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3 juin 2006

Sous l´appel humaniste: soyez tolérant !

La tolérance implique-t-elle la sournoiserie criminelle ?

Nous sommes tolérants, modérés ; et vous ?

Quand on entend ces nobles appels à une des plus grandes vertus de la culture humaine moderne, on est tenté de croire que les êtres humains on enfin saisi ou compris la logique supérieure inévitable de la convivialité humaine, et que cet appel quelques fois nécessaire avait pour but d´affirmer et de réitérer leur reconnaissance face à cet axiome social  incessible à toute paisible et équitable coexistence. Et pourtant, quand on connaît les êtres humains dans leurs aveuglements par trop volontaires, on ferait mieux de s´enquérir, au préalable, si ces appels et incitations ne cachaient pas une fausseté encore plus fourbe : le secret désir d´entretenir ou de légitimer des forfaits continus ou subséquents qui perpétraient justement l´intolérance qui, comme on le sait, est tout autant économique, sociale, historique que raciale.

On entend, en ce moment, partout en occident ces appels à la tolérance, ou ces aveux encore plus ambigus à la modération ; et cependant que le racisme et l´extrémisme de droit faisaient des envols vertigineux. La question est toujours, lorsqu´on entend ces appels : à qui s´adressent-ils, et quelle est l´effet qu´on veut atteindre avec eux ? Sont-ils sincères ou ne cachent-ils qu´un vieux attrape-nigaud qui, en réalité, était tout simplement une sale incitation à se laisser gérer par le fait accompli dominant qui lui était pure intolérance parce qu´il privilégiait des intérêts qui non seulement étaient fondamentalement intolérants et partiaux, mais ils devenaient hautains et criminels parce qu´ils usaient du refuge de la tolérance pour légitimer leur manque évident d´éthique et de morale de…tolérance !

Ne soyons pas aveugle : ni l´intolérance, ni la fameuse modération ne libérait qui que ce soit du respect des droits, de la liberté ou de la réalisation des autres. Ainsi par ailleurs que celui de l´intégrité physique, culturelle ou sociohistorique des valeurs des autres. Tant, naturellement, que ceux-ci n´exerçaient aucun préjudice volontaire sur nos intérêts propres. Parler de modération pour empêcher quelqu´un de défendre ses droits continuellement ou indéfiniment lésés, c´est faire un abus criant au droit légitime et souverain de chaque être humain à protéger ses droits et  accuser tout manquement y portant atteinte. De même, inciter à la tolérance, pendant que soi-même on pillait, violait et avilissait comme c´est le cas de la France et de l´occident complice de la francafrique; c´est être de la plus basse éthique morale et sociohistorique humaine. Car ce qu´on voulait n´était rien d´autre que de faire accepter aux anciens esclaves et aux africain de tolérer qu´ils soient perpétuellement détroussés, employés comme de vulgaires objets à un utilitarisme occidental abusif, criminel, sans respect ou droit quelconque de leurs victimes. Et pour en revenir à l´esclavage, la colonisation et leurs effets secondaires sociohistoriques de mépris, d´exactions gratuites et d´empêchement autant à la liberté qu´à la réalisation souveraine et indépendante, si on n´arrête pas cet hérésie de l´exploitation unilatérale, des méthodes économique abusive d´exploitation et de soumission, parler de tolérance ou de modération, c´est vouloir légitimer le vice et l´injustice comme conditio sine qua non de la civilisation humaine. Une primitive et grave injure non seulement à soi-même, mais aussi au droit comme tel et aux victimes auxquelles on refuse sciemment des droits existentiels légitimes.

L´arme de la modération, elle, est, par comparaison à celle de la tolérance, souvent employées pour cacher la traîtrise ou l´incapacité à s´engager face à un combat, une situation réelle dont le contenu, tout en nous touchant, a perdu quelque peu sa valeur parce que nos priorités individuelles ou nos intérêts se sont accommodés à la passivité. Peut-on parler de tolérance ou de modération lorsque votre sœur ou votre mère fait le trottoir à Paris ? Non, n´est-ce pas ; même si, dans l´Europe décadente et exagérément sexualisée, la prostitution était devenue un métier comme un autre. On se demande seulement où se trouvait l´école d´instruction, et pourquoi les riches et puissants n´y inscrivaient pas leurs filles afin qu´elles aillent enfin ennoblir de leur tendre grain de peau cette noble profession horizontale. Et malgré que des illuminés affirment que c´est le plus vieux métier du monde, ce sont les nantis, le client qui paie qui aime à jouir de tels service, mais comme dans la religion islamique où le prophète Mohammed recommanda l´excision des filles et ne prêta pas les siennes à cette ignominie, les riches aiment à écarter les jambes des filles pauvres à loisir. Mais les leurs devaient aller à l´université ou se marier dignement.

Celui qui n´est pas aveugle a perçu l´analogie qui existe entre le capitalisme barbare et la prostitution. Une bien primitive et pauvre considération humaine de la femme. C´est à se demander ce que l´occident valait comme culture, si la femme était si dégradée. Pas étonnant qu´elle ne fassent plus volontairement des enfants : cette culture leur manque décidément de respect. Et leur a trop souvent, dans son histoire, privés de droits et d´équité, pour privilégier un phallocratisme utilitariste, plus abusif qu´équitable.

Ce qui ne veut pas dire que l´autre extrême, celui de l´islamisme emmitouflant et régnant sur la femme en seigneur absolu était tolérable, loin de là ; il était tout aussi primitif et borné. Croire que la femme n´a de la valeur que ce à quoi sa beauté ou ses jambes peuvent servir, c´est être bien bas et ignorer par là que l´intelligence ou l´esprit est une des grandes qualités définissant l´excellence de la race humaine, hommes autant que  femmes. Ceux qui parlent de tolérance ou de modération dans ces circonstances, sont des demeurés de l´évolution et de la civilisation humaine. Ils devraient se guérir de leurs infirmités mentales, parce que c´en sont des plus dangereuses autant pour eux-mêmes que pour la société humaine civilisée.

Ceci pose, naturellement autant la question des valeurs équitables et harmonieuses de la civilisation humaine, de toute société. Mais je pense, comme la réalisance, qu´en partant du principe de respect de tout être humain, de sa finalité par rapport à lui-même et par rapport à la société et la civilisation humaine qui l´entoure, influe et interfère sur lui ; chercher l´harmonie de la libre réalisation sensible et du respect des libertés autant individuelles que collectives, c´est permettre à chacun et à tous de s´atteler à une vie, une réalisation consciente, plus équitable et plus exigeante de l´existence humaine. Je sais, ce n´est pas aussi facile qu´on le pense ; et pourtant cela en vaut la peine car c´est le seul moyen de rendre justice à tous. Du moins, de ne pas spolier ou léser qui que ce soit, à priori. Et même en définitive.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

               

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