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18 mai 2010

L´Europe face à de douloureuses restrictions budgétaires pour sauver sa monnaie et sa crédibilité économique et financière ?

On s´en prend aujourd´hui aux Hedges fonds, aux spéculateurs financiers du Private Equity, à tous qui ont mis le doigt dans la plaie béantes des endettements européens…l´Union veut les immatriculer, les rendre transparents, contrôler les risques qu´ils prennent, leur imposer des garanties financières et même imposer toutes les transactions que les banquiers et les sociétés financières opèrent. Tout cela doit rapporter près de 50 milliards par an à l´union, entre autres …Tout cela est bien joli, mais le mal économique des disparités structurelles dans l´Union, celui des endettements démésurés ; ce mal est-il pour autant réparé ou levé pour garantir la croissance économique de ce continent et celui de son prochain avenir ?

 

A défaut de réparer, ferait-on tapageusement dans l´embarras de la cosmétique économique pour gagner du temps ?

 

L´union Européenne semble avoir été prise de court par l´attaque des Fonds Hedges et des spéculateurs financiers sur sa monnaie. Le dévoilement de l´endettement scandaleux de la Grèce n´était que l´ouverture d´une plus grande accusation économique publique. L´Europe vivait au dessus de ses moyens, s´endettait outrageusement pour subventionner joyeusement la cache de la vérité sur sa santé économique réelle. Tout se subventionnait dans cette crise de croissances humbles largement soutenues par des plans publics de relance : l´emploi, l´achat, l´exportation qui a ruiné l´Afrique avec des prix de dumping sur le lait, le sucre, les viandes, les oignons, les tomates, les voitures officielles…etc. L´Afrique, comme on le sait, n´a jamais su se défendre efficacement contre la rage d´exportation des occidentaux, mais en Europe ? Les exportations seraient-elles aveugles ou rendraient-elles aveugles de toute réalité budgétaire ?

 

En fait toute cette histoire de banqueroute grecque a mis à jour toute la fausseté de la construction juridique de l´union Européenne ; ou si on veut, ceux qui croyaient dans leur naïveté qu´une Union politique est aussi ipso facto une union monétaire, économique et financière, ceux-là se trompèrent bien ou ils se bandèrent joyeusement les yeux par un bête aveuglement idéologique. Si cette Union a profité aux grands exportateurs industriels tels que l´Allemagne, la France, la Hollande, on comprend mal pourquoi, du côté des pays du PIIG´s, en Italie, en Irlande, au Portugal, en Grèce et en Espagne ce fut la ruée à l´endettement irresponsable et gratuit ? La grande euphorie communautaire illimitée ? Pour concurrencer sans avoir les moyens de sa politique les autres pays européens plus industrialisés ? Mais où sont donc les industries créées à cet effet ? Ou s´agissait-il seulement, comme en Grèce, de s´acheter des chars allemands et des sous marins de dernier cri…sans en avoir réellement les moyens financiers requis ?

 

A la hâte et en tout embarras, l´Union Européenne se dotait d´un fond bouclier financier de 750 milliards € afin de parer au défaut de crédibilité des pays dangereusement endettés victimes des spéculateurs financiers à la baisse. Cette opération, pour peu nécessaire qu´elle fut, a fait ruminer toute l´Allemagne après l´aide de 22,4 milliards € accordée à la Grèce. Il faut dire qu´il y avait de quoi. A peine semblait-on avoir éteint un brasier qu´un autre plus grand brûlait à l´horizon ! A la longue on avait bien l´impression dans cette crise que la politique était toujours prise au dépourvu malgré ses grandes intentions ou déclarations au G20 ayant pour but d´endiguer la crise et créer un nouveau cadre sain et fiable de mouvance économique et financière. Pour Angela Merkel, la chancelière allemande, les choses allaient de pire en pis : les élections au NRW, le pays un pays fort industrialisé et le plus peuplé de l´Allemagne avec 13 millions d´habitants avait perdu son gouvernement de droite et avec lui la majorité que le gouvernement fédéral avait au Sénat des pays de la fédération allemande. Ceci avait une conséquence fatale : désormais Angela Merkel devrait faire des courbettes aux socialistes de l´opposition pour passer ses lois désagréables…ou controversée par l´opposition. A l´heure des pilules amères comme c´est le cas actuellement, avoir une jambe de bois au pouvoir fédéral n´arrangeait rien du tout. Autre désagrément : la FDP des Libéraux faisant partie avec la CDU des chrétiens démocrates du gouvernement actuel d´Angela Merkel étaient devenus….inutiles et plutôt embarrassant par leurs revendications tapageuses de restriction d´impôt envers la clientèle de la petite et moyenne entreprise (médecins, hôteliers, petites entreprises familiales de production, etc.) Avec ce nouveau fond européen et la lourde participation de plus de 120 milliards que l´Allemagne devait y apporter dans sa contribution, les finances allemandes étaient arrivées à de douloureux étirements...On se demande aussi si on ne risquait pas d´épargner à l´étouffement économique...

