Depuis hier mercredi 21h30´ Christian Wulff est devenu le 10ième Président allemand
Aux termes d´un marathon de 9 heures de votes en trois sessions, l´ancien
ministre président du Niedersachsen et candidat d´Angela Merkel, Christian
Wulff, a été élu président de la fédération allemande. Arrivera-t-il, tel que
l´espère vivement la chancelière Angela Merkel et toute la droite allemande, à stabiliser la
coalition actuelle ?
Un
choix judicieux dicté par la quête pressante d´équilibre et de stabilité
politique dans la tourmente de la crise économique
En battant, même après 3 sessions de votes son plus sérieux
adversaire : Joachim Gauck issu de l´Est et bien connu par son passé
pastoral résistant au SED et par l´administration
portant son nom chargée de gérer et d´administrer les documents administratifs
de la DDR et particulièrement les rapports individuels de la police secrète de
la DDR, Christian Wulff s´est réalisé un rêve politique d´une dimension
exceptionnelle, autant qu´il rendait un fier service à Angela Merkel et même à
toute l´Allemagne que la démission abrupte de Horst Köhler avait mis dans
l´embarras.
Christian Wulff ne sera pas aussi versé que Horst Köhler dans l´économie ou
les finances, certes, et c´est peut-être bien ainsi car ce dont la Droite
allemande a grand besoin actuellement, c´est de quelqu´un qui rallie une
Allemagne de plus en plus confrontée avec une croissante scission entre les
riches et les pauvres, entre les vieux et les jeunes, entre l´Est et
l´Ouest…entre ceux qui subissent de plein fouet la crise et ceux qui ne s´en
rendent même pas compte en s´enrichissant encore plus scandaleusement avec la
spéculation financière.
L´opposition de la SPD et celle des Verts qui avaient choisi à dessein
Joachim Gauck qui n´appartenait à aucun parti avait eu sa chance au premier
tour des votes, lorsque sous les jeux de petites querelles intérieures,
quelques récalcitrants de la Droite majoritaire voulurent laisser libre court à
leurs sourdes mais non moins frondeuses protestations. Hélas, ces deux
formations politiques n´eurent pas la prescience de s´allier la Linke qui mit
en lice sa propre candidate et se refusa, les tours suivants, à se plier aux
socialistes et Verts parce que, prétendirent-ils, Gauck n´était pas à leur
goût. Ce qui n´était que bien vrai…
Et malgré tout, à la fin, lorsque la majorité absolue ne fut plus
nécessaire pour gagner l´élection, elle fut offerte à Wulff en troisième session
(600, 615, 625) L´homme prit cela avec
humour et s´hasarda même à dire, lors de son allocation, que si les gens
croyaient qu´ils l´avaient désappointé, ce ne fut qu´un jeu d´enfant par
rapport aux 12 ans d´opposition qu´il avait dû endurer avant de devenir
ministre président dans le Niedersachsen. Cela le rendit autant sympathique que
palpable pour le peuple, ce qui augure, pour la Droite et pour l´Allemagne
entière, une bien meilleure cohabitation avec son président. Lorsque le nouveau
président Christian Wulff se donna lui-même le devoir de contribuer à un
meilleur accomplissement de l´unification de l´Allemagne, la sympathie de toute
l´Allemagne fut de son côté et cela on le comprend bien.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance