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4 février 2007

Congo Brazza : l´opposition s´organise

Mais elle se trouve devant un mur sourd de malveillance, de corruption et d´un manque flagrant et injurieux d´ambition sociale louable pour le Congo. Que faire dans ce cas ?

Ne pas désespérer, se battre malgré tout pour un haut idéal

Cyriaque Mongo Dzon, Sécrétaire Général du CRNON à l´ Assemblée générale Brazzaville le 3 février.

NgouelondelePointenoire_1

Au compliment : « Vous êtes la véritable signification de la résistance dont a parlé notre président, le Général Emmanuel Ngouelondélé. Celui-ci répondit : « La résistance, c'est aussi ne pas céder aux malveillances, aux mensonges, aux rumeurs. La machine du silence et du laisser-faire veut broyer tout le monde. Cette machine est forte, elle a des journalistes, des journaux, des télévisions, des radios, des courtisans, acquit à sa cause. Elle a les moyens d'acheter les défenseurs. Les critiques faites par le Général Emmanuel Ngouelondélé pour revendiquer le sursaut national profite au peuple, mais les critiques portées contre sa personne profitent à qui ? Le critiquer n'est pas un enjeu pour le Congo, cela ne résout en rien les problèmes du pays. Faire plus que ce qu'il a fait et dire encore plus haut ce qu'il n'a pas dit. Voilà ce qui est porteur. Tous ceux qui l’attaquent ont un point commun : ils ont des intérêts et des privilèges à défendre. »

Ils ont des biens meubles et immeubles, des voitures et possibilités de voyages, des contrats et des marchés, des commissions, des frais généraux, qu'ils n'auraient plus si l'on rétablit l'ordre dans ce pays. Le Général a parlé ; il a tout dit. Que faire maintenant ? Nous devons voir comment nous organiser davantage. Comment nous rassembler autour de l'homme du conclave de Versailles ? NgolloQuand on lance un appel, c'est pour avoir une réponse. Le Général attend nos réponses, chacun où qu'il se trouve doit pouvoir répondre à cet élan de toute son énergie créatrice et de tous ses moyens, avec abnégation et plein de dynamisme. Nous verrons comment aborder l'année 2007. Nous organiserons des forums participatifs sur l’ensemble du pays qui nous permettront d'évaluer en quoi nos votes de 2002 ont été utiles ? Et pour changer, pourquoi devons-nous repartir voter ?

Voilà des préalables qui ne doivent pas passer inaperçus. Le grand malheur politique de notre pays est de ne plus savoir faire la différence entre les souhaits et la réalité, de louer et de célébrer n'importe quelle réalisation même quand elle ne représente qu'une goutte d'eau dans la mer.

Nous n'avons plus de référentiels du travail bien fait, nous acclamons n'importe quoi. Nous avons perdu le sens de la mesure. On prend trop de temps, pour un rien, pour une petite tâche, un petit dossier; pire, on tergiverse même pour des questions de vie ou de mort.

Nous ne savons plus compter de l'argent car il ne se gagne plus comptablement. Nous ne savons plus mesurer l'impact d'un retard dans un projet, un chantier, les conséquences de l'indécision, de l'impunité et surtout des mauvaises décisions prises ici et là. Avec une telle inversion de valeurs, faut-il programmer des tâches nouvelles ou remettre d'abord de l'ordre ?

L'homme du Conclave de Versailles, en optant prioritairement pour la remise d'ordre, veut ouvrir le champ de la proposition et de l'application des idées à tous les fils et filles de ce pays, de tous les départements et de tous les bords politiques. il veut remettre la parole au peuple pour que les bilans ne soient plus seulement l'affaire de l'État, mais aussi celle des usagers des services publics afin que nous apprenions à nous resacraliser.

J'ai honte de mes aînés soi-disant intellectuels, dont les privilèges politiques ou dérivant de la politique ont fait perdre le sens de la mesure. Même si notre démocratie est anti-sondage. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous comporter comme si nous étions tous devenus des semi lettrés au point de ne plus savoir compter :

Compter le nombre de chômeurs qui ont pu avoir de l'emploi et ceux qui sont restés chômeurs depuis dix ans, et décider en conséquence.

Compter le nombre de malades morts et le nombre de malades guéris dans chaque formation sanitaire en un temps bien déterminé et améliorer les conditions.

Compter le nombre de personnes qui se plaignent de la Société nationale d'Électricité, de la Société Nationale de Distribution d' Eau et réagir enfin pour l'intérêt supérieur du consommateur congolais.

Compter le nombre d'usagers humiliés par la qualité de l'ensemble de nos services publics, et porter des améliorations. Compter le nombre d'élèves et d'étudiants, échouées ou admis pour ensuite grossir, tous, les rangs des laissez pour comptes.

electeursVoilà un ensemble de problèmes qui jamais ne font des enjeux électoraux. La préférence est clairement à des élections formalités. Ne faisons pas de l'électoralisme avec des votes au fond inutiles. « De toutes les façons, selon notre Constitution, même si l'opposition gagnait les élections législatives, elle ne formera jamais de Gouvernement et ne pourra jamais démettre le Gouvernement mis en place en dépit de sa majorité ». A l'issue des échéances électorales futures, nous aurons pratiquement les mêmes ministres qui disent que tout se passe bien. Ce qui veut dire que les choses resteront telles quelles. Les députés parleront cinq ans de plus sans obligation pour le gouvernement de réagir.

Ces forums participatifs permettront aux congolais de discuter à bâton rompu de leurs destinées et de dire au Président du CRNON,  ce qui reste à faire ensemble pour sauver notre démocratie qui s'avère incompatible, dans sa forme actuelle, avec le développement humain. Une démocratie qui, des dernières élections à ce jour, se solde par zéro débats télévisés franchement contradictoires, zéro dialogue de l'ensemble de la classe politique. Est-ce la forme de démocratie qui convient au peuple congolais qui fût un temps le plus politisé d'Afrique ?

Voilà tracé les contours de notre assemblée générale dont l'efficacité des résultats se mesurera par la suite que chacun de nous réservera aux dispositions que nous prendrons tous ici.

Patrick Eric Mampouya

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