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17 février 2006

Afrique, homme noir ; que faire ?

A mon lecteur,

Cher et honoré lecteur, lisez cet article attentivement : il est long, mais prenez la peine de le lire entièrement. Je sais que ceux qui viennent sur ma page ne viennent pas pour les belles images, les effets ou le décor ; ce sont des patriotes africains passionnés et amoureux des leurs. Je leur offre donc des réflexions, des analyses qui témoignent d´un amour et d´un intérêt commun. Ces articles sont souvent longs, trop réfléchis, mais ils sont écrits avec l´intention de vous ouvrir mon cœur. Car c´est ma façon très sincère de vous aimer et d´aimer la liberté.

Votre dévoué,

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

 

Afrique, homme noir ; que faire ?

Devant la désolation et le marasme actuel du continent éternel et de la condition générale dans le monde de la race noire, la question que se pose l´intellectuel, l´homme de la rue, les peuples entiers est : que faire pour changer les choses ? Car l´état de l´Afrique noire, hormis l´Afrique du Sud et encore, est désolante. Aux Etats-Unis, malgré toute la richesse et les possibilités de cet immense pays, l´homme noir est toujours le moins loti de la société.

En Haïti malgré 200 ans d´indépendance, les choses sont plutôt exaspérantes et désolées ; les haïtiens de l´étranger, et notamment ceux du Canada et des Etats-Unis transfèrent par an 2 milliards dans leur pays, et cependant, rien ne semble bouger. En y regardant de près, on remarque que les banques canadiennes en complicité avec une élite bancaire haïtienne dévoyée, s´empresse d´expatrier ces devises sur des comptes et des investissements…au Canada ! Voila pour le système de garantie monétaire et pour les gratuites allégations de la Banque Mondiale selon laquelle ce genre de transferts change les choses. Tout cela ne serait vrai que si le centralisme financier du capitalisme occidental n´était pas foncièrement hégémoniques et totalitaire.

Et pour tous ceux qui rêvent encore au père Noël, le banquier occidental, lui, ne rêve pas ; il est commandité par des intérêts qui influencent ses options et gouvernent ses intérêts, leur lieu de gestation et la nature de leurs impératifs. Et c´est depuis longtemps que les industriels occidentaux se sont rendus compte qu´il existe une relation directe entre les investissements et l´emploi. Depuis que pou eux le tiers monde devient de jour en jour plus concurrentiel, plus averti et moins aveugle, ils craignent une concurrence qui mettrait leurs centres économiques directs à mal. D´où ce système sournois de vase troué qui ramène toujours le capital à son lieu de départ : dans la poche occidentale. Ceci est tellement vrai et radical que même lors de la réunification allemande, cette loi est restée de vigueur ; et n´eut été les transferts étatiques de 67 milliards d´€ par an à l´ancienne Allemagne démocratique,

aujourd´hui tout l´Est ne serait que misère et désolation. Tout cela a coûté toutes les réserves légales des assurances sociales : 1000 milliards €, et cela n´a pas suffit. Il a fallut en plus faire des endettements publics qui précipitèrent la dette publique allemande à 1465 milliards € ou 40 milliards € d´intérêts négatifs par an.

Cet exemple doit prouver aux économistes en herbe, aux classiques, aux modernes et aux empiriques que, même au centre complice du capitalisme, et malgré la science ou la connaissance des erreurs passées, la cupidité est à l´ordre du jour. C´est donc que se faire des illusions ou croire à quelque bonne foi, ne réserve que des réveils douloureux. L´Allemagne réunifiée en paient les frais aujourd´hui : sa jeunesse est endettée jusqu´au cou pour de longues et longues générations. Et dans un monde où le chômage et la concurrence internationale chinoise, indienne, pakistanaise, brésilienne s´accroît, ils auront difficile à trouver emploi ou à travailler toute leur vie pour payer l´impôt qui remboursera ces dettes. Il ne restera à l´Etat que l´arme général de l´impôt sur la consommation. Et celle-là, on le sait, diminue le pouvoir d´achat. Un homme averti en vaut deux.

