Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
21 avril 2008

La France à l´heure des restrictions des dépenses publiques

De tous les côtés c´est l´heures des restrictions budgétaires, et des épargnes au corps du système social français. Protestations vaines, manifestations et grognement ; la fin des illusions du laissez faire, ça ira bien d´une façon ou d´une autre ?

Epargner pour mieux être libre est bien dur…

…Surtout si on a pris la mauvaise habitude de vivre au dessus de ses moyens. Et si par surcroît, pour s´offrir ses petites illusions on s´est endetté royalement outre mesure à raison de 1200 milliards €. Ceux qui croyaient ou s´attendaient à ce que Sarkozy ouvre encore plus grande la boite aux largesses sont dépités. Les lunettes vont bientôt ne plus être remboursées…11.000 postes d´enseignants seront, à la rentrée prochaine, épargnés. Tandis que la SECU, elle, devait économiser 7 milliards €, le bac professionnel qui se faisait en 4 ans ne durera plus que 3 ans.

Les français ne devraient pas rechigner ou se plaindre si vite ; après tout, ce n´est que le début de la consolidation des finances publiques, il va y avoir des pleurs et des grincements de dents, c´est certain. Il suffisait, avec un peu de curiosité européenne, de voir l´amère pilule qu´avalaient les allemands en ce moment. Avec des résultats plutôt appauvrissants que gais. Les riches, eux, comme toujours, s´enrichissaient; quant aux pauvres...Et si on parlait d´user les vieux jusqu´à leur mort, cela venait du fait que la démographie française (mais à vrai dire c´est toute la démographie occidentale qui était touchée) périclitait dangereusement.

Toutes ces mesures arriveront-elles à assainir les finances publiques françaises ? J´en doute. On a trop joué à l´endettement dans tout l´occident. Il suffisait de voir les résultats mitigés de cette fameuse orgie de consolidation en Allemagne pour se rendre compte que si ces épargnes étaient nécessaires, leurs conséquences étaient douloureuses et appauvrissantes pour les petites gens, les malades, les sans emplois. On a beau avoir créé le RSA pour que les personnes (En Allemagne déjà 6 millions !) qu´on poussait à accepter des emplois moins bien payés ne vivent pas au niveau de l´aide sociale, leurs pensions, la pension de ces pauvres n´était pour autant pas dynamisée. A la vieillesse, ce sera l´heure de manger la craie.

Avec ces mesures de consolidation, au fait rien n´est réglé dans les maux et les inconvenances criantes des systèmes sociaux en banqueroute. On a beau offrir des cadeaux (allègement d´impositions) au patronat, celui-ci ne semblait plus capable de faire des miracles. Pire, comme on l´a vu en Allemagne avec Nokia, ces messieurs quittaient l´Ouest pour les nouveaux venus dans l´Union Européenne ; en l´occurrence pour la Roumanie, notamment. Et beaucoup de se demander : et si cela se généralisait, quel serait l´avenir de l´Ouest Européens ? Là était la question, parce selon toute vraisemblance, si les patrons eux pouvaient s´expatrier vers des sources de profit plus alléchants, les ouvriers, eux étaient plutôt sédentaires. Ou alors il fallait abandonner la famille ou vendre la petite maison qu´on s´était si jalousement payé…apprendre la langue étrangère…Et à propos, quand le vent économique tournera, on sera de nouveau assis sur ses bagages.

Sans Issue ? Oui, sans issue. Ou alors il fallait changer les règles du système économique international. A l´époque où ce système profitait aux occidentaux exclusivement, personne ne voulait le remettre en cause…et maintenant ? Les chinois et les indiens utilisent aujourd´hui les mêmes armes du bas prix pour envahir ceux qui des siècles durant les avaient envahi. Et depuis qu´ils savent comment ça marche, ils y mettent du talent. Ils ne vont sûrement pas comme les africains se plaindre de ployer sur le poids inconvenant de la faiblesse et des détroussantes conditions du FMI ou de la Banque Mondiale.

Que faire, amis français ? Rien, les carottes sont cuites. Il faut prendre son mal avec philosophie…ou humour. Peut-être que les choses changeront, qui sait ? Personnellement je ne le pense pas ; cela va plutôt s´empirer. Les dettes, hein ; cette calamité ! Mieux vaut ne pas danser en les recevant, le réveil pourrait être…cauchemardeux, surtout en période de crise économique et de chômage. Et soit dit en passant, tout cela n´est pas la faute à Sarkozy ; c´est la faute à tous les politiciens antérieurs qui, pour cacher leurs déboires, firent la joie de banquiers qui aujourd´hui ne se donnaient plus la peine de financer des innovateurs à risques parce qu´ils vivaient des dettes sûres de l´Etat. A moins que, avec un bâton magique, le nouveau président changent tout du jour au lendemain. Qui y croit ? Cet avenir, hein...

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

Forum Réalisance

Publicité
Publicité
Commentaires
D
Quand le système deviendra insupportable pour les populations occidentales qui se paupérisent à vitesse grand V, je vous parie qu'ils redécouvriront les vertus du protectionnisme qu'ils ont toujours refusés à l'Afrique via le FMI et autres APE...
S
Les partis actuels au pouvoir en Allemagne sont d´avis que la solution interne à l´appauvrissement des ouvriers serait l´instauration de fonds d´entreprises avec la participation de leurs ouvriers (Parti Socialiste) ou l´achat de parts ou des actions de sa propre société (CDU). Et pour ne pas perdre notre humour, disons que les ouvriers s´enrichiraient alors sur les bénéfices de leurs entreprises autant qu´ils en partageraient partiellement les risques. Ils pourraient donc autant être contraint à se licencier eux-mêmes, ou à décider de déménager leur usine à l´étranger si le profit y est meilleur. Le grand problème de ces fonds ou participation par action est principalement qu´on n´a pas résolu le principal, et c´est dire le problème de la concurrence étrangère. Par ailleurs, qui gère ces fonds et dans quelles circonstances seraient-ils mis à la disposition (emprunt) de l´entreprise ? On sait que généralement les ouvriers se laissent toujours rouler par le patronat, par ailleurs, en cas d´arrêt de production, de dissolution ou de licenciement, et malgré l´appui de l´Etat, ces contrats se terminaient toujours par des pertes pour les salariés. Et comment empêcher que des managers véreux et incapables, comme on le voit aux Etats-Unis, n´en viennent à user abusivement de ce fond pour masquer leurs déboires, se payer en tantième tout en conduisant l´entreprise à la banqueroute. Et néanmoins, cela peut marcher. Mais gare aux spéculations ruineuses ou à l´escroquerie du management dans les situations tendues. Il faut surveiller de près ses intérêts malgré tout. <br /> Quant à la concurrence étrangère, avec ou sans fond, personne ne peut s´en protéger. Et c´est en fait la grande inconnue de l´avenir. Un jour les ouvriers peuvent bien se réveiller et apprendre qu´ils avaient tout perdu, et toute cette histoire n´aurait été qu´un vil moyen de se financer à bas prix légalement avec les épargnes de ses propres ouvriers. Non, comme tu dis, à l´impasse du diable, il n´y a pas de solution miracle. Faut seulement persévérer, être diligent et vigilant. <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Ces réformes, pour nécessaires qu´elles soient, elles ne résolvent hélas pas les criantes contradictions actuelles du système économique et social occidental. Car à force d´appauvrir les pauvres et d´enrichir les riches ou de les choyer malgré leurs échecs et leurs déboires, on crée une disparité sociale qui se répercute toujours douloureusement sur le plus grand nombre de gens dans la société. On a constaté que la classe moyenne (revenu entre 1200 et 2500 €) en Allemagne, fondait effroyablement à vue d´œil depuis 2000 au profit de nouveaux emplois qui ne nourrissaient plus leur homme. Si cette tendance n´était pas stoppée rapidement, le fossé entre les riches et les pauvres allait vite devenir un océan. Or, en y regardant de près, et en tenant compte des chiffres américains où a commencé ce démontage social soit disant pour agréer l´industrie et le patronat à créer de nouveaux emplois (drôle d´emploi si on ne savait pas en vivre et élever ses enfants dignement !), on remarque que le recul social prend lentement contour en occident. Et que les investissements en Chine, en Inde, au Vietnam ou à l´est européen ne sont rien d´autre qu´un échappatoire momentané servant au noyé à se doter d´un nouveau souffle. Mais de là à parler de sauvetage…un répit tout au plus, et jusqu´à quand ? La Chine et l´Inde, eux arrivaient à grands pas, ainsi par ailleurs que les nouveaux membres de l´Union européenne. Cela va faire mal, à mon avis. Bien plus mal qu´on ne se l´imagine. <br /> A force d´avoir le défaut d´employer les autres, et particulièrement les africains pour s´enrichir (voir les 450 ans d´esclavage et 100 ans de colonisation ouvrant, après l´indépendance, à la francafrique actuelle), les occidentaux se croyaient à l´abri de quoi que ce soit ; après tout, c´était leur système centralisé et étroitement lié à leurs intérêts qu´ils imposèrent au monde entier. Or, aujourd´hui, c´est leur propre système de valeurs et d´accumulation qu´on va utiliser contre eux. Comment dire alors que les moyens employés étaient faux ou inadéquats parce que les autres les employaient ? L´énergie va devenir d´année en année plus chère, quant aux matières premières, elles vont être âprement discutées ; et si dans ces conditions le pouvoir d´achat national diminue sous le prétexte qu´il faut accepter les bas salaires, la pauvreté va bientôt envahir ces pays. C´est sûr comme l´amen à l´église. <br /> Toute cette histoire, pour quiconque connaît les chiffres occidentaux et sait les interpréter, ne