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1 octobre 2009

Bravo, monsieur Pierre Mbandu Massiala

Commentaire sur l´article de Radio Réveil FM :

http://www.reveil-fm.com/index.php/2009/09/30/525-a-coeur-ouvert-avec-pierre-mbandu-masiala

 

Un bourbier africain qui sentait depuis longtemps mauvais

J´ai beaucoup aimé la vindicte: elle est à tout point vraie. Mais cela, c´est le salaire du refus africain à donner à l´esprit et à la raison les priorités culturelles impératives qu´ils revêtent au sein de toute culture consciente et motivée envers sa fierté, son respect et son épanouissement. Quand on n´a pas appris aux enfants à réfléchir, même si on vomit le bon sens sur le trottoir, ils prennent cela pour quantité négligeable et inutile. Cette honteuse situation que nous avons à ingurgiter aujourd´hui tient beaucoup des africains eux-mêmes et surtout de leurs mépris de l´usage de la matière grise. Il est aussi évident que la promiscuité de la culture occidentale avancée et opportuniste à souhait pour écouler ses invendus et ses excédents industriels, y est aussi pour beaucoup.

Proposer aujourd´hui aux jeunes, sans leur donner les moyens et les instruments premiers leur permettant de comprendre leurs rôle existentiel et s´y préparer efficacement, de subir l´enfer de la pauvreté et du manque pour que d´autres se remplissent les poches à leurs dépends...faut rêver pour croire qu´ils écouteront ou se plieront à ce sacrifice un seul instant sans emploi, sans formation professionnelle adéquate et sans respecter leurs rêves, leurs attentes ou leur donner les moyens de les réaliser. Faut pas rêver. Quand les erreurs s´amassent de génération en génération dans une société ou une culture sans qu´on ne veuille les réparer ou changer ce courant malheureux des choses...on ne doit pas être surpris s´il faut une complète révolution sanglante et radicale un jour pour réveiller les gens et les sortir de leur cercle vicieux. Sinon, ce sont toujours les plus faibles et les enfants innocents qui en pâtissent, comme on le sait. Le progrès et le développement sont de grandes sources d´humanisme et de réalisation individuelle et sociale…Il faut être bien primitif et fou dangereux pour s´y refuser !

