Le fiasco de la conférence sur le climat choque tout le monde

Beaucoup de gens cherchent à trouver un bouc émissaire sur lequel ils pourraient exercer leur colère…et même si la situation écologique est si tragique dans un très proche avenir, tout le monde doit se demander si, en taisant son bon sens au profit de l´aveugle gain dans le passé, en fermant les yeux sur les effets de serre qui nous menaçaient de plus en plus, nous ne sommes pas tous coupables. Venir en dernière minute vouloir changer les choses avec des ultimatum, des excuses ou des prétextes n´arrange rien du tout…Et puis, on en oubliait la puissante et combien douloureuse crise économique, et celle-ci, bien étouffante, a bien changé la priorité des préoccupations économiques et politiques en occident et dans le monde entier.

Ecologie négative : une grande épée de Damoclès…pour tout le monde, mais surtout cruelle pour les pays pauvres et sous développés.

Certains reprochent à Ban Ki Moon de ne pas avoir été énergique pour parler pour les pays pauvres en élevant la voix et faire montre de plus de fermeté sur les dangers reconnus qui menaçaient les pays sous développés innocents et non fauteurs d´émissions, il faut bien le dire. Et pourtant, combien de fois n´a-t-on pas accusé les nations Unies, à raison il faut bien le dire, de protéger Israël aveuglement, par exemple et de fermer les yeux sur les douleurs pourtant connus et visibles des palestiniens ? Qu´en est-il sorti ? Rien, les palestiniens continuent à souffrir l´enfer du joug juif. Combien de fois n´avait-on pas accusé l´ONU de prendre trop rapidement et même sans regard aux droits et libertés des pays idéologiquement ou économiquement mis à l´indexe par l´occident, des embargos envers quid Cuba pendant 48 ans, Le Zimbabwe dernièrement, l´Iran pour empêcher ce pays d´exercer un droit énergétique légitime en se dotant de l´énergie nucléaire ?

On aurait souhaité à ce propos que l´ONU exerça le même engagement pendant l´Apartheid, par exemple, ou envers l´embargo cubain, la honteuse et incroyable injustice que subit le peuple palestinien. S´il y a eu des changements dans l´Apartheid, ceux-ci durent longtemps être arrachés à un ONU jouant longtemps la sourde oreille et dont le Conseil de sécurité était dominé par…l´occident. Cela prit du temps et laissa couler, hélas, inutilement autant le sang et les larmes d´innocents que cela fit chanceler notre respect et notre foi dans cette institution onusienne. Aujourd´hui on lui demanderait des miracles ? Après avoir fermé les yeux sur l´assassinat de Patrice Lumumba, sur le massacre d´islamistes à Srebrenica, l´agression militaire envers l´Irak…Une guerre afghane qui devenait de jour en jour un manquement grave et injustifié à la souveraineté de l´Afghanistan qu´on bombardait à l´aveuglette en se choisissant les ennemis selon son bon plaisir sans plus savoir qui était coupable du 9/11 et qui ne l´était pas. Cette guerre afghane, à la longue, devenait une vile cure militaire américaine assisté par leurs alliés mettant à mal les populations civiles innocentes autant que les pays voisins tels le Pakistan.

Obama serait-il le faux frère, l´empêcheur de tourner rond ? On avait placé trop d´espoir dans ce président américain certes doué mais enfermé dans l´étreinte de la crise économique d´une part, et de l´autre celle d´une démocratie néolibérale prétorienne secouée par le chômage de la crise et par sa fierté blessée par le terrorisme islamique du 9/11. L´Amérique ainsi acculée par ses banqueroutes commerciales, celles de ses banques, par l´augmentation vertigineuse de ses dettes publiques et mêmes privées, n´était pas en force de faire des concessions surtout si celles-ci plaçait ce pays, encore une fois devant ses faiblesses en lui mettant devant les yeux le retard technologique considérable qu´il avait dans un domaine où les européens, grâce à l´Allemagne, avait fait des bonds écologiques incontestables. Puis il y avait le projet politique clé d´Obama : la réforme de la Santé aux Etats-Unis. Ce projet serait certainement, en mettant 47 millions d´américains sans couverture médicale dans le pays le plus riche de la terre, celui qui qualifierait dans l´histoire la présidence d´Obama et du Parti Démocrate. Et il semble bien qu´à tout prendre, ce sont les intérêts américains qui primaient, pas ceux du monde ou ceux de l´écologie aussi menaçante soit-elle. Après tout, il était bien tard pour changer quelque chose au désastre qui nous menaçait ; tout ce qu´on pouvait faire aujourd´hui et demain était de limiter les dégâts. Obama, dès le départ, s´y était mis à financer l´industrie verte aux Etats-Unis ; sur ce point on ne pouvait rien lui reprocher.

