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27 juillet 2008

L´Afrique de l´inversion logique des valeurs

Depuis qu´on leur avait fait subir l´esclavage soit disant pour faire la liberté, qu´on leur avait imposé par la violence l´islam ou le christianisme comme seule source spirituelle et culturelle de valeurs ; depuis qu´on leur avait fait subir le colonialisme,  aujourd´hui la francafrique et le dictat économique et financier de l´hégémonie occidentale par la Banque Mondiale, le FMI, la FAO…etc, les pays africains ont difficile à s´orienter moralement et socialement vers des valeurs sociohistoriques propres.

Vivre sur la tête et croire à un Dieu étranger ?

Ce phénomène est autant choquant que renversant parce que sans que les africains ne s´en rendent par eux-mêmes comptes, leurs valeurs, leurs jugements, leurs appréciations réelles sont continuellement désaccordées d´un principe pourtant instinctivement imminent à la race humaine : la protection sociale empressée à une source de valeurs culturelles propres à entretenir et protéger l´identité individuelle et le caractère sociohistorique des individus au sein de leur propre société. On a actuellement l´impression, lorsqu´on rencontre les africains ou lorsqu´on écoute leurs sociologues ou leurs historiens, que ceux-ci, comme Cheik Anta Diop, Bwemba Bong, Omotunde, Kaya, Doumbi Fakoly et autres, qu´ils sont bien conscients qu´il faut restaurer l´univers culturel noir africain détruit ou dispersé à tous les vents de l´histoire et lui donner une orientation positive. Mais est-ce chose aussi facile que cela ? Les logiques, les symboles, les rites et rituels détruits ou dévoyés de leur profond noyau de projection et de définition identitaire, se laissaient-ils réparer comme on le fait avec un appareil ménager ou une automobile ? Quel serait donc le meilleur moyen pour soigner le psychisme altéré de la race noire ?

Cette question est tout le déboire socioéconomique et intellectuel actuel de l´Afrique. Parce que sans réelle orientation psychoculturelle résolvant ou enrichissant les conflits de valeurs qui se déroulent à tous les âges, à tous les niveaux et face aux diverses situations temporelles dans le psychisme culturel social et individuel identitaire des acteurs historiques et de leurs enjeux de réalisation, le désordre ou les choix momentanément destructeurs sont à l´ordre du jour. Car le lien protégeant l´intérêt initial sacré du soi a été déplacé ou détruit de son appartenance réelle. Il s´ensuit une dissociation, un déséquilibre d´identification ou de soin à ses intérêts et son identité propre qui mènent irrémédiablement à des choix sociaux et individuels dépourvus de la recherche de véritable réalisation. On se réalise alors par personne interposée, dans la culture étrangère plutôt que dans la sienne, on importe et on adule le fini des autres plutôt que d´élever et de parfaire sa propre capacité à créer ses propres moyens de satisfaction. Caractéristique de tout cela est le mépris qu´on a envers les gens doués, instruits (dont la société ne sait que faire ?) ou encore cette société, contrairement à l´instinct fondamental qui habite toute société humaine, ne reconnaît pas la valeur ou l´opportunité du progrès comme étant un vœu précieux d´amélioration de sa condition existentielle et de la satisfaction des besoins de ses membres. Un curieux phénomène qui crée la stagnation sociale et l´entretient au lieu de s´en délier pour aller de l´avant.

Maintenant celui qui croit qu´il n´existe pas d´intellectuels, d´ingénieurs ou de techniciens doués en Afrique se trompe. Il y en a certes moins qu´ailleurs dans les pays développés, mais il y en a bien. Mais ce qui fait la différence, c´est que dans les sociétés développées on emploie leur intelligence, leur capacité et leurs créativité afin de doter la société de meilleurs instruments et moyens de réalisation ; tandis qu´en Afrique, tout semble être mis en place afin que ces ingénieurs et techniciens ne trouvent pas emplois, qu´ils soient délaissés, sous payés ou aillent à l´étranger pour s´exercer ! Curieux, n´est-ce pas ? Une attitude que personnellement je qualifie de suicidaire, du moins de la plus haute irresponsabilité sociale. N est-ce pas incroyable de former des techniciens et des ingénieurs dont la société a un besoin urgent pour son avenir et ses grandissantes exigences face à la modernité et au progrès, pour leur priver de rendre les services pour lesquels ils avaient été formés !