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
S
Vivre pour vivre ou se laisser utiliser par les autres comme un animal comme l´esclavage avait usé de nous, c´est naturellement vivre au plus bas de la valeur de la liberté et de l´existence en tant que telles. Evoquer la conscience comme le font les africains si passionnément sans pour autant mettre les doigts sur les priorités de fondements rationnels, techniques et scientifiques ambitieux, ne sert absolument à rien si la jeunesse ou ceux qui dirigent la société en font fi ou ignorent complètement ce dont il s´agit ! Or, c´est ici que se trouve réellement la clé du problème : ne pas produire soi-même ses propres moyens et instruments de réalisation rend abruti, inculte et parvenu. On publie que le travail, les qualifications et l´amélioration techniques et scientifiques ne se font dans une société que dans la mesure où on en a un besoin urgent et continu. Si on importe et on se contente d´utiliser les créations des autres, on assassine non seulement l´emploi chez soi, mais aussi la recherche, et l´intelligence créative. <br /> <br /> Aussi, Katata, il faut cesser de tourner en rond comme le font certains avec de jolis vocabulaires ou une critique acerbe qui n´a de raison d´être que pour justifier les manquements criants de leurs maîtres mal initiés et informés par le passé. Eux aussi, le reconnaîtront, s´ils sont sincères, qu´ils ont été bâclés dans leur formation intellectuelle par une société en banqueroute de fondements rationnels et politiques. Comme des tonneaux à moitié pleins orientés à courte vue et formés à la hâte, ils avaient accédé au premier étage d´une maison sans au préalable s´enquérir si la fondation avait été solidement construite ; on se retrouvait donc suspendu avec des ambitions intellectuelles verbales et administratives sans savoir s´y appuyer culturellement ou en tirer les convictions d´un fondement rationnel motivé et ancré dans des bases techniques, scientifiques, idéologiques directement liées à sa réalisation et à aux besoins épanouissants de sa culture et de son bien-être. <br /> <br /> Aujourd´hui les gens se mettent, trop tard à vouloir entreprendre un processus d´autocritique pour aboutir à réparer les erreurs et les manquements du passé. Ceci n´est une bonne chose que si ses gens sont puissants et sincères dialectiquement pour éclore l´objectivité qui a été si souvent méprisée dans leur culture. Et au-delà du fait que depuis que les noirs avaient découvert la liberté d´expression les idiots et les cancres de l´esprit en pétaient la vue à tout le monde, on doit bien se demander si ceux qui ont réellement compris de quoi il s´agissait seraient à même de s´imposer dans un amalgame culturel où les idiots et les élites corrompues avaient, sous la fâcheuse déformation de la société, haute conjoncture ? Belle question, n´est-ce pas...oui, comment se débarrasse-t-on de tout l´illogisme et la pénible ignorance rationnelle et structurelle qui jonchaient quotidiennement la vie africaine ? Ce grand balai, il faut l´activer le plus rapidement que possible...<br /> <br /> La science et la technique, lorsqu´on les a méprisées aussi longtemps comme on l´a fait en Afrique, punissent bien leur homme et nécessitent, pour renouer avec leurs faveurs, plus d´efforts et plus d´assiduité qu´il ne le fallait jadis lorsque les autres peuples et cultures en rassemblaient les balbutiements et les prémisses. Vouloir sauter dans le train des autres comme le font actuellement les africains avec l´occident ne peut réussir qu´avec une agilité peu commune et un travail profond de régénération rationnelle et pratique ouvrant aussi sur l´enrichissement et la mise en valeur de sa propre créativité. <br /> <br /> Cela, c´est le défi actuel de l´africain moderne s´il veut recouvrer sa liberté et se réaliser pleinement par lui-même. C´est bien difficile, mais c´est possible. Et hélas, on verra, comme par le passé, bien de menteurs et d´illusionnistes essayer de tromper leur monde quid avec le beau verbe, quid avec des solutions ou des discussions aussi inutiles que dévoyant. La vérité, elle reste que la liberté et la réalisation sensible ne tombent pas du ciel ; on ne peut pas non plus les acheter ou les monnayer avec la soumission ou l´abrutissement culturel, mental ou intellectuel volontaire. Il faut se les mériter par l´effort, l´amour de soi-même et de ses valeurs et par une émancipation culturelle, rationnelle et logique qui nous fait gagner la fierté et le respect le plus exigeant de nous-même. Et cela, c´est toute la beauté, la grandeur et la fierté de toute existence humaine libre, souveraine et indépendante. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
En commentaire sur Radio Réveil-FM<br /> <br /> Bien, tout le monde a compris que cette Interview n´est rien d´autre qu´un questionnement sur le marasme congolais actuel, ses origines et ses particularité. Et malheureusement, je dois encore ici le dire, les faiblesses rationnelles, logiques dont souffrait notre culture avant la colonisation, ainsi que l´instruction par trop superficielle et discursive pendant la colonisation n´ont pas été vaincues du tout. <br /> <br /> Nous nous trouvons devant un problème existentiel de la plus haute acuité: celui des vrais fondements techniques, scientifiques, politiques ayant directement une influence sur notre culture et notre avenir. Et le fait de ne pas avoir défini et motivé nos facteurs de réalisation existentielle se fait sentir cruellement aujourd´hui. Ce n´est pas parce qu´on décrit la nature qu´on l´a comprise, qu´on en tire le meilleur tribut ou qu´on l´a maîtrisées. Il faut plus que cela. <br /> <br /> Pour ma part je considère que l´instruction pratique, usuelle a été fort négligée en Afrique, pire encore la théorie fondamentale de la liberté en tant que lieu de réalisation et d´épanouissement existentiel. C´est simple: demandez aujourd´hui à un finaliste secondaire de définir sa liberté et vous serez surpris des lacunes. Or, ne pas savoir brillamment disserter sur ce sujet témoigne déjà d un incroyable handicap imaginaire. J´admets cependant que tout le monde n´est pas aussi versé dans l´esprit...et cependant, là on peut bien voir si les gens ont compris ce que représente la vie pour eux, ce qu´il faut faire, respecter ou cultiver pour la réaliser pleinement et librement. Et surtout, le rapport entre les moyens techniques, scientifique, intellectuels, physiques - c´est dire l´importance de la connaissance, de la pratique et de utile adéquation - pour leur vie et leur avenir. <br /> <br /> Tout cela est vite dit mais c´est bien là qu´à mon avis se trouve la mal. Patrice Lumumba disait "On nous a appris à chanter les louanges de Dieu pour nous faire oublier que nous étions des hommes" ceci pour dire à tous ceux qui ont voulu trop rapidement porter la cravate et jouer les parvenus après leurs études ou leurs nominations à un poste politique, que le travail réel, la pratique exigeante de l´existence avait ses devoirs et ses obligations et qu´il fallait les exercer avec des résultats satisfaisants au lieu de se croire arrivé et vivre des apparences et de l´importation des efforts des autres.