Peut-on maintenant reprocher à Obama d´avoir choisi, contre les européens et mêmes les africains, de s´allier aux chinois, aux indiens pour repousser un chance exceptionnelle de prise en compte d´un intérêt international commun ? Bien sûr, mais l´homme est prisonnier de son pays et de la crise, il faut bien le reconnaître. On a prêté à Obama un charisme international éloquent et moralement plus élevé que tous ses prédécesseurs, certes, mais il est malgré tout président américain et pas président du monde ! Il ne faut pas l´oublier. Cet échec à Copenhague fait naturellement jaser ses ennemis racistes ou jaloux tout court qu´un noir soit arrivé à devenir le président du plus puissant pays occidental. Pire encore sont ceux parmi les occidentaux qui, devant le repoussement économique de cette crise et ses effets psychologiques sur leur complexe de supériorité, réclamaient le bon jusqu´auboutismes néocolonial et impérialiste de retour. Tandis que beaucoup de naïfs affectifs ont été déçus de son discours en Norvège où il réitéra la nécessité de faire la guerre dans certaines circonstances précises (lesquelles, cela restait toujours le jugement de celui qui voulait la guerre, comme on le sait) défendant des intérêts moraux et légitimes comme le 9/11, par exemple. Puis venait cette histoire de financement. Les africains et les pays sous développés ayant réclamé entre 65 et 100 milliards $ d´indemnité de dommage écologique par an, toute l´Amérique se leva comme un homme pour protester contre cette manne d´argent qu´on allait, en période de crise et de chômage, jeter par la fenêtre. Les européens étaient prêts à bouger, mais eux aussi ont admis, avec 7,2 milliards € jusqu´en 2012, que la crise mettait un frein à leurs limites. On promettait, oui, mais tout le monde savait qu´il y avait beaucoup de vent là-dessous…c´était comme avec le transfert de technologie qui n´avait jamais eu lieu jusqu´aujourd´hui. Les promesses vides ont appauvri et ruiné tout le tiers monde qui y croyait.

La crise économique et financière, même si on ne veut pas admettre sa réelle violence pour mieux la supporter ou souhaiter ainsi qu´elle passe vite ou disparaisse plus rapidement de la vie économique et industrielle du monde, n´en est pas moins la cause de l´échec de Copenhague. Tout le financement écologique de l´avenir industriel du monde ainsi que du développement des pays aujourd´hui sous développés tenait à deux choses : les investissements techniques et scientifiques…et la croissance économique future qui doit s´en nourrir et les employer. Actuellement la croissance étant étranglée par la crise, le plus sage serait d´abord de résoudre ce problèmes avant de commencer à faire des promesses qu´on ne saurait ni tenir, ni honorer à juste titre. Tout cela est bien beau, mais qu´en est-il du passé polluant destructeur des pays industrialisés et même actuellement de la Chine en premier plan des pays émissaires dont les conséquences vont mettre à mal l´avenir des pays pauvres innocents et leur développement ? Fallait-il, au nom de la croissance, que cela continua ainsi ; qu´on assassina aveuglement les pauvres pour leur donner plus tard des obsèques en grande pompe ? Comment allait se développer les pays pauvres sans technologie verte respectant ce qu´apparemment les pays riches ne voulaient pas respecter du tout ? Des questions poignantes au vu de la catastrophe sourde qui va s´abattre sur nous. Nous espérons cependant que le bon sens reviendra vite dans les prochains pourparlers et qu´on trouvera une meilleure sagesse pour protéger ce monde qui est un bien commun d une valeur autant irremplaçable que précieuse. Nous n´avons pas le choix. Et ici, personnellement et au nom du monde entier et des générations prochaines nous devons remercier tous ceux qui se sont battus à Copenhague afin que cette conférence écologique soit prise au sérieux et sorte les incurables de l´invisible de leurs retranchements. Je fais personnellement un hommage vibrant à la jeunesse européenne de France, d´Italie, d´Allemagne, de Grande Bretagne, de Hollande, Suède, belge etc…qui s´est fait taper dessus, mouiller d´eau froide en hiver, mettre aux fers…et en désespoir de cause se firent raser les cheveux…ces jeunes ont représenté le monde entier et ce ne serait que justice et grand respect que nous leur remercions du fond du cœur…pour toutes les autres jeunesses pauvres qui n´ont pu se rallier à eux et qui ont malgré tout compris que l´innocence écologique n´existe plus.   

