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22 mars 2006

L´ONU : Idéal démocratique ou affabulation ?

Un idéal truqué ou un idéal tronqué ? 

L´ONU: un faux démocratique?

"You can´t separate peace from freedom because no one can be at peace unless he has his freedom."  Malcolm X                                                                                                                                                 

                                                 

Noble historique, nobles intentions ; mais comme avec toutes les bonnes intentions, elles doivent refléter l´esprit et le sens de l´intérêt du monde entier. Après tout, celle noble institution se réclame de la démocratie et de la paix mondiale. Malheureusement, ses contradictions internes face à la portée de ses buts, l´alignement de ses actions ne la loue plus comme une institution impartiale, humanitaire. En effet, comment expliquer au monde que tout en se réclamant de paix, les pays du conseil de sécurité ont été surpris à vendre des armes à des belligérants au lieu de les assister à retrouver les voies démocratiques de l´entente et du compromis ? Comment expliquer au monde que les institutions du FMI et de la Banque Mondiale se prêtent ouvertement et fondamentalement à entreprendre et consolider les intérêts dominateurs du Pouvoir Blancs dans sa vocation hégémonique mondiale, plutôt qu´à protéger et défendre les démocraties naissantes ? Sinon que cette noble institution est devenue, ou est restée un instrument du maître, plutôt que d´avancer à un organe universel exemplaire d´impartialité. Et dès lors, elle n´est plus qu´une institution ambiguë, où les africains, pour lutter contre l´occupatio de la scène internationale leur imposée par les occidentaux concertés, s´épuisent la voix devant une porte ouverte, mais savamment sourde, parce qu´elle ne prend en compte que la logique prédominante de ses maîtres. Une fiction en fait qui trompe les apparences, et plutôt que d´être effective, elle reproduit le schéma décrié de la soumission.

On se rappelle de la décision plutôt maladroite lors de la création de l´Etat d´Israël en proposant l´actuel territoire de l´Ouganda en 1948 ! Ce qui souleva un tollé général de la part des israéliens qui se référèrent à des écrits bibliques et à des documents historiques pour situer géographiquement leurs droits. Mais qui donc avait fait une telle monstrueuse proposition qui lésait les droits fondamentaux et historiques des peuples ougandais ? Qui sinon la très fair Angleterre qui après avoir gracieusement fait l´esclavage et la colonisation, après avoir pillé et violé et volé les terres de l´homme noir, s´était adjugé des droits absolus. Et dans cet exemple, ainsi que dans la participation active à l´assassinat de Patrice Lumumba Dont Dag Hammarskjöld, son secrétaire général (1953-1961), disait ouvertement à l´endroit d´un premier ministre élu souverainement qu´il se méprenait sur les intentions de l´ONU. Il ne s´agissait pas de protéger ni l´intégrité du Congo, ni son gouvernement, mais bien de défendre les intérêts occidentaux dans ce pays.

Ainsi comprend-t-on facilement le rôle faussement impartial et sournoisement intéressé de cette institution. Et si un Kofi Annan courait, le mode entier ; tout le monde devait le savoir : c´est plus de vœux trompeurs et d´illusions que de véritables intentions. Ce n´est dès lors qu´un voyageur de commerce ; le problème est : que vend-t-il ? Du vent, ou beaucoup de vent ? Ou était-ce la démocratie, mais laquelle, s´il n´avait pas de pouvoir réels, et si par surcroît, l´assemblée générale représentant toutes les nations libres du monde n´avait qu´un rôle consultatif ?

Seul son conseil de sécurité, et surtout ceux des puissances qui y siégeaient et qui bénéficiaient d´un droit de veto pouvaient, au préalable, influer sur les décisions de la plus grande organisation mondiale, la maison mère de l´organisation de la coexistence de notre monde. Organisation démocratique ? Ou n´assistait-on pas à une projection de l´ordre mondial dans ses impositions militaires, financières et ses calculs géopolitiques ? Une logique utilitaire de la démocratie, une contrainte de voies de faits ou un tiraillement continus entre les forces établies et la véritable démocratie que nous comprenons comme un lieu d´équilibre et d´harmonie où les forces individualistes ne sont permises que lorsque celles-ci ne contredisent pas à un idéal élevé de coexistence humaine pacifique où l´éthique, la morale et le respect des droits fondamentaux ainsi  que de la liberté, de la souveraineté et de l´indépendance des membres, est l´impératif catégorique de cette honorable maison. Est-ce vraiment le cas ? Combien de guerres cette organisation n´a-t-elle pas débattu, parfois avec un succès immédiat, parfois avec une impuissance toute accusatrice de son incapacité à réagir au-delà des forces occultes qui, dans son propre conseil de sécurité, jouaient sciemment à poursuivre leurs propres enjeux géopolitiques, ou à contrecarrer ceux de leurs adversaires, laissant ainsi des guerres s´enflammer et se répandre cruellement au Vietnam, par exemple, au Cambodge, au Soudan, au Congo, ou en Afrique du Sud de l´Apartheid. A quelque chose toutes ces guerre meurtrières étaient bonnes : on vendait des armes ; quant aux victimes en vies humaines…   