 

Passe encore qu´on ait à convaincre le peuple, les partis de l´opposition et les syndicats de l´urgence de certaines retenues dans les salaires…ce qui a été fait autant par Schröder que par la grande coalition depuis 2001 pour mieux exporter, rendre les produits allemands plus compétitifs. Mais 10 années après la traversée du désert et s´attendant finalement à recevoir les lauriers de leurs privations, les ouvriers et employés allemands ont toussé devant l´aide aux grecs ; ils ont ruminé de rage devant le dernier paquet financier de 750 milliards chargé de protéger leur monnaie…et maintenant, semble-t-il, le pire venait encore : on leur demandait, encore une fois de se restreindre afin de réduire l´endettement galopant de la dette publique allemande aujourd´hui à 1.702 milliards €. Eh oui, cette dette, au départ, avait été justifiée ou tolérée que parce que l´intelligentsia industrielle allemande s´attendait à un boom des exportations…or, les intellectuels du pouvoir et ceux de l´industrie firent la facture sans la crise économique qui leur gâcha la fête. Cette année l´Allemagne avait, sans les garanties allouées aux pays déficitaires européens, dû emprunter 80 milliards €…Les prévisions fiscales pour l´année en court donnaient un manque à gagner sur l´impôt de 39 milliards, puis venaient les communes avec un déficit de 15 milliards, l´emploi avec un déficit approximatif de 16 milliards, l´assurance maladie invalidité avec un déficit de 8 milliards.

 

Il devenait, lorsque les routes étaient pleines de pieds de poules dans certaines régions, que les bains publiques, les théâtres étaient fermés et que les écoles étaient dans un état déplorable, de défendre un politique d´austérité. Epargner pour qui si on jetait l´argent à la gorge de quelques états irresponsables dans leurs dépenses ? jeter l´argent aux étrangers mais priver les universités et les écoliers allemands du soutien qui leur est dû ? Qui faisait l´avenir de l´Allemagne, n´est pas ses techniciens, universitaires et élèves… ? Les européens en déficit avaient acheté allemand… Ah vraiment ? Mais si le pays le plus industrialisé d´Europe, celui auquel on avait l´habitude d´adresser, par sa haute productivité et sa grande population, ses plus grosses factures…si ce pays venait à fléchir et perdre son éclat économique et industriel ; à qui les pays de l´union vont-ils adresser leurs factures à l´avenir ? Délicat. Cette crise avait bien pris l´Allemagne à contre-pied ; curieusement les autres pays européens ne s´en rendaient pas compte et continuaient par malice ou par simple abus du sentiment communautaire, à soulever des problèmes qui, pour être résolus, exigeaient des allemands des contributions financières…inattendues. Quand cela allait-il cesser ; quand l´Allemagne sera-t-elle enfin libre de ses dépenses et de ses engagements ? Et la question qui venait à toutes les lèvres : qu´est-ce qui nous donne la garantie que les pays aujourd´hui défaillants ne vont pas remettre cela demain ? Eh oui, quelles sont les garanties ? Les allemands grincheux vont se restreindre, certes…mais à l´avenir ils veulent aussi qu´on cesse, sous quelques intentions communautaires que ce soit, de leur faire les poches…Sauf quand ils le font eux-mêmes pour leur avenir et leurs enfants. Cette crise risque tout de même  de provoquer des sentiments nationalistes…malgré tout. Que sera l´avenir de l´Union demain ? Peut-être faudra-t-il, pour que demain les choses aillent mieux, que cette union ne soit pas seulement politique…et qu´une stricte politique budgétaire soit de facto requérable de tout membre de l´Union. Mais en cas d´abus, comment réparer ou punir sans prendre les autres pays sains et mieux gérés à charge ? L´exclusion, la banqueroute solitaire et répudiée ? Comment faire pression de bonne gestion sur certains pays sans enfreindre leur souveraineté nationale ? Sacrée crise économique…et si elle s´éternisait plus longtemps …qu´espéré ?

 

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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Commentaires
M
Cette culture qui avait prétendu intégrer tout le monde est arrivée au pied du mur: elle ne sait plus ni vaincre ses scandaleuses et plutôt rapaces contraditions, qu´elle ne sait plus faire les concessions durables et accepter les réformes logiques pour sa survie. L´endettement public scandaleux qui s´entretient dans les pays industrialisés actuellement en est la preuve flagrante, le joyeux subventionisme aussi ainsi que la corruption des élites ridicules africaines. A force de tromper la réalité, d´imposer des lois économiques caballistiques aux autres pour les déplumer et les appauvrir...on en vient à perdre le sens objectif des choses. On ne peut pas appauvrir ses clients de demain tout en prétendant les sauver en les enterrant vivant sous les amas de ses exportations et de ses surproductions...la Grèce qui a crû jouer à ce jeu est en banqueroute !<br /> <br /> Ceci dit les chinois vont employer le même système d´envahissement aux exportations pour écrouler l´occident, puis viendra l´Inde...combien de temps l´occident tardera-t-elle à se rendre compte qu´il faut cesser d´assassiner économiquement et financièrement les autres ? Ou compte-t-elle, demander aux nouveaux arrivant d´exercer envers elle ce qu´elle avait refusé aux autres ? Heine Geißler, un social démocrate chrétien en a parlé...apparemment les occidentaux croient encore au père Noel: ils pensent qu´ils s´en sortiront malgré tout...en s´endettant lourdement pour passer ces moments difficiles. Or, cet endettement ne conduit, à mon avis, qu´à la banqueroute économique et á l´appauvrissement social sans meilleure issue. Celui qui ne sait pas réfléchir, qui ne sait pas accepter la réalité et surtout changer pour mieux se positionner dans l´avenir, celui-là comme dit l´Allemand, doit apprendre à souffrir...tout simplement. demain quand l´occident va se réveiller il sera trop tard...Pour l´Afrique qui se laisse éplucher aussi car les matières premières auront changé de camp; de quoi donc vivra l´Afrique demain si elle ne développe pas ses capacités innovatives et créatives de production ? <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
La crise va bientôt éprouver l´économie réelle dont on se rend compte qu´elle stagne...les gouvernements européens ont beau s´offusquer des attaques financières spéculatives sur l´€, ils oublient cependant que ce sont eux qui fait l´erreur de prendre leur propre construction communautaire économique bancale pour une perfection ! Et puis cet endettement cochon pour maquiller les inégalités et la triste réalité de la crise ou des incapacités de certains gouvernements européens roturiers à leurs propres finances...On ne devrait pas prendre ses bêtises pour des vertus exemplaires à recommander ou faire avaler au monde entier...revenez sur terre mes amis et réparez cela rapidement sinon tout cela n´aura pour but que de cultiver quelques grossiers politiciens régionaux jetant l´argent par la fenêtre et vivant sur grand grand pied au détriments des autres épargnants et payeurs d´impôt de l´Union...pour être "bailouté" un jour avec la mention: "systémique, too big to fail". Honteux. L´Amérique devrait prendre exemple de cette situation et s´améliorer...on ne l´épargnera pas non plus le temps venu.<br /> <br /> Si l´occident ne sait plus être objectif, cela va nous mener à la catastrophe certaine; il ne faut pas attendre de réparer ses erreurs - ou du moins de s´en rendre compte - que quand quelques spéculateurs mettent les doigts sur les scandaleux contrastes et les plaies ouvertes. Celui qui croit qu´il faut seulement faire de la cosmétique et tout ira mieux se trompe bien: cette crise va exiger à tous les pays du monde entier un sévère renouvellement de leurs consistances économiques et leurs crédibilités économiques et financières respectives. La grande épuration. Trop de fumée de mensonges, trop d´escroqueries, de faux et d´illusions ont faussé l´économie internationale. Cette pression va hélas s´accentuer, gare aux charlatans....<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Et la plus grande est celle de l´endettement scandaleux des pays riches parce que cet endettement a notamment pour but de priver le tiers monde de capitaux, de fausser la concurrence internationale sur les biens, le capital et les services. C´est cela en fait le scandal du moment. A force de jouer au subventionisme étatique...on se demande si nous sommes encore tous dans un monde de libre économie ? Cela va aller mal, c´est certain...comme l´amen à l´église. On faisait tout en ce moment, mais on ne créait ni emplois, ni nouvelles sources de revenus en investissant dans l´économie réelle. On jouait trop au casino financier...un jour on va se réveiller avec de désagréables surprises...<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