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

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Comments

[Shaka Bantou]

Ce qui montre bien que l´occident et mêmes les indiens ou les chinois, ne se font de soucis réels que pour eux-mêmes...les autres doivent tirer leurs plans. Mais on veut cependant continuer à dévorer les matières premières du tiers monde à vil prix, inonder leurs marchés de produits industriels pour s´enrichir tout en détruisant leurs pauvres et faibles économies et...naturellement leur polluer l´air à qui mieux mieux. Ce monde-là, c´est un monde bien sournois et criminel parce qu´il n´est ni responsable, ni solidaire en quoi que ce soit avec ceux qu´on pille, qu´on appauvrit et qu´on tue vilement en silence.

Ce que nous allons gagner dans cette histoire, pour ne pas être sarcastique, c´est que l´Afrique va peut-être quitter son immobilisme intellectuel car l´invisible, avec la mort écologique qui nous menace, a été mis à jour. C´est l´occasion de sortir de son refus de prendre compte de l´importance de l´imaginaire et de son impact sur son avenir ou son développement. En fait la plus grande plaie intellectuelle des cultures africaines. On le voit dans les cultures coraniques enfermée dans l´islam et les rigueur aveuglantes ou étouffantes de l´absolutisme du Coran: les islamistes luttent désespérément contre l´emprise absolutiste de leur propre religion. Et sans moderniser l´islam, sans briser son absolutisme abrutissant, les choses, à la longue, ne changeront pas. Et ce n´est pas en faisant des guerres religieuses ou en faisant des croisades sanguinaires de la foi envers les étrangers que la technologie ou la science tomberaient du ciel !

Pour l´Afrique noire non islamique les choses se présentaient de la même manière, mais cette fois il s´agissait de lutter contre le verbalisme culturel et, naturellement, rassembler les bris de puzzles culturels dispersés par les invasions islamiques d´une part, et de l´autre celle des chrétiens et leurs colonisations. Les intellectuels africains ont bien du pain sur la planche; ceux qui avaient cru qu´il s´agissait de copier et d´imiter les normes occidentales risquent bientôt de perdre leur crédibilité. Cela se traduit actuellement par un appauvrissement de plus en plus sensible des masses et des sociétés africaines qui croissent, certes, économiquement, mais cela ne suffit pas à générer des équilibres sociaux et économiques positifs. A la fin les gens se rendront bien compte qu´il y a quelque chose qui ne marche pas. Et on se demandera si oui ou non les élites du pouvoir et les intellectuels beaux parleurs africains sont réellement capable de quelque chose...s´ils savent réellement ce qu´il faut faire pour sortir de la dépendance économique et conquérir valablement la liberté ? Ou s´agissait-il seulement de faire semblant en racontant aux gens des histoire à dormir debout sans être capable de quoi que ce soit ? Oh là là…cela risque de péter un jour de révolte sociale ou de guerres civiles interminables ! Les gens se rendent bien compte que leurs enfants n´ont pas d´emploi, ou qu´ils vivent mal pendant que quelques incapables se pavanaient en limousines étrangères tout en faisant des promesses vides et fausses…

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[Musengeshi Kat]

Ils se sont trop laissés raconter des histoires à dormir debout par les occidentaux et même par les chinois; on les tue bien en silence avec des armes visibles et invisibles. Et quand on n´a pas les moyens ni de s´opposer à la Banque mondiale, au FMI, la mort et la famine programmées de la catastrophe écologique qui va bientôt envahir le monde...pleurer des larmes devant la mauvaise foi des autres ne change rien du tout, il faut réagir.

Augmenter les prix des matières premières africaines ? Pour cela les élites africaines sont trop corrompues et aliénées; on leur mettrait aussitôt le couteau sous la gorge. Se garder de consommer les bibelots étrangers ? Encore une fois ici ces élites incapables se retrouveraient á l´étroit et ne sauraient tenir les pressions économiques et financières du FMI et de la Banque Mondiale...alors, de quoi se plaint-on, si soi-même on se livre à l´échafaud ?

Peut-être l´occasion de mieux repenser la politique économique et financière des pays africains et mieux l´orienter vers eux-mêmes. Les africains parlent abusivement et insolemment d´union, mais lorsqu´il faut faire certaines choses pour y arriver, plus personne ne sait plus rien. Beaucoup de vent sur ce point de vue. Et hélas une élite du pouvoir qui ne brillait ni par son intelligence d´organisation et de formation, ni par sa vocation á prévenir et défendre au mieux l´avenir des siens. Demain, cette élite sera á l´étroit lorsque les effets de la crise écologique deviendront visibles et insupportables. Que dira-t-elle alors ? ceux qui nous auront causé ces désastres seront, eux, protégés par leurs techniques, leur médecine développées, leurs moyens accrus de réagir...les africains se conteront-ils, comme par le passé á tendre la main ou se plaindre d´être éternellement les victimes des autres ? Ce n´est pas cela qui les empêcher de souffrir atrocement et de mourir par millions...

