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28 juin 2006

Mauritanie : peaux noires, masques blancs

Ou arabisation à n´importe quel prix ?

MAURITANIE: un sourd et féroce face à face racial ?

Nous tous mauritaniens reconnaissons nous frères
il nous faudra bâtir un monde plus humain
où nous pardonnerons sans jamais oublier
où nous partagerons mais sans jamais plier
Un jour, tous nos enfants se tiendront par la main
Fils d’une seule lutte et d’une même terre. ”
Annick 1994

La Mauritanie est ce vaste pays désertique de l’Afrique de l’ouest, voisine du Sénégal, de l’Algérie, du Maroc et du Mali. Pays des contradictions immuables et des paradoxes inavoués. Berceau des Almoravides, mais aussi des Bafours ; pays arabe, Mais aussi africain, blanc, mais aussi nègre. Pays multiethnique, multiculturel, pont entre les afriques blanche et noire, creuset d’un métissage culturel dont le ciment est l’islam. “Nation” écartelée entre un panarabisme débridé et presque institutionnel et un et panègrisme rhétorique et presque apatride. Au-dessus de cette “ nation ” un pouvoir fort, porteur d’un projet de société ethnotribal. Voyage au bout d'un Etat en noir et blanc et plaidoyer pour une Mauritanie nouvelle.

Le plus grand aveu que la Mauritanie peut faire est sans nul doute son caractère multiethnique et multiculturel. Y cohabitent, depuis des millénaires des populations arabes et des populations négro-africaines. Les arabo-bérbères appelés aussi maures constituent la population blanche. Les négro-africains (Halpular, Soninkés, Ouolofs et Bambaras) constituent sa frange noire. Entre les deux, “ la catégorie la plus dominée de la communauté noire et la plus concurrentielle des populations négro-africaines: les Haratines ". Noirs mais maures, maures mais noirs. Les noirs (tous groupes confondus) constitueraient aujourd’hui prés de 80% de la population. La question noire a toujours été en Mauritanie, le déterminant à la fois de la politique étrangère et de la politique intérieure. Depuis les indépendances, les dirigeants qui se sont succédé (tous maures) ont voulu entretenir le mythe d’une Mauritanie majoritairement blanche et arabe ; mythe qu'il faut "nolens, volens" imposer en l'exportant. La vérité à ceci d’admirable que, aussi sournoise qu’elle est, elle ne rate jamais ses rendez-vous avec l’histoire. La fécondité chez les populations noires étant plus importante que dans les populations blanches ; La polygamie étant la règle dans les couches noires (elle n’existe pas chez les Arabo-berbères). Le taux de divorce étant particulièrement important chez les Maures, il est difficile, au bout de 40 années de continuer à nier la supériorité démographique de la composante noire, Même pour les plus sceptiques.

Malgré sa composante noire fortement majoritaire, il est toutefois incontestablement établi que de tous temps, les dirigeants ,chefs de tribus qui se sont partagés le pouvoir en Mauritanie ont voulu arrimer ce pays à l’ensemble civilisationnel et politique arabe, au mépris de cette composante. La Mauritanie s’est engagée depuis sa naissance, dans une politique d’assimilation, d’esclavagisation et d’épuration de sa population noire. Un bref rappel historique et chronologique peut nous amener à mieux comprendre cette situation : résolument, La Mauritanie s’est voulue arabe, par préméditation dirons-nous. C’est le premier Etat au monde qui se proclame république islamique le jour même de sa naissance (bien avant l’Iran.). La naissance de la Mauritanie fut pourtant (relativement) l’œuvre de l’Afrique noire.

Le jour de l’indépendance de la Mauritanie a été décrété jour de deuil au royaume du Maroc (le Maroc avait des prétentions territoriales sur la Mauritanie). L’admission de la Mauritanie à l’organisation des nations unies est le fait des pays noirs progressistes. Tous les pays de la ligue Arabe (à l’exception notable de la Tunisie) ont voté contre son admission). Rejeté par le monde Arabe auquel il se sentait sentimentalement le plus proche, la Mauritanie faisant contre mauvaise fortune bon cœur, participe à la création de l’Union Africaine et Malgache en mars 1961(devenue OCAM en 65); elle est membre originaire de L’Organisation de l’Unité Africaine (Addis-Abeba 1963) et fonde en 1968, avec la Mali, La Guinée et le Sénégal l’Organisation des Etats Riverains du Sénégal. C’était la “glorieuse victoire noire” de la Mauritanie. Mais la Mauritanie n'entendait pas rester nègre, cela lui était intolérable, elle voulait sa place chez les Arabes, Elle l’aura, dût-elle pour cela, se renier ; dut-elle pour cela se blanchir Commence alors ses grands caprices de “ désafricanisation ”: Il fallait retrouver son arabité, sa “ suprématie ” millénaire sur les empereurs noirs ; et l’on entreprend de restaurer dans le nouvel Etat le pouvoir des arabo-berbères, marginalisés durant l’époque coloniale( à cette époque, les noirs, grâce à leur sédentarité constituaient le noyau de la fonction publique autochtone). Il fallait donc, rééquilibrer, au risque de déséquilibrer. La composition multiethnique du pays était une contrainte détestable, il fallait non s'en accommoder, mais s'en départir.

En janvier 1965, la Mauritanie rend obligatoire l’enseignement de l’Arabe sur tout son territoire; En juin 1965 elle quitte l’Organisation commune Africaine et Malgache qui ne répondait pas assez à ses aspirations arabes. En 1969,elle participe à sa première conférence arabe à Casablanca (renouant en même temps avec le Maroc). En 1972,elle se retire de la zone franc sur le conseil de ses frères Arabes(Algérie, Libye, Arabie saoudite et Koweït);un pays arabe digne de ce nom doit avoir sa propre monnaie. En 1973, la Mauritanie réalise le plus beau de ses rêves: adhérer à la ligue arabe. C'est à notre avis de cette reconnaissance là que la Mauritanie avait la plus envie. La Reconnaissance nègre c'est bien, mais la reconnaissance arabo-islamique c'est encore mieux. Ainsi, progressivement, inexorablement, après avoir été longtemps mis au banc de la "umma" Arabe, la Mauritanie retrouve ses marques et se voit porteuse de l'arabité dans un environnement africain.
La Mauritanie reçoit du monde Arabe sa bénédiction pour amener le pays sur la voie sacrée d'un panarabisme pur et dur. La composante noire de la population devait donc être ou assimilée ou "dissoute". Cette dissolution-assimilation s'est faite par l'entremise d'un certain nationalisme.

Ce qu'on appelle en Mauritanie les nationalismes nègres et Arabes mérite que l'on s'y arrête. Il n’existe selon moi qu’un seul nationalisme en Mauritanie, et c’est le nationalisme arabe, porteur d’un projet de société exclusivement arabe et aidé en cela par les différents pouvoirs et divers pays arabes (Irak surtout). Chez ce nationalisme Arabe, il y’ a recrutement, endoctrinement et formation ; c’est un nationalisme bourgeois et idéologique; il s'inspire du baasisme (de Baath: renaissance en arabe). Ce mouvement est crée à Damas ( Syrie ) au début des années 4O par un chrétien orthodoxe Michel Aflak et un Sunnite, Salah Eddine Bitar; l'unité Arabe est au centre de sa doctrine. Ce nationalisme est toléré. Ses représentants ont de tous temps occupé et continuent de nos jours à occuper les plus hautes fonctions de l'Etat. Au cours du procès des Bassistes en 1988, un inculpé s'écrie "nous sommes contre la négrité de la Mauritanie"; incident somme toute banale dans une République islamique et Arabe. Le “ nationalisme ” noir est une forme de "réaction épidermique" à un projet de société qui veut l’exclure. C’est plus une forme de “ rébellion ” à un nationalisme arabe qui veut le phagocyter qu’autre chose.Il est prolétaire et ne se réfère à aucun mouvement idéologique. C’est plus une lutte pour la survie qu’une lutte pour l’accession au pouvoir. Son combat est axé plus sur les droits de l’homme noir que sur les voies et moyens de chasser le maure de la Mauritanie. Elle s’inscrit plus dans une logique de fronts, d’associations et de commissions que dans une logique de Partis politiques et d’infiltration dans l’administration. Cet humanitarisme militant est pourtant diabolisé, réprimé et exclu du champ décisionnel (nous n'en donnerons pour preuve que les différents procès des 20 dernières années qui n'ont concerné pour la plupart que des noirs luttant pour leur dignité). Nous disons donc (au risque de nous tromper) qu’il est essentiellement réactionnel.


Je ne suis pas en train de trouver des excuses pour ce militantisme, seulement, il est à constater que ce n'est que par rapport à une situation donnée de domination, d'assimilation de répression et d'injustice que le noir se rebelle. Il n y'a chez le noir aucune préméditation dans sa lutte contre le pouvoir; Le militantisme noir en Mauritanie a comme "champ social "la vallée du fleuve Sénégal, les salons feutrés des capitales occidentales et africaines mais aussi et surtout les murs de prisons et les cimetières; en Mauritanie, un bon nationaliste noir, est un nationaliste mort, emprisonné, ou exilé.
Ainsi, Pour le nationalisme noir, il n'a jamais été question de ramener les beydanes en Arabie, . le nationalisme noir n'a jamais orienté son débat sur "l'extranéité" des arabo-berbères mais simplement sur l'égalité de traitement entre les différentes communautés. Pour le nationalisme arabe, il a toujours été question de faire passer les noirs de l'autre côté du fleuve Sénégal Différence notable donc des stratégies et des ambitions des uns et des autres.

Dés les indépendances, les noirs ont senti la pente dangereuse sur laquelle la Mauritanie voulait la faire glisser; il ne s'agissait ni plus ni moins pour le pouvoir que de "haratiniser "de manière insidieuse, sa composante noire. Le nationalisme noir, dés 1966 dénonça dans le manifeste des 19 (le nombre de signataires) la politique d'accaparement du pouvoir économique et politique par la composante beydane (arabo-berbere). Un conflit ethnique éclatait avant cela à cause de la généralisation de la langue Arabe entre noirs et blancs: 6 morts et plusieurs blessés. Ce sont malheureusement des noirs (en l'occurrence les haratins qui ont constitué le bras armé du pouvoir blanc). Les noirs n'avaient pourtant aucun à priori sur la langue d' IBN KHALDOUN car c'était avant tout la langue de leur prophète, donc, de leur religion; la preuve est faite que ce sont les Halpoularen qui ont toujours été à la pointe de la lutte pour l'islamisation du Fouta. La communauté Halpoular avait plusieurs érudits qui maniaient parfaitement bien la langue Arabe et cette tendance est toujours visible de nos jours. Le problème, c'était l'instrumentalisation politique qui était faite de la langue Arabe. En plus, l'arabe comme le français sont pour elles deux langues aussi étrangères l'une que l'autre.

Avec la guerre du Sahara, la communauté noire a eu un répit dans son bras de fer contre le pouvoir. Elle constituait pourtant le gros des troupes engagées (chair à canon). Même si, dans une large mesure la guerre du Sahara a contribué à la dénégrification du pays, c'est dans une perspective de lutte pour la Mauritanie qu’il faut placer ce conflit. Cette guerre avait ceci de remarquable qu'elle donne l'opportunité aux populations noires de prouver combien elles étaient attachées à leur nation, donc à leur "mauritanité".

D'autres éléments de cette arabisation rampante et de cette "épuration ethnique"(le mot n'est pas fort, croyez-moi) sont à chercher dans les régimes militaires dans lesquels la Mauritanie a vécu depuis 1978. L'arrivée des militaires au pouvoir a quelque peu accéléré l'histoire ethnopolitique de la Mauritanie. A la fin des années 70 et au début des années ´8O, c'était l'embellie, l'heure de la redistribution des cartes et des rééquilibrages. A ce moment de l'histoire, l'affaire du Sahara était la préoccupation majeure du pouvoir. Plusieurs officiers noirs de l'armée furent nommés à des postes importants, pour "effort de guerre".

