Sur la définition d´être africain

Commentaire sur Facebook sur la phrase de Francis Bebey : « Nous avons besoin de nous ressaisir, de nous reprendre en main. Mais il ne faut pas devenir autre chose que des africains »

Se définir soi-même par ses besoins et ambitions, ses valeurs socioculturelles, ses défis et ses devoirs envers soi-même, sa société et son histoire ; est-ce la plus grande difficulté de l´africain ?

D´accord avec Francis Bebey. Je me demande si c´est facile ou possible d´être un mouton et se faire passer pour un cheval; peut-on être noir et se prétendre blanc, jaune ou rouge ? Etre africain, qu´est-ce que cela veut dire au juste ? Est-ce continuer comme par le passé à se laisser prendre en esclavage des siècles durant par les islamistes ou par les chrétiens ? Ou se laisser recoloniser par les occidentaux ?

J´ai posé cette question sur ma page de profil...apparemment sans que les africains eux-mêmes ne veuillent y répondre. Difficile ? Ou bien compliqué dans la mesure où pratiquement étouffé par la culture occidentale dominante, vivant de l´aide internationale et de la mendicité étrangère, incapable actuellement de remonter la pente du progrès et du bien-être et se doter d´économies florissantes et d´idéaux sociaux positifs, l´Afrique hivernait autant dans la pauvreté que le faux culturel ?

L´identité africaine signifie-t-elle qu´on est perpétuellement en combat contre les fantômes du passé, contre sa propre médiocrité et son retard de développement et contre les chosifications et aliénations étrangères ? C´est tout cela, au fait, ce qui fait l´immédiateté de l´identité africaine; il ne faut pas s´en cacher, et plus encore: des valeurs positives que nous devons à tout prix doter de moyens et instruments économiques, techniques et scientifiques leur permettant de vivre et épanouir le meilleur d´eux-mêmes et ne pas se laisser inféoder ou repousser à la pauvreté et à la chosification de quelque culture que ce soit.

Actuellement, hélas, il ne suffit pas seulement de se définir grosso modo ou même de se dire tout simplement être ce qu´on est: africain. Il faut aussi participer à aider ce continent à sortir de la nuit des temps, des guerres idiotes, de dictatures irresponsables et incapables, de se départir de ses complexes et de l´ignorance qui la dévore depuis des siècles...afin d´offrir un meilleur avenir accompli à ses enfants et cultures. Cela, c´est ce que j´appelle être africain.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

Forum Réalisance

Comments

[Shaka Bantou]

La spiritualité est inhérente à chaque individu, à chaque culture...mais il ne faut pas croire qu´elle peut remplacer la production, la créativité ou la science ! Si les autres cultures, notamment les islamistes et les chrétiens, ont fait l´esclavage des noirs à satiété en dépeuplant notre continent ou en repoussant ses populations dans le sud...ce né st sûrement pas parce que Dieu est intervenu énergiquement ! Il n´a rien fait du tout pour empêcher cela...alors, cher ami, je me demande si vous ne voule pas nous vendre une dialectique de cabochard prenant la fenêtre ou l´entrée des services quand la grande porte du théâtre humain est grande ouverte ?

Ne perdez pas votre temps, cher ami; ce n´est ni la spiritualité qu´on mange, ni avec elle qu´on défend résolument sa liberté et son avenir...il faut bien plus que cela et l´histoire africaine est largement pleine de nos larmes qui le prouvent. Alors ? Je me demande si vous avez déjà compris qu´on devrait cesser de croire à la toute puissance de la spiritualité en Afrique et travailler, inventer, moderniser pour se mettre en situation de mieux défendre son avenir, ses intérêts et son sens de l´histoire ? Si ce n´est pas encore le cas chez vous, vous êtes bien en retard...diablement et dangereusement en retard.

