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7 décembre 2006

Le communautarisme sans contenu réel individuel

En réponse à un article de grioo sur le retour des cerveaux en Afrique : http://www.grioo.com/blogs/LaBaronne/index.php/2006/12/06/1534-retour-des-cerveaux-en-afrique 

Instruire et investir l´individu d´abord, avant de communautariser banalement, et plutôt gauchement.

Je ne crois pas qu´il faille se formaliser ou perdre du temps avec des individus bornés et incultes tels que John, nous devons plutôt nous concentrer sur nos propres évidences et priorités. Et cela même si cette prétentieuse et sournoise culture occidentale, dans son arrogance aveugle et déplacée, n´a produit ces dernières décennies que des générations entières d´incapables, d´ignorants convaincus, d´illuminés fous dangereux obnubilés par l´alcool, l´idiotie congénitale, le complexe de nullité. Est-ce nouveau, cet aveu d´impuissance et de médiocrité ? Pas du tout, des gens comme ce pauvre John sont à ce point inutiles pour la société que celle-ci se tourne vers les africains dont les gènes sont moins détériorés et repoussant par l´imbécillité et les coûts sociaux de santé et d´entretien qu´ils vont subir à leur sociétés. Rappelons-nous, en désespoir de cause, celles-ci firent l´esclavage en Afrique afin que les noirs puissent accumuler pour eux, leurs propres enfants étant fainéants, alcooliques, indisciplinés…et incapables d´endurance. Aujourd´hui, après avoir profité du bien être accumulé avec l´esclavage, ces John se croient autorisés á vouloir traiter les noirs avec mépris sans se rendre compte qu´entre temps les africains de jadis étaient devenus plus instruits qu´eux. Par ailleurs, à force de vivre de la facilité et du prêt à consommer, les sociétés occidentales avaient élevés des générations et des générations d´idiots et d´incapables créatifs au lieu, comme ils l´espéraient, de gens doués et hautement intelligents et créatifs. La race blanche n´était-elle pas en train de mourir par elle-même, faute de procréation ? Même pas capable de faire ses propres enfants ! Sans les africains et les arabes, cette race se serait déjà exterminée par stérilité. Hier ils furent incapables de faire leurs propres développements eux-mêmes, ils durent avoir recours à l´esclavage ; aujourd´hui, c´est à peine s´ils peuvent garantir par eux-mêmes leur propre avenir. Ne lui en voulez pas, à John, ce qui le fait parler aussi sottement, c´est le désespoir…le désespoir le plus défiant et injurieux qui soit. Sa société surproduit et court le monde pour essayer de vendre ce que les autres n´ont pas commandé, à forcer les étrangers à avaler l´imagination intruse et destructive par laquelle l´occident acculé survivait…quand à John et à ses compères, ils ne leur restent plus qu´à s´empiffrer et grossir comme des ballons pour servir de cobayes aux industriels de l´alimentation aveuglement surproduisant. Et depuis que ces occidentaux se sont rendus compte que leur liberté dépendait de nous, de nos matières premières, de nos marchés…leur fameuse arrogance en a pris un coup. C´est à qui mentirait le mieux pour définir une liberté dont il n´avaient plus ni le contrôle comme ils le prétendaient, ni même le définition exacte. Je comprends son amertume. Je lui conseille cependant, s´il n´en peut plus, de se pendre au premier arbre venu, parce que ce que la Chine va faire d´eux, ce sera douloureux, bien plus douloureux…et du point de vue d´une culture qui avait dominé le monde pendant 600 ans, absolument humiliant et castrant.

Mais revenons à nous et à ce slogan que je considère comme faux et usurpé à un complexe gratuit de faiblesse : « Africa must unit ». L´unité gratuite, sans résoudre ses contradictions individuelles et sociales, et c´est dire ici pousser les africains à la connaissance et à l´instruction liées à leur réalisation. Il y a un travail immense, que dis-je incroyable à réaliser pour mettre en valeur le continent africain. Dans tous les domaines c´est le manque et le vide complet ; que ce soit dans l´éducation, la formation professionnelle, l´énergie, la technique, la production, l´organisation… et, bien entendu les sciences théoriques et pratiques attenant à ces fonctions rationnelles de la réalisation sociale. Et celui qui ne parle que d´unité sans reconnaître l´effort et le travail ardu qui s´étend à ses pieds pour aboutir à une société d´aises et de complaisances, c est pour moi le pire des abrutis ; parce qu´il veut seulement se départir d´un complexe de solitude, alors que son pain, le lit sur lequel il va dormir, ou l´énergie et le mobile avec lequel il va se déplacer sont plus importants à envisager et à créer. Cette solidarité sans confort, sans créativité et sans ambitions réelles m´est très suspectes, et tous ceux qui y convient me donnent toujours l´impression d´être irréalistes, de manquer de maturité…d´intelligence sociale. La vie se nourrit de bien êtres, de buts et d´objets réels, pas de vide communautarisme perclus de manque et de mendicité. Et chanter au retour aux cerveaux en Afrique, c´est bien joli tout cela, mais cela n´est que sournois populisme si l´Afrique ne se donne pas la peine de donner de l´emploi à ses propres enfants en les laissant mourir de faim. C´est le propre de société communautariste aveuglé par la fausse idée de l´ensemble, or l´ensemble n´est rien d´autre que l´assemblage de nombreuses et distinctes individualités ! Les africains l´oublient par trop souvent…et c´est peut-être une des causes de leur retard de développement. La forêt empêche souvent de voir l´arbre, disait Shakespeare. Un seul arbre ne fait pas une forêt ; mais sans l´arbre, la forêt n´existe pas.    

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
M
Oui, Shaka, mon frère, j´ai été ému de te relire. Personne ne sait combien cela nous fait mal de souffrir comme nous le faisons; nous avons versé des larmes que personne n´a vu pendant des siècles. Mais les larmes les plus lourdes, celles qui nous déchirent encore se sont retirées dans nos coeurs, là où nous voyons mourir et assécher les rêves refusés et brisés de nos enfants...là où nos faiblesses et notre impuissance se rejoignent et pleurent en silence un cri déchirant. <br /> Si nous n´aimions pas cette terre du soleil, peut-être notre souffrance serait-elle plus facile à supporter...? Qui sait. Mais nous sommes de cette terre brûlée par le soleil et le passé que ses habitant en portaient, indélébiles, l´amour sur les lèvres. Le prix secret de notre propre âme, c´est l´amour qui bat chaque jour dans nos poitrines ouvertes. MK. FR
S
C´est justement la question fondamentale de la culture nègre : à la recherche de l´idéal perdu. Celui qui, tout en étant du fier passé des pharaons d´Egypte, des implacables et non moins impérieuses pharaones du Soudan, des empires et royaumes du mali, du Kongo, des Luba…depuis le Caire jusqu´au Cap ; que celui ardu et détenu du présent que nous ont légué l´esclavage (arabe et chrétien), la colonisation, et l´ignominieuse francafrique du néocolonialisme latent qui sévit sur nos terres et notre réalisation depuis 46 ans. Et si nos idéaux, nos moyens de réalisation, nos droits à la liberté ont été, et ceci depuis bientôt 17 siècles (12 siècles par les islamistes et 5ècles par les chrétiens), spoliés, gabégiés, vilipendés, méconnus ; nous n´en avons pas moins perdu le sens culturel que nous devons à notre avenir. Rien ne nous a été épargné durant toutes ces périodes d´humiliation. Nous en portons aujourd´hui encore cruellement les marques profondes et douloureuses : notre idéal disloqué, éparpillé de par le monde, si pas décapité de par les assassinats de nos élites ainsi que la destructions des fondements socioculturels de nos structures sociales. Le prix de la faiblesse dans un monde prédateur et utilitariste. Et cependant, au delà de tous ces maux et inconvénients, et e complexe d´infériorité dont beaucoup d´entre nous divaguent encore, notre rationalité, notre amour pour nous-mêmes ne nous a pas quitté, peu s´en faut. Les questions auxquelles nous devons répondre aujourd´hui pour mieux aller de l´avant sont nombreuses, mais les principales sont celles-ci : cette liberté, cette réalisation libre, souveraine et indépendante qui nous a toujours été refusée, avons-nous le courage de l´exiger ; mieux, de l´entreprendre et l´imposer malgré tout ? Dans notre subconscient écartelé en puzzles dispersés, notre idéal ; celui qui correspond à nos aspirations, à nos racines profondes, existent-il encore ? Et si oui - ce qui est bien le cas - il est grand temps, comme le disait Senghor, de le mettre aux paupières des étoiles. Parce qu´il est notre richesse et notre devoir existentiel le plus précieux. <br /> Au monde, un mot : ce n´est pas de nous avoir privé de liberté ou fait souffrir qui nous révolte ; de barbares et de primitifs, on n´aurait pas attendu un autre comportement que la destruction, la soumission, et la déportation. Ni dans les méthodes, ni dans les buts. Non, ce qui nous froisse profondément, c´est que les prétendues valeurs de civilisation et de culture dont se prévalaient tous ceux qui, avec la violence et le crime, s´imposèrent chez nous étaient, à part leurs suprématies militaires ou techniques, en dessous des nôtres. L´occident ou le monde islamique a-t-il mûri aujourd´hui au point d´accepter ou de reconnaître que chaque race, chaque société, et même chaque individu avaient droit à s´épanouir et se réaliser dans le legs culturel de ses pères et mères ? Si aujourd´hui nous devons évoluer dans ce monde, et même y faire des compromis de tolérance et de reconnaissance mutuelle, les autres appliquaient-ils les mêmes principes éthiques et moraux ? Car en définitive, ce dont il est question, c´est de la liberté, de notre liberté. Et partant aussi celle des autres, ainsi