Tout en Afrique se passe comme si une étrange inversion avait pris la place logique de décisions et d´intentions de gestion sociale du quotidien et de l´avenir. Si seulement cet avenir était entrevu et prévu ; parce que cette inversion ou cette destruction de positivité sociale de valeurs a une incidence secondaire néfaste : elle anile la plupart de projection du long terme, et ravale la vie sociale à un jour pour jour du court terme empêchant l´esprit et la production à discuter, critiquer ou prévenir le long terme en essayant de le maîtriser. Parce que cette tentative de maîtrise du long terme est en elle-même la qualité première du progrès.

On se demandera comment diable les sociétés acquièrent-elle cette qualité, et comment l´instaurer dans la société lorsqu´elle y fait défaut ? Il faut moins de science et de psychologique qu´on ne le pense. Il suffit seulement de penser à l´agriculture ou à l´élevage. Ces deux activités fondamentales de la société sédentaire et de toute société moderne nécessitent qu´on choisisse les grains qu´on doit planter 8sélection primaire), qu´on fasse la moisson à une époque déterminée afin qu´à une autre époque précise la récolte aie lieu. Et dès que celle-ci a eu lieu, on s´empresse de faire des réserves pour les mauvais jour, et on met de côté les grains qui pourraient assurer une bonne récolte prochaine. Pour l´élevage, c´est pratiquement la même chose, sauf qu´on croise les meilleures races entre elles pour obtenir de meilleurs résultats de bêtes résistantes ou meilleures productrices de viandes ou de lait.

En Afrique on peut voir à quel point ces deux activités sont délaissés ou confiées á un dilettantisme choquant. Résultats : la pénurie alimentaire en Afrique est quasi permanente. On a beau former des ingénieurs agricoles, et même former (sans grande conviction) des paysans ou mécaniser sporadiquement certaines production agricoles ; tant que l´esprit d´efficience et de perfectionnement systématique de ces vitales activités économiques pour la société faisaient défaut, les résultats seraient déplorables et insatisfaisants.

J´ai cité à dessein ces deux secteurs de production mères de toute société humaine ; notamment parce qu´elles sont génératrices de cuir (chaussures et meubles), de produits médicaux, de lubrifiants pour la production, de produits chimiques…etc outre leurs qualités alimentaires élémentaires. Et lorsque nous parlons d´industrialisation, les esprits embués croient à tort qu´il s´agit de se doter ou d´importer rapidement des machines ou des usines clés sur portes ; ce qui n´est pas faux si on produit ces usines soi-même. Mais diable, il faut d´ABORD PRODUIRE les denrées à transformer ! Et le mieux, pour le départ, serait d´utiliser des moyens artisanaux élaborés pour la transformation, que de se jeter dans l´achat ou l´importation de systèmes industriels coûteux et ruineux du profit ou de l´économisme réel de ces activités.

Mais, revenons à notre psychisme enclavé ou désorienté : est-on surpris que la Ligue Arabe ainsi que l´ Oraganisation de l´Unité Africaine se défendent du mandat d´arrêt émis contre le président Omar el Béchir du Soudan dans l´affaire du Darfour ? Et soyons francs, où étaient donc ces deux nobles institutions et leurs éminents membres depuis des années que les victimes scandaleuses du Darfour étaient, devant le monde entier, cruellement préjudiciés ? Depuis quand voit-on des représentants de l´ordre et de la justice sociale défendre des criminels ? N´est-ce pas renversant ?

Autre chose : les africains crient et s´égosillent auprès des occidentaux pour que ceux-ci leur relâchent leurs dettes publiques antérieures. Mais à y regarder de près, ces dettes, outre qu´elles ont servi dans leurs conditions secondaires à brader les barrières douanières des pays africains et ainsi les envahir des excédents alimentaires occidentaux ruineux à bas prix ; ces dettes n´ont, hélas, pas été employées à bon escient par les africains qui les ont destinées aux produits finis, à l´importation de produits de consommation de luxe ou pour financer des frais personnels couvrant les honoraires exubérants de certains dignitaires nationaux. En outre, la plupart de ces aides se retouvait dans des comptes bancaires individuels en occident aussitôt accordés. Conséquences de tout cela : un appauvrissement persistant des masses populaires et la disparition des accumulations sociales avec lesquelles on aurait pu investir et soutenir les efforts exigeants du développement.