Les putschistes ont toutefois continué à défricher la trajectoire arabe de la Mauritanie. Cette période était celle des interrogations pour tous les mauritaniens, Après guerre et coups d'état, que leur réservait l'avenir? En 1979 toujours sur la question de l'arabisation, des élèves noirs des lycées furent grève et une forte agitation sociale exacerba davantage les relations entre le pouvoir et son "rival" culturel. Mais c'est véritablement au milieu des années 80 que s'accéléra l'histoire de la Mauritanie.

L'arrivée de MAOUIYA ould TAYA au pouvoir bouleversa toutes les donnes de la dialectique conflictuelle pouvoir/noirs. C'est pendant cette période que les communautés noires de Mauritanie connaissent la plus sanglante des répressions. Les antagonismes de race, les querelles linguistiques et les querelles politiques remontent grâce au chef de l'Etat, à la surface. C'est pendant cette période que le "péril noir" connaît ses années les plus noires. En 1986 paraît le Manifeste du négro-mauritanien opprimé. Texte d'une réelle teneur véridique. Ce texte dénonce l'arbitraire et l'injustice à laquelle les négro-africains sont assujettis. Avec des analyses et statistiques, ce document révèle dans toute sa crudité, la nudité du noir mauritanien. En Mauritanie, il existe le délit de la vérité. Toute vérité n'étant pas bonne à dire, ceux qui étaient soupçonnés d'avoir osé dire la vérité furent arrêtes, emprisonnés, tués. La crème intellectuelle négro-africaine fit les frais de ce "blasphème"." L'exilé de Goumel", Tène youssouf guèye, l'un des meilleurs auteurs de la littérature nègre de son époque et de son pays meurt en prison.

Pendant l'année 87 le gouvernement déjoue le "complot noir". Trois officiers Halpoular sont exécutés, plusieurs autres condamnés à de lourdes peines de prison . 15.000 officiers noirs sont démobilisés et assignés à résidence dans leurs villages, avec obligation de se rendre chaque matin au poste de gendarmerie le plus proche ; L'armée perd sa couleur noire.

Le 7 février 1989, La Mauritanie adhère par le traité de Marrakech à l’Union du Maghreb Arabe. De la signature du traité avec quatre pays Arabes (Libye, Maroc, Tunisie, Algérie), on passe à la "demélaninisation" du pays (comme on passe du plat de résistance au dessert). En Avril 1989 prenant prétexte du conflit sénégalo-mauritanien, la République islamique de Mauritanie assassine de ses mains blanches plusieurs de ses ressortissants. De la chasse aux sénégalais, à la chasse aux négro-mauritaniens, il n' y avait qu'un pas que le pouvoir Mauritanien n'a pas hésité à franchir.


70.000 mauritaniens furent déportés vers le Sénégal et le Mali et leurs biens confisqués. Des villages entiers furent rayés de la carte (l'actualité du Kosovo peut permettre de rafraîchir les mémoires).
Serigne Abdoul Aziz Sy, khalife général des Tidianes affirmait, au plus fort de cette crise ce que tout le monde savait déjà " le gouvernement actuel de la Mauritanie est sur le point de réaliser son objectif, c'est à dire, l'expulsion de tous les noirs de leur patrie pour s'emparer de leurs terres". Élémentaire mon cher Watson, c'est de l'épuration ethnique. Epuration ethnique, le mot est lâché. Il s'agit maintenant de tirer les conséquences de cette affirmation. La première fois que l'on a parlé de génocide au Rwanda, tout le monde s'en offusqua. Aujourd'hui, le terme est entré dans les habitudes universitaires et journalistiques. En Mauritanie, une frange de la population, simplement parce qu'elle est noire, subit depuis de longues années l'oppression d'un pouvoir blanc. Il est facile (selon moi) de trouver les arguments juridiques nécessaires pour qualifier la répression en Mauritanie de "crime contre l'humanité".