que des devoirs qui en découlent. Ce n´est pas seulement le ciel des rêves de nos enfants, celui de nos rapports avec les autres, mais aussi une question de philosophie du contenu, des valeurs et de la finalité existentielle de notre existence. Et à cette question, nous devons, n´en déplaise à qui que ce soit, réitérer notre foi en nous-mêmes et nos intentions fermes et irréversibles d´être, de rester et de devenir ce que notre culture millénaire, la couleur ébène de notre corps, les racines profondes de notre âme, le poème particulier et africain de ce monde nous a légué. <br /> Pour ce qui est des cerveaux immigrés ou en exile, nous ne nous faisons que trop de soucis à ce propos : si la francafrique cessait de nous dérouter, de nous empêcher d´être libre et indépendant, ceux qui aiment l´Afrique reviendront. Les autres, eh bien, c´est dans la nature des choses et des volontés d´un chacun, car eux aussi ont droit à la liberté. L´amour, on ne peut pas le commander ou l´imposer ; il est pur et beau quand il vient de l´âme, pas de l´obligation. <br /> Mais, quel que soit le sens de l´histoire ; celui-ci passe par la liberté – et c´est dire par notre entière et pleine réalisation – parce que ce droit n´est exclusivement réservé à personne, mais bien de valeur et d´évidence universelle. <br /> On comprendra pourquoi toutes les tribulations occidentales actuelles pour contrôler ou recoloniser l´Afrique des matières premières pour s´offrir un bouclier à bas prix contre ses propres contradictions autant que contre la montée menaçante des chinois et des indiens sur le marché industriel mondial ; que ces basses intrigues nous répugnent, ainsi qu´elle ravale l´occident à une culture d´un niveau technique et créatif élevé certes, mais d´une philosophie morale et éthique étroite et primitive. Parce qu´elle ne définit et n´accepte la liberté que de par ses propres intérêts étroits et exclusif, pas dans un sens généreux et universel. Et nous espérons vivement que la Chine et l´Inde, de par leur ascension, donneront une cuisante leçon pratique de coexistence pacifique à un monde occidental dépassé. Et sur ce train qui est en gare, je souhaite vivement que l´Afrique y prenne place pour guérir ses blessures, soigner les rêves légitimes et séculaires de ses enfants brûlants d´impatience. Oui, nos rêves ne sont ni éteints, ni mis au frigo ; ils ont toujours été vivants et exigeant aux bout de nos lèvres, au fond de nos cœurs. Et c´est cela qui nous a toujours fait souffrir. Et Dieu merci, ni la souffrance ni la soumission de la déchéance qui nous gangrenait n´ont terni en rien ce chant impétueux et généreux de beauté qui sourdait inlassablement en nous. Nous sommes noirs et fiers de ce que nous sommes. A chacun son destin, mais le nôtre, qu´on n´y touche ni ne le salisse ; il n´appartient qu´à nous. Jusqu´au dernier grain de sable, jusqu´au dernier souffle, jusqu´à notre dernière prière. Dans le tourment infini des nôtres, ainsi que ceux des fleurs graciles de nos jardins. Shaka Bantou. Pour tous ceux qui doutent encore ou qui ne savent plus où se trouve Katiopa, la terre sacrée des hommes du soleil éternel. J´ai dit !
L
Vous avz raison de souligner le danger du communautarisme sans idéal. Il faut que les Africains deviennent d'abord individus, qu'ils cessent d'être des personnes physiques sans ambition et réalisation de soi. Le plus grand problème africain est là car les africains souffrant du complexe d'infériorité se sont fixés des plafonds à ne pas dépasser. Il nous faut dans nos reflexions pousser à faire sauter ce verrou destructif,qui anestesie toute créativité et réalisation personnelle de soi.<br /> Les cerveaux africains rentreront en Afrique que si chacun d'eux estimera qu'il peut se réaliser de façon métaphysique, psychologique, et sociale.SI ces éléments sont les fondements de des ambitions personnelles des cerveaux africains vivant en Occident alors peu importe les régimes politiques (dictature ou pas), la richesse, ils rentreront sans états d'âme, du moment qu'ils seront convaincus de réaliser leur rêve.
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