Mais alors, que faire, que diable ? Rêver de communisme comme des enfants inconscients et irréaliste comme par le passé n´est plus de raisonnable sagesse : en effet, croire un seul instant que ceux qui épargnent et se privent pour s´enrichir ou réaliser un rêve, ou ceux qui s´épuisent en heures supplémentaires doivent partager avec ceux qui dansent à longueur de journée ou dépensent leur argent en futilité, c´est faire preuve d´un infantilisme criminel et contre nature, et castrer au préalable la créativité, le progrès et la productivité comme moteur de développement et d´enrichissement de la société. Ceux qui gagneront dans cette affaire, ce ne seront pas ceux qui produisent, cherchent, créent et produisent ; mais ceux qui se prélassent et vivent du vain effort des autres. Et en définitive, les plus doués se diront : pourquoi se donner tant de peine pour rien ? Vaut mieux faire comme tout le monde : se reposer.

Mais diable, n´existe-t-il pas une stratégie, une marche à suivre qui permette au tiers monde, à l´Afrique de voir la lumière à la fin du tunnel ? Ou cette érosion des valeurs et des forces vives de l´Afrique continuera-t-elle infiniment ; les médecins, les techniciens, les académiciens quittent l´Afrique à la meilleure occasion. Et en ce moment en saignée ouverte pour gagner l´Europe où  ils sont sous payés et exploités honteusement, mais ils ont au moins un emploi, une chance de pratiquer leur métier ; quoi d´étonnant, en Afrique ou en Haïti, ou ailleurs ils n´avaient ni laboratoires appropriés, ni salaire suivis. Et ce qu´ils gagnaient, dans un milieux sans

infrastructure adéquat, sans bibliothèques pour se perfectionner, sans des instruments précis de travail, des médicaments appropriés, des hôpitaux ou des ateliers décemment équipés…même avec le plus grand talent et le plus fort patriotisme, la déception est grande. Le résultat encore plus.

Et si pour combler la déprime, l´élite politique et économique se laissait déjouer à consommer étranger sous la pression d´industriels occidentaux acculés par leurs cupides surproductions et de douloureux invendus sur les marchés mondiaux à couteaux tirés, à acheter clé sur porte plutôt qu´à produire sur place, des générations continues d´ingénieurs et de techniciens se retrouvaient sans emploi, logés au chômage alors que le manque du sous développement étouffait son homme. N´est-ce pas trivial ? A quoi cela sert-il donc de s´armer jusqu´aux dents lorsqu´on n´a pas la moindre industrie de fabrication de munition ; à quoi cela menait-il de se doter de lourds chars de combat, d´avions de guerre, si on ne savait pas produire les pièces de rechanges appropriées ? Cette logique du prêt-à-porter militaire, économique et son corollaire de prêt à penser ne satisfaisaient que ceux qui attisaient les querelles et les rébellions de déstabilisation géopolitique pour se présenter plus tard en pompier et en faiseur de paix. En vérité, ces semeurs de troubles et de dissension gagnaient plusieurs fois : par les ventes d´armes, par la mainmise, l instauration ou le contrôle du pouvoir en pays noir. On les entendait alors parler de paix, de progrès, d´humanisme ; cette fausseté ! La France et sa francafrique étaient un exemple classique de ce genre de traîtrise. On apprend que les Etats-Unis vont réarmer et réorganiser l´armée libyenne…ça n´en finit pas. Il faut croire que l´Afrique n´a pas encore découvert le capitalisme, or il suffirait de regarder la forme et l´architecture des pyramides pour reconnaître que ce système est né en Afrique !

 

Mais qui paiera donc l´impôt sur le revenu, qui achètera afin que l´industrie locale se développe ? Personne. Le cercle vicieux interminable du sous développement comme un moule, écrase son homme et lui coupe toute retraite.

