Ceux qui craignent la critique

Existe-t-il un progrès, science et technique sans critique ?

Peut-on vouloir aller au paradis sans mourir ?

« Il faut choisir : Se reposer ou être libre » Thucydide. forumhiphop

Commentaire sur afrikara du 24.05.2006

Encore une fois, il ne s´agissait pas de ma part d´offenser qui que ce soit dans son amour propre d´africain, mais d´émettre simplement un fait éclatant à propos d´Haïti. Mais on voit que comme toujours lorsqu´il s´agit de voir la réalité comme elle est, l´africain découvre la cachette du patriotisme aveugle. Pour ce qui est de mes lettes à Chirac, elle sont tout simplement dialectiques; je n´en attends rien du tout, mais certaines personnes les ont lues; c´est ça le principal. La RDC traverse une époque difficile, c´est vrai; je ne suis ni l´auteur de ses déboires, ni celui qui les cautionne. Bien au contraire, je suis peut-être un de ceux qui ont le courage d´en parler ouvertement. Si le bénin est si florissant, tant mieux; cela me fait plaisir. Au moins des africains heureux. La pression qui est faite sur le Congo-Kinshasa est unique en Afrique, parce que son sol est riche et parce que tous les occidentaux, comme des mouches autour du miel, y exercent leurs bas instincts rapaces et cupides. Mais voyez-vous, ce n´est vraiment pas une raison pour s´en moquer ou d´en rire; surtout si on vit en Europe et somme toute du vol et des atrocités qui sont faites sur notre continent afin justement de maintenir à tout prix ce niveau de vie qui attire tant les africains. Quand je pense que certains aiment à se faire passer d´africanistes ou de noirs avertis; on le voit, ce n´est qu´une façade. En réalité, le vieil antagonisme tribal, sectaire ou national existe bien. Je prends les choses avec humour et simplicité et me dit comme Boileau: "La critique est aisée, l´art est ardu". Et celui qui cependant ne sait pas accepter la crique ou la raison discursive, a rarement accès au progrès; à moins qu´il ne veuille l´acheter ou profiter éternellement de celle des autres. Et eux, ils sont critiques, et progressent. Peut-être devrions-nous tous apprendre à ne pas nous cacher derrière notre fausse africanité en encensant et en cultivant les mêmes erreurs qu´hier.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com