<br /> <br /> Le fait que je sois un économiste acharné me pousse peut-être à voir les choses plus de ce côté, et pourtant, toute liberté quelle qu´elle soit, doit être produite d´abord avant d´être utilisable ou consommée; elle doit être discutée, assumée à son plus exigeant niveau parce qu´à ce niveau on est certain de pouvoir assouvir les attentes et les besoins plus exigeants de l´existence. Et si on prend toujours des raccourcis, si on se refuse à se salir les mains quand il faut ou à élever l´esprit et la raison afin que ceux-ci nous produisent les instruments et les moyens nous facilitant de nous réaliser...parler de liberté et d´indépendance comme le font les africains actuellement, c´est vouloir tromper son monde et se ridiculiser au grand jour devant le monde entier. <br /> <br /> Aucune liberté n´est gratuite, et plus nous mettons de soins et de détails à veiller à ce que notre liberté assouvisse nos rêves, nos attentes et celles de nos femmes et de nos enfants, et plus nous faisons témoignage du respect et de la valeur que nous accordons autant à la vie comme telle, qu´à la beauté et à la précieuse valeur de notre propre vie. Ceci est encore plus précieux pour une culture parce qu´elle est le lieu et l´instrument d´expression et de réalisation de sociétés entières. Notre problème actuel est seulement de le comprendre rapidement et de nous y motiver en conséquence. Il s´agit, si certains l´ont oublié dans le feu de la vie quotidienne, malgré tout de NOTRE LIBERTÉ, de NOTRE AVENIR et celui des NÔTRES. Et aussi du respect que nous nous devons à nous-mêmes et que nous exigeons des étrangers qu´ils nous rendent. Car on ne peut pas exiger des autres ce qu´on se refuse soi-même à chérir, à entretenir et à respecter ! <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
A
À Monsieur Mbandu Pierre<br /> C/0 de Freddy Mulongo<br /> <br /> Monsieur Pierre Mbandu Masiala,<br /> <br /> Je viens de lire ton interview sur reveil FM, j'apprécie ton analyse, mais je te retrouve aussi. Comment vas-tu, je me suis toujours demandé dans quel coin de la panète tu es parti. Te souviens-tu de notre jeunesse chez les Frères des Écoles chrétiennes, à la "Montagne" du temps où tu étais mon voisin de classe, mon ami pour aller à l'école et quelqu'un avec qui j'ai fini l'école secondaire en compagnie de Kisita Bonaventure au Collège de la Salle, à Alingba, si je ne me trompe pas, car plusieurs années sont restée derrière nous. Je suis content de te revoir, tu n'as plus assez des cheveux pareille à quand nous fûmes condisciples. Ne t'en fais pas, il y a longtemps, les miens blanchissent aussi et ne respectent pas ma jeunesse.<br /> <br /> Avant que j'en finisse, je voudrai savoir ce que veut dire exactement ce paragraphe qui, il me semble, fait un peu l'avocat du régime de Kinsahsa, malgré tes bonnes intentions que je respecte, car moi-même je ne supporte pas que l'on insulte un Congolais, mais surtout celui de la souche populaire étant donné que celui-ci est éloigné du centre névralgique du pouvoir. Pourtant, les klépotmanes que tu critiques et décripte dans ton article peuvent bien se servir de ton opinion. Cette réflexion peut très bien servir Joseph Kabila, Thambwe Mwamba qui sont l'un et l'autre Président de la République et l'autre Ministre des Affaires étrangères :<br /> <br /> "Voila plus de deux décennies que je vis en Occident, je n'ai jamais vu un européen, même s'il déteste intimement les responsables politiques de son pays aller les injurier, les persifler et étaler la vie des leurs autorités aux premiers médias étrangers venus, en pensant ainsi recueillir quelques faveurs ou reconnaissances matérielles. Les africains sont champions en la matière. Il est fort illusoire de croire que la divulgation sempiternelle de nos faiblesses et de celles de nos chefs, qui sont eux-mêmes par très souvent, détenteurs de l'autorité suprême et du pouvoir qui en découle, par le fait du maître blanc que de la légitimité populaire souveraine vraie, les fassent pleurer sur nos conditions de vie misérabilistes." Source : À coeur ouvert avec Pierre Mbandu Masiala, Reveil FM, le 30 septembre 2009, Paris.<br /> <br /> Peut-être que tu voulais dire autre chose, mais la phrase est sortie avec une bienveillance qui protège les bons et les mauvais en même temps. Car, disons-nous cela sans faux-fuyant, le régime de Kinshasa ne travaille pas pour le peuple, le chef de l'État invite les assassins des Congolais à venir patrouiller avec leur armée pour traquer ses ennemis en oubliant que ce sont les Rwandais de Paul Kagamé qui ont massacré plus de 6 millions des Congolais. Est-ce que dénoncer le régime de Kinshasa correspondrait-il à ce que vous dites "injurier, persifler et étaler la vie de leurs autorités aux premiers médias étrangers". Je vous pose cette question parce Kinshasa a aussi son offensive contre les Congolais de l'étranger. Il y en a un qui vient de donner un ordre de type Nazi "Halte au Kabilisme". Je n'oublie pas non plus aussi que les cellules de communication du même régime, celui de la RDC, nous insulte par ses publications à travers ses multiples collaborateurs dont nous lisons régulièrement les bulletins de profilage de notre image par leurs rédactions fantôches contre nous Congolais de l'étranger.<br /> <br /> Je te salue amicalement et cordialement. Dites-moi où est Jean Ndoba Ayuku, Atue, Ricky, Cyrille, Flo Kalubi, Ozana, Mbuku Bonaventure, Mpokansoki, Luyeye, Nkuwu Diansonama Élie, Nzenza et tous nos vieux copains et routiers de la "Montagne".<br /> <br /> Djamba Yohé,<br /> Ottawa, le 30 septembre 2009.<br /> Canada.
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