On se trouve donc, à mon avis, dans un système de logique inversée impropre à cultiver ou entretenir avec succès les buts, les conditions ou les moyens lui permettant d´aller de l´avant. L´apparition, dans ce désarroi de la gangrène de la corruption à un point insultant comme en RDCongo, au Nigeria le prouve : il y a manifestement une autodestruction par un choix malsain d´idéologie sociale dominé par la gabegie. Par ailleurs, il existe en Afrique un autre phénomène négatif : celui du choix de la médiocrité politique comme principe de gouvernance et de représentation institutionnelle. On est toujours surpris qu´un brillant Thomas Sankara soit assassiné avec la complicité de la France pour être remplacé par un Blaise Campaoré de la plus basse compétence. Ou encore au Congo Brazzaville, en RDCongo etc. La francafrique et les intérêts occultes occidentaux et même chinois actuellement sont gérés par des clans de corrompus et d´illuminés siégeant le pouvoir africain ou le corrompant sournoisement pour y imposer des satrapes et des dictateurs qui ruinaient et endiguaient volontairement l´avenir de leurs propres peuples ! On se demande quelle notion ces malheureux ont du pouvoir public, et s´ils savent pourquoi le peuple les a élu. Certainement pas pour mourir de faim ou camper indéfiniment à la misère et à la mendicité !

C´est pourquoi je conseille tous ceux parmi les africains faussement scandalisés tout en entretenant volontairement ou pas les maux qui entravent un meilleur développement de l´Afrique, ceux qui, excédés et révoltés comme moi devant cette douloureuse réalité qui ruinait l´avenir de bien de femmes et d´enfants innocents, et même les occidentaux donneurs de leçons tout en ayant grassement joui des déboires et de l´exploitation ruineuse de l´Afrique, d´en revenir au bon sens et à une meilleure considération des droits et aspirations existentielles légitimes des africains. Et je considère comme insupportable, voire criminel d´exiger de l´Afrique qu´elle se détruise ou vive logiquement sur la tête afin que l´occident puisse s´enrichir et vivre dans l´abondance et la luxure. D´autre part, sans briser ce cercle vicieux éthique et logique, les africains continueront à tourner en rond tout en prétendant farouchement, et cependant sans le moindre succès palpable, aller de l´avant. Il ne suffit pas, pour changer les choses au mieux de répondre en bon et excellent français au discours maître d´école d´un prétentieux Sarkozy, de prétendre de son génie alors que ce génie n´était nulle part visible ou applicable en Afrique, ou encore d´acclamer aveuglement ou de soutenir ces incapables au pouvoir en Afrique parce qu´on avait pris l´habitude d´accepter les faits accomplis ou qu´on n´a pas appris à aimer l´effort, ou simplement à s´aimer soi-même autrement qu´en se projetant sur quelqu´un d´autre.

L´Afrique a certes souffert de bien de maux dans le passé, et vraisemblablement elle n´est pas encore sortie du labyrinthe douloureux de ses erreurs et de ses manquements. Mais ce continent a, quoiqu´on veuille le préjudicier ou l´empêcher d´accéder à la liberté, à l´endroit de ses enfants de ses cultures et de son histoire, le devoir légitime de protéger tous ses enfants de la misère, de la mendicité, de l´ignorance…de toutes les conditions néfastes pouvant entraver ou empêcher le meilleur épanouissement de ses habitants. Et plus rapidement on lui rendra son univers logique positif, productif et créatif ; au mieux ce continent pourra-t-il remplir ses devoirs envers lui-même. Et devenir pour les autres partenaires du monde, un partenaire fiable, crédible, et respectable. Actuellement l´Afrique est plutôt faible et malade d´elle-même autant qu´elle subit par trop violemment tous les vices que lui ingurgitent des intérêts étrangers unilatéraux. Ce n´est ni juste, ni humainement soutenable dans notre monde civilisé, et nous sommes tous appelés à changer cet état honteux des choses.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
M
Parce que s´il y a une race « La gaffe » ignorante, gauche, retardée et faussement prétentieuse, les africains auraient gagné la palme d´or avec acclamation du jury. Tout le monde peut se tromper ou commettre des erreurs ; cela est tout à fait naturel, mais lorsqu´on s´accroche farouchement à ses erreurs en prétendant qu´elles étaient la vérité toute faite ou le début et le sommet de la science…C´était le pire des ridicules laquelle sanctionnait un féroce, dangereux et primitif refus d´objectivité. <br /> <br /> Maintenant, ceux qui croient qu´être en avance sur les autres est un avantage quelconque (Ce qui n´est absolument pas la première vertu de l´Afrique ; on a toujours l´impression, lorsqu´on visite ce continent, que tout va cahin-caha dans le genre : « faut surtout pas se presser, nous avons tout le temps ». Et ceux qui s´en plaignent ou s´en révoltent s´entendent dire : « Ici nous sommes en Afrique, mon ami, pas chez vous en Europe !) ; ceux-là se trompent bien. L´avance pour une culture n´a de valeur que pour ceux qui en jouissent pleinement ; pour ceux qui en souffrent elle a la propriété d´accélérer les inégalités et les injustices sociales qui les séparent de ceux qui sont aux commandes de cette accélération. A la fin, l´économie doit y avoir son compte ; c´est à dire que les pauvres et surtout la classe moyenne doivent participer à la consommation et au financement de l´accélération sociale profitant aux riches et à tout le monde. Sinon les riches seront seuls à financer et à supporter les coûts du confort et du luxe escompté. Ce qui n´est absolument pas le but de n´importe quel système de production. Je m´arrête ici, ceux qui savent de quoi je parle savent imaginer la suite.<br /> <br /> Nous nous trouvons aujourd´hui dans une curieuse situation dont les milieux occidentaux avertis craignent déjà les conséquences douloureuses pour…les nantis et les riches : l´écroulement du système économique actuel, ou du moins sa mutation vers un autre centre de valeurs que l´occident. L´écroulement des banques aux Etats-Unis et la rampante récession qui voile lentement ce pays de son drap étranglant ; tout cela ne trompe pas : l´inattendu est dans l´air. La descente aux enfers a commencé pour l´économie la plus prospère, la plus riche et la plus avancée du monde. Et selon toute vraisemblance, au plus elle se refusera à reconnaître les changements qui s´imposent (mais qui donc ou quel système entretient à ce niveau de puissance sans concurrence des solutions dépassant sa logique fondamentale ?), au plus elle s´accrochera à ses acquis et sa logique longtemps éprouvée, au plus elle s´enfoncera dans cette crise. Comment cette fière et puissante économie s´en sortira-t-elle, et dans quel état ?<br /> <br /> Ainsi donc le pays le plus riche, le mieux armé et le plus économiquement performant de la terre est en crise. On oublie souvent qu´avec produire vite, vite ou être le plus grand être le plus fort on doit tout de même veiller à ne pas détruire des valeurs qui auraient dans l´avenir une incidence déterminante pour le fleurissement de toute économie ambitieuse. Or, dès le début de l´industrialisation (et même avant), systématiquement et sans le moindre égard pour qui que ce soit, on s´est frayé son chemin vers la surpuissance à gros coups de coudes, de coups bas et d´injustices. Et actuellement, face à la concurrence montante des chinois et des indiens, face à la quasi saturation économique dans les pays occidentaux, et, il faut bien le dire : le scandaleux retard économique de l´Afrique dont on avait veillé à étouffer toutes les saines velléités de développement, ces inconvénients étaient venus ternir le ciel économique américain. Tout cela touchait un pays qui a toujours crû que le ciel et la terre était sa