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5 juillet 2008

RDC – Belgique. Une crise synthétique de méfiance ?

En commentaire à l´article de Kongotimes :

Crise RDC-Belgique / Karel De Gucht : « Colette Braeckman prête à notre diplomatie des intentions qu’elle n’a pas » 

A la kermesse d´intentions inachevées ou incomprises

Parler d´une crise dans cette affaire, c´est vouloir à la fois prêter aux concernés : le président Kabila, Karel De Gucht et Colette Braeckman plus d´honneur et d´importance que toute cette histoire ne mérite. Colette Braeckman semble lancer à l´emporte pièce des ballons vides et plutôt tendancieux pour provoquer la diplomatie belge. Pourquoi y réussit-elle, au fait ? Certainement pas parce que ce qu´elle avance est logique ou fondé. C´est à peine si, pour tout averti de la politique internationale, de telles gratuites supputations peuvent être prises au sérieux. Elle prétend que la Belgique serait à la recherche d´un remplaçant à Kabila, et affirme que la Belgique a participé activement à l´arrestation et l´écartement de Jean Pierre Bemba afin que celui-ci ne vienne pas prendre le pouvoir au RDCongo. Cette contradiction !

Il y a, je n´en doute pas, un malaise fondé entre le RDCongo et la Belgique. Karel De Gucht l´a, diplomatiquement ou pas laissé entendre : la gestion politique du Congo ne semble pas à la hauteur ses responsabilités. Et cette critique est fondée. On pourrait en effet faire mieux pour des dignitaires qui s´octroyaient une augmentation de 300% de leurs honoraires qui passaient ainsi de 1.500 $ à 4.500 $ tandis que le petit fonctionnaire ne gagnait que 15 $ par mois ! Le pays présentait tous les aspects du délaissement économique et structurel : les écoles étaient insalubres et mal loties, les routes économiques importantes cassées ou en complète désuétude. Quid des chemins de fer dont

Kabila-père avait promis la construction de 25.000 Km par an ? On avait préféré laisser ce soin aux chinois (qui ne construisaient que dans leur intérêt immédiat)…Combien d´emplois, et surtout combien de petites et moyennes entreprises productrices avaient été co-commanditées par l´Etat congolais afin de promouvoir l´emploi dans les secteurs agricoles, ceux de l´élevage ou ceux plus importants pour l´avenir de l´industrie congolaise, à savoir ceux formants et employant les ouvriers industriels qualifiés dans le bois, le fer, la chimie, l´électricité…etc ?

Si tout cela n´avait pas encore été entrepris, que faisait donc le gouvernement congolais, pourrait-on se demander. Un président qui avait les honoraires d´un chancelier allemand (240.000 $ par an), dont la fortune actuelle est estimée à 1 milliard $ qui n´arrivait pas à organiser adéquatement son pays vers les exigences modernes d´un meilleur avenir tout en recevant du contribuable belge une aide de 280 millions € par an…Faut-il acclamer ? Où sont les résultats, que diable ; du moins, on s´attend à ce que, fermement une large politique d´embauche et de création de structures professionnelles et de haut niveau technique pour soutenir et promouvoir la production industrielle et exigeante de demain. Est-ce le cas, alors qu´on en publie les chiffres ; parce qu´apparemment les choses vont, comme dans bien de pays africains, trop lentement. Or soyons sincères, le temps presse et sous la pression économique et industrielle étrangère, dégrade de jour en jour la position de ceux qui ne se sont pas encore industrialisés. Les africains, apparemment croyaient, à tort qu´ils auraient tout le temps du monde pour faire leur chemin…on se demande si cet irréalisme ne dure pas depuis 600 ans. Les enfants africains, cependant ont une soif légitime immédiate au bien-être…faut-il qu´ils attendent lorsque les matières premières de leur continent seront épuisées pour commencer à espérer ?

La Belgique a un intérêt légitime dans le meilleur développement de la RDCongo, parce qu´elle en tirera un déploiement financier et industriel hautement fructueux que si ce pays restait à la traîne et moisissait, comme par le passé, dans la pauvreté du sous développement. Il s´agit ici d´intérêts communs et partagés des deux pays. Et Colette Braeckman, en jouant de l´intoxe spéculative gratuite n´a rien compris des nécessités de l´avenir contenant pour elle trop de données géopolitiques. Elle doit pourtant se faire à l´idée que le culte de personnalité aveugle comme on le faisait dans le temps est périmé. A l´avenir, et même aux africains, les occidentaux vont exiger des résultats, pas de bla-bla parfumés de sympathie ou d´intoxe cachant l´incapacité des élites politiques africaines à remplir valablement leurs devoirs envers les leurs. Parce que ce qui rend l´Afrique vulnérable et instable, c´est sa pauvreté et l´ incapacité d´une jeunesse de plus en plus nombreuse à réaliser ses rêves et ses attentes autrement qu´en quittant le pays vers l´occident. Et si c´est toujours le cas, eh bien, et quel que soit la sympathie ou les égards avec lesquels quelque président africain veut être honoré, le désordre social et les révoltes armées allaient, un jour ou l´autre, faire leurs meurtrières et désagréables apparitions ; ne l´a-t-on pas vu dans la riche Afrique du Sud à l´endroit de moins lotis qu´eux ? Or les occidentaux avaient intérêts à investir en Afrique, et ces troubles sociaux ou des gens incapables d´avancer et de devenir solvables et respectés…ce ne sont jamais de bons amis en affaire. Ce sont plutôt des faibles jouant aux faux riches, plutôt mendiants qu´indépendants. Qui se souhaite de tels amis dans notre avenir disputé et volontaire de demain ?

Cette crise (dit-on) est, pour moi, plutôt un malaise dû à un manque évident de sincère dialogue. Ceux qui l´entretiennent, comme Colette Braeckman, ont à mon sens une fausse idée de la situation. Ou alors il s´agit (à nouveau ou comme toujours) à offrir à un président africain un bouclier que ne peut lui donner que les résultats économiques et sociaux de la bonne promotion de son peuple. N´oublions pas : ni Kabila, ni Colette Braeckman, ni Karel de Gucht ne sont invulnérables ou éternels ; seuls les peuples belges et congolais le sont. Ce qui veut dire que c´est sous l´angle des intérêts partagés ou communs de ces peuples qu´on peut comprendre et avoir la meilleure mesure des choses. Et sans me tromper de beaucoup, je dirai que leurs avenirs respectifs se réjouiraient grandement du développement du RDCongo, parce que la Belgique en profiterait d´autant mieux dans sa solvabilité et ses hauts échanges industriels. Beaucoup de parvenus de la chose publique, plus apolitiques que politiques se mêlent actuellement de ce qu´ils ne maîtrisent, ni ne comprennent : la gestion et l exercice du pouvoir. A coup de versets bibliques ou de raisonnements déraillés, sans suite et sans consistance, ces pauvres gens arrivistes veulent illuminer leur monde. Ils oublient cependant que malgré que le petit peuple soit de modeste instruction, l´Afrique a cependant de hauts lettrés à même de savoir quant il y a occultisme ou pas. Laissons, donc, comme le disent si bien les allemands, l´église au village et la politique en ville.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
N´en déplaise à Colette Braeckman et à tous ceux qui ont soutenus des satrapes africaines incapables et sans talent durant bientôt 48 ans et plus, l´heure des présidents et des gouvernements incapables et roturiers au relèvement économique de leurs peuples, et dont la seule fierté ou l´orgueil se résumait à affamer les leurs ou à les livrer aux crocodiles commerciaux et financiers étrangers ; ces temps-là sont révolus. Bien finis. Cette époque malséante et infâme n´a plus séance par ce qu´elle ne profite plus aux occidentaux qui auront, dans un très proche avenir, un besoin croissant de partenaires solvables et courageusement engagés de toutes leurs forces dans un processus de développement les éloignant de la misère et de la dépendance étrangère. <br /> Beaucoup d´africains, comme leurs commanditaires métropolitains, se sont installés dans la corruption, le pillage et l´escroquerie des leurs parce que c´était le seul système reconnu et fonctionnant qui le voulait ainsi. Les choses, hélas, ont bien changé depuis, notamment avec l´arrivée de nouveaux concurrents sur le marché industriel mondial, ainsi que la crise de saturation qui secoue l´occident entier depuis bientôt vingt ans. <br /> Par ailleurs, la récession américaine et l´ascension irréversible des coûts du pétrole vont accentuer les choses inévitablement. <br /> Autant dire que les africains ne pourront plus se cacher ou se camoufler derrière leur paresse ou leurs incapacités ; du moins, les gouvernements africains ne seront plus jugés par leurs chaudes amitiés en occident, mais bien par leurs efforts et les résultats positifs qu´ils auraient obtenus dans leurs gestions. Après tout, tous ces beaux messieurs se sont tous enrichis aux détriments des leurs. Et ils prétendent tous êtres nationalistes et défendre énergiquement les intérêts économiques et sociaux de leurs cultures respectives ; alors, quoi de mieux qu´ils en fassent des preuves concrètes et valables en présentant des résultats honorables ? Trop difficile, trop éreintant ? Allons donc ; n´est-ce pas pour le bonheur et le bien-être des leurs qu´ils se cramponnaient au pouvoir comme à la dernière bouée de sauvetage ? Eux ne meurent plus de faim, mais la masse, qu´en est-il ? Faudrait-il qu´elle soit la perdante de la mondialisation alors que la prochaine réussite de la Chine et de l´Inde prouvait que seule la dynamisation de la masse et sa rentabilité ouvrait sur des chances tangibles de développement ? Il est grand temps, en effet, de cesser de protéger ou d´encourager des perversions sociohistoriques et culturelles qui n´avaient plus de raison d´être. Pour personne. Les africains, comme on le sait font partie intégrante de ce monde en plein changement; et il est illusoire de croire qu´ils échapperont aux effets de la mondialisation, ou qu´ils en seront, outre mesure, épargnés. Shaka Bantou, J´ai dit et je vous remercie !
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