Et si, pour financer les achats importés ou les plans agricoles de coton, de cacao, de

routes ou de projets tronqués, l´Etat s´endettait et tombait dans le piège de produits dont les prix, brisés comme celui du coton par les subventions américaines ne rentraient pas les recettes attendues, ces pays devenaient les victimes d´autres institutions tout aussi cannibales que leurs commanditaires : le FMI et La Banque Mondiale. Et eux, ils venaient fermer les écoles et les hôpitaux et se saisissaient des entrées en devises du pays endetté. Ce qui poussait, par exemple, l´Etat démocratique du Congo à priver ses citoyens d´électricité chaque jour pendant quelques heures pour vendre cette énergie aux pays limitrophes. Quand on pense que Mobutu, un dictateur, avait construit Inga afin que son peuple soit électrisé ; on se demande aujourd´hui qui est le dictateur, si on ne peut même pas jouir d´un bien qui a été déjà payé ? C´est ça, l´abus de pouvoir et l´illusionnisme politique : on achète des armes, on fomente trouble et rébellion et on se retrouve dans un pays sans sécurité, appauvri, improductif. Mais à part cela on est démocratique. A en pleurer de rage.

Personne ne s´est jamais demandé pourquoi l´Allemagne, par exemple, avec près de 1465 milliards € de dette publique ne faisait jamais appel à ces messieurs ? Ou la France avec ses 1065 milliards ? Ou l´Italie (Endettement : 110% du BIP), ou la Belgique (Endettement : 95% du BIP). Mais la réponse est simple : ils savent à qui ils ont affaire ; à des crocodiles tout simplement.

Il n´y a que les noirs pour s´y tromper. Est-ce possible qu´après 400 ans d´esclavage, 100 ans de colonisation l´homme noir n´aie pas encore compris ?

Est-ce vraiment possible ou est-ce une blague ?

Si en Europe, dans tout le monde occidental on insiste et accentue l´importance sur la formation professionnelle, sur la recherche, sur la science et l´instruction ; cet effort doit être encore plus radical en Afrique, parce que celle-ci, pour une raison ou pour une autre, a négligé, pendant des siècles à parfaire et développer sa technicité.

La plupart de ses aux actuels viennent du fait qu´elle est trop théorique, pas assez pratique.

Lorsqu´en 1960 l´Etat Congolais accédait à son indépendance, pour ne prendre que l´exemple de ce pays, il ne comptait que 1557 hommes instruits appelés « évolués ». Et à part Patrice Lumumba et quelques uns à compter sur le bout de doigts, personne n´avait réellement une idée de ce que s´est que gérer et promouvoir une Nation. John Henrik Clarke, le plus grand penseur de l´idéologie noire disait:

" je pense que toute personne qui se considère comme un leader, un chef religieux, un décideur doit répondre à un certains nombre de questions au cours de son existence: comment mon peuple vivra-t-il sur cette terre? Comment sera-t-il éduqué? Comment sera-t-il scolarisé? Comment sera-t-il logé? Comment sera-t-il défendu. La réponse à ces questions créera le concept de Nation durable parce qu´elle crée le concept de responsabilité durable. Je dis que quelque soit la solution, ou on est responsable de notre propre destin ou on n´en est pas responsable. Nous devons être clair sur ce point, ou tu es un homme libre ou tu es un esclave."

On a vu où cela a conduit : tous voulurent devenir ministre, gouverneur, chef d´Etat. Et même ceux qui ne s´étaient pas donnés la peine, au préalable, de définir un des paramètre existentiel important pour chaque être, pour chaque collectivité, pour chaque Etat : la liberté, se ruèrent au pouvoir. Kalonji Mulopwe, Moïse Kapenda

furent de ceux-là : plus fanfarons et illuminés qu´intelligents et avisés. Ils firent sécession et divisèrent leur propre pays, alors qu´il s´agissait d´unité. Et ils se laissèrent déjouer par la Belgique, par l´occident qui gagnait dans le désordre, et particulièrement dans l´assassinat de Patrice Lumumba qui, lui, était intelligent et avisé. Ce fut pourquoi on l´assassinat pour laisser danser les tonneaux vides car ils étaient plus faciles à manipuler.

Depuis, ce pays ne semble pas retrouver la paix parce qu´au lieu d´être gouverné par des gens intelligents et intègres, ce sont des illuminés ou des ignorants qui, avec

une gaucherie blessante pour la raison et le bon sens, trépignent à la tête de ses décisions. Et c´est regrettable parce que ce beau pays compte, qu´on ne s´y trompe pas, beaucoup de gens intelligents et instruit dans la difficile dialectique du pouvoir à laquelle tout le tiers monde fait face.