seigneurie ; un pays dominant la culture occidentale industrielle en dépensant et en consommant (comme tout l´occident) sans le moindre retenu les matières premières du globe comme si celles-ci poussaient sur les arbres, autant qu´il élevait ses enfants généreusement en leur apprenant que le rêve américain était illimité et au-delà de n´importe quelle souveraineté du monde. <br /> <br /> Et maintenant, grande Amérique, que faire ? Réparer les erreurs du passé ? Impossible, on perdrait trop de temps précieux ; et pourtant, l´avenir a toujours ses sources dans le passé ! Critiquer, innover et entrevoir de meilleures solutions d´adaptation économique aux nouveaux défis que pose l´avenir, là est la meilleure démarche à faire. Mais les riches, les gâtés et les prétentieux et suffisants de l´Amérique surpuissante et riche ont-ils appris à se critiquer objectivement et sincèrement eux-mêmes ou s´étaient-ils, dans leur suffisance et leur vanité, enfermés leurs vues conservatives aujourd´hui dépassées. Là se décidera l´avenir du peuple américains dans le monde changeant de demain. Il ne suffit plus de bombarder des peuples entiers pour imposer ses intérêts et son idéologie économique ou de fomenter des putschs et des guerres civiles pour déstabiliser leurs revendications légitimes de liberté ou de souveraineté.<br /> <br /> Ceci pour montrer l´autre visage de l´excès. Ces deux situations ne sont comparatives que face à une philosophie sociale d´équilibre idéal théorique. Car les uns (africains) nagent sans le manque criant et désespéré du sous développement, tandis que les autres nagent dans l´abondance des moyens et des possibilités. Et malgré tout, au bas de ces deux échelles sociales comme c´est le cas pour les noirs, ne les protège pas, lors des crises, de subir de plein fouet toutes les restrictions et les facteurs négatifs tels que le chômage ou la détérioration des écoles publiques, la prostitution…etc accompagnant généralement ces inévitables restructurations économiques. Les africains, eux, n´ayant pas de structure sociale quelconque de protection, et subissant par surcroît le poids affligeant de toute crise internationale économique (dont, il faut bien le dire : le premier principe est de protéger les riches et les industriels parce que ce sont eux qui sont les véritables moteurs du progrès. Ce qui veut aussi dire que les pauvres et ceux au bas de l´échelle de production doivent, qu´ils le veulent ou non, comme dans une pyramide, supporter le plus grand prix de tout changement.) <br /> <br /> Devant un tel poids pesant sur leurs efforts, et devant les exigences de jour en jour élevées au plus actuel et au plus haut des sciences et techniques de gestion et de production, s´enfermer dans sa petite facilité ou son cahin-caha sans éclat tout en se permettant les erreurs et les abus les plus criants à la seule voie connue pour sortir du sous développement laquelle passe nécessairement par des gestions intègres et foncièrement orientées à remplir le plus rapidement que possible les meilleurs conditions de développement de leurs sociétés. La lutte contre la corruption, la gabegie financière, l´ignorance ou les malversations de fonds publics doivent être combattus avec la plus décisive des convictions. Autant que l´emploi, et le financement d´entrepreneurs doués et ambitieux de la petite et moyenne entreprise doivent être encouragés dans leurs productions. Contrairement à ce que le commun des mortels pense, et même si faussement l´Etat entretient l´illusion que c´est lui qui est l´économie ou qui fait le développement ; le développement est fait par des entrepreneurs civils et privés. L´Etat dans une économie libre n´est qu´un arbitre veillant à ce que les choses se passent au mieux pour tous. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
On se rappellera d´un Kabila chantant les louanges d´un Léopold II devant le sénat belge le 10 février 2003, pour aujourd´hui fermer le consulat d´Anvers et se dire offensé par les propos du ministre belge des affaires étrangères Karel De Gucht. Cette sensiblerie, n´est-ce pas ? Quand on sait que ce même Kabila ne repousse pas l´aide annuelle belge au Congo de 280 millions €, on se demande ce qui lui donne le droit de faire la fine bouche ? Sa fortune personnelle de plus d´un milliard $ ? Et les pauvres, que doivent-ils faire; boire la fausse fierté de leur président et en mourir satisfait ? <br /> Puis ce fut un Sassou Nguesso faisant l´hommage à Savorgnan de Brazza en l´enterrant dans un mausolée dans la terre de ses anciennes victimes coloniales. <br /> Dernièrement, ballon politique ou pas, la France en la personne de Jean-Marie Bockel alors secrétaire d´Etat à la coopération voulait enterrer la francafrique. Que s´est-il donc passé ? Bongo, Biya, Sassou et autres se précipitèrent à leurs téléphone et assiégèrent l´Elysée jusqu´à ce que ce courageux français fut permuté. <br /> L´Afrique, par son ignorance, sa naïveté ou son inconséquence politique, n´arrive pas à se défaire de ses dictateurs sanguinaires et roturier, de tous ceux qui lui ouvrent à ses pieds une fosse de jour en jour plus élargie où son avenir et les attentes brûlantes de ses enfants trébuchent dans le noir douloureux de la misère et de la pauvreté.