N´est-ce pas curieux ? On étale un bouclier financier gigantesque au-dessus de l´€ parce qu´il est menacé, mais sa baisse profite aux européens en rendant leurs exportations vers le monde moins cher. On se demande alors: pourquoi ce grand bouclier ? Pour sauver les pays pauvres européens surendettés de la noyade...C´est l´Amérique qui commence à s´inquiéter...elle s´est donné tant de mal pour déprécier sa monnaie en noyant le marché financier avec sa planche à billet; rien n´y fait, les dettes américaines sont aussitôt résorbées sur les marchés. Toute cette histoire de combattre le feu avec le feu va mal finir...Le Japon est de plus en plus à l´étroit avec ses dettes de près de 200%, quant à ses exportations, elles subissent actuellement le mauvais côté de la dépréciation de l´€.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
On a bien commis des erreurs dans la construction économico-financière de la zone euro...les grands pays exportateurs en profitèrent plus que les pays moins développés ou moins industrialisés; ces derniers crurent qu´on peut tromper ses déficits industriels en...achetant le progrès fait par les autres. Grave erreurs comme on le voit. Réparer cela va prendre des années...si cela est possible ! Personnellement j´en doute pour deux raisons: d´un, les pays qui n´ont pas vu l´utilité de développer une certaine industrie, même si on l´implantait chez eux, n´en auraient ni l´amour ni le soin ou l´ambition de la soutenir ou l´entretenir comme il le faut. De deux, les pays comme l´Allemagne, la France ou la Hollande qui ont créé ces industries et y ont investi, ces pays sont difficiles à battre parce qu´ils se sont établis depuis longtemps sur la scène internationale et leur expérience et leur réputation est à toute épreuve. Déplacer les industries vers d´autres cieux par simple amour de l´équilibre ? Oui, mais il s´agissait d´emplois, de know how, de fierté nationale de savoir faire...Or si les pays pauvres le restaient, ils ne sauraient plus acheter les produits de leurs compatriotes européens, ce qui va naturellement créer la déprime économique des producteurs. On se trouve bien ici dans la même impasse que se trouve l´Afrique face à l´occident !<br /> <br /> Angela merkel a dit devant le parlement allemand que l´Europe se trouvait, dans sa forme actuelle, nous précison, dans une crise existentielle. Les raisons, nous les avons expliqués plus haut. maintenant, interdire les fameux CDS, les achats et ventes de titres spéculatifs à vides, créer une taxe sur les transactions financières...tout cela ne va pas résoudre le déséquilibre économique, financiel et monétaire actuel dans l´Union. Quant à l´endettement illicite ou irresponsable des pouvoirs publics; les dettes, il faut bien les payer à leurs échéances ! Cette histoire pose la question de contrôle économique et financier au sein de l´Union...face à la souveraineté nationale des Etats. Comment va-t-on contourner cette incroyable barrière sans blesser la souveraineté démocratique légitime des Etats ?<br /> <br /> Oui, l´allemagne est dans l´embarras, comme la France ou la hollande...parce qu´on est malgré tout poussé à épargner ou même à emprunter pour des raisons qui n´étaient pas directement les siennes propres. Pour la Grande Bretagne cela est pire: cet état a vendu toutes ses substances de production pour héberger 80% des fonds Hedges et spéculateurs financiers du monde; ils vont se refuser à taxer outre mesure les affaires de ces sociétés financières. Quant à la vague de restrictions budgétaires qui vont envahir la zone Euro, il s´agit aussi d´assainissement des finances publiques lesquels, dans leur joyeuse évolution abusive actuelle, vont ruiner les générations futures et appauvrir les pensions. Et à la reprise, si celle-ci arrivait un jour, les dettes freinent toujours les investissements de reprise...on paie des intérêts négatifs en étant cloué sur place. Ce danger peut freiner la croissance d´un pays, même américain...s´il est plus endetté que de bon sens. Ou alors il faudra de nouveau s´endetter pour financer les investissements de la reprise...qui sera alors bien amigre parce que ses fruits seront dévorés par les intérêts négatifs des emprunts. Plus de douleurs que de croissance...<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
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