest pour les nouveaux venus dans l´Union Européenne ; en l´occurrence pour la Roumanie, notamment. Et beaucoup de se demander : et si cela se généralisait, quel serait l´avenir de l´Ouest Européens ? Là était la question, parce selon toute vraisemblance, si les patrons eux pouvaient s´expatrier vers des sources de profit plus alléchants, les ouvriers, eux étaient plutôt sédentaires. Ou alors il fallait abandonner la famille ou vendre la petite maison qu´on s´était si jalousement payé…apprendre la langue étrangère…Et à propos, quand le vent économique tournera, on sera de nouveau assis sur ses bagages.
Sans Issue ? Oui, sans issue. Ou alors il fallait changer les règles du système économique international. A l´époque où ce système profitait aux occidentaux exclusivement, personne ne voulait le remettre en cause…et maintenant ? Les chinois et les indiens utilisent aujourd´hui les mêmes armes du bas prix pour envahir ceux qui des siècles durant les avaient envahi. Et depuis qu´ils savent comment ça marche, ils y mettent du talent. Ils ne vont sûrement pas comme les africains se plaindre de ployer sur le poids inconvenant de la faiblesse et des détroussantes conditions du FMI ou de la Banque Mondiale.
Que faire, amis français ? Rien, les carottes sont cuites. Il faut prendre son mal avec philosophie…ou humour. Peut-être que les choses changeront, qui sait ? Personnellement je ne le pense pas ; cela va plutôt s´empirer. Les dettes, hein ; cette calamité ! Mieux vaut ne pas danser en les recevant, le réveil pourrait être…cauchemardeux, surtout en période de crise économique et de chômage. Et soit dit en passant, tout cela n´est pas la faute à Sarkozy ; c´est la faute à tous les politiciens antérieurs qui, pour cacher leurs déboires, firent la joie de banquiers qui aujourd´hui ne se donnaient plus la peine de financer des innovateurs à risques parce qu´ils vivaient des dettes sûres de l´Etat. A moins que, avec un bâton magique, le nouveau président changent tout du jour au lendemain. Qui y croit ? Cet avenir, hein...
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu
Forum Réalisance