Un des plus grands débats de définition qui a éprouvé les intentions de l´ONU, cette fois-ci, et qui restera longtemps à l´ordre du jour est celle du terrorisme : en effet, il n´est pas resté inaperçu surtout aux africains que le contenu de cette définition soit détenu par l´occident, et en tête leur leader américain qui en use et abuse au gré de ses intentions et de ses intérêts. Il serait en vérité, et dans l´intérêt de tous de savoir quand commence un acte terroriste et quand ne l´est-il pas. Parce que cette histoire de bombarder l´Irak, d´assassiner ses intellectuels sous de fausses accusations, nous est tous resté sur la gorge. Par ailleurs, la joyeuse vente d´armes des membres du conseil de sécurité, n´est-elle pas une incitation volontaire au terrorisme ? L´histoire d´Afghanistan est bien connue : où l´Amérique, avec 6 milliards de dollars d´armes et de dons financiers, arma son futur agresseur : le très célèbre Bin Laden. Ni les Contras du Nicaragua, ni l´assassinat d´Allende par la CIA n´ont été oubliés. Et pour l´Afrique, il existe non seulement un terrorisme d´État ( par exemple celui pratiqué par la France sous sa francafrique, voir www.stop-francafrique.com) mais, l´esclavage ou la colonisation étaient des actes honteux de terrorisme international d´Etats. Et c´est en fait là qu´on voit que l´ONU, sous les pressions américaines et occidentales, se refusait ou manquait à ses nobles devoirs. Et de même que pour la prolifération des armes nucléaires ; pendant que l´occident, tout en consommant sauvagement le pétrole, soulevait ciel et terre pour empêcher les autres pays indépendants du monde à acquérir et maîtriser cette forme d´énergie, parce qu´elle ouvre notamment aussi sur une probable utilisation militaire. Mais pourquoi Israël, l´Inde, le Pakistan, l´Amérique, les Russes, la France, l´Angleterre… A quels buts se donnaient-ils cette exclusivité ? Ou fallait-il seulement conserver certains peuples dans la faiblesse et la dépendance pendant qu´on leur volait leurs matières premières à toute vitesse ? Le monde, n´appartient-il pas à tous ? Apparemment oui, mais effectivement, c´était le contraire : le pouvoir est non seulement exercé par ceux qui s´y sont conjurés, mais aussi par ceux qui savent se défendre contre la rapacité, la cupidité insatiable de quelques uns de ses membres organisés et puissant. Tout cela donnait le tableau, au niveau national, d´une démocratie où le parlement n´aurait rien à dire et où un quelconque sénat restreint trouvait consensus ou pas, le plus souvent s´agréait autour d´un consentement moyen qui ne portait préjudice à aucun de ses membres, au risque de subir un indécent Veto. Il s´agissait plus de défendre des intérêts armés du droit et du pouvoir de se défendre que d´organiser et de défendre un idéal quelconque de haute valeur morale ou éthique humaine.

L´Afrique, pour avoir été le théâtre douloureux et pénible de la conception primitive de la liberté et d la démocratie occidentale, brigue son entrée au conseil de sécurité pour défendre valablement ses droits légitimes trop souvent abandonnés au bon vouloir de l´occident. Et 600 ans de meurtres, d´esclavage, de colonialisme destructif et aliénant lui donnait raison et rendait cette ambition plus que souhaitable. Et on se demandait pourquoi tout à coup ce clan se refusait à l´y accepter. Tous les registres étaient tirés pour empêcher ce siège africain permanent au conseil de sécurité. S´agissait-il seulement de racisme ou voulait-on donner à la francafrique, aux cochonneries américaines sur ce continent libre court ?

Tout cela était bien curieux. Et comme toujours, on voyait bien qu´entre la théorie et la pratique, il y a un bien grand monde : il était facile de parler de liberté, de démocratie, de lutte contre le terrorisme, en fait d´imposer des définitions caduques et plutôt occidentales que dans l´intérêt de tous ; et lorsqu´il fallait reconnaître à tout un continent le droit de se représenter souverainement et de défendre ses droits de vive voix au sein du l´organe exécutif de cette haute maison soit disant démocratique, il y avait tout à coup des objections, des retenues, des intrigues. Il semblait bien que les occidentaux avaient du mal à accepter que les africains ne viennent y regarder de près dans leur fameuse démocratie. Et malgré tout, et envers contre toute intrigue, ce poste, il nous le faut à tout prix ; pas pour la fierté de boire le café ou le thé en compagnie de membres exclusifs et influents, mais pour exercer un droit légitime et souverain : celui de défendre ses droits le plus efficacement que possible, et au besoin avec un veto.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com        

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