<br /> On attend, parait-il la mort de Nelson Mandela pour faire des revendications énergiques en Afrique du Sud, on attend la mort de Bongo, de Kadhafi, d´Osny Moubarak…de tous ces carriéristes indécents qui avaient envahi le pouvoir en Afrique sans accepter que celle-ci évolue ni vers le pluralisme et les échanges critiques de la pensée sociale discutée, ni rapidement vers sa meilleure liberté. Parce que pour eux, la liberté des leurs est celle qui passe par leur dictat personnel. Quand finira cette longue saison d´attente, que diable ; nous en avons tellement marre d´en vomir ! <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> FR
M
Volontairement ou pas, je l´ai toujours dit. Car si ces gens qui nous ont sciemment fait autant de préjudices revenait comme à la colonisation ou comme aujourd´hui nous chahuter, nous chambarder les valeurs et les normes économiques et politiques pour mieux nous assujettir cette fois à la consommation de leurs produits industriels après nous avoir pillé, violenté, privé de nos droits et de nos libertés pendant les 400 ans de l´esclavage…si après tout cela les africains sont encore en train de fuir leurs ombres et de piétiner dans la boue en se demandant ce qu´il faut faire…eh bien !<br /> <br /> Comprends-moi très bien, Shaka ; je suis d´avis qu´il est néfaste pour une culture de s´épanouir uniquement sous le seul principe qu´il faut se venger ou il faut haïr les autres pour le mal qu´ils nous ont fait ou qu´ils continuent à nous faire sournoisement tout en prétendant être nos amis. Une culture est un foisonnement trop riche et trop grand que pour la réduire ou la soumettre continuellement à ces étroits sentiments pauvres de grandeur et de beauté. La culture, comme on le sait, est le lit de la joie, de l´amour, de la persévérance, de la foi, de l´art, des sciences…etc. Et surtout de la quête éperdue vers la liberté et les droits existentiels. Ce serait donc impossible de soutenir la haine pendant des siècles comme étant la raison d´être d´une culture. Mais se refuser à protéger cette culture contre ses ennemis d´hier revenant sous des formes divers la piller en flibustiers ou pirates des finances et de l´économie affichant de faux étendards…c´est cela qui me révolte. Parce que j´ai l´impression d´une part que les uns ne s´améliorent pas, tandis que les autres ne grandissent pas dans leur perception exacte de la réalité autant que du danger que présente pour eux les tribulations de leurs faux amis. <br /> <br /> Nous nous trouvons devant la culture la plus prospère et la plus avertie de l´histoire moderne, et ma foi quand j´entends certains de mes amis dire que je suis trop exigeant…j´ai souvent l´impression de tomber des nues. Et c´est vrai, parce qu´à mon sens les africains, comme je l´ai déjà dit, sont des minimalistes culturels à tout point de vue. Ils ne veulent pas approfondir les choses afin d´en faire un meilleur usage ; ils préfèrent l´école buissonnière de l´effort et du savoir quitte à se couvrir de corruption, de dangereuse nonchalance ou d´une organisation sociale précaire fondée sur la mendicité et l´aide internationale pour subsister ?!? Quand des cultures entières, une race entière entretient l´inconséquence logique comme principe existentiel directeur…on perd le nord, c´est certain. Et lorsqu´on entend certaines pages africaines bien connues sur Internet prétendre que les africains sont des génies alors que les écoles africaines, les publications en Afrique, ainsi que le niveau des échanges intellectuels critiques sont au niveau, par rapport au monde qui nous entoure, au niveau le plus bas…On doit bien se demander si les africains instruits et critiques ont un sens objectif sain ou il ne s´agissait que de soigner un malade imaginaire de tous ses complexes !<br /> Parce que, si les africains étaient tous des génies nés, historiquement réputés, les américains noirs auraient défrayé la chronique et seraient depuis longtemps sortis de leurs Ghettos ! Or, ce n´est pas le cas : les mauvaises écoles publiques qu´ils sont obligés de fréquenter, les conditions raciales d´exclusion que leur impose l´Amérique unilatérale blanche les enferment à la pauvreté sociale. Il s´agit donc de prendre compte que le conditionnement social et intellectuel est important dans toute société. Ce qui veut dire qu´en Afrique on doit y mettre un peu plus d´exigence qu´on ne l´a fait jusqu´aujourd´hui. Mais si on ne défend pas sérieusement les accumulations sociales en les offrant, en les dépensant ou en les abandonnant trop généreusement aux occidentaux, avec quels moyens que diable va-t-on financer le renouveau social que bien de gens prennent si facilement en bouche sans en défendre les revenus des moyens de réalisation ? Croit-on encore, par hasard que tout cela sera financé avec l´aide ou l´allégeance à la bienveillance internationale ?