présage rien de bon. Particulièrement pour les africains, tant il est vrai que pour se sortir de ses propres bourdes, l´occident a toujours rejeté les frais et les inconvénients de ses impasses sur les pauvres et ceux qui ne savaient, comme l´Afrique en ce moment, pas se défendre efficacement. Aussi, méfiance, et méfiance encore recommanderai-je aux africains. Au plus l´occident sera acculé, au plus ses managers et ses politiciens vont employer des méthodes et des solutions criminelles pour se sortir de l´impasse de la noyade économique. L´avenir qui s´ouvre devant nous va être bien traître. On peut le voir avec les immorales APE, les excédents alimentaires industriels que les sociétés commerciales européennes avec l´aval et la complicité du FMI et de la Banque Mondiale leur faisant sauter les barrières douanières des pays africains endettés ou en quête de dette, afin de détruire sciemment toute l´agriculture et les petites et moyennes entreprises de l´alimentation en Afrique. On pêchait à vide les eaux poissonnière côtières de l´Afrique de l´Ouest, on employait des prix de dumping pour empêcher les africains de vendre sur le marché international leurs produits à prix raisonnables (sucre, coton, lait, textiles etc). <br /> Ceux des africains qui, tout en sachant cela ou en laissant faire, prétendaient qu´ils étaient des intellectuels ou s´attaquaient démonstrativement à Sarkozy pour cacher leur incapacité à combattre ces maux, ceux-là n´étaient rien d´autre que des criminels de droit commun aux leurs qui attendaient d´eux qu´ils protègent leurs intérêts avec des actes et des dispositions sociales réelles et déterminées. De même ceux qui parlaient, pendant qu´on pillait les leurs et qu´on les assassinait vivant qu´ils étaient modérés…c´est à peine si je me réserve de leur cracher au visage, tant ma colère et mon dégoût sont grands. Cessons de nous faire des illusions, que diable ; il est grand temps de nous défendre et de nous protéger d´une inhumaine et silencieuse extermination !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> FR
S
Le pire dans ces sociétés qui déménagent en Europe de l´Est, c´est que c´est avec l´argent du contribuable européen qu´on assassine au mieux le même contribuable. Cartésianisme ? Cartésianisme bancal, dirai-je ; plus suicidaire que logique. Curieux, quand il s´agit de l´Afrique, alors on trouve tous les prétextes et les raisons pour ne pas y investir ; mais qui avait donc mis, malgré lui, et sous des sévices en tous genres, ses ressources économiques au service de l´occident ? Est-ce la Chine, l´Inde ou l´Europe de l´Est qui, voici vingt ans à peine, était prête à radier sous l´égide du COMECOM l´Europe de l´Ouest ? Ceux qui disent qu´il y a un regain de racisme persistant entre l´occident et l´Afrique n´ont pas tellement tort !<br /> Mais revenons à cette fameuse consolidation française. Les français devraient apprendre l´allemand (qui est tout de même une langue européenne) et s´informer sur la Madre dolorosa que scandaient les allemands en ce moment. Un vrai délire de joies. Plus de 3 millions d´enfants vivaient à la pauvreté, plus de 6 millions d´emplois de dumping au salaire ont été crée, la TVA a augmenté de 16 à 19 % ; Les lunettes étaient une affaire personnelle, excepté une obole de 20 €, et le chômage était encore à 3,8 millions ! Quant aux caisses de pensions, leur banqueroute prédisait déjà qu´au plus tard dans 15 ans ce serait le collapse. On encourageait les gens à s´assurer en privé…mais là encore on tirait son homme du nez parce qu´en réalité ces épargnes privée de la Riester Rente étaient plafonnées : on ne reçoit pas ce qu´on a épargné, mais un subside de ce qui manquerait pour compenser la pension légale ! Et si les jeunes ou autres se laissaient embaucher aujourd´hui à bas prix, comment pourraient-ils épargner, que diable ? Voilà. Conséquence : le parti communiste faisait des entrées remarquées dans les parlements fédéraux. Sa chevauchée était proportionnelle à l´échec et au désastre criant de l´économie sociale allemande. Et monsieur Sarkozy à court d´idées et d´innovation reprenait à la lettre toutes ces mesures d´assainissement. Les français pouvaient déjà sortir leurs mouchoirs : la vallée de leurs larmes sera longue. <br /> Ce système a dormi sur ses faux lauriers depuis des décennies en vivant au dessus de ses véritables moyens ; maintenant qu´il est arrivé au bout du rouleau, personne ne sait plus comment le réformer effectivement afin qu´il rende justice à tout le monde dans l´intérêt d´une véritable démocratie sociale. Parce qu´au point où on en est revenu, où les riches s´enrichissent scandaleusement pendant que les pauvres sont jetés aux galères sociales ; la paix sociale et la confiance en la démocratie qui se réclame de telles criantes disparités va énormément s´effondrer. <br /> Pourvu qu´on ne les voient pas comme Sarkozy aller en Afrique donner des leçons de bonne gestion ou de démocratie ! Shaka Bantou, j´ai dit !
Publicité