On a beau dire que Mobutu avait été un dictateur, et c´est vrai. Mais si on analyse objectivement les 32 ans de pouvoir de cet homme, on se rendra compte que le peuple vivait mieux qu´aujourd´hui, en paix et par le travail. Il avait pourtant une simple maxime : ne pas tuer la poule aux œufs d´or ; et c´était son peuple. Aujourd´hui ce n´est pas la même chose ; c´est le peuple qu´on assassine en premier. On le prive de sa paix, de son travail, de ses matières premières, de sa fierté d´être humain avec la misère et la désolation, de son électricité…noir tableau.

Et quant on entend son président Joseph Kabila aller à Bruxelles chanter devant le sénat belge des louanges de Léopold II qui avait vendu le congolais en esclaves, fait couper les mains d´enfants et de femmes et massacré à loisir pour se remplir plein les poches et léguer à son pays un gâteau économique succulent et juteux ; on a compris : on est de nouveau en pays trahi.

Avant de parler de stratégie ou de marche à suivre, il faudrait plutôt répondre à la question : comment se débarrasser de l´aliénation mentale qui est au centre du mal parce qu´il est invisible, mais que ses effets sont considérables parce qu´elle corrompt une des plus grandes et nobles faculté humaine : la raison et le jugement. Créant ainsi des comportements disparates, antagonistes et contradictoires qui ruinent toute logique d´accumulation et de croissance au développement. L´avenir ainsi spoliée s´éloigne à grandes enjambées plutôt qu´elle ne se rapproche ou ne s´assure. Un des exemples frappant est la consommation des produits locaux par le peuple, afin que le flux monétaire revienne chez les producteurs et que ceux-ci engagent et modernisent leur production. Un autre est l´envahissement de l´Afrique par ces vêtements rangés en occidents. Ils sont vendus en balles de 100 kg, et les gens ont tendance à se dire : ça permet l´épargne. Et ce faisant, ils privent leur propre industrie textile de clientèle et de revenus, ce qui la ruine. Et des machines achetées chèrement en occident perdent leur rentabilité, ce qui provoque le licenciement des travailleurs de ce secteur. Et à ce point, le cercle vicieux se referme sans issue. Ce qui choque, c´est que ce ne sont pas seulement les privés, mais bien les organisations chrétiennes et religieuses qui se sont enrichies dans ce système. Comme quoi Dieu reconnaîtra les siens.

Beaucoup plus organisé et pensé est la proposition suivante pour tous ceux qui aiment envoyer un chèque de l´étranger à leurs parents nécessiteux. On l´a vu chez les haïtiens, tout cela ne mène à rien ; du moins pas aux résultats escomptés. Par ailleurs, les nécessiteux on tendance à détruire le capital avec l´espoir (ou même la conviction) que la source ne tarira pas. Pourquoi ne pas se mettre ensemble à l´étranger, faire un compte commun à l´étranger et financer de ce compte des projets directement liés au bien être productif de ses parents ? Pourquoi ne pas acheter des machines (petit moulin, par exemple, ou machine de fabrication de gaufres ou de glaces) qui leur permette d´avoir des revenus réguliers et garantis à long terme ?

Le mieux, naturellement serait de financer un tracteur et un jeu complet de fourches.

Avec cet instrument, des semences appropriées, une volonté de travailler et de réussir, on peut nourrir tout un village et développer des ambitions individuelles de commerce et de transformation industrielles primaires. Et les gens, au lieu de croiser les bras et attendre le chèque régulier de la Western Union, se donneraient de la peine et développerait leur engagement à organiser et défendre leur propre vie. Et comme les chinois qui disaient : « Ne me donne pas du poisson, apprends-moi plutôt à pêcher », vous serez surpris des résultats, après tout les maîtres chinois ne sont-ils pas en train de s´industrialiser avec fracas ?

Sortir de la matrice du maître occidental et définir sa vie à partir de ses capacités, de ses moyens, de ses propres ambitions. Ne pas s´attacher à défendre ou à protéger des valeurs qui, comme l´organisation hégémonique mondiale du Pouvoir Blanc, ne travaille et ne concourt qu´à notre perte ou notre soumission. Les chinois ont montré l´exemple : eux ils ne mendiaient pas aux portes des organisation internationales, et ils ne consommaient pas étranger. Ils étaient restés chinois dans leurs langues, leurs Dieux, leurs habitudes et l´amour de leur culture ; et plutôt que de dépenser futilement, ils ont entrepris une des plus puissante accumulation jamais connue dans l´histoire humaine, sans esclaves et sans colonisation. Et aujourd´hui les sociétés américaines et européennes font la file pour investir et produire sur leur marché.