<br /> <br /> Celui qui le croit encore oublie qu´aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Angleterre, en Australie…et même en Chine les structures économiques et politiques de ces pays n´ont pas été acquises gratuitement. Par ailleurs, ces pays réajustent en permanence leurs paramètres nationaux d´éducation et d´instruction. Notamment parce qu´on s´est rendu compte que les exclus sociaux, les pauvres et tous ceux qui avaient évité de s´instruire ne sortaient que rarement de leurs conditions sociales désavantagées. Faut-il vraiment croire qu´en Afrique il en serait, par miracle, autrement ?<br /> <br /> C´est pour toutes ces raisons que les africains doivent cesser de se construire de faux royaumes riches et heureux aux pays des illusions sans lendemain. Cet irréalisme est non seulement malsain, il est inhumain pour toutes les générations d´innocents qui vont en subir les douloureuses conséquences. Et je considère qu´il est primordial de rétablir l´intégrité et l´efficience des finances publiques dans les pays africains, autant que l´économie sociale, son financement et ses investissements doivent connaître une mesure de surveillance et de responsabilité particulières si nous voulons avoir la chance un jour de sortir du sous développement. Rien ne tombe su ciel, surtout pas aujourd´hui où toutes les économies développés se sont spécialisées dans l´engloutissement des accumulations des pays pauvres.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
Depuis que les africains ont pris conscience de leur histoire passée, ils ont tendance à canaliser leurs révoltes dans la critique ou même la culture d´une haine aveugle envers les occidentaux. Or, les choses ne s´arrêtent pas là : il faut savoir aller de l´avant et changer les choses. Ni la haine, ni la perpétuelle réclamation aux réparations n´a jamais construit l´avenir de qui que ce soit. Il faut faire preuve de positivisme et prendre ses responsabilités en mains. Par ailleurs, intelligence par-ci, exploitation par-là ; les africains ou les peuples noirs ce qui est tout somme parce que tous souffrent des mêmes maux, tous ces bonnes gens doivent se demander si, en entretenant l´ignorance, la corruption, l´abus spirituel de l´absolutisme demeuré et passif, ils ne recréent pas justement les conditions de manquement qui leur ont valu l´assujettissement et la chosification des étrangers ! Et que se serait en luttant énergiquement contre ces maux qu´on s´ouvrirait un avenir meilleur en veillant à ce que les enfants s´instruisent sévèrement aux sciences et connaissances. Qu´ils cultivent autant le goût de la découverte que celui de la critique et de l´expérimentation pratique afin d´enrichir leurs créativités et leurs moyens d´exercices sociaux futurs. <br /> Jusque maintenant tout ce que nous avons fait n´est rien d´autre qu´une assimilation quelconque : parler les langues coloniales, emprunter ou s´instruire de sa connaissance et de ses sciences, consommer ses produits, etc. La partie la plus importante reste cependant à faire : non seulement chanter du matin au soir de son identité et de son histoire passée, mais lui rendre l´éclat pratique et réel le transcendant dans l´avenir en répondant aux défis contemporains de la technique, de la science, de la connaissance et de l´écologie comme nécessités inaliénables à toute philosophie existentielle respectueuse des équilibres et de l´harmonie qu´implique nos libertés et notre vie sur terre.<br /> Je sais qu´il est plus facile de faire du bruit, beaucoup de bruit, que de se donner la peine de s´atteler à ces difficultés ; autant qu´il est plus facile de s´assimiler ou de s´aliéner tout en jouant telle ou telle carte sociale. Mais ceux qui savent combien important pour une culture est cette impasse de vérité, ceux-là ne se cacheront ni ne chercheront les voies de détour. Car, au font, et pour toute culture consciente, et face à sa propre vérité culturelle, il n´y a pas de compromis, comme le disait Patrice Lumumba. On ne peut pas fuir l´exercice ou la prise de responsabilité de sa liberté l´histoire durant. Un jour on doit bien répondre à la question : qui suis-je, et qu´est-ce que j´ai mis en œuvre pour défendre ou épanouir la meilleure part de moi-même. Et ce jour-là il serait bien pénible d´entendre son propre jugement clamer : rien, tu as su t´assimiler, servir les autres ou les suivre. Mais créatif ou ingénieux tu ne l´as été ni pour toi-même, ni pour ta liberté et tes droits humains, encore moins pour tes enfants. Quel terrible jugement de condamnation, n´est-ce pas !?!<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
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