L'avènement de la démocratie (avril ´91) a apporté beaucoup d'eau au moulin du pouvoir. La situation des noirs de Mauritanie a tout simplement empiré (excusez du peu).On est tombé de "charybde en Scylla". Il y'a aujourd'hui, une légitimation politique et juridique de l'action du pouvoir en place. Ce qui se faisait en douce avant la démocratie se fait actuellement au vu et au su de tous, avec la bénédiction de la France, du Fonds Monétaire international et de la Banque Mondiale. Mais le pouvoir à mon sens n'est pas très important à ce moment précis de l'histoire. Celui qui l'incarne est malade, et la communauté internationale a promu les droits de l'homme "patrimoine commun de l'humanité". Il se peut d’ailleurs qu'au bout du compte, l’on évite aux peuples de Mauritanie le jugement des responsables de cette situation : la commission africaine des droits de l’homme et des peuples et la cour pénale internationale créée à Rome peuvent s’en charger”; et nous, comme César, "nous nous en laverons les mains". Ce sont des peuples dont il s’agit en définitive. La Mauritanie doit se réconcilier avec elle-même. Cette réconciliation de la Mauritanie avec elle même doit passer par le droit à la différence que les uns et les autres se doivent de respecter. Il faut reconnaître aux négro-africains le droit à la différence; il n’y a pas de honte à être différents. Cette différence leur donne le droit de se sentir plus proches d'un Zoulou du Bophuthatswana (pourtant si loin) que d'un arabe de Midelt (pourtant si près); le droit de s'émouvoir plus pour "le cahier d'un retour au pays natal" de Césaire que pour le "fils du pauvre" de Mouloud Feraoun ; le droit de commémorer plus l'abolition de l'esclavage que celui de la création de la ligue Arabe.

A l'inverse les arabo-berberes ont eux aussi le droit de se sentir plus arabes que quiconque; le droit d'avoir plus d'affinités avec un yéménite qu'avec un guinéen. C'est du respect de ces différences là que notre unité se fera (ou ne se fera pas). C'est de la synthèse de ces différences qu'il faut sortir la quintessence de la nation mauritanienne. Les Mauritaniens me font souvent penser à ces trois singes qui ont leurs mains l’un sur la bouche, l’autre sur les oreilles et le troisième sur les yeux., pour dire nous ne voyons rien, nous n’entendons rien nous ne dirons rien. il nous faut pourtant nous, nous révolter, nous faire entendre; nos cris doivent sourdre pour se mêler aux cris de ceux qui souffrent partout dans le monde. Notre lutte est unique. Elle est celle de la dignité de l'homme, de tout l'homme, de tout homme. Nous avons un devoir de mémoire vis-à-vis des générations futures. Il ne faut pas oublier, pour justement pouvoir pardonner. Nous ne devons plus continuer à enterrer nos morts sans cérémonies ; nous ne devons plus laisser nos enfants sans patrie ; nous ne devons plus laisser nos enfants sous esclavage. Tous ensemble, arabo-berbères et négro-africains devons enfin nous regarder en face et faire notre “ mea culpa ”. " le seul lien proprement humain d'une communauté proprement humaine, c'est la participation à un projet commun et à la contribution à la réalisation de ce projet, patrimoine commun de l'humanité"; c'est de Roger Garaudy et je crois qu'il l'a écrit en pensant à la Mauritanie.

N'gaidé Mourtada
Membre du Bureau Politique du FAAS
Talence, France

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

Avec les fervents remerciements de Réalisance pour cet article éloquent.

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Commentaires
M
J´au vu qu´en Mauritanie une association de lutte contre l´esclavage avait pris pied...mon Dieu ce que nous avons de fantômes en Afrique ! Il faudra nous débarrasser rapidement de toutes ces cruelles et inhumaines tares du passé rapidement...sinon le progrès se butera toujours à ces écueils douloureux et insupportables. Certes on ne peut pas se défaire totalement de son passé; mais sans se départir d´erreurs grossières, sans s´émanciper de certains complexes ou faux us et usages de nos coutumes désuètes, nous n´évoluerons que très lentement. Nous devons le savoir. MK
M
merci pour ce blog!!
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