Beaucoup de romantiques et de faibles d´esprit attendent, comme par le passé, que l´occident leur transfère la technologie : une des plus grosses absurdité que j´ai jamais entendue. La technologie est un processus de production continu et liés à des facteurs individuels de moyens et de buts ; croire qu´on peut les transférer, c´est penser à rattraper le vent dans sa course ou vendre l´abstraction. Autant dire se saisir du vide. Car ces techniques sont modernisés et mis à jour en fonction desdits facteurs de production. Ils dépendent non seulement de l´intellect qui les a engendrés, mais aussi de ses motivations et de ses intérêts. Si on veut faire l´amour avec sa femme, on n´emprunte pas la culotte du voisin, c´est simple. Et pour les beaux parleurs, j´irai plus loin : pour les femmes qui jouent les romantiques et les amoureux du décor, si la jouissance ou l´orgasme fait défaut en temps opportun, tout ce tralala n´a plus aucune valeur. La belle va vite se transformer révolte et protestation : tel est le peuple, et c´est légitime.

D´autres croient que les investissements occidentaux viendront bientôt submerger l´Afrique, et pour tromper les apparences, on entendait à Bruxelles, siège de l´Union Européenne des cris exaltés de « Africa is back, Africa is back ! ». Mais monsieur, c´est vous qui devez y regarder deux fois ; l´Afrique a toujours été là. Auriez-vous par hasard oublié que vous y fîtes pendant 400 ans l´esclavage et 100 ans de colonisation ? Non, ces cris peu substantiels ne cachaient que l´occidental d´hier. Celui qui avait investi en 3 ans en Chine plus qu´il n´avait en 100 ans investi en Afrique. Bien au contraire, le capital financier qu´il extrayait honteusement de l´Afrique, il l´investissait avec joie en Chine ou ailleurs. Ce qui faisait financièrement des africains des chiens de Pavlov qu´on obligeait à se suicider, à s´entretuer avec leurs propres biens monétaires transformés en armes, en bibelots, en voitures et chars de combat. Quand cet africain cessera-t-il de rêver ? Quand voudra-t-il voir la vérité telle qu´elle est ?

« Le poète est comme l´oiseau qui se moque des nuages et se rit de l´archer ; exilé sur le sol au milieu de huées, ses ailes de géant l´empêchent de marcher. »

                                                                                L´Albatros, Baudelaire.

        

Et si la réussite, le développement signifiait qu´on devait escalader une montagne, le faire en ménageant ses forces, non sans provision de foi et d´espoir, et marcher fièrement jusqu´au sommet. Et si à la cime la vue est si belle et aveuglante qu´on s´en émeut, se rappeler que cette beauté, cette sérénité de la liberté et de la réalisation sensible est un prix mérité et riche en expériences qui n´ont pas toujours été agréables. Mais c´est la joie et la jouissance qui témoigne de l´amour qu´on a de soi-même, des siens, de la vie elle-même.    

Pour ce qui est de la stratégie à suivre, elle est dictée par le bon sens et une figure sociohistorique bien connue : le pater familias ou bon père de famille, et celui-ci est non seulement, protecteur, mais il veille à ne pas commettre les mêmes erreurs qu´hier, comme le disait si bien Wendell Phillips : « Eternel vigilance is the price of liberty ». Il est épris de justice et d´équité envers les siens et croit fermement aux valeurs morales et éthiques qui protégent la liberté, la réalisation et l´avenir des siens. Et il se garde de trop de prétention, mais reste réaliste et fidèle à cultiver l´espoir de la Nation. Car la liberté, il ne faut pas seulement en souffrir, il ne faut pas seulement l´aimer ou la chanter ; il faut aussi apprendre à la défendre avec toute son âme, avec tout son cœur, avec toutes ses forces vives pour mériter sa générosité, sa grandeur, et la léguer aux générations futures avec fierté et honneur.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

   

   

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