Obama serait fautif ? J´en doute, même pas les Etats-Unis; ils défendent seulement leurs intérêts immédiats. On ne peut pas toujours se fier aux autres pour se développer ou attendre que ceux-ci fassent des erreurs pour leur réclamer réparations financières ! Les africains doivent bien le comprendre, depuis que nous en attirons l´attention: il faut changer de politique et sortir de la dépendance, sinon, tout va en se gâtant de crise en crise et de catastrophe á une autre. Ne l´a-t-on pas encore compris ? Oh là là...infantilisme dangereux, dirai-je, car on s´assassine par passivité chaque jour un peu plus qu´hier...

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
FR

[Shaka Bantou]

S´ils croient que nous allons accepter cet échec et nous taire, ils se trompent bien. J´admets que j´était des sceptiques, mais ce n´est que partie remise. Qu´est-ce qu´on n´a pas entendu comme absurdité à cette conférence : des russes qui découvraient tout à coup que le réchauffement climatique leur permettrait enfin d´exploiter aisément la Sibérie…ou encore des chinois qui prétendaient que leur politique d´un enfant par famille avait contribué à l´amélioration de l´écologie mondiale. Tous les rats étaient sortis de l´auberge et clamaient leurs absurdités bien haut…tellement grotesque que c´était á peine si on ne s´empêchait pas de pleurer de rage devant la cruelle fin réservée à des millions et des millions d´innocents dans le monde !

On comprenait encore que les pays sous développés, et il faut bien y compter aussi aujourd´hui la Chine et l´Inde, soient méfiants de ce qu´on pourrait endiguer leur développement…surtout si les pays occidentaux riches avaient, depuis plus de cent ans, mis continuellement à mal l´écologie mondiale et profiteraient de cette crise économique pour « retenir » leurs concurrents ou nouveaux aspirants à l´industrialisation. Or cette pensée est bien assez tirée par les cheveux…la Chine détruit actuellement les poumons et la santé de ses propres enfants et de ses vieillards ; c´est elle qui aura à supporter les frais médicaux futures, pas le monde directement. Il ne faut pas se leurrer et prendre des vétilles pour des lanternes !

Toute cette histoire prouve d´une part que la crise économique est bien plus dangereuse que les gens ne l´estiment et que l´Amérique contrairement aux faux chiffres statistiques dont on abreuve le monde entier, est bien plus à l´étroit que les apparences le laissent entrevoir. Il est vrai que rien qu´en regardant l´accroissement exorbitant des dettes américaines on peut bien comprendre que ce pays va un tortueux sentier qui risque bien de mettre son bien-être social et ses prétentions. D´où on comprend bien le ralliement avec la Chine et l´Inde…en laissant de côté une Europe apparemment très avancée dans la technologie verte et, il faut l´ajouter, beaucoup moins touchée par les conséquences directes de la crise économique et financière.

L´Afrique a appris dans cette histoire, encore une fois, qu´on a tort d´être faible et de dépendre de l´aide financière de ceux qui cochonnent l´environnement mondial. C´était une situation légitime d´aller demander aux criminels de cesser d´une part d´empoisonner le monde entier, et de l´autre de faire réparation. Hélas, comme on le voit, si aucune loi ne permet de se saisir des délinquants et de les mettre hors de nuire ou de continuer á perpétrer leurs crimes, les riches s´arrangent toujours pour faire payer leurs erreurs et leurs abus aux pauvres. Ne voit-on pas, avec cette crise, que les prix des matières premières, loin d´augmenter parce qu´ils sont rares, deviennent moins chers ? N´a-t-on pas vu avec quel empressement on endetta sciemment les pays africains pour les obliger via Banque Mondiale et FMI à participer largement à la consommations d´excédents industriels occidentaux ou à lever leurs barrières douanières afin que les produits alimentaires conservés américains et européens largement subventionnés soient déversés dans les arrières pays africains en y détruisant l´agriculture et l´élevage ? Tout cela doit prendre fin ; si cette conférence nous a tous appris une chose, c´est qu´il faut veiller jalousement sur ses intérêts. Un jour viendra où ces pays riches auront bien besoin de nous…ce jour-là nous leur feront le même coup. On se voit toujours deux fois dans la vie…

Shaka Bantou, j´ai dit !
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