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance

[moshe]

Personne de culture et de race noire d'Afrique.
Nous avions nos coutumes, notre identité culturelle qui remplit la curiosité des autres races.Mais le malheur est que chaque peuple au monde s'est développé selon les enseignements et valeurs culturelles de ses ancêtres.Donc chaque peuple a amélioré son quotidien, par des études à l'observation de la nature même.L'africain est celui qui connaît bien les valeurs spirituelles et physiques en le respectant.lorsque son ennemi est venu, c'est le départ du mensonge; il change son nom, sa démarche à celui d'un dessin animé, son rire, sa façon de concevoir, je veux dire l'homme spirituel est devenu un délateur de son propre frère." je connais, je sais, pour un enfant qui a été à l'école devient plus sage aux yeux de ses parents. C'est par l'observation de la nature que l'africain a écrit, à dessiner,puisqu'il vivait avec " la nature elle même ne vous enseigne telle pas ? (J.C); Dieu est unique comme le martel nos autres frères de races mais le principe de développement ne doit être unique puisque les baquettes chinoises, japonaises remplient bien leurs ventres. Nos ancêtres se déplaçaient miraculeusement de ville en ville lorsque le roi(chef coutumier en demandait)avec leurs marchandises, cela n'a rien de la sorcellerie car l'occident fait aujourd'hui de recherches pour que la matières traverse le solide et le temps, alors mes ancêtres le faisait régulièrement sans voir d'autre race. C'est pourquoi ils ont bâti des pyramides en déplaçant des grosses pierres et les placées ou ils voulaient. Car Dieu a délimité les frontières de chaque peuple et sa culture (bible)
Nous ne sommes plus africains mais dupés depuis toujours par les autres dans la religion comme dans le développement culturel.

[Musengeshi Kat]

On a beau se cacher derrière le Coran ou la Bible, rien n´y fait...la chosification des étrangers n´a pas arrangé les choses, loin delà. L´aliénation que la colonisation et le mercantilisme étranger convoient n´a fait qu´empirer les choses. Eh oui, en plus de l´affirmation de la mentalité culturelle il faut aussi savoir s´opposer efficacement à l´effrittement de ses valeurs occasionné par l´influence du prêt à porter et consommer célébré par les étrangers pour servir leurs industries et leurs intérêts. L´Afrique ressemble bien à une demeure sans toit, sans porte et sans fenêtre verrouillables...où toutes les pluies, tous les animaux sauvages, par la fenêtre, la porte ouverte ou le toit à ciel découvert troublaient inlassablement les rêves des enfants africains en les défigurant.

Cette faiblesse a déjà été percue de bien de penseurs et hommes politiques africains, le problème est dans le remède efficace pour les soigner habilement. Mais quand tous les facteurs de développement sont au rouge, ce n´est ni prier, ni clamer à longueur de journée son africanité ou faire un appel victimaire au combat qui résout les choses ! Il faut tout simplement verrouiller les portes et les fenêtres et se doter d´un toit pour protéger les rêves et les démarches d´affirmation de ses enfants. Et le seul domaine qui donne à la société des moyens et des instruments nécessaires à un meilleur développement, c´est bien l´économie car on sait donner l´emploi aux jenes et cadres supérieurs innovateurs et créatifs afin d´accumuler et ainsi refinancer les efforts d´émancipation et de modernisation de la société...en ayant au préalable les moyens de protéger les faibles, les enfants, les malades et handicapés ! Je suis vraiment surpris que jusqu´aujourd´hui que l´opinion publique en Afrique ainsi que les intellectuels lésinent encore à comprendre cela !

Musengeshi Katata
FR

[Shaka Bantou]

On ne peut avoir une identité affirmée que dans la mesure où on est arrivé, sur le long cours de l´histoire, à se définir et se motiver résolument face à son existence et son historicité. Pour la race noire l´histoire fut troublée par les étrangers et leurs incessantes razzia esclavagiste, la colonisation, la francafrique, et bien sur par les erreurs et manquements des africains eux-mêmes. Il y a certes là une nécessité de remise à jour de l´identité africaine...or autant les diables du passé que les aliénants facteurs extérieurs font leurs oeuvres de dispersion actuellement.

On a vu cela en 1960: au lieu de se remettre sur ce point de vue à jour les congolais ont commencé par assassiner leurs élites pour jouir des bienfaits que promettait la culture du maître colonial. Enfin devenir soi-même un maître se sont-ils dits: rouler en automobile, mettre cravate, commender ou porter des épaulettes dorées...Or ce qui fait le maître c´est plutôt qu´il est maître de sa destinée, de ses besoins qu´il satisfait avec la production, de son sens de l´histoire dont il contrôle et protége le déroulement et les facteurs influents. Nous sommes certes sortis de l´isolation et de la primitive chosification étrangère d´hier, mais nous ne sommes pas encore arrivés à maîtriser nos facteurs de développement ainsi qu´être un gobalplayer respectable et respecté. Voilà donc ce qu´il y a lieu de faire si nous voulons préserver nos identités et donner un avenir et un bien-être responsable et digne à nos enfants.

Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance